Article rédigé par Jérémie McGrath.
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Century : un nouveau monde est le dernier épisode de la trilogie des Century après Century : la route des épices et Century : merveilles orientales.
Prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour des parties de 30 minutes à 1 heure.
C’est un jeu conçu par Emerson Matsuuchi, illustré par Chris Quilliams et Atha Kanaani et édité par Plan B games.
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Reprenant la mécanique d’échange de ressources contre des points de victoire qui fait la base de Century, cette édition termine 300 ans après le premier opus à l’époque où le nouveau monde s’ouvre aux explorateurs intrépides que vous êtes.
Commercez, échangez, explorez et la population locale vous récompensera.
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Le matériel :
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Gros point noir du jeu, le matériel pèche totalement.
Les plateaux double face sont fins, de la simple épaisseur, guère plus épais que les plateaux joueurs d’Underwater Cities ou de Terraforming Mars si vous les connaissez, très décevant car comme nous allons devoir les utiliser tout au long de la partie ils vont se déplacer au moindre mouvement maladroit et tout décaler, si vous êtes (comme moi) un peu psychorigides, prévoyez un système pour les maintenir en place, sinon vous allez faire une crise de nerfs !
Les plateaux joueur sont identiques, très fins et très légers.
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Autre chose qui m’a choqué c’est la taille des meeples…
Si Zoolander était là, il nous demanderait si ce sont des meeples pour fourmis !
Si (comme moi encore…) vous avez des grosses papattes et des gros doigts, vous pouvez prévoir des pinces à épiler pour les attraper et les manipuler…Un peu dommage quand même, surtout au prix du jeu.
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Les points positifs du matos, car il y en a quand même ! (Ouf sauvés, vous pouvez lire la suite de l’article !) :
C’est magnifiquement illustré (enfin chacun ses goûts, mais pour le moment tout le monde a trouvé ça très beau).
Les cartes, les plateaux joueurs, les plateaux centraux modulables, les tuiles, c’est très beau !
Les cubes et les bols sont identiques à ceux traditionnels sur cette licence et donc de bonne qualité !
Les tuiles aussi que nous aurons à poser sont épaisses et solides, on aurait aimé le même traitement pour le plateau central au moins !
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Ça ressemble à quoi ?
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Comment on joue ?
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Je ne sais pas pour vous, mais quand on me parle de poser mon colon ça me fait toujours sourire et, même si c’est totalement stupide, j’ai toujours un petit sourire quand ce mot est employé dans un jeu !
Car oui vous allez devoir vous remuer le colon, euh les colons pardon !, pour pouvoir jouer à cette édition de Century (non ce n’est pas le fameux Century 21, je sais que certains d’entre vous l’ont pensé !!!).
En effet vos meeples sont appelés des colons et Century passe en jeu de pose d’ouvrier avec une mécanique maligne et sympathique.
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Lors d’un tour de jeu classique vous avez 2 possibilités :
- Poser votre ou vos colons (tout dépend de votre anatomie générale !) et effectuer l’action du lieu où vous vous serez placés, cela va de la récupération de ressources, de l’échange de certaines ressources contre d’autres ressources (d’une valeur plus ou moins élevée en fonction du lieu), de l’achat de tuiles bonus (je reviendrai dessus plus tard) ou de l’échange de ressources contre des cartes qui apportent les points de victoire, mais aussi et surtout des bonus permanents ou des bonus pour la fin de partie.
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- Vous reposer pour récupérer tous les colons que vous aurez joyeusement éparpillés sur la table (ce qui n’est pas très hygiénique !).l
Revenons sur le système de pose d’ouvriers qui est relativement malin puisque chaque lieu que vous voudrez exploiter a un coût indiqué dessus et il vous faudra poser le nombre d’ouvriers requis pour effectuer l’action du lieu.
Oui bon ok, jusque-là rien de bien malin, c’est de la pose d’ouvrier standard quoi !
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Eh bien tenez-vous bien car la suite va vous bouleversifier !
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Si un autre joueur veut faire la même action que vous et se placer sur le même bâtiment que vous il le peut !
« – Hein ? Quoi ? Ce n’est plus de la pose d’ouvriers c’est juste un lieu commun alors ?! »
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Eh bien non, vous êtes tombés dans le piège de ne pas attendre la suite des explications vils mécréants colonisateurs !
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Car, si un joueur veut se placer sur le même lieu que vous, il va devoir chasser votre colon (qui deviendra irrité !) en faisant une démonstration de puissance et en envoyant donc un colon de plus que le nombre de colons déjà présents (eh oui un pour commercer et l’autre pour vous botter le … colon ! hors du lieu, à grands coups de pieds dans le fondement (haha, je varie !))
