1er festival de Vichy pour ma part, je continue mon tour des festivals. Je doute de retourner à Cannes qui est un peu une usine, et d’autant plus avec l’évolution dernière de leurs tarifs. Essen, j’ai fait je peux cocher la case mais pas une grosse envie d’y retourner non plus. PEL prochaine étape je pense.
Je me rends compte que je préfère largement les festivals à taille humaine, il y en a d’ailleurs un qui se lance dans ma ville fin septembre, à Pont à Mousson 54. A Vichy donc, un festival pro, qui démarre le dimanche. Coup de bol, le samedi c’est en fait déjà accessible, il n’y a aucune espèce de contrôle à l’entrée, chacun entre ou soir à sa guise pour cette journée réservée à l’installation.
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Humanity
Et on démarre par du costaud avec Yoann Levet himself qui a la gentillesse de nous présenter son prochain jeu Humanity. Merci encore à lui et à Céline.
Donc ça sort chez Bombyx le mois prochain, et c’est un jeu qui attire l’œil déjà visuellement avec un plateau central en forme de base spatiale représentant la rivière de tuiles à acheter. Un système de rotation d’une partie de la zone centrale vient renouveler cette rivière et surtout « libérer » les astronautes que vous y envoyez afin d’acquérir les tuiles permettant d’agrandir et développer votre base. À vous d’anticiper son mouvement (en fonction des tuiles achetées durant le tour notamment) afin de récupérer vos « ouvriers » pour le tour suivant sous peine de ne pas pouvoir les utiliser tout de suite.
Les ressources sont rares, le jeu exigeant, et les erreurs nombreuses lors de cette première partie de découverte. Le travail d’édition et de recherche pour ce jeu est sublimé par un livret de règles qui se présente sous forme de livre relié comme un art book, couverture rigide, préface du directeur d’une administration spatiale dont j’ai oublié le nom. Effet waouh garantit.
Niveau sensations de jeu on alterne entre des tours où l’on développe sa base (ce qui nous apportera des ressources supérieures lors des prochains tours, et participera à notre montée en puissance), et des tours un peu frustrants de génération de ressources où l’on ne fera pas grand-chose. Le jeu est exigeant et c’est une bonne chose, mais c’est donc bien difficile de se baser sur une partie en plein festival à 4 joueurs pour s’en faire une idée définitive. Il nécessite certainement d’y revenir pour essayer d’autres choses, ce que je ferai avec intérêt.
Yoann Levet, illustrations Paul Chadeisson, Remy Paul, Fred Augis, Pierre Lazarevic, éditeur Bombyx.
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5-3-5
Durant tout le week-end, on a joué à des dizaines de jeux de plis, la nouvelle marotte de Romain B. Je n’ai pas retenu tous les noms, mais il y a du très très bon, de l’excellent, du ok pli, et du dispensable. Malheureusement la plupart sont indisponibles dans nos contrées, pas (et peut être jamais) localisés, et presque tous importés d’Asie, où les jeux de plus sont légion.
S’il ne fallait en retenir qu’un seul, je mentionnerai 5-3-5 qui est un pur bijou, et voici le pitch par Romain B. :
Chaque joueur dispose de cartes en main dont les valeurs vont de 1 à 15 sans 6 ni 10. Le but est de vider sa main en jouant de 1 à 3 cartes à ton tour. Tu joues des cartes simples ou paires ou brelan (15>1), des suites (14-15<1-2).
Et tu peux aussi compléter ce qui est posé par un joueur avant toi ! (agrandir la suite, faire d’un brelan un carré).
C’est là que 5-3-5 est malin !
Quand un joueur vide sa main, fin de la manche. Les autres scorent les PV sur leurs cartes.
Dès que l’un atteint 20 PV fin de la partie. Le joueurs avec le moins de PV gagne.
Kenichi Kabuki, illustrateur Jyujin Ohtsubo, Sai Beppu, éditeurs Game Nowa, Portland Game Collective
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Faraway
Il fait partie de mon top 4 du week-end. Ce jeu qu’on commence à voir un peu partout m’a vraiment plu. Une envie d’enchaîner les parties se déclenche immédiatement avec ce jeu, je suis conquis. Le twist c’est un scoring inversé. Vous récupérez des cartes à chaque tour, et vous en placez une dans votre tableau. À la fin (8 cartes posées), vous scorez chaque carte. Et donc, on comptabilise à l’inverse, c’est-à-dire depuis la dernière carte posée, et non la première. C’est contre intuitif, c’est pas grand-chose finalement mais ça apporte une originalité et un feeling à ce jeu, qui se joue en 20 minutes quand tout le monde connait. Un jeu vraiment agréable à jouer.
