J’ai découvert par hasard l’éditeur Escape Welt qui m’a envoyé Quest Pyramide, présenté comme un puzzle et une escape room, ainsi que Space Box, annoncé comme un puzzle.
Tous les deux sont prévus pour 1 joueur et plus, à partir de 14 ans et pour une durée annoncée de 60 minutes.
Amateurs d’énigmes et de casse-têtes durables, trouverez-vous votre bonheur chez Escape Welt ? Voyons cela.
l
Le matériel :
l
La Pyramide comme la Space Box proposent toutes 2 un casse-tête en bois assez solide, me semble-t-il, pour être démonté puis remonté un certain nombre de fois.
l
A quoi ça ressemble ?
l
l
Comment on joue ?
l
Comment on joue à un casse-tête ? En ouvrant l’emballage (cartonné ici) et en se creusant les méninges. C’est l’avantage du genre : pas de mise en place, pas d’explications de règles… On se pose devant la bête et on s’y colle !
Dans Quest Pyramide, vous vous glisserez dans la peau d’un archéologue qui explore une pyramide pour découvrir les trésors de sa chambre funéraire. Il vous faudra faire preuve de logique et résoudre les énigmes une à une pour atteindre votre but ultime : découvrir la chambre secrète du tombeau.
Space Base vous offrira quant à lui une mission de la plus haute importance : ramener sur Terre un cosmonaute coincé dans l’espace avec les échantillons d’une toute nouvelle planète.
Un souci ? Besoin d’aide ? L’éditeur a prévu un QR code qui vous enverra tout droit vers des indices et la solution.
l
l
VERDICT
l
l
Je vous le dis tout net : les mots « escape room » et « bois » m’ont tout de suite mis l’eau à la bouche.
Une fois les boites reçues, j’ai été un peu déçue d’avoir affaire à de « simples casse-têtes ». J’exagère mais le fait est que je n’ai pas franchement vu le côté « escape room ». C’est dommage mais pas si grave quand on aime les casse-têtes !
Par conséquent, côté immersion, on est très, très loin d’un thème… tout court. J’ai passé une heure à résoudre les énigmes d’une pyramide en bois mais à aucun moment je me suis vue y entrer. On pourrait dire : « Normal pour un casse-tête ! ». Oui, mais non, pas sur un objet ludique estampillé « escape room ». On est plutôt sur du bon casse-tête à énigmes, pyrogravées sur la pyramide et la box. Je trouve d’ailleurs la pyramide égyptienne un cran au-dessus du vaisseau spatial, grâce à un ensemble plus travaillé.
En solo, avec un seul cerveau donc, c’est moins agréable qu’en duo où l’on est toujours plus efficace grâce aux interactions. A plus de 2 joueurs, cela me parait trop pour voir correctement le jeu et le manipuler sans trop de frustration.
La rejouabilité est, elle aussi, absente en tant que telle, ce qui est tout à fait normal. Sauf que… rien ne vous empêche d’y cacher un petit objet précieux et donc de l’ouvrir de temps en temps. Vous pouvez aussi l’offrir avec quelque chose à l’intérieur… L’éditeur a, de ce côté, de bonnes idées à vous faire partager.
Un autre bon point : les langues utilisées (en ligne) sont nombreuses, même si la traduction n’est pas toujours au top ; et l’absence de texte sur le matériel permet de jouer sans problème à travers le monde.
En plus c’est en bois, c’est joli, durable et fabriqué en Europe (en Allemagne plus précisément), Voilà un sacrément bon point !
Conclusion
Des casse-têtes en bois du plus bel effet, des énigmes aux réalisations différentes mais pas toujours évidentes si le matériau coince un peu. De mon côté, j’ai hâte d’essayer les suivants de la gamme !
A réserver tout de même aux férus d’énigmes en bois(te) ! 😉
Issu d’un PnP, ce petit jeu vous propose un joli casse-tête dans un verger aux fruits multicolores.
L’auteur du jeu, Mark Tuck, est assez prolifique en termes de petits jeux et ce Orchard a même gagné le titre Golden Geek du meilleur PnP de l’année 2018.
Le jeu est édité par Side Room Games chez qui on peut trouver Maquis ou Black Sonata. Et pour Black Sonata, on vous en parlera très bientôt ! La VF est assurée par Abigames.
Il s’agit d’un jeu solo, à partir de 10 ans et pour une durée de 10 minutes environ.
l
A quoi ça ressemble ?
l
l
Comment on joue ?
l
Le jeu se compose de 9 cartes et quelques dés. Le but est de superposer les cartes pour augmenter la valeur des dés posés dessus.
