Test : Mon Puzzle Aventure : Terre Ocre

Test : Mon Puzzle Aventure : Terre Ocre

Une aventure mise en pièce !

Avec la série des “Ma Première Aventure” Gameflow a clairement réussi son coup. Ces livres dont vous êtes le héros pour enfant allient des mécaniques classiques mais bien réalisées à des histoires prenantes. Je suis le premier conquis. La preuve, on les a tous à la maison. Alors quand ils ont proposé la même recette, dans les mêmes univers, mais avec des puzzles, j’étais plus qu’intéressé.

Pour achever de me convaincre, le premier opus a été récompensé par l’As d’or catégorie enfant. Du coup, j’étais impatient de découvrir cette gamme avec le second, Terre d’Ocre. Une aventure africaine dont l’histoire et l’ambiance esthétique m’avaient déjà séduit dans le livre-jeu quasi éponyme (Voyage en Terre d’Ocre).

Vous l’aurez compris, le jeu partait en terrain conquis. Malheureusement, j’en ressort plutôt déçu.

5 ou 10 ans ?

Dès le départ, une chose m’a fait tiquer : “Prévu pour 5 à 10 ans”. A 5 ans on est en grande section de maternelle. A 10 ans, on entre bientôt au collège. Difficile de croire qu’un jeu puisse plaire à des enfants aux âges si différents.

A la lecture des règles, je comprends un peu. Mon Puzzle Aventure est surtout un jeu d’observation. L’idée de base est simple. On commence par réaliser le puzzle et ensuite on va, étape par étape, le défaire en accomplissant les missions décrites derrières les tuiles. En général, il s’agit de retrouver une tuile sur laquelle se trouve un élément, la retourner, lire la mission et ainsi de suite.

Savane ou Brossard ?

Le principe est très malin mais il a des défauts, des limites et surtout… n’est pas si bien exploité que ça.

D’abord, il est vite répétitif. On retourne, on cherche, on retourne, on cherche jusqu’à épuisement du puzzle. Il y a deux-trois variantes mais ça ne va pas chercher loin. Remarque amusante, par souci de praticité, on nous fait toujours retirer des pièces par les bords. Si un enfant de 5-6 ans ne le remarquera pas, ça n’a pas échappé à mon fils de 8 ans. Il a vite compris que chercher les éléments au centre du puzzle n’avait aucun intérêt. Du coup, à la fin de la partie était plus près de 15 minutes que des 30 indiquées sur la boîte.

Ensuite, et c’est peut-être le plus gênant pour moi, il n’y a quasiment pas de narration. Alors que l’histoire a toujours été au cœur des Ma Première Aventure, ici on a le droit à une série de quêtes fedex d’un mauvais jeu vidéo. Il faut retrouver 8 poissons pour le pêcheur, 6 pierres magiques pour le chaman… Je ne me souviens déjà plus de l’histoire alors que je pourrais vous raconter celle du livre dans ses grandes lignes. Pourtant, ça fait des mois que je ne l’ai plus refait.

Comme dans les livres, il y a ici trois variantes de l’histoire mais honnêtement les faire ne me tente pas plus que ça. Par contre, je referais bien le puzzle pour y découvrir tous les détails et me replonger dans ses belles illustrations.

Enfin, Mon Puzzle Aventure m’a laissé un goût de déception. Les mécaniques de base sont répétitives, tout comme celles des livres d’ailleurs. Sauf qu’eux maintenaient notre intérêt avec une bonne histoire.

J’ai vraiment l’impression que ce puzzle-jeu est une base intéressante à qui il ne manque qu’un peu de travail sur l’intégration de l’histoire et de renouvellement dans la mécanique. Peut-être qu’avoir voulu toucher un panel d’âge si large les a restreints ? Je ne sais pas. J’espère en tout cas que les prochains révèleront plus l’inventivité dont Antonin Boccara et Romaric Galonnier sont capables.

Jeu-puzzle ou Puzzle-jeu ?

Mon Puzzle Aventure : Terre d’Ocre est un bon puzzle, un jeu ok et un mauvais conteur d’histoire. Il remplit son office mais malgré une idée de base géniale, il sera oublié bien plus vite que son homologue livresque. Lorsqu’on y a joué, mon fils de 8 ans n’a pas eu l’air de s’ennuyer. Par contre ne m’en a jamais plus parlé.

Disponible ici :

Prix constaté : 18,90 €

Test : Complices

Test : Complices

L’avis de Romain B. :

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Un jeu d’ambiance pour 2, ça n’existe pas. Alors, chez Old Chap Games, ils ont travaillé le sujet et ils nous proposent Complices ! 

Le jeu d’Antonin Boccara (Par Odin, Fiesta de Los Muertos …), Jules Messaud (Akropolis) et Arthur Anguilla est donc un jeu pour 2 joueurs où il va y avoir de la rigolade, des engueulades et pas mal d’incompréhensions mais le tout dans la bonne humeur ! 

Le principe de complices est simple : vous êtes une équipe de voleurs et allez enchainer les casses pour accumuler des richesses dans le but d’atteindre la gloire ! 

