Test: Bosk

par | 29 Fév 2020 | Tests | 0 commentaires

Article rédigé par Jérémie McGrath.

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Bosk, un jeu de Daryl Andrews et Erica Bouyouris, illustré par Kwanchai Moriya, Matt Paquette.

Il est édité par Matagot.

C’est un jeu prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 13 ans pour des parties de 45 minutes environ.

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Le matériel :

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Pour l’esthétisme, c’est totalement réussi : c’est beau, coloré, les illustrations sont vraiment agréables (point de vue très subjectif s’il en est, mais moi j’adhère !), les arbres sont très beaux et les tokens en bois sont magnifiques et agréables au toucher.

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Les arbres sont épais, mais manquent un peu de solidité sur les surfaces imprimées, un peu dommage, donc gare au dépunch qui risque de laisser quelques morceaux de carton de surface endommagés ou décollés, étrange vu l’épaisseur du carton, j’ai procédé à un recollage des éléments avec une colle spéciale pour carton, ni vu, ni connu.

Un petit insert en papier épais a été pensé pour ranger les arbres et jetons de chaque joueur et pouvoir poser le plateau central et le plateau des points de victoire par-dessus.

Si on salue la démarche écologique de ne pas l’avoir fait en plastique thermoformé, on regrettera que ce ne soit pas bien droit ou stable, il faudra ne pas avoir un côté psychorigide (autant dire que c’est mort pour moi !)

Mais du coup, les sachets plastiques pour les tokens, s’ils sont pratiques, dénotent un peu avec ce système de rangement en papier.

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Le plateau double face, la piste de score et les « feuilles » de chaque joueur sont bien solides et épais, de l’excellente qualité !

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue ?

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Bosk est un jeu assez simple dans ses règles, mais il est plus complexe à prendre en main.

Pour ceux qui se posent la question, non Bosk n’a rien à voir avec Parks, même si le thème des parcs nationaux leur est commun.

Et pour l’autre question de savoir s’il a des points communs avec Photosynthesis, je ne pourrais pas répondre à cette question, je n’ai pas joué à Photosythesis, mais d’après ce que j’en ai lu, il semblerait que non, hormis le fait de placer des arbres sur le plateau de jeu.

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Voilà pour les questions, maintenant passons aux faits et croyez-moi, ça va envoyer du bois ! (Oui je sais, c’était facile, mais j’assume !)

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Dans Bosk, vous allez tenter de placer des arbres de manière à ce que les visiteurs préfèrent votre essence (non pas le carburant ! suivez un peu !) de bois à celle des autres joueurs.

Le jeu est découpé en 4 manches, qui représentent les 4 saisons.

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Au printemps, chaque joueur va poser un arbre de la valeur de son choix sur une intersection du plateau (jamais dans une case, toujours sur une intersection) de son choix.

On passe au joueur suivant et ainsi de suite jusqu’à ce que chaque joueur ait placé chacun de ses 8 arbres.

Ils ont une valeur de 1 à 4 et il y a 2 arbres de chaque valeur.

Puis on passe à l’été une fois que chaque joueur n’a plus d’arbres devant lui.

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Pourquoi avoir placé des arbres ?

Le but est que quand, en été, le randonneur se déplace sur le plateau, on puisse compter pour chaque ligne puis chaque colonne quelle essence d’arbre est la plus représentée en termes de valeur.

On additionne le total des valeurs par joueur.

Une fois la première ligne comptabilisée, on attribue immédiatement des points selon un barème noté dans la règle.

Notez que si vous êtes seul sur une ligne ou colonne, vous marquez plus que si vous êtes plusieurs.
Les égalités sont aussi traitées avec une méthode détaillée.

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Puis vous passez à la ligne suivante et recommencez l’opération jusqu’à avoir parcouru toutes les lignes, vous refaites ça avec les colonnes et vous aurez le vainqueur de la première moitié de l’année (et donc de la première moitié du jeu si vous suivez !).

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Le joueur avec le score le plus faible deviendra le premier joueur pour l’automne.

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Et donc l’automne, on le sait tous, c’est la saison de la chute des feuilles.

Donc le premier joueur va avoir la lourde tâche de jouer au météorologue et de définir (et pas de prévoir, au moins une fois où la météo aura raison pour 1 saison entière !!!) le sens dans lequel va souffler le vent.

Une fois sa décision prise, il placera le plateau du vent sur l’un des côtés du plateau central.

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Cela a une importance cruciale car, si au printemps vous aviez placé vos arbres selon la valeur de votre choix, ici le vent soufflera en premier sur les arbres de valeur 1 puis, dès que le vent tournera, je repartira on passera aux arbres de valeur 2, puis 3, puis 4.

Mais la grosse subtilité (oui ce n’est pas logique, mais c’est moi qui écris, pas la logique !) c’est que nous aurons le choix parmi nos 2 arbres de chaque valeur !

Grosse importance stratégique car si vous avez placé l’un de vos arbres quasiment au bord du plateau vous voudrez peut-être choisir un autre arbre en fonction du sens du vent!

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Une fois le sens du vent défini, il va falloir faire chauffer vos neurones.

Le premier joueur va choisir une valeur de feuilles (en choisissant parmi les 8 grosses feuilles numérotées d’écureuil à 8, non ce n’est pas une erreur de frappe, vous verrez plus tard que ça a du sens) et va prendre le nombre de tokens feuilles souhaité pour les placer dans le sens du vent en partant du pied de l’arbre qu’il a sélectionné.

