Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler d’un jeu de rôle.
Je l’avais déjà fait pour la nouvelle édition de Metal Adventures et c’est vrai que je joue à certains jeux de rôles sans pour autant en parler.
M’est avis que c’est une erreur.
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Le jeu de rôle est tellement bon, tellement prenant et bien plus immersif que la majorité des jeux de société, qu’il serait idiot de se priver de vanter les mérites de ce style de jeu !
Aujourd’hui je vous parlerai du dernier JDR en date que j’ai pu jouer, à savoir Stalker.
Voici un résumé de l’univers dans lequel nous évoluons : (ce résumé est issu directement du site de l’éditeur qui localise le jeu : La loutre rôliste)
Il y a treize ans, La Visite modifie six régions du monde : les lois de la nature bouleversées, des villes rasées, des centaines de milliers d’âmes perdues, des scientifiques dans l’incompréhension, des gouvernants impuissants.
Dans STALKER – Le Jeu de Rôle, vous incarnez des Stalkers, ces femmes et ces hommes intrépides qui ont décidé de braver les interdits et les tirs de snipers. L’Institut et beaucoup d’autres tueraient pour mettre la main sur les secrets que renferment les Zones. Vous, Stalkers, vous êtes là pour faire le sale boulot et vos vies ne pèsent pas bien lourd pour vos employeurs…
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Disclaimer :
Pardonnez mon usage du masculin uniquement, mais ce sont les terminologies utilisées depuis fort longtemps et c’est une manière plus simple et rapide d’écrire, mais ces termes peuvent être compris dans le sens de Maitresse du jeu, Meneuse de jeu, Personnage joueuse aussi sans aucun souci.
C’est juste que, d’après ma manière de lire ou d’écrire, j’ai beaucoup de mal à suivre un texte qui mélange masculin et féminin, ça me pique les yeux, littéralement, donc imaginez la galère pour moi de l’écrire.
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Le Jeu de rôle c’est quoi ?
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Je ne ferai pas un dossier dessus (même si l’idée me tente, je vous l’avoue, mais je ne me qualifie pas comme un expert, ayant découvert le genre tardivement), mais un simple résumé ici, qui servira de base si vous ne connaissez pas du tout ou que très vaguement grâce à quelques séries comme « The big bang theory » ou encore « Stranger things » (et d’autres).
Pour résumer, un jeu de rôle (JDR) est une aventure qui peut être jouée sur une seule session (one shot) ou en campagne de plusieurs sessions.
Sessions qui vont varier en terme de durée en fonction du scénario et de votre manière de jouer.
Vous allez jouer en coopération la plupart du temps (certains JDR ajoutent des traitres ou de la suspicion entre les protagonistes, alors que d’autres pas du tout) contre le jeu.
Jeu qui sera mené par ce qui est appelé un MJ (Comprenez maitre du jeu, meneur de jeu, selon votre envie.) et vous serez les PJ (les personnages joueurs).
Vous rencontrerez des PNJ (personnages non joueurs) qui seront interprétés par le MJ.
Ne vous méprenez pas, même si le MJ vous met en difficulté, c’est rarement par pur sadisme (même si on en connait des MJ sadiques hein !), mais surtout parce qu’il vous faut vivre une histoire et que ladite histoire ne sera jamais un long fleuve tranquille (quoique ça dépendra vraiment de l’univers dans lequel vous évoluerez.)
Un MJ est là pour raconter l’histoire, incarner les PNJ, les adversaires et vous faire passer un bon moment tout en arbitrant le jeu et en respectant les règles.
Un MJ est généralement considéré comme le « dieu » du scénario.
S’il décide d’une chose, il y a peu de chances que ce soit ouvert à la négociation, mais ça n’est pas non plus un tyran, on peut discuter, mais si une sanction doit s’abattre sur votre PJ, c’est soit pas de chance, soit que vous avez trop cherché le MJ, mais je m’égare un peu là.
Pour résumer, que ce soit en one shot ou en campagne, vous allez incarner un personnage dans un univers et le but est de jouer le plus RP (role play, l’incarnation de votre personnage) possible.
Ce n’est plus vous qui jouez, mais vous vivez les aventures avec les yeux et la personnalité du personnage que vous avez créé ou qui vous a été attribué.
Généralement, les JDR se déroulent sous forme de dialogue, le MJ vous décrit une scène, vous donne les infos que vous avez besoin de connaitre et vous demande ce que vous faites dans telle ou telle situation.
Puis pour certaines actions vous allez faire des jets de dés qui sont basés sur vos compétences pour savoir si vous réussissez ou échouez.
Et, quelque part, c’est logique, si votre personnage est super intelligent mais aussi musclé qu’un flan aux pruneaux, inutile de dire que tenter de défoncer une porte à mains nues sera voué à l’échec, ou alors il faut vraiment que vous ayez une chance folle et que vous n’ayez pas vu que la porte était vermoulue et qu’un simple éternuement aurait suffi à la détruire.
En gros, voilà comment ça se passe et les dés peuvent être source de frustration parfois quand vous avez 70% de chances de réussite mais que vous faites un score pourri…
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STALKER un jeu de rôle à part
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Voyons justement ce qui fait que Stalker est différent.
Ici point de jets de dés, point de personnage qui commence niveau 1 à poil et qui pourra finir ultra puissant bardé d’équipement et de sorts surpuissants à la Donjons et Dragons (même si ce n’est pas toujours une vérité, je ne suis pas joueur de D&D, mais j’en connais certains fonctionnements et je sais jusqu’où ça peut monter quand on est acharné ou que le MJ souhaite faire une partie épique en one shot en vous collant directement au niveau 15 par exemple).