Pour cela, chaque joueur dispose de super lunettes lui permettant de voir 50% des lasers du lieu. Un joueur voit les bleus, l’autre les rouges. 

A vous de vous entendre pour réussir ! Un joueur trace le parcours de la fine équipe sur le plateau à l’aide d’un crayon effaçable et bien entendu le tout en temps réel avec le stress du sablier (ou de la musique d’ambiance).  

Complices est un vrai jeu d’ambiance à deux. C’est assez dingue mais n’avoir que 50% des infos et devoir communiquer en permanence rend le jeu vivant et on s’y croit !  

Mention spéciale pour les joueurs alpha : ces gros relous qui veulent tout maîtriser dans les jeux coopératifs, tout diriger, être le leader quoi. Avec Complices, pas d’alpha ! On ne peut pas tout diriger sans connaître toutes les infos.  

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Si vous êtes plus de deux, si votre famille ou des amis ne sont pas très jeux, je vous conseille de jouer une manche en les laissant regarder. Effet « Hey je veux essayer ! » garanti ! Complices est aussi marrant pour les joueurs que pour ceux qui regardent autour. 

Bien évidemment, il est accessible par les plus jeunes ! Une fois droite et gauche connues, c’est parti. Si jamais vous jouez avec des enfants, vous pouvez mettre le sablier de côté pour les premières parties, le temps qu’ils comprennent bien les principes et le gameplay. 

Pour les joueurs plus aguerris, les anciens du gaz, pas de souci non plus puisque les premiers niveaux sont accessibles, mais ensuite l’affaire se corse, et si vous recherchez du défi, vous allez en trouver ! 

La rejouabilité est aussi au rendez-vous. Retenir l’emplacement de chaque laser est déjà bien compliqué, mais quand ces derniers sont courbés, vous pouvez abandonner l’idée de vous rappeler de tout. 

Complices c’est un super jeu. De ces jeux innovants, que l’on peut jouer avec n’importe qui quel que soit l’âge ou le niveau. Le genre de jeu qui reste dans une ludothèque. 

Alors, à vous les missions impossibles, les casses à la Hudson Hawk (Il est pas tout jeune celui-là.), ou de Haute Voltige ! Avec Complices, communiquez, engueulez-vous et surtout n’oubliez pas de rigoler. 

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L’avis de Dirgaw :

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Vous avez toujours rêvé de virevolter pour esquiver les lasers tel Francois Toulour/Vincent Cassel dans Ocean’s 12 ? Malheureusement, vos lombaires vous font souffrir le martyr dès que vous portez un peu trop lourd ! Rangez votre Voltarène, armez- vous simplement d’un complice, le jeu éponyme est un jeu pour vous !


Ce jeu familial est très divertissant. Basé sur un concept fort, avec une bonne rejouabilité, il saura régaler les amateurs de larcins en duo organisé. La difficulté des missions est très largement crescendo, voire très compliquée à optimiser (au point de presque de parfois décourager les moins acharnés d’entre nous). Si les missions du manoir sembleront accessibles – quoique parfois périlleuses lorsqu’on est sous le joug d’une carte police -, celles du casino, du musée, ou de la station lunaire seront… Beaucoup plus ardues !


Si les illustrations sont d’excellente facture, on déplore cependant la finesse de certains traits qui, une fois les lunettes bleues revêtues, deviennent illisibles (pas pratique pour donner des indications au joueur qui porte les lunettes à filtre rouge). Puisque montrer la direction où aller est interdite, peut-être aurait-il été intéressant d’y ajouter des mentions des points cardinaux ? On peine d’ailleurs aussi à voir précisément l’état du sablier avec ces lunettes bleues. De manière générale, le contraste  des lignes bleues ou rouges aurait pu être un poil plus poussé.


Côté atout, une bande-son a été créée pour davantage d’immersion. Du reste efficace, on aurait apprécié une notification qui indique qu’il nous reste peu de temps (par une accélération du rythme, un son spécifique, par exemple…)
Quoi qu’il en soit, ce jeu reste tout de même surprenant et vaut clairement le détour. Trouvez-vous vite un complice du vice, et à vous les pièces de monnaie ! Gare aux lasers !

La bande son pour s’immerger un peu plus dans le jeu est disponible sur le site de l’éditeur

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Disponible ici :

Prix constaté : 26,90 €

Interview-Test: I am a Banana !

Interview-Test: I am a Banana !

La folie est une notion extrêmement polysémique. Elle désigne le plus souvent des comportements jugés et qualifiés d’anormaux. Selon le contexte, les époques et les milieux, la folie peut désigner la perte de la raison ou du sens commun, le contraire de la sagesse, la violation de normes sociales, une posture marginale, déviante ou anticonformiste, une impulsion soudaine, une forme d’idiotie, une passion, une lubie, une obsession, une dépense financière immodérée.

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Non, ce monsieur n’a rien à voir avec le jeu, quoique …

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Et de la folie il y en a dans tous les jeux de l’éditeur Le Droit de Perdre, que ce soit dans « Comment J’ai adopté un gnou », « Taggle », « Crazy Theory » ou « Buzzer Fucker ».

