Interview-Test : Crime Zoom

Interview-Test : Crime Zoom

De nos jours, derrière chaque enquête concernant un crime se cachent des hommes et des femmes, enfermés dans des laboratoires, qui œuvrent jour et nuit dans le but de collecter et d’analyser les preuves afin de reconstituer les faits et de transmettre leurs résultats aux enquêteurs et à la justice. On les nomme les agents de la police scientifique.

La police scientifique regroupe les services et les activités de la police et de la gendarmerie liés à la recherche et l’identification des auteurs (victimes et parfois témoins) d’infractions, par des moyens techniques et scientifiques (Source Wikipédia).

Un peu d’histoire.

Le français Alphonse Bertillon, est reconnu internationalement comme un des fondateurs de la police scientifique. Influencé par l’anthropologie criminelle, il développe au sein de la préfecture de police de Paris des techniques de biométrie innovantes ; de la photographie judiciaire à la dactyloscopie (prise d’empreintes digitales), de l’administration des fichiers à l’analyse des traces. Celles-ci sont approuvées par le préfet de police, Ernest Camescasse, à partir de 1882.

Un autre préfet de police de Paris, Louis Lépine, encourage également le développement de la police scientifique.

Louis Bertillon (1853-1914)

En France, il existe trois structures publiques chargées de missions de police scientifique :

Le Service Central de la Police Technique et Scientifique (SCPTS).

L’Institut National de Police Scientifique (INPS).

L’Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN).

La dénomination “police technique et scientifique” concerne l’usage de la criminalistique visant à administrer la preuve matérielle dans le procès pénal. Celle-ci est différente de la criminologie qui étudie le phénomène criminel. Par extension, les gendarmes comme les policiers seront désignés par les termes “policiers scientifiques”.

La Police Technique et Scientifique a pour principales missions :

  • Sur le terrain, d’effectuer des constatations techniques, de rechercher, prélever et conditionner les traces et indices.
  • Dans les laboratoires ou les services d’identité judiciaire, de répondre aux réquisitions des enquêteurs et des magistrats par l’analyse de prélèvements.
  • De gérer et développer les nombreux fichiers et logiciels utilisés par les services d’enquête.
  • De gérer les grands fichiers d’identification (FAED : Fichier Automatisé des Empreintes Digitales et le FNAEG : Fichier National Automatisé des Empreintes Génétiques).
  • D’assurer une formation initiale et continue aux spécialistes des scènes de crime et aux scientifiques des laboratoires.
  • D’effectuer des recherches permettant de développer des méthodes et techniques appliquées à la criminalistique.

La Police Technique et Scientifique est composée de plusieurs services avec chacun leur spécialité :

  • La morphoanalyse des traces de sang

Cette discipline est fondée sur l’observation et l’analyse des caractéristiques des traces de sang (taille, forme, dispersion) et leur relation avec la scène. Elle permet ainsi de déterminer les événements sanglants à l’origine de ces traces, et parfois d’établir un scénario permettant de comprendre le déroulement des faits.

  • Identification des victimes de catastrophes

En relation avec les hautes autorités de l’État et des groupes d’enquête spécialisés, elle permet non seulement la compréhension de la scène de crime (hors catastrophes naturelles) mais également d’identifier de façon formelle l’ensemble des victimes. Cette démarche est essentielle afin de pouvoir restituer les corps aux familles de victimes.

  • Médecine Légale

Le principal objectif de la Médecine Légale est de déterminer les causes du décès et quels ont été les derniers événements précédant la mort d’un individu. L’autopsie, quant à elle, va permettre de réunir un grand nombre d’éléments à partir desquels les médecins légistes vont s’efforcer de reconstituer l’état de santé de la victime et de déterminer si celui-ci pourrait avoir un lien avec la mort.

  • Photographie Judiciaire

La photographie forensique (ou photographie judiciaire) est depuis l’origine de la police technique et scientifique un outil indispensable pour l’identification des délinquants ou l’investigation des scènes d’infraction.

  • Armes à feu
  • ADN – Présentation

L’ADN ou acide désoxyribonucléique est la nouvelle star de la police scientifique. Et pour le prouver, il suffit de jeter un œil sur les statistiques des laboratoires de police scientifique français. Les deux dernières années, près de 64% des dossiers “traces” étaient traités par la section biologie et concernaient des analyses génétiques.

