À nouveau, Stéphane Brachet vous propose un voyage dans le temps pour revivre l’histoire et tenter de la modifier. Après Border States, nous remontons plus loin dans le temps pour vivre les batailles du peuple de l’île de Bretagne lors de l’ingérence de Rome.
Vous allez incarner l’un des trois leaders des clans : les Regnenses, les Brigantes et les Iceni.
Rome est déjà implantée et votre objectif est de vous approprier le territoire et de prendre l’ascendant sur les autres clans.
Pour cela, tels les généraux romains, vous devrez être très stratégiques, ne rien laisser au hasard et deviner où veulent aller les autres pour les en empêcher ou essayer de les ralentir.
Car contrôler le terrain, c’est se rapprocher de la victoire.
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Une mécanique simple mais efficace
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Les règles du jeu sont facilement assimilables et les tours de jeu fluides. On va définir au hasard quels lieux seront disponibles pour les combats. Puis, nous allons piocher des cartes, soit parmi celles qui sont visibles, soit dans notre pioche face cachée. Les cartes ont différentes valeurs et certaines ont des capacités.
Bien choisir ses cartes et bien mener ses batailles sera la clé pour remporter des routes ou des cités, ou, même en perdant, ne pas rester sans récompenses. En effet, une fois une carte jouée, elle ne reviendra jamais en jeu ! Et comme tout le monde possède les mêmes cartes, si vous avez une bonne mémoire, vous pourrez savoir quelles cartes ont déjà été jouées par vos adversaires et tenter d’anticiper !
Lors de la résolution des combats, même si vous perdez toutes les batailles, vous pourrez solliciter Rome pour obtenir d’autres troupes à déployer, ce qui augmentera vos chances de réussite par la suite.
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La fourberie est de la partie
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Bien se placer dans les combats va demander de la tactique, mais aussi de la fourberie. Nos objectifs étant cachés, notre positionnement peut révéler une partie de ceux-ci à nos adversaires.
Donc, il faudra brouiller les pistes et bluffer les autres. La fourberie que j’apprécie le plus est que, grâce au pouvoir de certaines cartes, lorsqu’on perd un combat, on pourra voler temporairement une carte à un adversaire vainqueur, ou même se placer là où le vainqueur se sera placé. Mais, si le vainqueur a anticipé, il pourra annuler la capacité de vos cartes !
Quand je vous dis que la lecture du jeu des autres est importante ! De même, la carte la plus faible peut devenir la plus forte si jouée dans de bonnes conditions ! Voilà pourquoi faire attention aux cartes jouées par les autres et anticiper celles qu’il nous reste est vraiment capital !
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Easy to learn, hard to master
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Car oui, après trois tours de jeu, vous aurez assimilé tous les mécanismes et les tours seront fluides. Mais pour saisir les subtilités du jeu, il vous faudra plusieurs parties. Cette gestion des cartes, des objectifs et ce guessing à faire tout au long de la partie vont demander un certain temps. Et être prévisible sera le meilleur chemin vers la défaite !
Le jeu a été conçu pour trois joueurs à l’origine, mais il existe deux variantes pour jouer en duo et une pour jouer en solo.
Dans la variante solo et duo, il faudra affronter les RNJ, les royaumes non joueurs, des automates qui sont là pour vous donner du fil à retordre et pour exploiter au mieux la carte.
En duo, il est possible de jouer sans RNJ et de se concentrer ainsi sur vos stratégies. La modification de la règle est tellement minime que c’est un mode de jeu bien pratique et efficace qui pourrait être le mode deux joueurs par défaut.
À trois, c’est très tendu et ça peut même être frustrant par moments si notre lecture du jeu est moins affûtée que celle de nos adversaires et qu’on ne remporte aucune bataille faute d’un mélange efficace de notre deck de cartes. Mais, je le répète, avec des cartes qui ne reviennent pas, placer ses cartes les plus fortes au bon moment sera crucial, quel que soit le mode de jeu !
En termes de ressenti, j’ai l’impression de préférer le jeu en duo, sans ajout de royaume non joueur. Mais c’est parce que j’aime avoir tout l’espace et que le manque de place a tendance à me faire perdre mes moyens et faire de mauvais choix, c’est donc totalement subjectif. Par exemple, je ne jouerais jamais à Scythe à six, impossible pour moi tant je me sentirais étouffé !
