Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.
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Les rôlistes le savent, les quêtes secondaires sont la partie la plus fun de toute bonne campagne de jeu de rôle qui se respecte. Aider ce pauvre pégu rencontré dans un village décrépit à récupérer son âne enlevé par des gobelins, ça vend quand même plus de rêve que combattre un dragon dans son antre avec la perspective d’un immense trésor à la clé – ou pas. Paper Dungeons vous offre maintenant la possibilité de retrouver ces sensations, à savoir de vous détourner de votre objectif principal pour partir à la recherche d’un but plus incertain, mais aussi plus excitant !
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Quoi de neuf dans le donjon ?
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Première nouveauté : une carte du donjon renouvelée qui regroupe tous les ajouts de l’extension. Nouveaux objets, nouvelle piste de blessures, bien plus punitive, et nouvelle mise en place en début de partie avec l’apparition de pièces infranchissables et de douves. Rien que ça, ça remet complètement en perspective notre manière de jouer avec une plus grande importance accordée aux potions pour éviter de perdre trop de points en fin de partie, et une utilité accrue des objets permettant de passer par-dessus murs et douves.
Mais ce n’est pas tout ! Vous avez maintenant la possibilité de réaliser deux quêtes lors de votre partie en utilisant des dés d’une face spécifique puis en vous rendant dans une salle indiquée sur le plan du donjon et qui change à chaque partie. Je vous le dis tout de suite : ce sera au détriment d’autre chose car vous ne pouvez pas tout faire ! Vous rendre dans cette pièce vous fait généralement faire un détour par rapport à l’endroit où se trouvent les monstres et les dés utilisés pour accomplir la quête ne sont pas pour améliorer vos héros ou acquérir des objets.
Dernier ajout qui est mon préféré : au fin fond du donjon, se cache une salle au trésor dans laquelle se trouvent de puissants artefacts. Mais attention, il faut l’atteindre le plus tôt possible dans la partie si l’on veut avoir le plus de choix dans le loot, car au fur et à mesure que la partie avance des aventuriers peu scrupuleux dépouillent le trésor. Une fois arrivés dans la salle au trésor, vous devez combattre un sbire sacrément costaud avant d’accéder au butin. Mais le jeu en vaut généralement la chandelle – enfin, sauf si vous passez après tout le monde et qu’il ne reste que les miettes.
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Tout est bon dans le donjon
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Cette extension apporte un bon renouvellement des parties avec des sensations de jeu différentes. Globalement, je trouve qu’elle apporte une difficulté supplémentaire car il était déjà difficile de tout faire avec le jeu de base, là c’est complètement impossible. Je recommande donc d’avoir fait plusieurs parties du jeu de base avant de se lancer. Si, par contre, vous avez déjà meulé le jeu de base, les ajouts de l’extension vont vous ravir.
Les nouveaux pouvoirs des héros, les nouveaux objets et les nouveaux monstres changent la manière de jouer tout en nous laissant en terrain connu car la mécanique de jeu ne bouge pas. J’avoue que je joue peut-être un poil moins les quêtes car j’ai tendance à préférer monter le niveau de mes héros ou construire des objets. Par contre, j’adore le système du trésor à atteindre, même si des fois c’est beaucoup d’efforts pour se retrouver avec un pauvre joyau tout pourri car les adversaires ont récupéré tous les artefacts !
Paper Dungeons – Side quest est une extension qui a tout bon, elle renouvelle le jeu sans le dénaturer mais apporte un challenge supplémentaire pour les vétérans du jeu, je la recommande !
Ouiiiiiiiiiiii, encore un Roll & Writeeeeeeeee, y’a na marre !!!!
Oui mais bon … Au moins celui-ci propose quelque chose de nouveau.
C’est un dungeon crawler en roll & write.
Kessécé ?
Dungeon Crawler signifie littéralement l’exploration de donjon, l’aventure au bout du couloir, la découverte de trésors bien gardés par des hordes de sbires du mal !
