Test : Cartaventura
Il s’agit de la nouvelle collection de jeux narratifs chez Blam ! Les joueurs vivent ensemble une aventure annoncée comme immersive et rejouable car proposant différentes fins à découvrir grâce aux choix qui vous seront proposés durant la partie. Un goût de Livre Dont Vous Etes Le Héros LDVELH qui rappelle de bons souvenirs, un petit prix (12 – 14 €) et une durée rapide (20 à 40 minutes environ selon les joueurs et leur nombre) avec une mise en place et une boîte mini.
De nombreux points qui m’attirent sur le papier donc, voyons ce que ça donne en le jouant !
J’ai commencé par les 2 aventures déjà disponibles, Lhassa qui vous propose de partir sur les traces d’Alexandra David-Neel au Tibet, et Vinland, qui vous fait incarner le viking Erik le Rouge qui cherche à redorer le blason de son nom après la supposée traitrise de son père.
Déjà annoncée, l’aventure qui nous emmènera aux Etats-Unis dans les bottes du Marshal Bass, qui m’intéresse déjà, étant fan de la BD éponyme que je vous conseille d’ailleurs. Et certainement d’autres aventures, si le succès commercial est au rendez-vous bien sûr.
A noter que le choix des aventures, des époques et des personnages a un dénominateur commun : l’Histoire. On en reparlera dans les points positifs, mais très clairement les aventures ne sont pas là juste pour servir de prétexte, et ne donnent pas l’impression d’être totalement plaquées pour amener un thème au jeu. Chaque boîte se voit affublée d’un mini livret détaillant le background historique dans lequel se déroule votre aventure. Et ça c’est à souligner car un vrai travail de recherche est fourni et vous permettra aussi d’en apprendre sur tel ou tel personnage, évènement ou époque. Rien de soporifique rassurez-vous, c’est bien écrit, rapide, et se lit très facilement après avoir joué votre 1ère partie.
On doit ce travail de recherche et de scénario à Thomas Dupont (Codex Naturalis) et Arnaud Ladagnous (Unlock ! Mystery Aventures), mis en (belles) images par Guillaume Bernon et Jeanne Landart. C’est Blam ! qui édite cette collection de jeux, et Blackrock qui les distribue.
Le jeu est prévu pour 1 à 6 joueurs, à partir de 10 ans, et pour une durée annoncée de 30 min à 1 heure.
Clairement, selon moi, la partie dure entre 15 et 20 minutes, et je vous le déconseille à plus de 2 joueurs. Les cartes étant petites, pas mal de texte à lire, comme certains jeux comme Micro City où je trouve beaucoup moins agréable d’écouter quelqu’un vous lire la carte, et ne pas avoir « la main » sur le jeu, ce qui est largement faisable en solo ou à 2.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Je pense que ça sera la fois où je rédigerai le moins dans cette partie, parmi tous les articles que j’ai pu écrire depuis la création du Labo. Bah oui, c’est franchement hyper simple et à la portée de tous, vous allez voir. J’ai même souri lorsque je suis tombé sur la vidéo d’Un Monde de Jeux intitulée « On explique Cartaventura » … Je me demande encore ce qu’ils expliquent. ^^
Ça n’est qu’une petite blague, ne vous inquiétez pas, je n’ai rien contre eux, je ne les connais pas d’ailleurs, et c’est certainement le titre de leur série de vidéos, donc ils n’y sont pour rien en l’occurrence. 😉
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Mais voilà comment ça se joue : Lisez la 1ère carte, qui vous indique comment ça va se dérouler. Lisez la 2ème si c’est votre 1ère partie sinon passez à la 3ème et vous voilà partis.
Tout est limpide et décrit au fur et à mesure. Les cartes avec un symbole éclair sont à lire immédiatement, celles avec le symbole plan à poser sur la table, et on y accole les cartes indiquées, pour créer la carte sur laquelle se déroule votre aventure.