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To Bot or not To Bot
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La question d’ajouter des bots est toujours délicate, elle a ses fans et ses opposants. Moi, je suis généralement pour, si c’est bien amené et qu’on ne passe pas la moitié de la partie à réfléchir aux choix de l’adversaire virtuel.
Ici on peut dire que Stéphane a fait un excellent travail !
Les trois royaumes sont jouables en tant qu’adversaires pour des parties en solo ou en duo. Chacun a une manière de jouer différente, mais le point commun est que les RNJ ne sont pas là pour nous empêcher de gagner, uniquement pour nous voler les emplacements ainsi que les points que l’on pourrait marquer en arrivant en premier à atteindre un objectif commun. Car oui, même si nous avons des objectifs cachés pour la fin de partie, nous allons marquer des points pendant la partie en arrivant en premier à certains stades des contrôles des routes, des cités ou des régions. Les RNJ sont juste là pour empêcher de marquer des points s’ils franchissent ces lignes avant les humains qui jouent et aussi pour voler les emplacements sur le plateau de jeu.
Mais la victoire sera toujours pour un humain en duo et vous saurez si vous êtes élu Rex Britanorum en solo grâce à un barème de points.
C’est peut-être le seul point noir du solo pour moi, que les RNJ ne soient pas de vrais concurrents pour la victoire. Mais ça pousse aussi à s’adapter pour marquer le plus de points possible, car ils sont efficaces et parfois on dirait qu’ils font exprès de se placer exactement là où on voulait absolument aller !
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Conclusion
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Pas de point sur le matériel, le jeu étant encore en phase de prototype, des choses peuvent changer. J’espère juste que l’insert sera revu car il est impossible de sleever les cartes et même les sortir demandera de la dextérité sous peine d’endommager les cartes ou l’insert… Les supports pour cartes sont bien pensés, mais quand on essaie de mettre les chevalets pour garder ce support à la verticale, il devient compliqué d’insérer nos cartes efficacement dans le support, ça aussi j’espère que ça sera modifié !
Sinon, entre les règles simples, la rapidité du jeu (on mettra moins d’une heure à trois une fois qu’on aura l’habitude), une direction artistique assez épurée qui permet de se plonger dans l’ambiance d’une carte de combat stratégique et un prix relativement correct, Rex Britanorum devrait plaire aux fans de combats sans hasard, d’anticipation et de planification, avec une touche d’aléatoire dans l’ordre de disponibilité des lieux à conquérir, en sachant que tous sortiront de toute manière !
Moi, comme pour tous les jeux de Stéphane que j’ai pu essayer jusqu’à présent, je suis conquis et j’apprécie beaucoup le jeu !
Kickstarter. La plateforme où tout est possible dans le monde du jeu de société.
Tout, en matière de thème, de mécanique ou de matériel. Et dans cette dernière catégorie, Too Many Bones est une des productions les plus emblématiques !
De ces jeux qui, quand ils débarquent en campagne de financement, provoquent des interrogations sur leur viabilité et, une fois livrés, passent au stade de projet iconique.
Le jeu des Carlson arrive prochainement en VF chez Lucky Duck Games ! Une annonce qui a eu le don de faire vibrer le cœur ludique de nombreux joueurs. La campagne de précommande aura lieu sur le site Game on Tabletop à partir du 29/06/2021.
Mais qu’est ce qui rend Too Many Bones, alias TMB, si unique ?
La première réponse qui vient à l’esprit c’est son matériel absolument dingue.
Néoprène, jetons de poker, dés de haute qualité et cartes plastique.
Tout est dit et pourtant, quand on ouvre la boite, on reste bouche bée devant le matériel, un jeu où le fameux effet « Wahou » est bien présent.
Les playmats pour commencer. Ils sont en néoprène et sont percés pour permettre de ranger vos dés aux différents emplacements. Tout le jeu fonctionne avec ces playmats : pour les personnages, les gearlocks, pour la zone de combat ou encore la carte qui permet de suivre sa progression.
Pour aller avec les playmats, il y a les dés. La fameuse brouette de dés a été versée dans la boite, ça ne fait aucun doute.
Et en plus de la quantité, la qualité est également au rendez-vous avec de nombreux dés uniques. Chaque gearlock dispose de ses 16 dés de capacité, 4 pour ses statistiques et 1 dé d’initiative.
Pour compléter, ajoutons des dés pour les attaques, les défenses et les différents changements d’état. Là encore, le matériel est premium et des plus agréables en main.
Continuons avec les jetons de poker. Cette fois-ci, ce sont vos ennemis, les « baddies » qui sont au programme avec un jeton pour chacun d’entre eux. Vos gearlocks disposent également chacun d’un jeton.