  • Les empreintes digitales et les traces papillaires

Les traces et les empreintes digitales répondent parfaitement à deux objectifs de la police scientifique : la reconnaissance des emprunts d’identité ou l’identification des récidivistes et l’identification des malfaiteurs à partir de leurs traces laissées sur les lieux d’un crime.

  • Valeur des expertises en comparaison d’écritures

Aujourd’hui, une grande majorité des expertises en écriture s’appuient sur des bases solides. Depuis 1993, les experts peuvent recevoir une formation complète au DU spécialisé de l’université de Paris Descartes et une tentative d’harmonisation des méthodes au niveau Européen a lieu, notamment avec le groupe de travail piloté par l’ENFSI.

  • Interprétation de la preuve et théorème de Bayes

A la fin des années 1960, un consensus s’établit dans la communauté scientifique pour minimiser les erreurs d’interprétation dans la présentation de la preuve matérielle. Cela consiste à appliquer un modèle probabiliste, le théorème de Bayes, et plus précisément à étudier le rapport de vraisemblance intervenant dans le calcul. Pour évaluer la pertinence d’un résultat analytique dans l’enquête judiciaire, le théorème de Bayes est encore aujourd’hui un modèle acceptable.

  • Identification vocale en criminalistique

Il est indispensable d’avoir accès à une base de données composée par de nombreux locuteurs. Cela permet d’évaluer la fréquence de certaines caractéristiques vocales dans une population et de déterminer la probabilité que quelqu’un, choisi au hasard, ait pu être à l’origine de l’élément vocal suspect.

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Tout le monde est arrivé Lieutenant ? Ok, nous allons donc pouvoir passer aux auditions des protagonistes de cette histoire : l’auteur présumé des faits, Stéphane Anquetil, le financier de la bande, Alexis Anne représentant l’éditeur Aurora Games ainsi que les potentiels complices, les illustrateurs et graphistes Christopher Matt, Julien Long et Lucie Dessertine.

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  • Bonjour, pouvez-vous vous présenter ? Que faites-vous dans la vie ? Parlez-nous de votre « CV ludique », et de vos passions en dehors du jeu ?

Stéphane : Salut, je suis Stéphane, auteur de livres-jeux et de jeux narratifs.

Je travaille beaucoup à la commande chez 404 éditions. Je fais des escape games dans leurs collections, certains à licence, qui se vendent très bien. J’écris aussi des livres-jeux, traduits en 6 langues.

Et en jeu de société, je fais uniquement dans le jeu d’enquête, notamment « Noir » pour « Chronicles of Crime ». Sinon je suis un vieil infographiste et j’ai encore la passion du pixel art, et à part ça je pianote un peu sur des synthés numériques hors de prix et je monte du Lego.

Alexis : Bonjour. Je m’appelle Alexis. Passionné de jeux (comme tous les éditeurs), j’ai longtemps fricoté avec l’édition du bout des doigts comme un doux rêve. J’ai réalisé des prototypes pour quelques éditeurs. J’ai fait quelques traductions pour d’autres. J’ai tenu pendant 3 ans une chronique « Do It Yourself » sur le podcast Proxi-jeux.

Mais c’est le hasard de la vie qui m’a permis de me lancer.

A la base, je suis ingénieur en intelligence artificielle. J’ai travaillé pendant 10 ans sur la business intelligence, un gros mot pour dire des statistiques. En gros, faire de jolis rapports pour permettre de piloter une entreprise. Dernière société en date, SFR et son plan de départ qui m’a offert un chèque pour créer une société.

Christopher : Je suis Christopher Matt, illustrateur et graphiste indépendant depuis 2013. Je travaille pour des entreprises diverses, mais mon secteur du cœur c’est le jeu de société ! Mon premier jeu illustré est sorti il y a maintenant 5 ans, chez l’éditeur coréen Happy Baobab. En France, vous avez peut-être joué à « CIV » (Ludonaute), « La salsa de Œufs » (Cocktail Games), « Magic Fold » () ou encore « Phare Andole » () que j’ai illustré. Quand je ne travaille plus, je joue beaucoup, aux jeux vidéo également.