Les cartes représentent 6 arbres de ce verger aux arbres colorés. 3 couleurs d’arbres composent chaque carte : 2 jaunes, 2 violets et 2 rouges.
Toutes les cartes représentent 6 arbres en 2 lignes et 3 colonnes.
En même temps, chaque carte est unique dans le placement des couleurs. Vous n’aurez pas deux cartes avec exactement les mêmes placements d’arbres colorés. C’est d’ailleurs là que réside la magie du jeu.
Le matériel complet comprend 18 cartes, 15 dés et 2 marqueurs « fruit pourri ». Sur ces 18 cartes, vous en utiliserez 9 tirées au hasard à chaque partie.
De ces neuf cartes, vous en piochez 2 et en placez une en jeu. Vous piochez ensuite une carte et recommencez.
A partir de la deuxième carte, il vous faut superposer les cartes.
Pour cela, vous devez placer des arbres sur des arbres de même couleur. Le but étant d’en recouvrir un maximum tout en anticipant les poses suivantes. Le tout sans savoir les cartes qui vont tomber. Pas mal de hasard, même si, à force de jouer, on finit par entrevoir les schémas de cartes qui pourraient arriver.
Quand vous recouvrez un arbre, vous placez un dé sur sa face de valeur 1. Si vous recouvrez l’arbre sur lequel se trouve ce dé augmentez sa valeur d’un cran sur le dé on a donc 1>3>6>10.
Ce sont les points de victoire que représentent ces faces de dés.
Durant la partie, vous pouvez deux fois recouvrir un arbre par un autre d’une autre couleur. Si c’est le cas, placez un marqueur fruit pourri. Il n’est pas possible par la suite de recouvrir un fruit pourri. De plus, les fruits pourris dans votre verger en fin de partie vous retirent 3 points chacun.
A vous de bien superposer les cartes pour maximiser vos points. A l’arrivée, votre score est à comparer avec le barème donné dans le livret de règles. Un beat your own score tout simplement.
l
l
VERDICT
l
l
Orchard est donc un casse tête agréable. Il n’est pas complexe et le hasard est tout de même omniprésent. On se rend rapidement compte que certaines parties seront « perdues » d’avance et réussir à décrocher les 55 PV ne se fera pas qu’au talent. Certaines sorties des dernières cartes peuvent être rageantes et casser complètement la partie.
Il faut prendre ce jeu pour ce qu’il est : un petit casse-tête qui permet de se vider la tête le temps de 10 minutes.
Avec Orchard, cultivez votre verger de poche !
l
Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.
Prêt pour le défi de votre vie ? Eh oui, c’est bien votre vie qui est en jeu. Vous voici rendu au Cénote accueilli par Ts’onot’ votre guide dans la quête des pierres de Coba.
l
Le jeu d’Antonin Boccara (Panic Island, Par Odin !, Fiesta de Los Muertos, Draw N’ Roll) est un jeu solo ! Et pour le temps de jeu… tant que votre cerveau ne rendra pas l’âme, vous pourrez vous frotter aux défis du jeu !
Pour les illustrations, toutes en couleurs chatoyantes, c’est Michel Verdu qui est aux pinceaux.
Le jeu est édité chez Oldchap Games, éditeur français.
l
Le matériel
l
Une toute petite boite, idéale pour être posée sur un coin de table ou de bureau et donc toujours prête à l’emploi.
Dedans 9 dés, 7 blancs et 2 noirs. Et un livret avec les 50 défis qui vous attendent.
Rien de plus, en même temps pas besoin pour vous occuper des heures durant.
l
A quoi ça ressemble ?
l
l
Comment on joue ?
l
Le jeu est simple, vous prenez le livret, vous l’ouvrez à la première page et votre aventure débute !
Ce qui est très bien fait, c’est que le jeu est évolutif et la difficulté également.
Regardons quand-même comment ça tourne ce petit moteur bien nerveux.
Votre but, pour résoudre un niveau, est de créer deux groupes de même valeur. Vous pouvez mettre autant de dés que vous le souhaitez dans chaque groupe (parmi ceux fournis par le niveau). Vous utiliserez soit uniquement les 7 dés blancs, soit avec un ou deux dés noirs.