La boite de base propose des jetons de santé basiques pour comptabiliser les points de vie de chaque personnage en les empilant sous le jeton du personnage.
Un add-on permet d’obtenir ces jetons à la même qualité que les jetons du jeu (premium health token). C’est beau et, oui, c’est donc indispensable !
Et pour finir les cartes. Pour les évènements, les récompenses ou les fiches de référence des gearlocks, des cartes en plastique comme celles que l’on peut croiser sur des tables de casino pour le poker.
A noter que les feuilles de référence sont au Format A4 pour une meilleure lecture… des très nombreuses informations propres à chaque gearlock.
Tout ce matériel est incroyable, d’une qualité bien au-dessus des autres productions, mais cela vient avec un coût. Dans les discussions revient souvent « avec les jeux de Chip Theory Games on ne discute pas du prix. » une boutade qui, au final, n’est pas si fausse !
Too Many Bones coute cher, le matériel est certainement une raison d’une partie du prix mais la marque de fabrique CTG a fini avec le temps par justifier une partie du prix juste par son nom, un peu comme chez Apple ou d’autres marques de luxe.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Un prix premium pour un matériel premium. Mais au final le jeu est-il au niveau ?
Too Many Bones est un jeu d’aventure avec amélioration de vos personnages selon un arbre de compétences.
Dans son fonctionnement, le jeu est simple :
Après avoir choisi un tyran à combattre et avec quel(s) gearlock(s) partir à l’aventure, il ne vous reste plus qu’à enchaîner les manches, ou plutôt journées d’aventure, en vue de combattre ce boss final.
Le tyran définit le pool d’ennemis, ceux-ci sont de niveau 1, 5 ou 20 (peut être plus… qui sait ?).
Chaque tyran vous demandera un nombre de points d’aventure pour pouvoir l’affronter et disposera d’un nombre de manches maximum pour y parvenir. Pour cela, il vous faut préparer l’élément central du jeu : les cartes Rencontre que nous détaillerons un peu plus tard.
Une fois le tyran en place, le ou les gearlock(s) prêt(s) et les nombreux ennemis préparés également, il ne reste plus qu’à partir à l’aventure !
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Un tour de jeu est relativement simple dans son déroulé :
Chaque manche est une journée de voyage. Vous commencez par ajuster le compteur de jours en l’augmentant de 1.
Piochez la carte du dessus du deck de rencontres et, une fois le texte d’ambiance lu, à vous de choisir comment occuper votre journée. Les cartes Rencontre offrent deux choix :
Les choix possibles peuvent être du combat ou une rencontre pacifique, chaque carte étant unique, vous pourrez avoir deux combats, deux rencontres pacifiques ou un de chaque.
Une fois votre choix fait, résolvez soit le combat, soit prenez les bonus de la rencontre.
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Les combats
Too Many Bones est un jeu d’aventure où les combats sont au centre du gameplay et surtout du fun !
Les combats vous demanderont de vous adapter, d’utiliser vos gearlocks au mieux et d’anticiper les attaques ennemies, l’arrivée de nouveaux ennemis (baddies) se fait de round en round et donc à vous de gérer l’escouade que vous affrontez.
Commençons par le BQ : le pool de baddies que vous allez affronter. Chaque jour d’aventure supplémentaire va augmenter la taille de ce pool. Son niveau est ensuite réparti en baddies de niveaux 20, 5 et 1. Bien entendu, vous devez mettre les ennemis de niveau 20 en priorité si vous le pouvez, puis ceux de niveau 5, et enfin ceux de niveau 1.
Une fois que cela est prêt, vous placez jusqu’à 4 baddies sur le plateau de combat. Chacun dispose de capacités, de cibles différentes, d’une attaque au corps à corps ou à distance … bref, vous n’avez pas fini d’en faire le tour !
Petit rappel : les tyrans définissent les types d’ennemis que vous allez affronter, combattre trolls et gobelins est bien différent des bêtes sauvages ou des « cuirassés ».
Pour le combat, vos gearlocks affronteront au maximum 4 baddies en même temps, à vous de gérer le rythme, éliminer vos ennemis au bon moment ou les laisser un tour de plus sur le plateau pour anticiper l’arrivée du prochain baddie.
Les combats sont riches, vos gearlocks aussi sont uniques. Chacun d’entre eux a une voie stratégique que vous définirez selon les améliorations que vous choisirez.