Julien : Bonjour, je m’appelle Julien Long, j’illustre pour Aurora Games mais aussi du concept art pour des jeux vidéo et à côté de ça j’y joue.

Lucie : Bonjour, bonjour, Je m’appelle Lucie, je suis illustratrice. Encore toute jeune dans le métier, je me suis lancée il y a à peine 2 ans, après des études d’art et de cinéma d’animation.

La liberté de création et les possibilités dans ce métier sont infinies. Et c’est ce que j’apprécie ! J’aime me perdre dans les petits détails, les couleurs, les lumières…

(Sinon passion numéro 2 : j’adore rêver avec mon chocolat chaud tout en regardant mes montagnes s’endormir !! Héhé)

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  • Avec Crime Zoom et Crime Hôtel sortis récemment, est-ce que Aurora Games tend à se spécialiser sur les jeux d’enquête, ou à thème policier ? Avez-vous une ligne éditoriale particulière ?

Alexis : Quand on se lance, il est difficile d’avoir une ligne éditoriale. La lutte concernant les localisations est extrêmement rude. Difficile de récupérer le titre qui aurait parfaitement collé à la suite. « Calico » aurait sans doute été très bien en continuité de « Topiary » pour n’en citer qu’un seul.

Et concernant l’édition, quand on se lance sans venir du milieu, il faut apprendre le timing des projets. J’ai des jeux en cours d’édition signés de longue date. Au début, on est forcément plus ouvert aux opportunités qu’à une ligne éditoriale claire. Ou alors, une ligne du type « les jeux que j’aime », relativement vague.

Mais Aurora entame sa 3ème année et oui, clairement, l’enquête, le polar et plus largement le narratif sont un thème dans lequel je souhaite me spécialiser. D’autant qu’avec Stéphane, nous avons d’autres projets qui correspondent. Et comme il est difficile de tout faire, je me ferme progressivement à ce qui ne rentre pas dans cette ligne.

Stéphane (même si la question ne lui était pas adressée ^^) : Ça fait un bout de temps qu’on essaye avec Alexis de mettre au point un jeu d’enquête axé sur l’histoire. On a eu des idées, des prototypes très avancés comme « Rapid Falls », que tu as joué à Cannes, et enfin « Crime Zoom ».

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  • En ce moment nous assistons à l’éclosion et l’édition de beaucoup de jeux d’enquête, quelles sont les particularités de Crime Zoom ? Plus généralement, quand on travaille sur ce genre de jeu, jouez-vous systématiquement aux jeux de la concurrence partageant la même thématique ?  

Stéphane : Ma signature en général, c’est l’accent mis sur la qualité du scénario, l’écriture, la psychologie, l’émotion et des fausses pistes rarement inutiles.

La particularité de Crime Zoom, je dirais, c’est la scène de départ, et surtout la simplicité du jeu. Plus un jeu d’enquête a des règles alambiquées, plus ça complique le travail pour l’auteur. Or, au final, les enquêtes sont « one shot », jetables, donc autant ne pas passer trop de temps à concevoir une mécanique de jeu et se concentrer sur une bonne histoire.

Unboxing de Crime Zoom « Sa dernière carte »

Mes références en termes d’écriture sont à chercher du côté des séries télé. Donc je passe beaucoup de temps à analyser, regarder, et lire des livres sur les séries. À côté de ça, je bouffe de la doc spécialisée (médico-légale, criminologie, etc…).

De temps en temps, j’essaye un jeu d’enquête, mais je sur-analyse et je passe généralement un mauvais moment, en mode « critique » et pas « joueur ». Les incohérences ou les anachronismes me sautent aux yeux, c’est insupportable.

Bref, je suis mauvais client. Ça me booste la motivation par contre.

Niveau thématique, j’évite de comparer, parce que ça me bloque. C’est stupide, parce que ce n’est pas parce qu’une enquête sur un thème est déjà sortie, que je ne peux pas traiter ce thème différemment, si je respecte ma façon de voir, sans me laisser influencer. De toutes les façons, des thèmes similaires, en tant qu’auteur, ça arrive forcément.