Votre personnage sera créé sur cette base : vous avez développé des compétences dans votre enfance, votre adolescence et à partir de l’âge adulte.
Ces compétences sont liées aussi à des désavantages, certes vous êtes doué, mais l’univers dans lequel vous évoluez est impitoyable et vous aurez des désavantages car personne n’est parfait.
Prenons un exemple simple : mon personnage « Marc Elbichon » (Si vous avez la ref’, félicitations !) a développé lors de son adolescence la capacité d’être un petit dormeur, ce qui signifie qu’il n’a pas besoin de longues nuits de repos, mais cela entraine quand même de la fatigue et il aura besoin de pauses pendant la journée pour récupérer et faire des mini-siestes.
C’est aussi un excellent menteur car il a grandi dans un quartier mal famé de Bordeaux et a dû filouter pour s’en sortir dans la vie, malheureusement, parfois il en fait de trop et ses mensonges ne passent pas car ils sont mal ficelés ou au contraire, trop développés.
Un avantage, un désavantage.
Mais surtout, ici, point de jets de dés !
Le jeu est complètement tourné vers le RP et la narration.
Lorsqu’une situation se produit nous devons expliquer au MJ l’idée que nous avons puis l’interprétation de celle-ci.
Puis, en fonction de l’idée et de l’interprétation, le MJ va nous attribuer un score qui sera opposé à celui de la difficulté de la situation, si nous passons ce test, notre action est réussie, sinon c’est un échec et nous en subirons les conséquences.
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Exemple de dialogue et de réalisation entre le MJ et « Moi » (Marc Elbichon) :
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MJ : Alors que tu te rends à l’adresse indiquée, tu vois un spectacle de rue qui se fait. Un artiste jongle avec plusieurs balles et un petit groupe de gens commence à s’arrêter et à regarder le spectacle.
Moi : Je m’arrête quelques instants et je regarde aussi le spectacle.
MJ : Cela fait quelques secondes que tu regardes le spectacle et l’artiste est très doué, mais d’un coup tu as l’impression qu’on t’a touché.
Moi : Je regarde du côté d’où j’ai l’impression qu’on m’a touché.
MJ : Tu ne vois rien, mais quelques instants après, tu entends des gens crier : « Mon portefeuille, on m’a volé mon portefeuille ! ».
Moi : D’instinct je porte la main à ma poche pour vérifier.
MJ : Tu constates que ton portefeuille a été volé aussi.
Moi : Ok, je regarde autour de moi et je m’adresse au jongleur pour lui demander s’il a vu quelque chose.
MJ : Ok, tu as ton idée, décris moi ce que tu fais maintenant.
Moi : Je regarde le jongleur et je l’interpelle : « Monsieur le jongleur, vous êtes fort doué ! »
MJ : Le jongleur te remercie.
Moi : Vous n’auriez rien vu par hasard ? Nous nous sommes fait voler nos portefeuilles.
MJ : Enfin monsieur, vous voyez bien que je suis occupé, vous me déconcentrez là.
Moi : Ok, je ne dis plus rien et j’observe attentivement le jongleur, je suis sûr qu’il est dans le coup.
MJ : Comment fais-tu cela ?
Moi : Je me rapproche légèrement et je fixe le regard du jongleur, je tente de voir s’il regarde des endroits spécifiques, ou s’il regarde quelqu’un en particulier.
MJ : Tu vois qu’il jette des coups d’œil à droite et à gauche, comme s’il surveillait quelque chose.
Moi : Ok, je vais le déconcentrer, je suis sûr qu’il a un appareil pour nous dérober nos portefeuilles.
MJ : C’est ton idée, comment la réalises-tu ?
Moi : Je m’approche lentement du jongleur, puis je me mets à courir vers lui et je hurle pour le déconcentrer. Je pousse un cri AAAAAAAAAAHHH (je crie vraiment pour vivre la scène).
MJ : Le jongleur, surpris, lâche ses balles et tombe presque à la renverse.
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Voilà, je m’arrête là, mais vous avez compris l’idée, Stalker se concentre vraiment sur la narration et l’incarnation de votre personnage.
Comme si ce n’était pas suffisant, le jeu propose une ambiance pesante, lourde, où on sent que nos choix auront un impact sur la suite, que nous pouvons passer de vie à trépas en quelques instants car, si les gens sont extrêmement à cran, le monde qui nous entoure dès que nous entrons dans « la zone », va chercher à nous tuer avec des anomalies.
Les anomalies sont des phénomènes encore mal compris et qui se produisent de manière aléatoire, de la plus anodine, à la plus meurtrière.
La prudence sera de mise et il ne faut pas être trop sensibles au risque de s’effondrer quand un camarade de parcours se fera tuer dans des circonstances atroces.
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Conclusion
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Je n’ai pour le moment joué qu’une seule session de ce JDR, mais clairement, il a un potentiel de dingue !
Que ce soit avec les scénarios officiels ou en se servant de la base de règles et d’histoire offert par le livre du jeu et en créant vos propres scénarios, la part de hasard est limitée, donc moins frustrante et l’incarnation de notre personnage est vraiment vitale pour éviter de trouver la mort au premier coin de rue.
En gros, si on meurt, on ne s’en prendra qu’à nous parce que nous n’avons pas vécu notre vie de personnage correctement.
Soit nous aurons surestimé les capacités de notre personnage, soit notre narration trop bancale nous aura fait passer à côté d’infos importantes ou d’actions cruciales.
C’est l’un des JDR qui m’a le plus marqué depuis quelques temps et je ne peux que vous encourager à le découvrir !
Voici le lien vers le site de l’éditeur, mais je précise qu’il n’y a aucun partenariat entre nous, je le laisse ici pour info uniquement !
https://www.laloutreroliste.com/store/30-stalker-jdr
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