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Une partie de la gamme de Le Droit de Perdre

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Mais la folie n’est pas le seul fil rouge de cette gamme. Ce qui définit au mieux l’ensemble de ces jeux, c’est la communication, l’interaction entre les joueurs, l’ambiance créée par cette rencontre entre le jeu et les acteurs ludiques.

On peut donc dire que la gamme est composée dans sa grande majorité de jeux d’ambiance. On peut se poser la question de savoir quelle est la proportion de sensations et de réactions entre le jeu lui-même et la participation des joueurs, lequel des deux ambiance l’autre ? L’œuf ou la poule ?

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La réponse n’est pas vite répondue, au contraire, bien malin celui qui pourrait y apporter une réponse nette, mais ce qui est sûr c’est que lorsque ce type de jeu vient épouser un groupe de joueurs, l’alchimie éclaire la table, sous forme de rires et de réactions positives partagées.

« I am a banana » ne déroge pas à la règle, je dirais même, c’est un jeu qui vient sublimer tout ce qui peut rapprocher les participants, qu’ils se connaissent ou qu’ils soient d’illustres inconnus.

Un exemple d’inconnus !

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Un jeu d’ambiance est donc une machine finement huilée, précise, dont les rouages, souvent intelligemment cachés, activent chez chacun d’entre nous des stimuli communs et presque innés, car le rire ne s’apprend pas, le rire ne s’apprivoise pas, il apparait parfois avec ses gros sabots là où on ne l’attend pas.

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« I am a Banana » est un jeu de Antonin Boccara (Panic Island ! , Par Odin, Fiesta de Los Muertos et son extension récente, La Catrina …) et Yves Hirshfeld (Ambition – oui oui ! – Taggle, Speech, Association 10 dés …), illustré par Yves également (c’est même son premier !) et édité par le Droit de Perdre.

Un jeu plein de folie pour 4 à 8 joueurs, à partir de 8 ans, pour des parties variables de 20 min à beaucoup plus !

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Essayons ensemble de comprendre comment on arrive à créer un tel chef d’œuvre d’ambiance et de finesse avec Antonin, Yves et François l’éditeur !

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  • Bonjour Docteur, présentez-vous et dites-moi : c’est quoi votre spécialité ? Si votre parcours ludique était une maladie mentale, ça serait laquelle et pourquoi ?

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Yves : Bien qu’ayant choisi le pseudo de @Monpsyvite sur Tweeter, je ne suis pas docteur pour un sou et en veux particulièrement à mes enfants de n’avoir aucun lien avec la médecine car j’aurais pu les déranger toute la nuit avec mes angoisses existentielles !

Bref ! Auteur de livres pour adultes ou enfants, ex comédien, metteur en scène, auteur et réalisateur à la TV, c’est le jeu qui, depuis pas mal d’années a pris le pas sur mes autres activités. Particulièrement depuis que je vis à la Rochelle. Et si mon parcours ludique était une maladie, ce serait la blennorragie de l’esprit mais je ne sais absolument pas pourquoi.

Yves, il est tout seul mais souvent à plusieurs !

Quant à ma spécialité… ce sont les jeux d’expression et de fantaisie, ceux qui côtoient le monde du théâtre où j’ai passé tant d‘années. Ceux où l’imaginaire, l’humour et la création dominent. Une autre de mes spécialités… les pâtes al vongole.

Mais telle n’est pas la question posée, présume-je.

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Antonin : Ma spécialité c’est d’être pour toujours un grand enfant. Depuis toujours je joue et j’aime jouer avec les autres. Alors au bout d’un moment, quoi de plus normal que de tenter de créer des jeux… Et comme j’aime bien rire, je fais donc souvent des jeux où on rigole… Les chiens ne font pas des chats !

Je suis atteint de manière incurable du syndrome de Peter Pan, pour mon plus grand bonheur : je ne serais jamais grand.

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François : J’édite avec Le Droit de Perdre des jeux humour et d’esprit depuis 2009, qui voyagent sur une délicate ligne de crête entre la crétinerie abyssale d’un côté et l’intelligence profonde de l’autre. La maladie mentale de notre ludographie me semble être un trouble bipolaire, où l’on bascule souvent du rire léger à l’émotion sincère et réciproquement.

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  • 99.99% de vos jeux sont apparentés à la case des jeux d’ambiance, pourtant le jeu c’est sérieux non ? Comment fait-on pour rester professionnel quand on développe des jeux loufoques et barrés ?

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François : C’est sûr qu’entre le délire auquel invitent nos jeux et le niveau d’organisation qu’il faut pour les amener à exister, il y a comme un grand écart. L’évolution la plus importante pour réussir ce numéro d’équilibriste a sûrement été de travailler avec les auteurs.

J’ai démarré en créant les premiers jeux Le Droit de Perdre, puis en 2011 j’ai commencé à éditer Yves Hirschfeld et Fabien Bleuze. Cela a permis d’encourager l’énergie loufoque et barrée du côté des auteurs pour pouvoir me concentrer sur les contraintes et les joies du travail éditorial.

Comme quoi, il y a toujours 2 côtés, si ça c’est pas du trouble bipolaire !