Alexis : Pour ce qui est de la veille, j’ai plein de jeux sur ma pile à essayer. Mais ça m’ennuie de les essayer, je n’en ai pas le courage. Je sais l’expérience que je veux proposer avec Crime Zoom et les autres déclinaisons en cours de travail. Et je sais que les jeux que je vais essayer n’y correspondent pas.

J’ai « Time Stories »(Space Cowboys) depuis 1 an et je sais que je n’y jouerai en fait jamais. J’ai l’excellent « MicroMacro Crime City » (Blackrock Games) que je sais que j’apprécierai. Mais pas besoin de l’essayer. Je sais qu’il est bon et que l’expérience qu’il propose n’est pas celle sur laquelle on travaille. On y jouera quand j’aurai une table plus grande.

J’ai quand même essayé « Undo » (Gigamic) et « Decktective » (Super Meeple) parce que leurs règles sont très courtes. Oui, les règles me rebutent dans un jeu. J’ai horreur de ça. Bon bah je suis rassuré de ce que je savais avant même d’y jouer. Ils proposent une expérience de jeu différente…

Et du coup, la particularité de Crime Zoom ? Une véritable enquête libre.

 J’ai adoré ce sentiment en jouant à « Sherlock Holmes Detective Conseil » (Space Cowboys). Une immersion visuelle. Je vois en festival comment les gens réagissent face à un jeu. Une grande scène illustrée suscite l’intérêt, une accroche. Une mécanique simplissime pour laisser toute la place à l’histoire. Retourner une carte. Piocher une carte avec le numéro indiqué. Difficile de faire plus simple. Et puis l’histoire. Stéphane a pris des cours d’écriture et n’en est pas à son premier projet.

Je laisse les curieux aller voir l’ensemble de ses productions.

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  • Est-ce que le travail d’illustration sur Crime Zoom est particulier pour un illustrateur, je pense particulièrement aux illustrations des cartes formant la scène de crime ?

Alexis : Oui, je leur fournis un tableau de x cases avec les indices qui doivent être présents dans chaque carte. Chaque piste doit être équilibrée, tout en restant lisible, c’est assez difficile.

Julien : Oui, au début il a fallu qu’on m’explique plusieurs fois le principe de la scène de crime. Je devais illustrer celle-ci avec la contrainte d’un tableau.

La scène de crime

Exercice très compliqué donc il faut placer un bon angle de vue pour que tous les indices rentrent ! Ce qui m’a permis de relever l’originalité du jeu Crime Zoom.

Lucie : Héhé oui – Forcément, ça change beaucoup par rapport aux livres jeunesses, projets sur lesquels j’ai l’habitude de travailler.

La taille des cartes aura été un vrai challenge pour ma part !! J’adore mettre des textures, des détails partout. Ici il fallait viser plus « simple » pour garder les divers indices de l’enquête bien visibles.

Le découpage des cartes avec les éléments répartis de manière bien précise dans l’espace aura été parfois un peu « tricky », oui ! Mais je ne veux pas spoiler alors je n’en dirai pas plus ;).

Work In Progress de Lucie

En tout cas, ces petites contraintes auront été un très bon exercice pour ma part !

Christopher : En ce qui me concerne, je n’ai pas réellement « illustré » d’épisode de Crime Zoom ; je suis chargé de la mise en page et de la création graphique.

Cela consiste, pour les cartes, à optimiser la lisibilité des indices, organiser les petits morceaux de papier, placer les textes, etc. Mon rôle est donc plutôt de mettre en valeur le travail des illustrateurs, de fluidifier les mécaniques, et rendre l’enquête immersive. En somme : soigner l’ergonomie.

C’est un domaine pour lequel j’ai été formé, lors d’un diplôme de webdesign, et sur lequel on avait fait un gros travail avec Alexis pour « Phone Bomb » également. Sur ce point c’est assez similaire à d’autres jeux qui requièrent tous un soin pour être facile à comprendre et manipuler. Pour Crime Zoom on a juste des « modèles » de cartes à concevoir et optimiser !

Essais de « template » de cartes

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  • Comment est née l’idée de ce jeu, et quelles sont les intentions initiales ?