Les combats sont riches, intenses et assez uniques ! En effet, les améliorations de vos gearlocks sont souvent à usage unique et donc à utiliser au bon moment.
Revenons au déroulé d’une journée : une fois le combat terminé en cas de réussite, tout comme pour une rencontre pacifique, vous obtiendrez des points d’amélioration et /ou du matériel.
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Ces points servent à améliorer les caractéristiques de base communes à tous les gearlocks :
attaque
défense
points de vie
énergie
Mais vous pouvez également les utiliser pour débloquer de nouveaux dés correspondant à de nouvelles capacités ! Une fois de plus, le choix est vôtre et déterminera la manière dont vous comptez aborder les prochains combats.
Les cartes de rencontre vous donnent également un point d’aventure dans leur grande majorité.
Ces points vous servent à définir si vous pouvez affronter le tyran ou non lors de la journée suivante.
Pour finir, la journée s’achève par une phase de repos (si vous avez perdu le combat, vous arriverez directement ici).
Et nous voilà partis pour la journée suivante ! Et ceci jusqu’à combattre le tyran, accompagné ou non de sbires pour un final épique auquel j’espère que vous serez bien préparé.
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Mode solo
Too Many Bones est un jeu coopératif, il se joue donc très bien en solo ! Les gearlocks disposent d’ailleurs tous d’un niveau de difficulté en solo et d’un autre en multi avec un rappel sur leur page de référence.
Vous pouvez bien évidemment jouer 1 ou plusieurs gearlock(s) en solo. La difficulté s’adaptant automatiquement au nombre de gearlocks joués.
De plus, des cartes de rencontre spéciales sont prévues si vous ne jouez qu’un seul gearlock.
Amateur de solo, TMB est d’ailleurs dans le top 10 des jeux en solo depuis quelques années et ce n’est pas un hasard !
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Les extensions
La campagne qui va débuter prochainement ne proposera que la boite de base du jeu. Il existe de nombreuses extensions dont la majorité sont de nouveaux gearlocks.
Il existe également des extensions de matériel et pour créer un mode aventure et ainsi combattre plusieurs tyrans à la suite.
Ajoutons Splice and Dice qui vous propose de créer votre propre tyran !
Espérons que cette campagne fonctionne très bien pour voir débarquer toutes ces possibilités en français !
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VERDICT
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L’avis de Romain B. :
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Too Many Bones est au panthéon des jeux modernes. De par son matériel, il est très difficile de lui trouver des concurrents sur ce niveau. On sent immédiatement le travail éditorial où rien n’est oublié et où toutes les options pour garantir le meilleur rendu sont envisagées.
Dans son gameplay, le jeu est également excellent. La boite de base permet de belles épopées et offre une profondeur de jeu déjà impressionnante.
Chaque tyran est une aventure différente, les ennemis l’accompagnant à combattre le seront tout autant !
Bien entendu, les cartes de rencontre également vous proposeront des défis différents à chaque partie et que dire des gearlocks tous uniques dans leur approche et aux possibilités différentes à chaque partie.
Si l’on ajoute que jouer 2 ou 3 gearlocks va modifier votre manière de les améliorer pour créer un groupe complet et armé pour l’aventure, vous avez de quoi faire.
Bref vous en aurez pour quelques heures à arpenter les rives du Sibron !
Mais si le jeu vaut le coup, en vaut-il le cout ?
C’est le point faible du jeu, le prix des jeux de Chip Game Theory peut refroidir les plus vaillants aventuriers.
Tout cet article vous a présenté le jeu dans ses détails, son matériel, son gameplay et sa forte rejouabilité.
Le jeu s’adresse à un public particulier, une niche pourrait-on dire, mais si vous en faites partie, TMB est un jeu à posséder.
Quand je me pose des questions sur les tarifs je compare souvent les jeux que j’achète à des places de cinéma, en fixant le tarif à 10€ de l’heure, soit 15€ pour un film dans une salle obscure.
Avec TMB il vous faudra entre 10 et 15 heures de jeu pour être sur le même tarif et avec des parties allant de 1 heure à près de 3 heures quand les choix sont cruciaux, les combats acharnés et le tyran au bout d’un long chemin, il vous faudra y jouer entre 7 et 10 fois.
Personnellement ce nombre est largement dépassé mais, avec les extensions, la facture a « légèrement » grimpé également.
Vous voilà avec toutes les cartes en main, la campagne débutera dans quelques jours pour une version française que de nombreux amateurs de jeux solo ne pensaient jamais voir arriver.