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  • Dans ma tête on est plusieurs à se dire que c’est le jeu de la maturité, pouvez-vous me raconter l’histoire de ce jeu, en employant des rimes en « é », ou en « ou », ou en « on » ?

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Antonin :

« C’était », un point c’est tout

Deux idiots dans un salon

Dont les idées tournent en rond

Mais à force de tourner

L’une d’entre elles s’est éveillée

Et dans un rire un peu fou

Une règle s’est faite d’un coup

Ma foi le plus dur après

Ce fut de s’en rappeler

Antonin refuse de grandir…

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Yves :

Si ta question n’est pas con,

Pour les rimes ? Pas question.

Et le jour où j’atteins la maturité

Autant dans le lac me jeter.

Ce jeu est une superbe création

Née des esprits en fusion

De deux auteurs de renom :

Moi et Antonin Boccaron.

L’un comme l’autre, espérons,

Espiègles nous sommes et serons

Pour d’autres projets, non de non !

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  • La direction artistique à l’air aussi habitée par de multiples esprits dérangés ! Pourquoi avoir choisi des illustrations qui paraissent en décalage complet avec les standards actuels ?

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François : Nous aimons travailler avec une grande liberté chez Le Droit de Perdre. Les standards nous influencent rarement, si bien que nos jeux se retrouvent effectivement souvent en décalage…

Et parfois ça marche, parfois ça marche pas (c’est bipolaire !)… En l’occurrence, I am a banana a été enfin l’occasion d’assouvir un désir de longue date : mettre en valeur les dessins d’Yves Hirschfeld qui ont tous une forme de « précision imprécise » qui entrait vraiment en résonnance avec le jeu. Cela s’imposait comme une évidence dès les premiers tests avec les protos, notamment à travers les réactions des premiers joueurs.

Les dessins d’Yves sont tendres et mordants à la fois, ils font sourire sans jamais verser dans la caricature facile, en bref ils sont attachants comme leur dessinateur.

Les trois mousquetaires du rire !

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  • Quand on illustre ce genre de jeu, comment fait-on pour rester lucide ? Y a-t-il des inspirations, des modèles ? Quels ont été vos facilités ou bien vos contraintes sur ce jeu ?

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Yves : Le dessin a toujours été pour moi une petite manie que j’ai pratiquée dans tous les domaines de mes activités. Le dessin est un plus qui m’a permis d’abord de faire chier mes profs mais plus tard de concrétiser mes décors et costumes de théâtre, mes propres storyboards comme réalisateur, mes illustrations dans des bouquins et autres crayonnés pour mes protos de jeux.

Alors ? vous préférez Yves ou Léonard ?

Lorsque j’ai proposé quelques dessins à mes camarades Antonin et François pour faire tourner les premiers tests d’I AM A BANANA, je ne sais plus qui, du coauteur ou de l’éditeur a jugé en premier que le style que j’adoptais collait bien au sujet.

Mais je les en remercie car c’est mon premier jeu illustré par moi-même et je peux te dire que je me la pète sérieusement. Je me demande même si je ne vais pas arrêter là cette interview ou te demander du pognon pour poursuivre…

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  • On est tous conscients que vous vous êtes tous rencontrés dans un hôpital psychiatrique, mais imaginons que vous êtes sous un mélange d’opiacé et de morphinométique, imaginez votre rencontre idéale, celle qui aurait abouti à la création d’un super jeu d’ambiance ?

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Yves : Ma rencontre avec François, il y a bien 15 ans et avec Antonin, suffit à répondre à ta question. Et ça m’arrange car je n’ai pas compris ta question.

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Antonin : Une rencontre inopinée lors de Monaco-Manchester City en 2017 ! On se prend dans les bras lors du dernier but de Bakayoko et fous d’allégresse on décide de faire un jeu… Ça aurait été beau !

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François : Je nous vois tous les trois allongés sur le deck du yacht de Lady Gaga avec Fabien Bleuze habillé en masseuse égyptienne. Nous approchons du port de La Rochelle quand vient l’illumination : ça y est, nous tenons enfin la règle du jeu Attrape-Bite !

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  • Les fous sont facilement reconnaissables car quand on leur demande s’ils sont fous, ils répondent non ! Vous a-t-on déjà posé la question ? Et si non, pourquoi ? Et c’est quoi le petit plus de ce jeu ?

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François : J’adore cette folle question.

On m’a souvent demandé ce que nous prenions quand nous faisons nos jeux, mais pas si j’étais fou… Pourtant la question se pose ! Dans I am a banana, ce que je trouve particulièrement fort, c’est l’immédiateté avec laquelle on ressent la tension ludique dans son corps. La mission est simple : il faut faire un mime facile, mais pas n’importe comment et pas n’importe quand, alors dès la première seconde, le corps se tortille, poussé par l’envie de s’exprimer et contraint par le besoin de ne pas se faire repérer.

Et l’on rit tout de suite, parce qu’on voit les autres joueurs ressentir exactement cela. Tout cela a une chouette conséquence que vous remarquerez lors de votre prochaine partie : on s’échange de beaux regards dans I am a banana.

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Antonin : Comme dit ce cher Pascal : « Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n’être pas fou. »

Pascal ??