Stéphane : On discutait sur la terrasse chez Alexis, qui m’a lancé « Si tu arrivais à faire un jeu d’enquête dans un paquet de cartes standard, ce serait vachement bien et je pourrais l’éditer. ».

J’ai tiré la gueule une soirée, et j’ai trouvé l’idée de la scène de crime qui se « zoome » en retournant la carte.

L’idée était d’avoir un jeu simple, qui aille assez vite à écrire et qui ne soit pas un enfer à éditer. Ça faisait vraiment partie du « cahier des charges ».

Alexis : Crime Zoom est né de plusieurs choses. On tournait autour du jeu d’enquête depuis longtemps sans arriver à aboutir. La raison était simple, on voulait faire trop bien, un format original, un matériel immersif varié. Bref, un investissement énorme, bien trop lourd pour un jeune éditeur.

Puis un jour, j’ai posé une condition sur la table qui a tout lancé. Je voyais « Sherlock Q-System » (Geek Attitude Games) et Deckscape (Super Meeple). Alors je lui ai dit : « Fais-moi un jeu en 55 cartes, n’importe quoi et je l’édite. » parce que je savais que c’était dans mes moyens. Je l’ai fait jouer à « Unlock » (Space Cowboys) pour qu’il voie le matériel derrière le phénomène … 55 cartes.

Puis Stéphane a eu un déclic. Une mécanique triviale qui ôtait presque toute règle et laissait la part belle à l’histoire. Il m’a appelé mi-mai pour me demander de payer une illustration. J’ai répondu en 3 secondes oui, sans même savoir quoi que ce soit de ses idées. Un mois après, le jeu était présenté à Paris est Ludique. Et il partait en impression après 3 mois de travail.

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  • Entre CIV, Magic Fold, et Crime Zoom, les styles d’illustrations sont vraiment très différents, est-ce votre point fort, votre capacité à ne pas vous attacher à un seul style ?

Christopher : Effectivement, j’essaie de ne pas m’attacher à un style qui serait « le mien », mais je vise pour chaque projet à développer l’univers qui correspond au jeu. Celui qui le met en valeur, et propose l’expérience la plus intéressante, pour embrasser le travail de l’auteur.

À chaque jeu, c’est un nouveau chantier qu’on commence à zéro, et ça donne des résultats très variés !

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  • C’est votre premier projet d’illustrations de jeu de société, comment avez-vous sauté le pas, qu’elles ont été les difficultés rencontrées et votre plus grande fierté sur cette gamme ?

Lucie : L’univers du jeu n’est pas tout nouveau de mon côté !

La maison d’édition 404 avec qui je travaille régulièrement sur des romans jeunesse m’a proposé très rapidement de travailler sur un jeu de société. Et c’est comme ça que j’ai fait mes premiers pas dans ce joyeux petit monde ! (Ndlr : Parfois BGG n’est pas fiable !^^)

Work In Progress de Lucie

Crime Zoom est cependant mon premier projet aussi conséquent.

Le scénario n’était pas ficelé à 100% quand j’ai démarré le projet. Avec Stéphane, on avançait ensemble et ça c’était super !

Julien : J’ai sauté le pas car il fallait bien que je me lance et que l’idée me plaisait beaucoup ! Car oui, c’est aussi mon premier gros travail en freelance !

La grande difficulté c’était de sortir de ma zone de confort en domaine d’illustration et surtout d’illustrer sous la contrainte d’indices. Beaucoup d’erreurs et de refontes complètes de scènes m’ont permis d’apprendre énormément.

La plus grosse difficulté forcément aura été le nombre de « modifs » !

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  • Travailler sur une gamme de jeux, est-ce différent par rapport au travail sur un seul jeu ?

Stéphane : Oui. Sur « Noir » (extension de « Chronicles of Crime » chez Lucky Duck Games) par exemple, on met en place un petit univers, des règles, un espace-temps. L’enquêteur avait un nom par exemple. Et très vite on lui a mis des indics, une secrétaire, parce que ça manquait, pour lui donner de l’épaisseur. Au bout du 4ème et dernier scénario, cependant, j’avais fait le tour, plus trop d’idées, j’aurais eu l’impression de me répéter.