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Mais alors que devient le colon bouté hors du lieu ?
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Eh bien il retourne chez son propriétaire, prêt à repartir au travail pour le prochain tour de jeu.
Ce qui fait que c’est pratique puisque ça vous laissera parfois plus de temps avant de faire l’action de repos pour récupérer tous vos colons et que cela vous permettra de faire plus d’actions et donc de prendre de l’avance !
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Quand je vous disais que c’était malin !
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Ensuite une partie des plateaux joueurs est verrouillée et donc, indisponible en début de partie.
Donc pour les récupérer il vous faudra aller récupérer des cartes qui donnent des bonus d’exploration.
Chaque fois que vous récupérez un logo d’exploration, vous pouvez libérer l’un des bâtiments qui dispose d’une tuile d’exploration dessus, ce qui rend ce bâtiment accessible à tous.
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Plus de possibilités s’offrent alors à tous et cela permet de récupérer de meilleures ressources plus facilement ou avec moins de coût d’échange.
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Une des possibilités des bâtiments propose de gagner des tuiles bonus qui apportent des bonus pour la fin de partie ; pour chaque symbole, paire de symboles ou lot de 2 colons que vous aurez en votre possession, vous marquerez des points bonus.
Notez toutefois que vous êtes limités à 3 tuiles bonus, sans possibilité de défausser une tuile pour la remplacer, donc il faudra faire de bons choix !
En plus des bâtiments pour les ressources et échanges et de ceux pour récupérer des tuiles bonus, le cœur du jeu se situe dans les bâtiments où l’on peut récupérer les cartes de points de victoire (qui sont d’ailleurs situés au même endroit que pour les tuiles bonus, donc vous pourrez parfois vous bloquer vous-mêmes ou un autre joueur en faisant une action, ça amène à des situations désespérées et des rires de la part des spectateurs de votre malheur !).
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De la même manière, vous posez le nombre de colons requis, vous rendez les ressources dans la réserve principale et vous récupérez la carte.
Cette carte possède elle aussi des bonus instantanés (prenez un ou deux colons de plus de votre réserve pour les rendre actifs et avoir plus d’actions) et des bonus permanents comme par exemple la possibilité de réduire de 1 le nombre de colons nécessaires pour aller dans certains lieux, ou avoir plus de ressources d’un type quand vous utilisez un type de bâtiment précis.
Et elles ont aussi des logos qui vont combotter avec les tuiles bonus pour la fin de partie !
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En parlant de fin de partie, elle intervient dès qu’un joueur atteint les 8 cartes de récompense de points réclamées.
On termine le tour en cours puis on compte les points des cartes points puis ceux des tuiles bonus, des points éventuels des tuiles exploration ramassées en cours de partie et des cubes de ressources non dépensées.
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Le joueur avec le plus de points est déclaré plus gros colon du jeu … oups je m’égare, il est déclaré vainqueur!
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VERDICT
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Sous ses airs de jeu simpliste et version enfants d’un jeu de pose d’ouvriers Century : un nouveau monde m’a beaucoup plu car il offre de belles possibilités de réflexion, de blocage, de bonus et combos à préparer et une bonne rejouabilité grâce au placement aléatoire des tuiles bonus, des cartes, des plateaux de départ et surtout la possibilité de mixer les 3 Century entre eux avec 4 modes de jeu différents fait qu’on peut vraiment se faire plaisir et le sortir en stand alone ou alors le mixer comme une extension.
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Les règles du jeu sont simples, claires et il y en a une pour chaque combo possible (Route des épices plus Nouveau monde, Merveilles orientales plus Nouveau monde ou la trilogie réunie en une seule fois) comme ça tout est clair et on ne se pose pas de questions.
Les plateaux joueur que l’on peut retourner pour plus de choix sont un plus aussi !
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De plus l’annexe dans la boite permet de bien savoir à quoi sert tel ou tel bâtiment, quel bonus donne tel ou tel logo sur une carte etc, donc on n’est pas perdus et on ne passe pas 2 heures à replonger dans les règles !
Sa relative simplicité dans les règles en fait un jeu que l’on peut sortir avec tout le monde et qui ne prend pas trop longtemps à expliquer, mais il offre une vraie possibilité de jouer stratégique et ça j’aime beaucoup !
Couplé au fait que je le trouve graphiquement superbe, ça me fait oublier la piètre qualité des plateaux et des meeples !
En résumé, je ne regrette pas cet investissement, je pense qu’il sortira souvent !
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