Le petit plus de ce jeu, c’est justement cette folie douce qui est en chacun de nous. Une folie ludique où l’on peut faire n’importe quoi mais pas n’importe quand car le docteur surveille. Une finesse dans le bazar !

Ce qui fait que le jeu peut plaire autant à des joueurs timides qu’extravertis.

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Yves : Ici, on est fou, avant tout pour bien se marrer.

Le petit plus c’est qu’on se chope des fous-rires parce qu’en tant qu’auteurs, on n’est pas fous, on introduit la folie douce (dont on a tant besoin).

C’est fou, non ?

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  • On dit que vous adorez les accessoires, mais qui a eu l’idée des lunettes ?

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Antonin : Je ne sais plus trop qui a eu l’idée, mais c’est une belle idée ! Et j’adore le jeu de mot qu’il y a sur les tranches : Ray Banana !

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Yves : I AM A BANANA tourne très bien sans les lunettes mais Antonin, François et moi cherchions ce petit supplément d’âme, ce petit objet qui permettrait de sublimer l’aspect « crétin » du jeu, apportant, par là même, une difficulté mesurée mais efficace pour le docteur.

Celles-ci étaient trop chères !

Comme au théâtre, un bon scénario, un bon gag est toujours apporté par une rupture. Un bon acteur a le sens de la rupture. Un bon jeu (si tant est qu’il le soit) contient des ruptures.

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François : Il y a tellement d’échanges entre auteurs et éditeur dans notre processus d’élaboration des jeux que nous ne prêtons pas vraiment attention à qui apporte quoi. Les idées fusent au service du jeu.

L’idée des lunettes a fait suite à d’autres idées pour accentuer l’expérience du jeu. Un temps, il était même question de fournir des menottes pour bloquer les mains des joueurs qui se sont fait griller ! Puis les lunettes se sont imposées, parce qu’elles collaient parfaitement au thème des fous et du docteur, qu’elles avaient l’intérêt de gêner légèrement la vue du docteur et qu’elles soulignaient l’originalité asymétrique du jeu : le docteur est seul contre tous.

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  • Pour être honnête avec vous, à la lecture des règles, je trouvais le jeu plat, sans grand intérêt. Et puis j’ai été assez fou pour y jouer… N’est-ce pas plus difficile de créer un bon jeu d’ambiance, qu’un jeu de placement d’ouvriers par exemple, parce que les vraies sensations arrivent pendant une partie et qu’il faut donc forcément jouer pour apprécier ?

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Yves : Pour moi (et je pense que mes camarades iront dans ce sens) il n’y a pas de recette pour un bon jeu. Pas plus qu’il y en a pour un bon film, un bon bouquin ou autre…Tout est question d’alchimie, de rencontres, d’opportunités, de travail et de gros coups de chatte pour que tout soit en place au bon moment.

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François : Si tu me demandais de bosser sur un jeu de placement d’ouvriers, je pense que j’aurais quelques gouttes de sueur sur le front… J’admire le travail de leurs éditeurs. Ils doivent souvent construire des cathédrales de règles qui pourtant fonctionnent harmonieusement ensemble. C’est le fruit de beaucoup de persévérance.

A l’inverse, les jeux d’ambiance paraissent plus simples à créer, mais c’est effectivement une illusion : il y a probablement autant de sueur dans leur création, le cheminement est juste très différent et l’expérience aide à se créer une méthode pour y parvenir. C’est un peu comme si on l’on comparait un recueil de poèmes et un roman en littérature.

En tout cas, bravo de ne pas t’être arrêté à la simple page de règles et d’avoir fait l’expérience du jeu ! C’est spécialement important dans I am a banana pour les raisons qui sont liées à ce que tu vas ressentir dans ton corps dont je parlais un peu au-dessus.

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Antonin : Je ne sais pas si c’est plus dur de faire un bon jeu d’ambiance mais c’est sûr que c’est un autre exercice que de faire un bon jeu de gestion.

Le premier repose généralement sur une idée simple et centrale quand le second est constitué souvent d’un mélange de nombreux ingrédients ludiques qui donnent ensemble toute sa spécificité au jeu.

Après, je trouve que dans les deux cas, les vraies sensations arrivent pendant une partie et qu’il faut donc forcément jouer pour apprécier les jeux. Et c’est très vrai pour « I am a Banana ».

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  • Le choix du titre, c’est fou mais ça me rappelle un jeu, où l’on se mettait un truc sur le front !! « Am I a Banana » ça vous parle ou vous êtes trop jeunes ? Pourquoi la banane ?

Coïncidence ?

Yves : Parce que le mot banane…ça donne la banane !

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Antonin : Pour la petite anecdote, le jeu s’appelait au début « Je suis une truelle » mais finalement la banane l’a emporté parce que c’est tellement drôle et universel.

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François : Je découvre grâce à toi « Am I a Banana » !

La banane a aussi un rapport avec le thème de la folie. En anglais, « bananas » est utilisé comme adjectif, au sens figuré, pour qualifier une personne ou une situation de folle ou complètement dingue.