Dans Crime Zoom, on n’a pas besoin de raconter l’histoire de l’enquêteur, on va à l’essentiel. Et puis on réinvente le jeu à chaque fois. Petites frises, plusieurs frises, etc. Des illustrateurs et époques différentes. Pas le même système de preuve, utilisation d’objet, etc.

J’aime bien ce renouvellement, je ne m’ennuie jamais. On a un fichier de brainstorming rempli d’idées, ça nous prendrait deux-trois ans rien que pour les faire.

Alexis : Pour un éditeur, ça change énormément de choses.

La communication est différente déjà. Parce qu’on n’apporte pas une nouveauté à expliquer mais un nouveau contenu. En termes de production, les choses sont maîtrisées. J’ai tous les coûts des premiers projets. Le risque s’étale aussi sur les différents projets. Par exemple, on tente des choses en termes d’illustrations. Si ça plaît moins, ce n’est pas trop grave. Ce sera amorti par les autres projets.

Par contre, c’est aussi un cadre qu’il faut à la fois respecter et renouveler. Si seule l’histoire change, les gens vont se fatiguer. Du coup, on essaie d’apporter quelque chose de différent dans toutes les boîtes. Pour l’instant, on n’a pas encore joué avec le matériel mais on a des choses en réserve. On a plus joué avec les illustrations, les compositions de scène.

Et dernière difficulté : alimenter la gamme.

Sortir une enquête tous les ans n’est pas viable. Du coup, on vient d’ouvrir l’écriture à 3 scénaristes en plus de Stéphane. Ce qui permettra de dégager du temps avec Stéphane pour nos autres déclinaisons. Qui demanderont ensuite des scénaristes pour dégager du temps pour d’autres déclinaisons…

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  • De plus, combien de temps prenez-vous pour écrire un scénario et ce type de jeu s’édite-t-il plus vite qu’un autre jeu ?

Stéphane : Avec l’habitude, il me faut un mois environ. Après on illustre et c’est ça qui prend du temps, plusieurs mois. Il y a des petites corrections, des clarifications après les tests, et l’épilogue je rédige en dernier, mais ça va vite.

Pour avoir des éléments de comparaison, avec les recherches historiques, les traductions du Times, une enquête de « Sherlock Détective Conseil » me prenait facile 5-6 mois (mais pas à plein temps). Un scénario intégré dans l’appli de Chroniques of Crime, environ 3 mois, avec en plus tous les soucis liés au débogage informatique.

Donc Crime Zoom est clairement un format très facile à écrire pour moi. Le seul hic, c’est la longueur du texte, sur les cartes témoignages, je dois vraiment optimiser mon texte à la lettre près.

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  • Pouvez-vous nous présenter les 4 boites de la gamme succinctement ?

Stéphane : La première est un galop d’essai réussi, avec ses petits défauts. La seconde est plus contemporaine, avec plus de scènes et légèrement plus longue. Un écrivain mortel est magnifique, très atmosphérique, façon roman anglais d’avant-guerre. No Furs a un sujet plus sulfureux, avec un retour à une forme classique comme la première, mais abondamment illustrée.

Elles ont des tons et des styles graphiques très différents.

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  • Crime Zoom est un des seuls jeux d’enquête qui ne propose pas aux joueurs une évaluation de leur réussite de l’enquête, pouvez-vous nous parler de ce choix ?

Alexis : La première édition de la première enquête pose un problème d’évaluation du score. Les règles ne sont pas assez claires et deux tables, pour un même résultat, obtiendront peut-être un score différent. Nous avons corrigé ça sur les 3 nouvelles enquêtes avec une solution qui indique clairement ce qui rapporte des étoiles.

Par contre, plusieurs personnes nous ont demandé un barème. Ils seront déçus. Il n’y en aura pas. Jamais. « Vous avez 3 étoiles, vous êtes une grosse tanche, retournez à l’école et laisser Sherlock faire son travail. » Non, un barème est au mieux humiliant. SHDC est à la fois ma meilleure expérience et ma pire expérience. Je déteste l’humiliation du joueur.

J’ai raté une grande partie des enquêtes. Pourtant, j’ai toujours passé un bon moment. Et c’est ça Crime Zoom. J’enquête. J’explore. Je pense savoir. Je réponds aux questions. Je découvre avec les réponses si j’ai été plutôt bon ou plutôt pas trop … Je regarde le Hall of Fame si je veux un bon score indicatif. Et je vais lire l’épilogue.

