Article rédigé par Romain B.
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Acheter un jeu. Notre passion c’est de jouer, nous réunir autour d’une table, blaguer et pousser des pions, figurines, cartes, tuiles…
Mais pourquoi donc acheter un nouveau jeu ?
Tout simplement parce que, pour jouer, il faut une boite à ouvrir, un jeu à mettre sur la table et donc il faut bien passer à la caisse ! Mais bon, une fois la ludothèque familiale garnie de plusieurs boites, pourquoi donc continuer à en acheter ?
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Et si l’achat d’un nouveau jeu était tout simplement un plaisir aussi intéressant que le jeu en lui-même ? Notre société actuelle est tournée vers la consommation, mais n’étant pas un expert, je ne parlerai que du point de vue ludique.
Alors comme ça on veut un nouveau jeu ? Alors voyons tout cela de plus près.
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La grande question : quel jeu ?
Quel jeu choisir parmi la myriade de nouveautés ? Comment le débusquer ? Ce jeu qui vous fera savourer l’ouverture de la boite, la première partie comme la 20ème ou la 100ème ?
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Par ce post je vais vous partager ce qui me permet de choisir tel ou tel jeu et, autant vous le dire de suite, ma méthode n’est pas parfaite. Mais, au final, le voyage est aussi important que la destination !
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1/ La mécanique
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La mécanique d’un jeu est un élément de choix primordial. Pas qu’une mécanique assure que le jeu vous plaira, loin de là, je l’utilise à l’inverse : si une mécanique me déplait je sais qu’il est inutile de continuer à m’intéresser au jeu en question.
Facile ? Eh bien non ! Les jeux, et surtout ces coquins d’auteurs, nous font des merveilles qui imbriquent plusieurs mécaniques et donc si une mécanique ne me plait pas, est-elle pour autant la mécanique principale du jeu ? Influe-t-elle beaucoup sur le gameplay ? Pas si simple de se fier à la mécanique.
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2/ L’auteur
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Ah là, plus de souci ! Si mon auteur préféré pose son nom sur la boite c’est que ce jeu est fait pour moi !
Lacerda, Wallace, Cathala, Turczi… des noms, du talent et des jeux. Beaucoup de jeux !
Alors, soit je les suis tous sur Facebook, Instagram, Twitter, BGG, Tric Trac et via leurs éditeurs sur leurs propres réseaux sociaux, soit je me fais ami avec chacun d’eux pour qu’ils me préviennent de leurs futures sorties personnellement…. Mouais pas si simple.
Mais le nom de l’auteur sur la boite reste une excellente information, au moins pour commencer à suivre un projet et le noter dans un coin de sa tête.
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3/ L’éditeur
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Après tout, c’est leur boulot. Ok c’est un peu sec mais loin d’être faux. Les éditeurs ne sont pas uniquement des machines à jeux, ils sont également là pour créer une synergie entre leurs productions, une gamme.
Donc l’éditeur peut me renseigner sur un jeu. Prenons quelques exemples :
- Capstone Games : je vais croiser un jeu exigeant plutôt expert avec sur leurs derniers jeux Maracaibo, Pipeline, Watergate ou Cooper Island.
- Lucky Duck Games : je vais trouver du jeu familial avec des couleurs qui flashent. De Vikings Gone Wild à Jetpack Joyride en passant par Chronicles of Crime.
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L’éditeur nous en dit donc pas mal sur le jeu à condition de se renseigner et de suivre les différents éditeurs, pas si simple au début de ma collection de faire le rapprochement entre jeu et éditeur, d’autant plus que les éditeurs français ont pour habitude de localiser des jeux étrangers ! Alors, Super Meeple localise Crystal Palace, un jeu de Capstone mais Iello localise Watergate… encore une fois pas de science exacte.
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4/ Le thème
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Après tout, c’est le jeu en lui-même qui m’intéresse !
Son thème peut donc m’en dire pas mal sur le fait qu’il me plaira ou non. Je prendrai en exemple mon collègue du Labo : Jérémie ! Parlez-lui de fantasy et ce n’est même pas la peine d’aller plus loin, il refusera catégoriquement d’en entendre plus. Problème de jeunesse, maltraitance par un elfe… nul ne sait mais l’exemple de Jérémie est assez parlant, certains thèmes sont donc synonymes de refus d’en savoir plus.
Une fois de plus c’est plutôt pour écarter un jeu que le thème semble être utile au premier abord.