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  • Si jamais on se recroise dans le grand hall de l’hôpital, chacun assis sur une chaise, agencées en rond au centre de la pièce, on parlerait de quoi ?

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François : De l’impératif catégorique selon Kant dans une perspective hégélienne de dialectique matérialiste, bien sûr, puis du repas à la cantine et enfin je redemanderai vos prénoms…

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Antonin : De football, de Jacques Brel et de jeux de société bien sûr !

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Yves : De moi. Les autres c’est que des cons.

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  • 2020 est une des années les plus folles après 1920, pour 2021 vous avez prévu quoi ludiquement ?

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Antonin : Plusieurs projets avec Yves ont été décalés en 2022, ce qui nous laisse du temps pour les peaufiner tendrement. Sinon pour 2021 j’ai un jeu un peu fou qui sort chez Gigamic mais pour l’instant je ne peux pas en dire plus… 😉

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Yves : C’est que… Antonin et moi, ensemble ou séparément, on a des tas de jeux qui devaient sortir en 2021 et, suite à la COVID, ils ne paraîtront qu’en 2022 ! Alors, j’aime autant te dire que ta question fait mal. Ô comme c’est moche ta question !

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François : Un jeu sur l’impératif catégorique selon Kant, puis un autre sur la perspective hégélienne de dialectique matérialiste… Ah non, attends : nos deux prochains jeux à paraître en 2021 sont un jeu de lettres et de rapidité signé Erwan Morin (auteur de Speed Colors chez Lifestyle ou Cupcake Academy chez Blue Orange) et un jeu d’ambiance par équipes du duo Benoit Turpin et Romaric Galonnier (parmi leurs nombreuses créations : Welcome chez Blue Cocker pour le premier, Profiler chez Cocktail Games pour le second).

Il y a également de chouettes projets en cours avec Yves & Fabien qui aboutiront peut-être l’an prochain.

Enfin, pourquoi pas sortir un bon gros jeu de figurines à écraser, intitulé « Fuck you, Corona ! »…

Chiche ???

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  • Sinon, quand est ce qu’on sort de cette chambre pour jouer avec nous ou vous !?

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Yves : Môrdi ?

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François : Dès que tu m’auras détaché, choupinou.

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Antonin : Je suis déjà dehors, moi !

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Je ne sais pas si la folie me guette mais, croyez-moi, ce jeu m’a ouvert les yeux !

Pour être honnête, ça ne partait pas franchement bien, car je suis des plus exigeants en jeu d’ambiance, il faut dire il y en a tellement, dont certains qui ne prennent pas avec tout le monde.

Celui-ci sonne comme une évidence, voire une référence naissante dans la catégorie « Je vais faire n’importe quoi, mais je vais me marrer ! ».

La magie opère à la seconde où l’explication des règles prend fin, on comprend tout de suite qu’on ne pourra pas faire semblant, qu’il va falloir donner de sa personne, de son talent d’acteur (ou de mime) le plus enfoui en nous.

Mais attention ! Ce jeu n’est pas un vulgaire jeu de mime, non, ce qui le caractérise c’est bel et bien la finesse et l’intelligence qui vous mèneront à la victoire. En parlant de victoire, compter les points dans ce jeu n’est pas forcément une priorité tant l’ambiance autour de la table vient écraser toute récompense matérielle.

Au bout de 3 minutes, on se prend tellement au jeu que tous les « fous » ont l’impression d’avoir attrapé un virus inconnu qui nous pousse à répéter des gestes et des mouvements saccadés, brefs et succins afin de ne pas se faire griller par le docteur à lunettes.

Une vraie mise en abîme qui nous pousse à la fois à essayer de faire découvrir aux autres fous l’image que l’on interprète, mais aussi d’essayer de retrouver les images des autres fous et le tout à l’insu du docteur à l’affut de nos moindres gestes ! Le tout sous le coup d’un minuteur le plus souvent trop court. La folie dans son plus bel apparat !

Voici l’arme qui m’a fait mourir … de rire

« I am a banana » est un vrai médicament pour soigner la morosité dans cette triste période, une bouffée d’air ludique, hors du temps et de l’espace.

Messieurs, ma folie se joint à moi pour vous tirer un chapeau gigantesque, à la hauteur de votre talent !

Je tiens à remercier sincèrement, Yves, pour sa passion de comédien qu’il arrive à transmettre à travers ses œuvres ludiques, Antonin, pour sa joie de vivre et ses multiples facettes, et François, pour nous permettre d’accompagner nos vies de rares moments de folie douce !

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Test: Fiesta de Los Muertos extension La Catrina

Test: Fiesta de Los Muertos extension La Catrina

La fête des morts approche, il est donc temps de se souvenir de nos disparus ! Alors replongeons avec plaisir dans ce Fiesta de los Muertos !

Antonin Boccara (Par Odin, Draw’N’Roll, Les Pierres de Coba, …) revient donc avec une extension pour son jeu nommé à l’As d’Or de février dernier. Entre temps le jeu a gagné une flopée de prix, le prix famille au grand prix du jouet, le trophée Flip éditeurs en catégorie divertissement ou encore le prix du jeu famille du Groupement des Boutiques Ludiques et Antonin celui d’auteur de l’année. Un palmarès qui parle pour le jeu et fait gage de grande qualité !