Toussa toussa.
N’ayez pas peur.
Paper Dungeons réussira à contenter les afficionados du genre, en les distrayant entre 2 parties d’un jeu bien prenant, bien immersif, et bien long ^^, et les amateurs de Roll&Write puisque … bah ça reste un Roll&Write, mais original !
Eh oui, on a beau adorer la gamme Schmidt Spiele, avec Encore ! Très Futé ! Donnant Donnant ou autres, bah un peu de thématique, de couleur, de vie quoi ! Bah ça fait du bien ! ^^
Donc Paper Dungeons vous met entre les mains une équipe de 4 aventuriers (mage, barbare, clerc et voleur) que vous devrez mener dans un donjon et surtout les faire combattre les sbires et monstres qui peuplent ledit donjon.
Le jeu se joue de 1 à 8 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée de 30 minutes environ.
Il est l’œuvre de Leandro Pires, illustré par Dan Ramos, et édité par Meeple Br et Super Meeple.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Comme dans tout bon Roll&Write, chaque joueur aura sa feuille et son crayon.
On tire une carte qui va définir les contours du donjon que les joueurs vont explorer. Chacun reporte les murs, les emplacements des 3 boss.
Ensuite on tire les objectifs communs, l’objectif individuel et la carte pouvoir.
Puis c’est l’exploration !
La partie se joue en 8 manches, avec 3 boss à affronter au fur et à mesure, et les dés sont lancés à chaque début de manche.
Encore une fois, comme dans tout Roll&Write ou presque, les joueurs vont pouvoir utiliser les dés lancés à leur bon vouloir, et c’est là que les différences se feront. Les joueurs pourront choisir d’améliorer leurs héros, de se déplacer dans le donjon, de fabriquer des objets magiques, préparer des potions …
A vous de tracer votre chemin sur la carte, en veillant à croiser le chemin des 3 boss pour avoir une chance de les affronter, et gagner les points de victoire !
Votre chemin peut passer par un sbire qui, si vous avez amélioré l’un de vos personnages à un certain niveau, vous l’occirez sans subir de dégâts. Pas envie d’améliorer ce personnage ? Peu importe, vous bravez le danger et prenez quelques points de dégâts. Il faut parfois courir des risques, quitte à en récolter quelques cicatrices ! Eh oui, vous pourrez subir des blessures, mais aussi les parer avec vos potions et donc les annuler, ou bien marcher dangereusement sur le fil du rasoir de votre ligne de vie.
Si un dé indique un crâne lors du lancer, chaque joueur subit un dégât. Si vous entrez dans une pièce qui contient un piège, vous subissez un dégât. Les 3 monstres principaux ainsi que les sbires peuvent aussi vous faire subir des dégâts.
Le montant des dégâts subis au fil du jeu vous infligera une pénalité + ou – importante à la fin de la partie. Si votre colonne de dégâts vient à dépasser votre colonne de vie, vous subirez en + une pénalité de résurrection à la fin de la partie.
A vous donc de faire le calcul entre progression lente mais sans danger, ou exploration rapide qui vous permettra de récupérer un max d’objets et d’améliorations ! Après tout, subir des pénalités à cause des blessures peut tout à fait être contrebalancé par des PV gagnés avec des améliorations ou + de dégâts infligés aux monstres !
Chacun donc mettra en place sa stratégie qui sera aussi et de toute façon influencée par les dés lancés au début de chaque manche. Bah oui c’est un Roll&Write, on va pas tout contrôler non plus.
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Mode Campagne
Dans le livret sont proposés 4 scénarios qui permettent d’organiser les cartes donjon et les jouer selon un ordre précis. A la fin de chaque chapitre, on note le score des joueurs, et on fait le total à la fin des 4 chapitres !
Sur le site de l’éditeur se trouvent aussi 3 variantes combinables entre elles, et qui peuvent renouveler vos parties, et augmenter la difficulté. Par exemple, les pièges infligent 2 dégâts au lieu d’1.