Par contre, à SHDC, je me rappelle que j’ai perdu 5 points parce que je suis allé voir un mec qui n’était pas chez lui mais à son boulot. Je me rappelle que Sherlock savait que c’était une dette d’honneur parce que la statue était retournée … mais pas vraiment de l’histoire. Et quand je joue à Unlock, je ne regarde pas mon score. Je suis juste content d’être arrivé à terminer et laisse retomber le stress de chercher à tout débloquer sous la contrainte du temps.

Stéphane : Le côté score/compétitif ne m’intéresse pas, et n’intéresse pas la plupart des amateurs d’enquête.

En termes de structure narrative, ça ne colle pas avec mon style d’écriture, où je ne fais pas un chemin unique et « parfait » mais une narration éclatée de partout. Donc avoir un « meilleur » score n’a pas de sens, puisque le joueur, n’a honnêtement aucun moyen de savoir d’avance où aller. A lui de butiner, d’ordonner l’information.

Les scores irréalistes à la SHDC ont traumatisé les joueurs, nous voulions à tout prix éviter ça. Il n’y aurait que moi, il n’y aurait aucun score, mais on aurait alors du mal à inscrire Crime Zoom comme un jeu dans BGG, et je pense que les éditeurs étrangers auraient plus de mal. Mais on va y venir, plus le narratif s’impose, plus tout ce qui est statistiques et chiffres va disparaître. Bon j’avoue que cette petite revanche littéraire contre les matheux n’est pas pour me déplaire.

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  • On le sait tous, 2020 a été une année étrange, et 2021 s’annonce un peu sombre aussi, pourtant le marché du jeu de société a été presque « épargné », quel est votre vision de ce phénomène, et est-ce que les confinements et autres restrictions sociales ont changé vos habitudes personnelles et professionnelles ? Qu’est-ce qui vous manque le plus en ce moment ?

Lucie : Forcément ! En tant qu’indé, on travaille la plupart du temps seul.e. Mais on pouvait se retrouver ponctuellement dans des cafés ou en espaces de coworking. Avec le covid…finito !

Autres aspects importants : Voyager, prendre l’air, découvrir de nouveaux lieux stimulent l’imagination. On fait le plein de nouvelles idées. En période de confinement, ça peut être très compliqué de produire.

Stéphane : Pour les tests, déjà, il a fallu passer au virtuel pendant le 2ème confinement, c’était moins pratique.

« No Furs » (WIP)

C’est surtout pénible pour les rencontres et dédicaces qui sont une respiration nécessaire. Auteur est un travail solitaire. C’est important à un moment de sortir de son bureau, que ce soit pour avoir une activité physique ou rencontrer des gens, les écouter. C’est ce qui commence à me peser. J’aime faire le plein de contact social pendant les quelques jours d’un festival, pour ensuite rentrer écrire peinard chez moi.

Sinon à priori, mes revenus 2020 « du livre » sont restés les mêmes, mais je n’ai pas encore le détail pour évaluer l’impact des confinements.

Julien : Je pense que cette année nous a permis de prouver que le télétravail fonctionne vraiment bien.

Pour mes habitudes, rien n’a changé réellement. Je fais juste plus attention mais je continue d’avoir le nez devant l’écran avec ma belle tablette graphique…

Christopher : Professionnellement, j’ai eu quelques projets abandonnés, et tout le reste qui tourne au ralenti. Sans festivals, je ne rencontre plus personne et trouver de nouveaux projets m’est compliqué. J’ai donc hâte qu’on voie le bout de cette crise sanitaire, pour me remettre sur selle à fond !

Personnellement, ce sont les bars à jeux qui me manquent le plus ; j’y découvrais la majorité des nouveautés. Vous vous souvenez des bars, ces temples oubliés du monde d’avant ?

Alexis : Les jeux qui se vendaient ont continué de bien se vendre mais je pense qu’il n’a pas fait bon être petit éditeur. Il a fallu apprendre à communiquer en ligne. Personnellement, je ne suis pas bon là-dedans.