Mais ne soyons pas si négatifs, le thème d’un jeu c’est ce qui nous fait voyager ! C’est également l’un des premiers contacts que l’on a avec un jeu, c’est ce que personnellement j’utilise pour faire jouer les membres de ma famille qui sont peu joueurs. Un exemple ? Allez même 2 ! Wingspan et Freshwater Fly. Un jeu sur l’ornithologie et un sur la pêche pour faire jouer mon père qui est un grand amateur de la nature, pêcheur invétéré et ornithologue amateur. Le thème des jeux m’a tout simplement permis de l’amener autour d’une table de jeu. Et que ce soit auteur, mécanique ou éditeur… ce sont bien les thèmes qui l’ont attiré.
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5/ Le nombre de joueurs
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Eh oui ! Chaque jeu est proposé de 1 à 17 joueurs désormais, avec des règles adaptées à 2, un solo ajouté à la dernière minute… bref comment savoir ?
Est-ce que ce jeu fonctionnera à deux ? Ou à quatre ?
Alors il existe un petit outil facile pour en savoir plus : BoardGameGeek (BGG).
Sur la fiche d’un jeu, sous le nombre de joueurs vous avez un lien qui vous montrera quels formats de joueurs fonctionnent le mieux. Plutôt pratique n’est ce pas ?
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6/ La difficulté
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Restons sur BGG, sur la fiche du jeu qui vous intéresse vous trouverez également le « weight », le poids du jeu. Ce chiffre va de 1 à 5 et vous explicite la difficulté du jeu, son poids de familial à expert.
Le chiffre affiché vient du vote des membres avec cette échelle :
- 1 light, léger : le jeu qui se joue avec des enfants.
- 2 medium light, moyennement léger : un jeu familial simple et facile à comprendre.
- 3 medium : un jeu pour des ludistes qui connaissent déjà quelques bases dans les jeux de société modernes.
- 4 medium heavy, expert : des jeux pour joueurs experts avec un niveau de complexité assez élevé.
- 5 heavy, lourd : le maximum, un jeu ultra expert aux multiples mécaniques.
Ce score est donc là pour vous permettre de savoir si le jeu qui vous intéresse est à votre portée et à celle de vos joueurs pour ce jeu.
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7/ Les avis
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Ben oui ! A quoi je sers ? Moi, les autres laborantins, les autres blogs ludiques, les groupes Facebook, les chaines Youtube, mon ludicaire local, les salons et les amis !
Rien n’est plus important que l’avis de toutes ces personnes. Après tout, c’est également un excellent moyen pour être au courant des dernières nouveautés et découvrir de plus anciens jeux que l’on n’avait pas encore remarqué.
Une fois de plus, beaucoup d’offres d’informations, énormément d’avis un peu partout, alors pour trier tout ça et trouver le fameux jeu à acheter (vous suivez, c’est notre but) ça peut se révéler très compliqué.
Je ne vous dirai pas de ne suivre que le Labo des Jeux (vous pouvez quand même nous privilégier ^^) mais de piocher à droite et à gauche. Le but est simple : trouver des avis qui vous correspondent, des gens qui aiment, non pas tous les mêmes jeux que vous, mais qui ont les mêmes incontournables !
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Et votre ludicaire ? Il vous connait puisqu’il voit ce que vous achetez ! Et c’est son métier le jeu, donc on peut lui faire confiance. Il aura également les infos sur les festivals du coin qui vous permettront d tester les nouveautés et qui sait ? Rencontrer vos prochains ludopotes !
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A force d’échanger, de lire, de visionner, vous trouverez ainsi les médias et personnes qui vous permettront de repérer les futurs jeux de votre ludothèque, vos futurs achats !
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8/ Ok, mais où ?
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Alors ok, je sais quel jeu je veux.
Pour un jeu neuf et en français, pas de souci, mon crémier local pourra me fournir !
Si vous êtes dans une région sans boutique, il vous reste le net, les enseignes en ligne sont légions. Pour soutenir le Labo, n’hésitez pas, si le jeu d’un article vous plait, à suivre le lien vers une boutique partenaire, vous ferez d’une pierre deux coups !
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Passons aux jeux plus difficiles à trouver. Les jeux en VO récents ne sont pas encore dispos en France ? Les boutiques outre-Manche ou belges restent abordables sans trop de frais de port.