Est-ce une révolution en soi ? Non, on continue à scorer pour pas grand chose. La finalité est la même, un énième jeu qui nous demande de faire des PV. Mais cette originalité du scoring est suffisante pour susciter de l’enthousiasme, est-ce révélateur du marché ludique ? 😉
Johannes Goupy, Corentin Lebrat, illustrations Maxime Morin, éditeur Catch Up Games.
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A la recherche de l’espèce disparue
2ème de la gamme de jeux de déduction avec application mobile en support. Après A la recherche de la planète X, et A la recherche de l’OVNI (titre tbc). C’est édité chez Origames qui le présentait sur son stand, et nous avons passé un très bon moment. Je n’avais eu l’occasion que de regarder de loin une partie du 1er jeu, donc j’ai mis 1 bon tour pour bien me mettre dedans. Alors oui, il y a une application indispensable pour jouer, et je suis plutôt réticent à cela en général. Là j’ai trouvé ça intéressant, bien implémenté et cohérent. J’ai hâte de tester le 1er avec la planète, car celui-ci (l’espèce disparue) apporte une couche en + et le rend un peu plus complexe. Donc un peu plus long aussi.
Matthew O’Malley, Ben Rosset, illustrations Anh Le Art, éditeurs Renegade Studios, Origames.
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Empire’s End
Localisé chez Lucky Duck Games (oui Guillaume Poueys j’ai aimé un de vos jeux 😉 ) est une vraie belle surprise. La campagne KS m’avait attirée car John D. Clair, et DA très attirante. Finalement je ne m’étais même pas intéressé aux règles, mais c’était à des années lumières de ce à quoi nous avons joué ^^
Ce jeu vous veut du mal ! 12 tuiles devant chaque joueur représentant ses bâtiments. Une valeur sur chaque pour arriver à 250 points au total. Et 1 action sur chaque à activer selon la phase en cours. Le jeu va enchainer les fléaux qui vont s’abattre sur votre empire. Une tuile fléau indique quel emplacement de votre territoire va bruler. Soit vous payez le cout demandé, soit votre tuile brûle. Les joueurs payent ou subissent à tour de rôle, si tout le monde paye, le magot sur le fléau devient de plus en plus intéressant. Stop ou encore et gestion de risques, puisque vous pourrez finalement décider de prendre le fléau quand cela revient à votre tour, votre tuile indiquée brûle (et vous perdez son action) mais vous récupérez tout ce que les joueurs ont payé depuis des fois plusieurs tours ! Et vous aurez ainsi peut être les ressources suffisantes pour reconstruire cette tuile lors de la phase reconstruction. Les phases s’enchainent, les fléaux pleuvent sur vous, et si vous arrivez au bout de la partie, vous comptez vos PV de vos tuiles restantes et non brulées, et quelques scorings de fin de partie.
Un sentiment de jeu incroyable, avec mes acolytes c’en est presque devenu un jeu d’ambiance, et nos éclats de rires ont attiré pas mal de gens autour de notre table. Merci à Nicolas l’animateur de LDG qui nous a très bien expliqué le jeu, et a supporté notre partie bien bruyante.
« Vas-y prend le fléau, t’as vu toutes les ressources qui sont dessus ??? Tu peux pas laisser passer ça ! »
C’est génial de voir les joueurs tiraillés entre le fait de payer ou subir le fléau. Une vraie expérience ludique originale, c’est tellement rare.
John D. Clair, illustrations Kwanchai Moriya, éditeurs BrotherWise Games, Lucky Duck Games (VF)
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Je n’avais pas pris de rdv avec les éditeurs, et je pense que je n’en prendrai plus. Cet aspect présentation de catalogue et de tous les jeux ne me convient plus, je sais ce qui m’intéresse, je sélectionne, je n’ai pas besoin qu’on me présente 150 jeux, je n’ai pas le temps pour ça. J’ai donc été tester les jeux que je voulais, j’ai déambulé dans le festival et j’ai demandé des infos sur ce que je voyais. Trop de sorties, overdose, ça fait aussi partie de ma volonté de rationaliser mon rapport au jeu. Je me fiche depuis déjà quelques temps d’avoir un jeu à l’avance, je ne court plus après. Vous parler de 150 jeux que j’aurais pu avoir en présentation au festival n’a aucun sens, c’est un relais de communication pour les éditeurs, et je vais vous faire passer leur argumentaire de vente puisque je n’y aurai pas joué.
J’ai assisté avec un regard amusé à ce ballet des influenceurs et instagrameurs, qui vont de stand en stand, passent 30 secondes sur chaque jeu avec l’éditeur qui leur susurre l’argumentaire et les bons mots à faire passer, et prennent quantité de photos sous tous les angles.
Ah et bien sûr « c’est possible d’avoir une boite ? ».