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Mode solo
Le jeu propose enfin un mode solo qui ne diffère pas vraiment du mode compétitif, à part que les points accordés par les missions dépendent de la manche à laquelle vous les remplissez (plus tôt dans la partie vous validez les objectifs, + ils vous rapportent de PV), et certaines gemmes disparaissent du donjon après les combats contre les monstres 1 et 2.
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VERDICT
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L’avis de Fabien :
Paper Dungeons est très divertissant ! A la mécanique de Roll&Write vient se greffer celle du « dungeon crawling » qui ajoute un étage à la fusée. Pas vraiment de prise de tête ni de surchauffe de neurones au programme, et c’est très bien comme ça. 1 partie au compteur et vous aurez tout compris pour les suivantes. Ça tourne très bien, c’est original, pas excessif en termes de tarif, loin d’être moche visuellement et facile à sortir ! Bref, j’ai aimé !
Ça change des Roll&Write allemands, plutôt mathématiques et très combinatoires, là on se balade sur la carte, on essaie de récupérer des objets, de combattre des monstres, de récupérer des bonus, et de tracer le meilleur chemin afin d’affronter les 3 boss de la meilleure façon et d’engranger le + de points de victoire ! N’allez pas croire qu’il n’y a aucune stratégie, puisqu’il vous faudra anticiper les combats contre les monstres, et préparer votre équipe à les affronter. Par exemple vous savez que votre barbare fera 2x plus de dégâts contre le monstre 3, et que le magicien en fera le double contre le monstre 2. A vous de faire monter en compétences vos personnages, pour faire en sorte d’arriver avec le bon personnage, au bon niveau lorsque vous affronterez tel ou tel monstre.
Enfin pas besoin d’être un fan de fantasy ou d’exploration de donjons pour apprécier le jeu. Le thème est bien sûr présent et c’est tant mieux, mais on est loin du jeu de rôle immersif, vous l’aurez compris. Comme dit précédemment, ça peut changer des thèmes absents des Roll&Write allemands, et servir d’entracte entre 2 gros jeux. C’est frais, fun et rapide, et même si ça manque toujours cruellement d’interaction (bah oui c’est un peu la norme en Roll&Write), on comparera avec plaisir le chemin emprunté par ses « adversaires » et on essaiera de savoir comment ils s’y sont pris pour gagner autant de points ! ^^
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L’avis de LudodelaLudo :
Paper Dungeon est pour moi un mélange intelligent entre un R&W et un Dungeon Crawler, en tout cas pour l’ambiance et certaines sensations de jeu. Tout y est : le labyrinthe, les menaces (monstres et pièges), la gestion d’un groupe d’aventuriers, l’évolution du groupe, la récupération des trésors, la prise de points d’expérience…
Le petit point noir de mon côté ce sont les règles du jeu, au delà de leur compréhension, c’est plutôt leur agencement qui n’est pas des plus pratique à prendre en main.
Côté R&W on a des bonnes sensations de choix et d’évolution, un peu moins de montée en puissance, mais l’essentiel est là : l’impression d’avancer, d’explorer, de progresser et de développer au fur et à mesure des combos.
Je vous conseille de faire une petite dizaine de parties afin d’explorer au mieux les différentes techniques et subtilités du jeu, et de comparer les différents choix qui s’offrent à vous pendant une partie. La diversité des parties est bonne car le choix des créatures est varié ainsi que des cartes de mise en place des murs ce qui vous permet de pouvoir jouer des parties assez différentes. La thématique « ambiance jeu de rôle » est réussie, mais le jeu peut paraitre assez froid et mécanique et l’ambiance ne sera pas toujours au rendez-vous.
Un R&W efficace, mais pas évident à prendre en main au début, qui vous promet plusieurs heures de parties diversifiées dans une ambiance relative mais toujours proposant un bon challenge et des choix intéressants.
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