La Boîte de Jeu publie en ce 25 janvier 2019 une extension pour son jeu Outlive.
Vous trouverez ici le lien pour le test du jeu de base.
Intitulée Underwater, cette extension apporte une nouvelle zone centrale sur un plateau XXL. Cette zone vient d’être révélée 5 ans après les événements du jeu de base, et permet de construire un robot explorateur, d’augmenter la radioactivité chez vos adversaires, et de recruter des scientifiques.
L’extension apporte aussi le mode solo, même s’il était déjà disponible sur le net. Maintenant on a de vraies cartes consacrées à la Horde, avec son plateau.
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Toujours avec Gregory Oliver à la baguette et Miguel Coimbra aux pinceaux, La Boite de Jeu pour l’édition, Blackrock Games pour la distribution.
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On passe en salle d’imagerie pour voir à quoi ça ressemble:
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Comment on joue?
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La nouvelle zone apportée par l’extension est située au centre du nouveau plateau et s’appelle la base sous-marine. En y accédant, vous allez pouvoir dépenser les points de collecte de votre héros de différentes manières. Vous avez la possibilité de:
diminuer votre radioactivité de 1, et d’augmenter celle de vos adversaires dans le même temps
collecter le légume magique qui va servir à nourrir une salle de votre base lors de la phase de nourriture
recruter un scientifique pour votre abri
construire le robot explorateur qui agira comme un héros de niveau 2
dépenser un point de collecte pour que votre robot fasse une action supplémentaire sur le lieu où il se trouve
dépenser 3 points de collecte pour réparer un équipement cassé
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Cette zone centrale est accessible par les 2 villes du plateau de jeu. Cela signifie aussi que vous devez repenser vos mouvements habituels puisqu’avec un maximum de 2 zones de déplacements, il va falloir anticiper un peu +!
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Les scientifiques permettront, une fois recrutés, de doubler les points de victoire obtenus par la reconstitution d’un symbole avec 2 équipements de la même catégorie. Honnêtement c’est pas fou, j’apprécie finalement + la possibilité de recruter un survivant pour mon abri en dépensant seulement 1 point de collecte.
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Le robot se comporte comme un héros de niveau 2. Ce qui est bien mais parfois pas top. En effet, il faut toujours veiller à déplacer ses héros dans un ordre bien précis puisqu’ils ne peuvent pas se retrouver sur la même zone. Ce qui implique de bien gérer ses déplacements et ses besoins en ressources. Rajouter 1 héros peut parfois vous embêter + qu’autre chose… Mais perso je ne crache pas sur 2 points de collecte supplémentaires sur une zone, même si David nous a prouvé qu’on pouvait l’emporter sans même le construire et donc se contenter des 4 héros.
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VERDICT
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Pas fou fou… Je me faisais un plaisir d’accueillir cette extension pour un jeu que j’affectionne, avec un illustrateur qui me bluffe à chaque projet auquel il collabore, et un éditeur dynamique et qui attache de l’importance au matériel de ses projets. Je reste un peu sur ma faim.
Clairement le contenu est un peu léger pour une extension. D’autres cartes événements n’auraient pas étés de trop, de même que des héros et/ou des équipements. La nouvelle zone est intéressante mais ne révolutionne en rien les mécaniques certes très plaisantes du jeu. Les possesseurs de l’édition Kickstarter seront déçus de ne plus utiliser leur plateau XXL, et de devoir en racheter un pour cette extension. Pas top pour ceux qui ont soutenus le projet dès la 1ère heure…
Sortir cette extension dans une boite beaucoup plus petite avec juste un petit plateau additionnel contenant la base sous-marine à accoler au plateau de base? Ça n’est pas le cas, tant pis.
On a tout de même la possibilité de bien pourrir ses adversaires en leur augmentant leur niveau de radioactivité, et ça, ça n’a pas de prix !! 😉
Honshū est la plus grande île du Japon et signifie « province principale ». Dans ce jeu de plis et de construction de domaines, vous incarnez un seigneur du Japon féodal qui doit justement étendre sa province et son domaine pour remporter gloire et fortune!
L’auteur de ce jeu est Kalle Malmioja, les illustrateurs Ossi Hiekkala et Jere Kasanen. Edité par Lautapelit.fi et distribué par Blackrock Games. Ce jeu est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée d’environ 30 minutes.
