Article rédigé par Romain B.
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Parce que dans la vie il n’y a pas que les nouveautés, intéressons-nous à un « grand classique ».
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Puerto Rico, sorti en 2002 (ça ne nous rajeuni pas tout ça…), un jeu de Andreas Seyfarth, illustré par Harald Lieske et Franz Vohwinkel, édité par Aléa et distribué par Ravensburger.
Il est prévu pour 3 à 5 joueurs et des parties de 45 à 90 minutes, à partir de 12 ans.
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Alors pour le pitch, si on veut rester dans le thème, on peut le trouver très limite. Une île des caraïbes, de grand propriétaires terriens et des « colons », des mecs qui arrivent par bateau et travaillent gratuitement dans vos différents champs…. A l’époque le mot esclave était employé.
Alors pour ou contre un jeu qui utilise cette période sombre de l’histoire je ne suis personne pour en juger. Mon petit point de vue c’est que pour ne pas oublier l’histoire il faut communiquer sur l’histoire.
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Pour le jeu en lui-même ça se passe par là.
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Matériel
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Il y en a eu des versions ! De la petite boite à la version deluxe avec nom du jeu à la feuille d’or et une historique faute de français « contient les extension » qui le fera un peu plus entrer dans la légende ludique !
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– Puerto Rico édition standard –
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– Puerto Rico édition Deluxe –
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Comment on joue ?
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Vous voici donc sur l’île de Puerto Rico où tout reste à faire ! Chaque joueur va donc choisir un rôle, une action que tous feront à tour de rôle, avec un bonus pour le joueur ayant choisi cette action.
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On peut noter que le jeu n’a pas de temps mort. Chacun jouera pendant le tour des autres, tout est fluide et s’enchaine, assurément une des principales qualités de ce jeu.
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Chaque joueur dispose d’un plateau personnel, découpé en 2 zones :
- Vos champs dans lesquels vous produirez maïs, indigo, sucre, tabac et café.
- Votre quartier en ville dans lequel vous construirez de nombreux bâtiments de production ou pour vous octroyer des bonus en cours de partie et des points de victoire.
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Le but est simple, devenir le propriétaire le plus influent de l’île. Pour se faire il vous faudra cultiver, produire, vendre, exporter et construire.
Et pour cela 7 rôles sont à votre disposition :
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- Le Cultivateur : il vous permet de choisir un nouveau champ parmi plusieurs révélés (en fonction du nombre de joueurs). Le joueur ayant choisit ce rôle bénéficie d’un bonus, il peut prendre une carrière à la place d’un champ. Les carrières permettent de réduire le coût des bâtiments que vous construirez en ville (action bâtisseur).
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- L’intendant : pour que votre complexe agricole et industriel produise il vous faut des travailleurs ! Des colons. Ils arrivent sur un grand bateau, sont prêt à travailler pour n’importe qui, il suffit de venir les chercher. Le joueur choisissant ce rôle obtiendra un colon supplémentaire. A chaque fois que ce rôle est choisi vous pouvez réagencer tous vos colons comme bon vous semble. Une fois la phase de l’intendant terminée de nouveaux colons disponibles sont pris de la réserve. Il faut en prendre autant que le nombre de places libres en ville avec au minimum autant de colons que de joueurs.
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- Le Bâtisseur : vous permet de construire un bâtiment. Le bonus pour la personne choisissant ce rôle bénéficiera d’une réduction de 1 doublon. Les bâtiments sont très importants, ils vous permettent d’obtenir des bonus pour le reste de la partie et tous vous offrent des points de victoire. Les bâtiments de production, associés aux champs vous permettront de produire les différents biens du jeu. Les derniers bâtiments, d’une valeur de 10 doublons offrent énormément de points de victoire en fonction de la stratégie suivie tout au long de la partie.
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- Le Chercheur d’or : un rôle qui ne s’applique qu’à celui qui le choisit et lui octroie un doublon.
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- L’Artisan : une fois vos champs et bâtiments de production construits et armés en personnel, il est temps de lancer les productions ! c’est le rôle de l’artisan qui vous permettra de le faire, le bonus étant une production supplémentaire d’une ressource que vous pouvez produire. La production se fait dans l’ordre du tour si bien que si les réserves de biens viennent à s’épuiser les joueurs suivant ne produiront pas.
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- Le Capitaine : avec nos biens il ne nous reste plus qu’à les exporter. Et ça tombe bien l’Europe les veut. Le bonus est ici un point de victoire supplémentaire pour la première livraison. Chaque joueur va donc livrer des marchandises à l’un des 3 bateaux arrimés au port.
- Chaque bateau à une taille unique, dépendante du nombre de joueurs.
- On va donc chacun notre tour charger un type de marchandise (maïs, indigo, sucre, tabac, café) sur un bateau.
- Si le bateau est plein vous gardez vos marchandises.
- Un seul type de marchandise par bateau.
- Quand tous les bateaux sont pleins ou que les joueurs ne peuvent plus charger de marchandise, la phase de capitaine prend fin et chaque joueur ne va garder qu’une seule marchandise, oui une seule ! le reste sera défaussé dans la réserve générale.
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- Marchand : mais comment obtenir de l’argent ? en vendant au marché local. Le bonus est d’un doublon supplémentaire. Dans l’ordre du tour, chaque joueur va venir vendre une marchandise. Le marché ne peut accueillir que 4 marchandises au maximum et une seule marchandise de chaque type. L est donc possible de se retrouver avec des joueurs ne pouvant pas vendre. Chaque marchandise à son prix de vente : le maïs vaut 0, l’indigo 1 doublon, le sucre 2, le tabac 3 et le café 4.
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Avec tout ceci à vous d’enchainer au mieux les rôles, d’anticiper les choix des autres pour ne pas louper une action.
C’est la force de Puerto Rico ! les interactions.
Rapidement on se rend compte que l’on ne choisit pas un rôle parce qu’il nous intéresse mais parce que les autres ne pourront pas le faire ! et l’anticipation est donc la clef pour ne pas se retrouver piégé par les choix de vos adversaires.
Par exemple un capitaine peut réduire à néant vos réserves de marchandises si vous ne pouvez pas charger les bateaux.
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Bien entendu pour éviter la frustration les bâtiments vont vous aider à contourner les règles du jeu. Ils sont très importants et en nombre limité. Il faut donc les apprendre pour ne pas se retrouver bloquer par le jeu ou les autres. C’est le seul point faible du jeu. Ce qui fait que si vous le découvrez avec des joueurs aguerris votre première partie pourra vous laisser un goût amer dans la bouche, le même sentiment qu’avec Agricola ou l’expérience d’années du même jeu peuvent créer un fossé.
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La partie prend fin de 3 façon différentes :
- Il n’y a plus de colons disponibles dans la réserve.
- Il n’y a plus de point de victoires à gagner.
- Un joueur a entièrement construit sa partie ville.
On termine la manche en cours puis on passe au décompte des points.
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VERDICT
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Puerto Rico est un Classique. Oui avec un c majuscule. Un de ces grands jeux qui reste après des années un plaisir à sortir et poser sur la table.
Le jeu est excellent pour des raisons simples : il y a de l’interaction et il n’y a pas de temps mort, vous jouerez chaque rôle choisi par chaque joueur. Tout est vivant et prenant, on passe son temps à observer les choix des autres et essayer de s’adapter, il manque toujours le doublon ou la ressource qui rendrait l’action parfaite et c’est tout ce mélange qui fait de Puerto Rico un Classique.
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