La règle est que les feuilles doivent aller dans le sens du vent et que les seules cases disponibles sont celles qui sont immédiatement adjacentes dans le sens du vent, diagonale comprise.

Vous placez le nombre de feuilles que vous avez souhaité dans chaque case (et plus aux intersections) puis vous retirez l’arbre à partir duquel vous êtes partis.

Ça semble un poil confus dit comme ça, mais le livret de règle a un exemple illustré parfait pour la compréhension.

Une fois que tous les joueurs ont placé leurs feuilles, le joueur avec le plus petit chiffre inscrit sur sa feuille devient le premier joueur.

En cas d’égalité, on choisit le joueur le plus proche de l’ancien premier joueur dans le sens horaire.

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Petit twist : forcément, à un moment donné, vous allez rencontrer des cases où d’autres joueurs ont posé une de leurs feuilles.

Vous pourrez alors recouvrir leur feuille, cela vous coûtera une feuille de plus par feuille présente.

Je vous ai perdus ?

C’est simple au final.

Si une feuille est présente vous devrez en dépenser 2 pour la recouvrir.

Donc vous défaussez une feuille et vous en placez une par-dessus celle de votre adversaire.

Si 2 feuilles sont présentes, vous en défaussez donc 2 pour en placer une 3ème par-dessus les deux déjà présentes.

Vous voyez ?

C’est simple !

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D’ailleurs vous pouvez même recouvrir vos propres feuilles si vous avez besoin (le cas risque de se produire assez régulièrement) !

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Mais à quoi ça sert de placer des feuilles ?!

Eh bien à marquer des PV pardi !

Mais comment ?

Vous le saurez après le paragraphe suivant ! (teasing powa !)

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Une fois les feuilles tombées des 4 premiers arbres et lesdits arbres retirés du plateau, ça sera à vous de faire vos choix sur les arbres pour lesquels vous ferez tomber les feuilles, donc l’ordre ne sera plus imposé, calculez bien quel arbre choisir en fonction du nombre de feuilles qu’il vous reste et de leur placement sur le terrain !

Vous aurez aussi à votre disposition le fameux écureuil qui sera la plus petite valeur sur une feuille.

Sa particularité est qu’il peut se déplacer jusqu’à 3 cases de l’arbre sélectionné et recouvrir n’importe quelle quantité de feuilles déjà présente, à utiliser très astucieusement donc !

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Donc comment on marque des PV ?! (Je vous vois trépigner d’impatience, calmez-vous on y est !)

Une fois l’automne passé, vient l’hiver ! (Je ne vais pas trop vite, vous suivez ?)

Pendant cette phase hivernale vous allez ramasser les feuilles.

Le plateau central où sont plantés les arbres est découpé en plusieurs zones de différentes couleurs qui représentent les différentes zones du parc national.

Le but des feuilles sera de faire du contrôle de territoire !

Une fois toutes les feuilles placées sur le plateau et tous les arbres retirés, on compte quel joueur possède le plus de feuilles dans une zone et on calcule les points d’après les indications de la règle, de la même manière qu’au printemps, les égalités et les rares cas où vous seriez seul sont évoqués dans la règle.

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Une fois cette phase terminée, le joueur avec le plus de PV remporte la partie !

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VERDICT

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Bosk surprend par son apparente simplicité et par sa réelle complexité !

Autant tous les joueurs peuvent s’y essayer avec la simplicité des règles, du plus jeune au moins joueur.

Mais par contre, pour bien anticiper lors de la première saison, le placement de vos arbres pour le contrôle des lignes et colonnes puis pour le contrôle du territoire va demander de faire chauffer du neurone !

La première saison m’a fait penser à un jeu d’échecs « inversé ».

Au lieu de déplacer nos pions stratégiquement, on va devoir les placer dans le but d’avoir une stratégie de conquête sur le long terme.

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Savoir gérer les valeurs, tenter d’être le seul ou au moins le plus dominant au printemps et réussir à placer ses feuilles pour contrôler le plus de territoires possible en automne va vraiment demander de la concentration, de la réflexion et de l’anticipation.

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Sous ses aspects mignons et simplistes, Bosk pourra ravir les joueurs occasionnels et les joueurs endurcis habitués à tout calculer.

Je doute par contre qu’ils fassent bon ménage autour de la même partie parce que les moins habitués risquent de se décourager de voir les plus calculateurs s’envoler au niveau des points.

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Personnellement je suis totalement conquis par ce jeu !

Le plateau double face pour les parties à 2 ou 3 ou 4 et découpé en 2 zones pour le mode 3-4 joueurs est très bien pensé !

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Il est très joli, très calme, les interactions indirectes bien pensées car on s’affronte sans pour autant vraiment se faire de mal (sauf quand on ruine la domination d’un joueur en recouvrant ses feuilles MOUAHAHAHAHAH !!!!!), est adapté à quasiment tous les âges et types de joueurs.

Un vrai bon jeu, je suis juste déçu qu’au final le thème soit très peu présent et surtout je mets un gros point noir sur les arbres rouges et oranges.

En fonction de votre vue, des conditions de lumière ou si vous avez des soucis de vision de couleur comme certains types de personnes daltoniennes, vous risquez de les confondre régulièrement.

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Dans ce cas, utilisez la forme des arbres et des feuilles pour vous repérer.

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Point positif aussi, le résumé des phases de jeu et du calcul des points sur la dernière page des règles est vraiment bien pratique !

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Quoi qu’il en soit, c’est un jeu vraiment très réussi pour moi, ainsi que pour mes joueurs !

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