Ce test est celui de l’extension du jeu, pour retrouver notre avis sur le jeu de base ça se passe par ici : fiesta de los muertos

La Catrina donc, du nom de ce squelette féminin très coloré avec un grand chapeau issu de la culture mexicaine depuis les débuts du XXème siècle, est ici le nom donné à la nouvelle extension qui se découpe en 3 modules.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Le premier module, le plus attendu, « les morts sont de retour » est tout simplement un ajout de 70 nouvelles personnalités décédées dans l’année passée comme l’immense black Mamba, AKA Kobe Bryant ou le président Jacques Chirac. Attention certaines cartes sont des spoiler alert en puissance… on vous laisse les découvrir pendant vos parties !

70 nouvelles cartes et 6 nouvelles contraintes. Les contraintes qui amènent ce chaos aux parties quand les joueurs deviennent trop bons ou trop « habitués ». Les nouvelles contraintes sont plus libres pour des parties plus fluides, il est vrai que « la rime en i » pouvait parfois poser problème et freiner la réflexion, désormais vous jouerez par exemple avec « tient dans la main » ou « coûte très cher » qui sont des contraintes plus ouvertes.

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Le second module, les cortèges, vous propose de jouer avec des personnalités issues de thèmes. 6 thèmes avec pour chacun 14 cartes, de quoi disposer d’une belle rejouabilité. Le principe est donc simple : vous tirez 2 thèmes au hasard, au programme les méchants, les rois et reines, la musique, la mythologie, la littérature et les contes.

Une fois les thèmes tirés, prenez les 28 cartes et mélangez les, le reste de la partie sera comme d’habitude avec utilisation des contraintes si vous le désirez. La nouveauté est donc dans les thèmes et dans les subtilités qu’il vous faudra utiliser pour continuer de retrouver les disparus puisque vous avez une chance sur deux d’avoir un personnage d’un des deux thèmes ! Mettre chanteur devient donc une information inutile et il vous faudra être plus précis pour que l’on retrouve Gainsbourg, CloClo ou Kurt Cobain.

Le mélange des deux thèmes a ce petit effet smash up où le second thème pourra cannibaliser la réflexion de vos partenaires de jeu, par exemple Goliath de la mythologie me fait écrire fronde mais le deuxième thème « rois et reines » a poussé le joueur suivant à lire mon fronde avec le biais de la révolution et en s’imaginant que j’avais Louis XVI. Le résultat fût un bel échec accompagné de rigolade.

Un nouveau mode de jeu donc mais plein de subtilité pour renouveler les parties sans pour autant alourdir le jeu ! Une belle réussite pour ce jeu qui veut rester familial et toucher le public le plus large possible.

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Le troisième module est le plus avancé pour des joueurs habitués au jeu ou des ludistes confirmés. La Catrina vous propose de jouer 4  parties de suite avec un seul changement de règle :

Quand vous gagnerez un os du souvenir (un os jaune) vous pourrez soit le récupérer soit colorier l’une des fleurs du chapeau de la Catrina.

Le but sera au bout des 4 manches ou quand vous ne parviendrez pas à passer à la manche suivante de compter le nombre de fleurs ainsi coloriées et de voir quel niveau vous avez atteint.

Pour vous aider dans cette mission 2 éléments :

  • Les os des limbes (os rouges) que la Catrina vous confie. Le nombre d’os disponibles en début de partie dépend du nombre de joueurs. Un os des limbes peut refermer un crâne et donc apaiser un défunt peu importe le nombre de personnes ayant retrouvé ce personnage. Les os des limbes sont donc très puissants et vous ne pourrez pas en regagner durant la partie alors prenez en soin !
  • A chaque fin de manche si vous réussissez à fermer tous les crânes avant de passer à la manche suivante la Catrina vous autorise à colorier une fleur à la seconde manche, 2 fleurs à la troisième et enfin 3 fleurs à la dernière manche de son chapeau. Mais pour cela vous devrez utiliser 1 puis 2 et enfin 3 contraintes à chacune de ces manches ! Caramba ! Ça ne sera pas si facile de fleurir le chapeau de la dame.

Ce module est donc à réserver aux aficionados du jeu, ceux qui le maîtrisent et veulent se challenger. Bien entendu ce module peut être mélangé avec les autres pour créer une belle soirée fiesta avec des thèmes imposés,  des contraintes nouvelles et une petite « campagne » entre amis ! Voilà de quoi occuper les chaudes soirées d’hiver !

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VERDICT

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Fiesta de los Muertos est un excellent jeu. Les prix qu’il a remportés et sa nomination aux As d’Or ne sont aucunement dévoyés, le jeu est un party game où gagner n’est pas le but. Et vous le remarquerez en fin de partie quand on cherche plus à comprendre comment Yoda est associé au tzatziki que de savoir si l’on a gagné.

Fiesta de los Muertos c’est le jeu familial dans ce qu’il a de plus fédérateur et de plus pur : rassembler jeunes et moins jeunes autour de la table, échanger et partager un très bon moment tout ensemble, un jeu de société au sens noble du terme.