Et qui, accessoirement, vous présente les différents choix qui se présentent à vous.
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Résolvez cette carte, lisez son texte ; en fonction de votre choix, tirez telle ou telle carte, et défaussez une carte. Potentiellement votre décision vous fera aussi défausser d’autres cartes déjà en jeu.
Puisque plusieurs choix s’offrent régulièrement à vous, vous ne pourrez pas tous les explorer. Comme dans les LDVELH, vos choix impactent l’aventure et la suite des évènements.
C’est ainsi que votre aventure pourra se finir plus ou moins vite, et surtout vous sembler complète ou incomplète.
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Car la fin de partie se déclenche quand la carte que l’on vous demande de lire est la dernière du paquet. Vous verrez alors si vous avez mené votre aventure de la meilleure façon ou pas. Même s’il n’y a pas au final de meilleure façon, puisque la fin est multiple, et les embranchements scénaristiques feront que vous ne resterez pas sur votre faim, et que justement, il n’y a pas de bonne ou de mauvaise fin.
Vous pourrez de toute façon retenter l’aventure si vous le souhaitez, puisque 5 fins sont proposées pour chaque boîte.
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VERDICT
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Cartaventura vous ramènera certainement des années en arrière si votre adolescence a été bercée par les Livres Dont Vous Etes Le Héros, mais cette fois en version courte et plus visuelle ! Si vous n’avez pas connu, eh bien aurez peut-être goûté au 7ème Continent et le dévoilement du paysage et des embranchements au fur et à mesure de votre progression. Ou bien encore d’autres jeux d’énigmes ou d’enquêtes, dans lesquels vos choix vous font passer d’une carte à une autre (par exemple Detective ou la série Crime Zoom).
Ce qui m’a beaucoup plu, c’est la qualité d’écriture et le travail de recherche historique. Des jeux narratifs, il y en a des tonnes, et la qualité d’écriture n’est pas toujours au rendez-vous. Avec Cartaventura, les cartes se lisent très bien, et même si on ne peut pas écrire un roman sur une petite carte, et bien j’ai tout de même eu le sentiment de me plonger dans un roman ! Les textes sont clairs, précis et nous entrainent dans cette histoire, et on se prend vite au jeu, pour tenter de découvrir la suite de l’aventure, et de peser le pour et le contre avant d’effectuer tel ou tel choix. Enfin les auteurs n’ont pas fait le choix de la facilité et ont accompli un vrai travail de recherche afin de baser leurs aventures sur des éléments historiques et cela se ressent, et ajoute au plaisir du jeu.
Sans parler de jeu de l’année bien sûr, Cartaventura ne réinvente pas la roue, et le jeu narratif dispose déjà de plusieurs autres très bons jeux et c’est tant mieux, mais pour un budget modique, je trouve qu’ils s’en sortent haut la main et j’attends avec impatience la parution du volume sur les traces du Marshal Bass !
Je le conseille tout de même en solo ou bien à 2, pour moi ça ne se prête vraiment pas à + de 2 joueurs, et même si la boîte annonce 6, je retrouve là l’écueil de la série Exit et du choix d’une boite et d’un matériel de petite taille, et bah ça limite aussi la visibilité et la possibilité d’y jouer à plusieurs dans les meilleures conditions. Ou alors vous lisez à tour de rôle, ou un seul lecteur pour tout le monde, mais là clairement ne m’invitez pas pour une partie. ^^
Enfin, à prendre en compte mais ça fait partie du jeu, mais autant le rappeler si vous ne l’avez pas noté, mais une fois que vous aurez joué 1 à 5 parties, et donc potentiellement entrevu 1 à 5 des fins possibles, le jeu est terminé pour vous, et l’intérêt d’y rejouer me semble proche de … zéro. Mais ce n’est pas bien grave selon moi, il faut juste en être conscient.
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Disponible ici :
Prix constaté : 12 €