Le Labo en Festival : Jeux et Cie Epinal 2025

par | 14 Mar 2025 | News | 0 commentaires

Retour sur ce charmant « petit » festival à taille humaine et avec de très bonnes conditions de jeux ! Beaucoup de tables, plusieurs éditeurs envoient leurs équipes d’animateurs avec des jeux récents et des boîtes mises à disposition par l’association qui organise. Bref, y’a de quoi faire, et en plus, c’est gratuit.

J’y suis allé le dimanche jusque la fermeture et j’ai pu jouer à pas mal de jeux plus ou moins intéressants. J’y allais avec une liste de 3 jeux auxquels je voulais jouer. Le soir, en rentrant, la liste était malheureusement identique… En même temps, il s’agit de 3 jeux plutôt demandés, donc les tables n’ont pas désempli pour Endeavor en eaux profondes, Wondrous Creatures et For a Crown. J’y jouerai donc une autre fois.

La Communauté de l’anneau le jeu de plis coopératif

À la mode de The Crew, on vous propose de progresser au travers de différents chapitres. Tel personnage doit gagner 2 plis contenant une carte anneau, tel autre remporter au maximum 2 plis, tel autre le plus de plis. Voici des exemples de contraintes à respecter lors des premiers chapitres. Les personnages iconiques de la saga Tolkien apparaissent au fur et à mesure des chapitres. Je n’ai pas été emballé par The Crew, je ne le suis pas non plus par ce jeu. Le coopératif, c’est pas ce que je préfère comme méca, je suis un fan du Seigneur des Anneaux mais ça n’a pas suffi à me transporter. Romain en a déjà parlé dans le podcast du Labo si vous souhaitez l’avis de notre spécialiste jeux de plis en version audio.

Link City

Jeu d’ambiance avec une thématique de construction de ville avec des tuiles. Un joueur incarne le maire, pioche 3 tuiles avec des noms de bâtiments (Hôtel de Jour, Usine de Robots, Manège …) et doit faire deviner aux autres joueurs à quel emplacement de la ville il souhaite les construire. Par association d’idées, ou liens + ou – évidents, les joueurs vont dire que tel bâtiment aurait bien sa place à côté de l’agence de mannequins et l’étang des sirènes. Si les déductions sont bonnes, le bâtiment est placé à l’endroit indiqué et rapportera des points à la fin, sinon il est posé à la diagonale d’un bâtiment déjà placé et crée des espaces vides, et ne rapporte aucun point.

Il vous fait le public autour de la table pour s’amuser, faire des déductions loufoques ou au contraire très sérieuses, et rire ensemble des échecs, à base de « Mais à quel moment on aurait pu deviner que tu plaçais ce bâtiment à côté du cimetière et de l’université ?? ».

Dans le style association d’idées, je préfère largement Fiesta de Los Muertos avec son côté téléphone arabe, un jeu qui vient de ressortir dans un nouveau format en boutique d’ailleurs.

Pirates de Maracaibo

Le retour du Maracaibo de Pfister en version plus contenue et dynamique. Agréable surprise que ce jeu, les tours sont plus contenus et rapides, ce qui n’est pas pour déplaire. Toujours ce plateau représentant son bateau qu’il faudra améliorer, la carte immense du plateau central est remplacée par des cartes représentant les îles sur lesquelles déplacer votre bateau pour faire l’action indiquée, et éventuellement les acquérir contre des doublons sonnants et trébuchants. L’île achetée est remplacée par une nouvelle carte piochée, du coup le trajet se modifie au fur et à mesure de vos 3 passages dessus, à vous de choisir quel itinéraire emprunter. À confirmer avec d’autres parties, mais enlever la zone qui permet de gérer l’influence des 3 puissances principales dans Maracaibo n’est pas une mauvaise idée. Simplifier le jeu non plus, on reste sur du classique avec des objectifs à remplir pour scorer en fin de partie, des emplacements à déverrouiller sur son plateau personnel pour renforcer ses actions, des actions à déclencher un peu partout, et des adversaires à surveiller car un bateau arrivé au bout déclenche la fin du tour à un moment.

L’extension était présente en anglais, mais je n’ai joué qu’au jeu de base. De ce que j’ai lu, il y a des capitaines ajoutés pour ajouter de l’asymétrie, ainsi qu’un mode solo.

Ratjack

Du blackjack avec des rats, et des effets chaotiques qui anéantissent la visibilité et le contrôle du jeu. Un type de jeu régulièrement croisé chez Studio H. Les cartes devant vous seront sans arrêt volées par les adversaires, vous ferez pareil à votre tour, et si les étoiles s’alignent, vous l’emportez, ou faites « sauter un adversaire » en lui faisant dépasser le score de 21. Nous n’avons pas terminé la partie. Typiquement les jeux hasardeux au possible, où on gagne ou perd sans comprendre vraiment pourquoi.

Taïki

Le jeu de pli pour toute la famille, comme le clame l’affiche sur le stand de l’éditeur. C’est léger, voire beaucoup trop léger pour des joueurs comme nous habitués aux jeux de plis. Nous n’avons pas non plus fini la partie. Je ne pense même pas le proposer à mon fils et à ma femme, ça manque d’élément enthousiasmant, ça ronronne sans véritable twist ou montée en puissance.

Tranquilité Ascension

Comme un jeu de réussite à plusieurs, ça n’a pas enthousiasmé non plus (décidément). Contraintes de placement des tuiles (valeur, cartes à défausser), faire attention à ne pas « cramer » les fortes cartes qui nous manqueront en haut de la montagne si on les utilise trop, et si on y arrive (en haut). Jeu frustrant et casse-tête par excellence, à la manière d’une réussite, vous échouerez et aurez peut-être envie d’y retourner pour vous améliorer. Jusqu’à y arriver, et potentiellement moins avoir l’envie d’y retourner.

SETI

Trois des joueurs du groupe n’y avaient pas encore joué, ce fut l’occasion puisque les tables des jeux qui nous intéressaient étaient prises. On a finalement fait une partie complète, et cela confirme qu’un festival n’est véritablement pas le lieu pour découvrir un jeu de ce calibre ^^ Je me rappelle d’une partie de Carnegie sur ce même festival il y a 2 ans, même sentiment au final « Ouah j’ai mal au crâne, je pense que j’ai loupé des trucs mais j’ai quand même envie d’y rejouer dans un endroit plus calme ». Là avec SETI je pense qu’au moins 2 joueurs du groupe ont encore mal au crâne à l’heure à laquelle je publie ce compte-rendu, et qu’ils n’y rejoueront certainement pas.

Moi, j’apprécie toujours ce jeu qui n’est tout de même pas à mettre entre toutes les mains, ou alors assurez d’avoir quelqu’un qui maitrise pour vous l’expliquer si possible. Je me souviens d’avoir eu le pitch du jeu au festival de Vichy l’an dernier, je m’étais dit « ouais bof, des mécaniques classiques, le twist de la révélation des races aliens en cours de partie, mokay ». En y jouant l’imbrication des actions, le côté « sec » du jeu qui ne te fait pas de cadeau et la gestion des ressources au poil près aboutissent à un jeu qui sans renouveler le genre propose un challenge à la hauteur, et une nécessité d’optimisation constante.

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