Avec cette extension, les joueurs auront de la nouveauté, de la rejouabilité et même de la difficulté, les nouveaux ne seront pas perdus, les revenants non plus et les habitués servis ! Que demander de plus ?

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici:

Prix constaté: 15 €

Test: Les Pierres de Coba

Test: Les Pierres de Coba

Article rédigé par Romain B.

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Prêt pour le défi de votre vie ? Eh oui, c’est bien votre vie qui est en jeu. Vous voici rendu au Cénote accueilli par Ts’onot’ votre guide dans la quête des pierres de Coba.

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Le jeu d’Antonin Boccara (Panic Island, Par Odin !, Fiesta de Los Muertos, Draw N’ Roll) est un jeu solo ! Et pour le temps de jeu… tant que votre cerveau ne rendra pas l’âme, vous pourrez vous frotter aux défis du jeu !

Pour les illustrations, toutes en couleurs chatoyantes, c’est Michel Verdu qui est aux pinceaux.

Le jeu est édité chez Oldchap Games, éditeur français.

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Le matériel

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Une toute petite boite, idéale pour être posée sur un coin de table ou de bureau et donc toujours prête à l’emploi.

Dedans 9 dés, 7 blancs et 2 noirs. Et un livret avec les 50 défis qui vous attendent.

Rien de plus, en même temps pas besoin pour vous occuper des heures durant.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Le jeu est simple, vous prenez le livret, vous l’ouvrez à la première page et votre aventure débute !

Ce qui est très bien fait, c’est que le jeu est évolutif et la difficulté également.

Regardons quand-même comment ça tourne ce petit moteur bien nerveux.

Votre but, pour résoudre un niveau, est de créer deux groupes de même valeur. Vous pouvez mettre autant de dés que vous le souhaitez dans chaque groupe (parmi ceux fournis par le niveau). Vous utiliserez soit uniquement les 7 dés blancs, soit avec un ou deux dés noirs.

Dans ce jeu, pas de lancer de dés. Les faces de chaque dé vous sont données par le livret à chaque niveau.

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Passons aux dés blancs. Ce sont tous les mêmes avec 6 faces différentes fonctionnant chacune d’une manière différente :

3 faces relativement simples :

  • La potière a une valeur de 1
  • Le paysan a une valeur de 2
  • La voleuse a une valeur de -1

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Et passons aux 3 faces à valeur variable :

  • Le scribe aura une valeur de 1 si le total de dés blancs de son groupe est impair et une valeur de 2 en cas de groupe pair
  • Le chaman a une valeur égale au nombre de dés blancs dans le groupe opposé
  • La reine annule le ou les dés de plus faible valeur. Elle a une valeur de 3 et ne peut pas s’annuler elle-même.

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Déjà on comprend que ce ne sera pas si simple de créer des groupes de valeurs égales.

Je ne vous parle pas des dés noirs, à vous de les découvrir tout au long de vos aventures mais ce sont bien les dés noirs qui donnent tout son sel au jeu.

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Les Pierres de Coba vous propose également des défis sous forme de portes pour passer d’un chapitre à l’autre.

Mais qu’est ce que peuvent bien cacher ces portes ? À vous de les ouvrir pour le découvrir !

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VERDICT

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Les pierres de Coba est un excellent jeu pour décrocher de son téléphone ! C’est pour moi son énorme point fort. Vous l’aurez compris, le jeu est une suite de casse-tête. Si les mathématiques vous refilent des boutons il n’est peut-être pas fait pour vous. Ou alors il vous réconciliera avec cette matière ?

Tout comme un petit jeu de téléphone, ou un bon livre de sudokus, les Pierres de Coba se savoure petit à petit, parfois vous reviendrez plusieurs fois sur une énigme et d’un coup la réponse vous apparaîtra ! C’était tellement logique… mais le plaisir est là ! Résoudre le défi, avancer dans l’aventure.

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Nous n’y couperons pas, la comparaison avec son grand frère : par Odin ! Le premier opus nous proposait déjà les mêmes mécaniques à base de dés et d’un livret de 50 défis.

Les deux jeux sont ils différents ? Je réponds oui. Ils utilisent les mêmes mécaniques certes, mais avec des dés de valeurs différentes, ce qui change complètement la donne. Et au final, est-ce qu’un fan de sudoku se limite à un seul livre ? Au final, le tarif du jeu en fait un jeu de vacances par excellence, ce petit passe temps solitaire à la plage ou dans le train puisque, rappelez-vous, on ne lance pas les dés !

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Si vous finissez le jeu… vous pouvez l’offrir ? Ou alors à plusieurs l’auteur a pensé à un défi : lancez les dés et le premier joueur qui trouve une solution… est bien plus malin que les autres !

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Les Pierres de Coba est ce jeu facile à emmener avec soi, addictif et terriblement satisfaisant quand on réussit ce défi qui nous tenait en haleine depuis si longtemps.

Alors, pourquoi hésiter ? On se dit rendez-vous au Cénote ?

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Pour finir, vous pouvez vous rendre sur ce lien pour tester les quelques niveaux mis à disposition gratuitement par Oldchap Games:

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 14€