– contenu de la boîte –
La boîte d’environ 10 par 15 cm contient peu de matériel, comme vous pouvez le voir sur la photo. Ça tombe rudement bien puisque ce jeu n’en nécessite pas beaucoup!! Le principe est le suivant: Honshū est un jeu de prise de plis et de construction de domaines. Une partie se déroule en 12 tours de jeu. Chaque tour comporte une phase de plis et une phase de domaine. Chaque joueur reçoit 1 carte province qu’il pose devant lui et qui est considérée comme la première carte du domaine. Il reçoit aussi une carte d’ordre de jeu, une carte de résumé (bien utile) et 6 cartes domaines pour former sa main.
– les cartes provinces de départ avec un côté A (même province pour chaque joueur) ou B (départ asymétrique) –
– exemples de cartes domaines –
Phase de plis:
Une carte domaine est constituée de 6 parcelles représentant des forêts, des lacs, villes, plaines, cases de production et cases de manufacture. Elles sont numérotées de 1 à 60. La carte d’ordre du jeu va déterminer … l’ordre du jeu. Dans l’ordre donc, chaque joueur va choisir une carte domaine de sa main, et la poser face visible au centre de la table. La valeur inscrite sur la carte peut être augmentée de 60 en ajoutant une ressource prise sur une des cases de production de son domaine. Lorsque chaque joueur a posé une carte, on détermine le nouvel ordre de jeu. Le joueur avec la plus forte valeur (carte + ressource éventuelle) récupère la carte n°1 et ainsi de suite pour les autres joueurs. Le joueur n°1 choisit alors une carte parmi celles du centre de la table et l’ajoute à son domaine.
Phase de domaine:
Les joueurs vont placer la carte qu’ils ont récupérée lors de la phase précédente. Au moins 1 case de la carte que l’on pose doit recouvrir ou être recouverte par une carte déjà posée aux tours précédents. Les cases de lacs ne doivent jamais être recouverts et doivent rester visibles. Une fois la carte posée, on y ajoute si besoin les ressources correspondantes sur les cases de production et/ou de manufacture que contient cette carte.
A la fin de cette phase on reprend une nouvelle phase de plis, avec le joueur qui possède la carte n°1 jouant en premier, et ainsi de suite. Après le 3ème tour, on donne les 3 cartes restantes de sa main au joueur à sa gauche. A la fin du 6ème tour, on pioche une nouvelle main de 6 cartes, et à la fin du 9ème tour on donne les 3 cartes restantes à son voisin de droite. Après 12 tours, la partie est finie et on compte les points.
– la carte de résumé de scoring –
Honnêtement le système nécessite un peu de temps d’adaptation. Il y a beaucoup de choses à prendre en compte, et les domaines peuvent vite s’étendre sur la table, ce qui nuit un peu à la lisibilité. Mais ils ont eu la bonne idée de fournir un bloc de tableau de scores qui est bien utile pour ne rien oublier.
VERDICT
Alors c’est bête comme chou? (« bête qu’Honshu? »)
Bon on peut en faire un bon paquet, « Honshu ou pas? », « Honshu de Bruxelles », « Honshu pas avec la nourriture », « Honshu’ldiegung » (pour nos voisins allemands)… Bref l’équipe a bien rigolé.
Mais pas bête du tout ce « petit » jeu! On pourrait faire une analogie avec Kingdomino, son lointain cousin occidental à la visibilité bien plus éclatante (Monsieur Cathala a une base fan assez conséquente peut-on dire…;-) ). Si vous y avec joué et/ou si vous avez lu notre test de Kingdomino (et je suppose que c’est le cas ;-)) vous êtes familiers avec les principes du jeu de dominos à poser. Osons la comparaison entre les 2. Je pense que Kingdomino est fun, agréable, dynamique et ultra accessible. Honshu l’est moins… Mais possède plein d’autres qualités! Pour résumer, Kingdomino, nous on y joue à la pause déjeuner en mangeant notre assiette. Et ça nous convient bien! Honshu c’est pas conseillé… C’est quand même un peu plus poussé au niveau du placement des cartes qui peuvent recouvrir ou être recouvertes, et exigent donc diverses manipulations parfois minutieuses. Le jeu est moins coloré mais pas moins profond. Au contraire.
Les possibilités sont immenses, nous ne sommes pas cantonnés à un carré de 5×5 pour Kingdomino. Il faut gérer les différentes zones, retourner les cartes dans tous les sens et les manipuler dans sa tête pour qu’un schéma prenne forme. Une case au minimum doit recouvrir ou être recouverte, ce qui ouvre le champ des possibilités.
Disons que Honshu paye peut-être son côté un peu austère… Mais faîtes l’effort de rentrer dans la partie vous ne le regretterez pas. Il est abordable, est super transportable et mettra vos méninges à contribution! Même s’il est sorti avant Kingdomino, la comparaison est inévitable avec le succès du dernier né de l’écurie Cathala.