Dans ce jeu, pas de lancer de dés. Les faces de chaque dé vous sont données par le livret à chaque niveau.
l
Passons aux dés blancs. Ce sont tous les mêmes avec 6 faces différentes fonctionnant chacune d’une manière différente :
3 faces relativement simples :
La potière a une valeur de 1
Le paysan a une valeur de 2
La voleuse a une valeur de -1
l
Et passons aux 3 faces à valeur variable :
Le scribe aura une valeur de 1 si le total de dés blancs de son groupe est impair et une valeur de 2 en cas de groupe pair
Le chaman a une valeur égale au nombre de dés blancs dans le groupe opposé
La reine annule le ou les dés de plus faible valeur. Elle a une valeur de 3 et ne peut pas s’annuler elle-même.
l
Déjà on comprend que ce ne sera pas si simple de créer des groupes de valeurs égales.
Je ne vous parle pas des dés noirs, à vous de les découvrir tout au long de vos aventures mais ce sont bien les dés noirs qui donnent tout son sel au jeu.
l
Les Pierres de Coba vous propose également des défis sous forme de portes pour passer d’un chapitre à l’autre.
Mais qu’est ce que peuvent bien cacher ces portes ? À vous de les ouvrir pour le découvrir !
l
l
VERDICT
l
l
Les pierres de Coba est un excellent jeu pour décrocher de son téléphone ! C’est pour moi son énorme point fort. Vous l’aurez compris, le jeu est une suite de casse-tête. Si les mathématiques vous refilent des boutons il n’est peut-être pas fait pour vous. Ou alors il vous réconciliera avec cette matière ?
Tout comme un petit jeu de téléphone, ou un bon livre de sudokus, les Pierres de Coba se savoure petit à petit, parfois vous reviendrez plusieurs fois sur une énigme et d’un coup la réponse vous apparaîtra ! C’était tellement logique… mais le plaisir est là ! Résoudre le défi, avancer dans l’aventure.
l
Nous n’y couperons pas, la comparaison avec son grand frère : par Odin ! Le premier opus nous proposait déjà les mêmes mécaniques à base de dés et d’un livret de 50 défis.
Les deux jeux sont ils différents ? Je réponds oui. Ils utilisent les mêmes mécaniques certes, mais avec des dés de valeurs différentes, ce qui change complètement la donne. Et au final, est-ce qu’un fan de sudoku se limite à un seul livre ? Au final, le tarif du jeu en fait un jeu de vacances par excellence, ce petit passe temps solitaire à la plage ou dans le train puisque, rappelez-vous, on ne lance pas les dés !
l
Si vous finissez le jeu… vous pouvez l’offrir ? Ou alors à plusieurs l’auteur a pensé à un défi : lancez les dés et le premier joueur qui trouve une solution… est bien plus malin que les autres !
l
Les Pierres de Coba est ce jeu facile à emmener avec soi, addictif et terriblement satisfaisant quand on réussit ce défi qui nous tenait en haleine depuis si longtemps.
Alors, pourquoi hésiter ? On se dit rendez-vous au Cénote ?
l
Pour finir, vous pouvez vous rendre sur ce lien pour tester les quelques niveaux mis à disposition gratuitement par Oldchap Games:
l
Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.
On se devait d’essayer le nouveau format ludique à la mode cette année, l’escape game à faire chez soi. A l’heure actuelle 2 concurrents sortent du lot pour diverses raisons, la gamme Exit édité par Iello que nous avons testé, et Unlock édité par Space Cowboys que nous espérons tester tout bientôt. Ces jeux ont raflés une ribambelle de prix et les critiques sont dithyrambiques. Depuis, de nombreux autres jeux sortent du placard pour croquer ce juteux gâteau, surtout avec la période des achats de Noël approchant.
J’avoue ça nous titillait depuis quelques temps d’en entendre parler un peu partout… « T’as testé Exit/Unlock?? C’est énorme, super bien foutu et vachement immersif » (oui j’utilise vachement je suis normand…).
« Le concept est génial tu déchires littéralement ton jeu, tu écris dessus, tu le plis etc… Essaye tu vas adorer! »
Alors je ne sais pas si Iello/Space Cowboys ont créé une armée de commerciaux qui parcourent le monde pour prêcher la bonne parole, mais ce qui est sûr c’est que le buzz fonctionne. Pour preuve Exit a remporté le Kennerspiel des Jahres, le jeu de l’année catégorie expert en Allemagne (l’une des plus importantes distinctions du monde ludique). Bravo à eux!
Alors ça ressemble à quoi? Exit est prévu pour 1 à 6 joueurs, à partir de 12 ans et pour une durée de 45 minutes minimum selon la boîte. Justement quand on l’ouvre, cette boîte, on y trouve un livret de règles, 1 carnet de notes, 1 disque décodeur, 2 objets « étranges » et des cartes.