Alors, prêt à dégainer hache, bouclier et grenades ?
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L’avis de Fabien :
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Je ne vais pas revenir sur la qualité du matériel, Romain a tout dit, et vous pourrez en + vous en rendre compte sur les photos. Concernant les illustrations, elles sont … particulières, dans le sens où les Gearlocks que vous incarnez sont dessinés dans un style… Je ne saurais pas vraiment le définir en fait, je vous laisse vous faire votre idée ! Heureusement, selon moi, les ennemis, les cartes, les jetons, et tout le reste sont très homogènes. J’ai juste un peu de mal avec le design des personnages, je l’avoue.
D’un point de vue gameplay, et surtout si vous vous demandez encore si ce jeu vous plaira, je vous demanderai de vous poser la question suivante : êtes-vous prêt à vous investir dans ce jeu ? Au-delà de l’aspect financier du jeu (à prendre en compte tout de même), il vous faut bien comprendre que ce n’est pas en jouant quelques parties que vous tirerez l’essence de ce jeu. Ces premières parties sont surtout là pour vous apprendre le jeu, les différents ennemis, les caractéristiques de vos personnages, et comment les utiliser, les faire évoluer, et les stuffer, afin d’éventuellement réussir à vaincre le tyran ! Car oui, ce jeu est d’une difficulté certaine. Assurez-vous d’avoir les joueurs motivés et investis, ou de l’être vous-même si vous le jouerez en solo.
Enfin, il faut aimer la coopération, et le style RPG tactique (au tour par tour), dans le sens où vous allez lancer beaucoup de jolis dés, vous irez de combat en combat, et vous ferez évoluer votre équipement et vos compétences. J’avoue que c’est surtout là que j’ai su que je ne serai pas un fan de TMB. Je lui reconnais plein de qualités sans aucun problème, et je suis convaincu qu’il plaira à de nombreux joueurs, mais ça ne m’a pas transcendé. Le jeu vous propose un challenge très relevé, et surtout ne pèche pas par paresse. Vous avez 7 tyrans différents, chacun avec ses propres attaques, et que vous devrez attaquer de manière différente pour les vaincre. Les 4 personnages à incarner ne se jouent pas de la même manière et demandent une tactique appropriée. Du contenu il y en a déjà dans la boîte de base, et vous serez partis pour des heures de jeu si vous adhérez.
Moi je n’irai pas jusque-là. Je suis avant tout joueur d’eurogames et je n’y trouve pas mon compte dans ce jeu. Il vous faudra aimer perdre dans TMB, ne pas sourciller quand le jeu vous enverra à la tronche la pire sélection d’adversaires possibles lors d’un combat. Vous savez, ceux qui ont les compétences les plus difficiles à gérer, et qui en + vont se cumuler entre elles ? Bah là, le hasard du tirage, et la malchance aux dés feront que ces 4 adversaires sur le plateau de combat vont vous rouler dessus et vous ne pourrez rien y faire. Si, vous pourrez préparer votre prochaine partie, ou alors ranger le jeu pour ne pas le faire voler de dépit ^^
Bon, rassurez-vous tout de même, ça n’arrive pas à chaque partie et heureusement, mais ça vous arrivera certainement !
Enfin, et sur ce genre de projet encore plus, il va vraiment falloir que la traduction par Lucky Duck Games soit parfaite, car ce genre de jeu, et l’univers créé par les auteurs ne pourra se satisfaire d’erreurs de trad. Malheureusement le travail est titanesque, puisque les textes, cartes rencontres, livret de règles et autres sont truffés de références, de petites blagues, qui ne seront pas simples à transposer en français. En plus, et vous pouvez vous rendre sur la communauté du jeu sur BGG pour vous en rendre compte, les fans se sont vraiment appropriés le jeu, et les éditeurs le leur rendent bien. Ils ont disséminé des easters eggs, des indices, des références sur leur site, dans leurs vidéos etc … Même dans le livret de règles ! Sans vouloir mettre la pression, espérons que tout cela sera accessible au public francophone !
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Ah et pour finir sur la traduction, et donc les règles, soyez sûrs d’aimer revenir dans le livret de règles trèèèèèès régulièrement, car ce sera le cas, et même après de nombreuses parties ! Sans trop exagérer, presque chaque monstre a son propre effet, chaque tyran sa propre règle, chaque carte rencontre ses spécificités, et chaque dé ses effets particuliers … Indigestion en vue pour certains dont je fais partie !