Les boutiques aux USA sont à éviter, entre les frais de port et les taxes, il est quasi impossible de ne pas être déçu vu le tarif payé.
Toutefois, il reste des boutiques, comme celle de BGG, qui proposent des articles introuvables ailleurs.
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Mais restons en France, tout est trouvable avec de la patience et la bonne communication !
Okkazeo regorge de jeux peu connus, introuvables ou très récents. Mettre des alertes sur les jeux que vous recherchez est une bonne astuce car, comme à la pêche au gros, il vous faudra pas mal de patience pour trouver certaines perles rares ou des jeux surcotés à un prix non pas correct mais honnête (oui c’est un vaste débat).
J’ai quelques ventes et achats sur cette plateforme et pour le moment mon expérience personnelle est à plus de 95% parfaite. Parfois un léger retard, d’autre fois un jeu reçu abîmé ou avec une pièce manquante mais rien qu’un dialogue posé avec le vendeur ou l’acheteur n’ait pas réglé.
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Pour continuer dans le marché de la seconde main, les différents groupes Facebook dédiés à la vente vous permettent de vendre vos jeux comme de lancer des recherches ! Le Marché aux jeux, Je’ux vends, … de nombreux groupes vous permettront de trouver des jeux très rares, du Kickstarter fraîchement arrivé ou de la vieille pépite qui prenait la poussière.
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En appli, vous pouvez fouiner sur Vinted où les Uno, les Risk et une flopée de Monopoly cachent parfois des perles comme un Heroquest à 4€ ! Intervient alors le débat « dois je profiter de cette offre ou prévenir le vendeur qu’il peut multiplier le prix par… 25 ? » c’est à vous de voir mais parfois Vinted propose de belles surprises !
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En appli également, le Grenier Ludique vous propose de louer autour de chez vous les jeux d’autres joueurs, ou de louer ou vendre les vôtres !
Alors oui mais surtout pour trouver… des joueurs ! Eh oui quelqu’un qui vend tous les jeux que je voudrais…. Ben pourquoi ne pas jouer avec lui ?
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Je reviens sur BGG, cette fois-ci pas pour le store mais pour le market ! Cet espace de vente d’occasion international. Là vous êtes quasi certain de trouver le jeu que vous cherchez partout s’il a été produit un jour et si vous êtes prêt à y mettre le prix. Mais bon quand on ne trouve nulle part…
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Et voilà ! Avec tout ça, vous avez quelques directions pour choisir votre prochain achat, et où le trouver.
Ah et si vous avez encore des doutes… ben n’hésitez pas à demander ! Entre passionnés on devrait pouvoir vous renseigner !
En voilà un article intéressant !
Tu mets bien en avant la variétés des sources d’informations, leurs rôles et aussi leurs limites.
Comme tu le dis justement, il faut que chacun trouve son » joueur » référent, celui avec qui on partage nos incontournables et qui aura la même appétence vers tels ou tels mécaniques/jeux.
Bref, surtout un très bon et beau travail de synthèse de ta part dans ce paysage ludique parfois surchargé !
Bravo et merci !
Je pense que la question posée en introduction pourrait être le sujet d’un article au moins aussi long mais plus complexe à écrire : Pourquoi continuer à acheter de nouveaux jeux ? Combien d’entre nous possèdons ce que l’expression maintenant consacrée décrit comme « la pile de la honte » ? Cb d’entre nous n’avons sorti qu’une ou deux fois à un jeu dont la profondeur permettrait de faire une bonne vingtaine de parties avant d’en faire le tour ? Est-ce si grave ne pas jouer à tout ce qui buzz ? Les jeux disparaissent des étals de plus en plus vite, certes, mais les meilleurs restent. Nous sommes abreuvé d’informations qui nous pousse à la consommation créant un sentiment d’urgence. Un désir ludique chasse le précedent et nous sautons de jeu en jeu comme des lapins sans tête. Peut-être faudrait-il mieux, avant de se demander comment acheter le jeu idéal, si celui-ci ne serait pas déjà dans notre ludothèque. Attendant patiemment sur une kallax qu’on veuille bien s’intéresser de nouveau à lui.
Là pour le coup, ce sujet serait tellement personnel et aurait une réponse quasiment différente pour chaque joueur! Chacun étant libre, et chacun gérant son rapport à l’achat comme il le souhaite, nous nous contenterons de donner quelques tuyaux sur la façon de trouver la ou les perle(s) rare(s) 😉
Merci pour votre commentaire !