– contenu de la boîte –
Le scénario que nous avons testé est le Tombeau du Pharaon. Nous étions 5 autour de la table afin de résoudre cette énigme et s’échapper du tombeau duquel nous étions prisonniers!!! La lecture des premières pages du livre de règles nous apprend les rudiments du jeu, et nous indique comment disposer les éléments. On constitue des piles avec les cartes pour les classer par symboles, correspondant aux différents énigmes. Le carnet de notes est à la disposition des joueurs et servira de support principal pour résoudre les énigmes. Gardez bien en tête que TOUS les éléments à l’intérieur ou constituant le jeu servent pour la résolution des énigmes. Et c’est vraiment un bon point d’avoir pensé à incorporer des solutions, aides et indices à des endroits inattendus.
Les cartes sont constituées des énigmes, des réponses et des aides. En associant le carnet de notes, les cartes de l’énigme, les objets « étranges » si besoin et vos neurones, vous devriez logiquement arriver à une combinaison de symboles vous permettant éventuellement de passer à l’énigme suivante (sinon il faut recompter vos neurones et voir s’il n’en manque pas quelques unes 😉 ).
Le disque décodeur permet, en alignant plusieurs symboles, de révéler un nombre correspondant à une carte réponse. Cette carte, une fois révélée vous dira si vous avez résolu l’énigme, si c’est presque le cas (dans ce cas la carte vous montre une succession d’images pour progresser), ou si c’est totalement faux. Dans ce cas, et si vous le sentez, vous pouvez vous aider d’1 des 3 indices à disposition pour chaque énigme.
VERDICT
Ayant déjà essayé un escape game dans un lieu dédié, avec un environnement créé spécialement pour celui-ci, et après avoir adoré l’expérience (on vous conseille The Box à Metz pour ceux qui sont dans le coin), nous étions impatients de tester Exit. Notre verdict est mitigé…
Le concept très bien tourné rien à redire. En tant que « puriste » du matériel, des illustrations et du « beau jeu », le fait de devoir annoter, plier et même (sacrilège!!!!) déchirer son jeu est un concept nouveau et déstabilisant. Ça fait même un pincement au cœur lorsque le premier membre de l’équipe se charge de déchirer une carte sans ménagement!!! Mais c’est le principe du jeu et passé ce premier « choc » on s’y habitue 😉 Gardez quand même en tête que vous ne jouerez qu’une seule et unique fois à ce jeu! En même temps on vous voit mal refaire la même énigme après l’avoir résolue…
A titre personnel j’ai apprécié l’aspect novateur et le côté nouvelle expérience qui ne correspondait à aucun jeu que nous avions pu tester jusque là. C’est excitant de pouvoir encore être surpris par un jeu.
Passé ce sentiment, l’enchaînement des casses-têtes avec uniquement un petit carnet de notes et des cartes à disposition est frustrant. Honnêtement à 5 autour de la table c’est difficile de chercher en même temps le détail qui nous manque sur une illustration de 15 x 15 cm environ… Soyons clairs, ceci n’est pas un reproche au jeu mais plutôt à l’expérience qu’il propose. En se comparant aux escape game classiques (les joueurs en tout cas font cette comparaison) on ne peut s’empêcher de rester sur notre faim. Il est certain qu’il ne peut y avoir la même immersion qu’avec une salle grandeur nature, avec des objets à manipuler, des cadenas et énigmes à résoudre en manipulant des objets. Après tout on est tranquille dans son salon!!
Mais la comparaison est inévitable et l’escape game de salon fait un peu figure de parent pauvre de l’escape game grandeur nature. On en ressort avec le sentiment d’une succession de casse-têtes plutôt que d’énigmes véritables à résoudre, et un enchaînement assez linéaire. S’agit-il de le prendre plutôt comme une introduction parfaite aux escape game qui se développent un peu partout en France?? On pourrait envisager de faire tester le concept à une personne intéressée mais pas forcément prête à sauter le pas. C’est peut-être dans ce sens là que ça fonctionnerait plus…
Malgré tout le succès du jeu est indéniable. Le concept est quand même très bien travaillé et plaira à la majorité des joueurs en quête d’une nouvelle expérience. Coup de chapeau aux auteurs Markus et Inka Brand, ainsi qu’à l’illustrateur Franz Vohwinkel. Nous ne nous arrêterons pas sur cette note et essaierons de trouver le temps d’essayer les autres énigmes proposées, et Unlock pour comparer.
– les 3 scénarios disponibles à l’heure actuelle –