Crime Zoom est sorti la semaine du premier confinement. Puis il est ressorti après le confinement. L’implantation a été mauvaise. Deux faux départs. Le confinement a tué le premier. Et la seconde fois, bah il était déjà sorti alors… Pour autant, les ventes sont bonnes. Les retours sont excellents. Du coup, c’est juste qu’il met du temps à s’implanter. Et puis maintenant, c’est une gamme. Les choses avancent doucement. Mais la réalité d’une entreprise, c’est qu’il faut payer des salaires et qu’on ne peut pas toujours attendre que les choses avancent doucement.

Après, j’ai la chance d’avoir répondu aux critères pour avoir des aides de l’état. Suffisamment petit pour être concerné, et suffisamment moyen pour justifier de baisse de CA significative. Du coup, financièrement parlant, l’année 2020 n’est pas si terrible que ça pour Aurora.

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  • Quels sont vos types de jeux préférés et votre jeu star de l’année 2020 ?

Christopher : Je n’ai pas vraiment de style, mais comme je joue souvent avec des gens qui ne sont pas spécialement initiés, j’ai une préférence pour les jeux qui se sortent facilement, aux règles rapides à expliquer. Cette année, j’ai peu eu l’occasion de jouer, mais c’est clairement « Top Ten » (Cocktail Games) qui a été mon coup de cœur. Je crois que c’est mes plus gros fous-rires lors de sessions jeux de société EVER.

Julien : Je ne suis pas du tout dans le jeu de société, du coup, à part le jeu Loup Garou (Ndlr : Les Loups Garou de Thiercellieux chez Asmodée) qui est le meilleur jeu pour perdre ses amis… Sinon en jeu vidéo je dirais Fallout ou bien Minecraft ! (oui oui j’ai dit Minecraft)

Alexis : Le confinement a été l’occasion de quelques parties mais aucune nouveauté de mon côté. Même pas sûr d’avoir joué à un jeu de 2020 cette année.

Lucie : J’adore les jeux coopératifs. Sinon en tant qu’illustratrice, forcément, j’adore particulièrement « Dixit » (Libellud) ! Chaque extension me fait rêver.

Exemple de cartes de Dixit !

Stéphane : J’aime bien les jeux sans trop de règles qui se jouent vite à deux avec ma compagne, et la pose d’ouvriers en général. J’ai bien aimé « L Project » (Boardcubator), un moteur à tétromino. Ah si, « MicroMacro Crime City », j’ai adoré ! 0 règle, 0 score, une petite histoire qu’on reconstitue à partir d’une seule image géante. Bravo.

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  • En parlant justement de 2021, quels sont vos futurs projets dans le monde du jeu ?

Alexis : Quelques projets dans les cartons loin de l’enquête. Rescue Polar Bear. Slips. Normalement, tout arrive pour 2021.

Pour le reste, de l’enquête. Des nouveaux Crime Zoom pour la rentrée / fin d’année.

Les autres projets seront plus probablement pour 2022 même si on n’attendra pas aussi longtemps pour en parler.

Julien : En fin d’année 2020 j’ai pu travailler pour un jeu vidéo d’horreur qui n’est pas encore sorti donc j’ai hâte de voir ce que ça donne mais malheureusement je n’ai pas le droit de donner de nom pour l’instant…

Et aussi peut être encore un Crime Zoom ! (Clin d’œil pas discret).

Stéphane : Ha-Ha. Alors j’ai un concept de jeu d’enquête, qui est une déclinaison logique mais osée du design de Crime Zoom. Une idée assez novatrice et dingue. Le thème du serial killer me tente aussi beaucoup. Si tout va bien, je devrais arriver à concilier les deux.

Ted Bundy, une source d’inspiration ?

J’ai quelques collaborations en cours, des escape box chez 404, un scenario pour un jeu de Yohan Servais. Un deuxième album Vivez l’Aventure en cours d’illustration aussi chez 404. Et puis de nouveaux Crime Zoom bien sûr, avec aussi celui en pixel art qu’il faut finir.

Lucie : Je démarre dans les prochains jours une nouvelle enquête Crime Zoom justement.

Années 50… L’univers vous sera dévoilé en temps voulu ! 😉

J’ai également un projet de livre jeu « Vivez l’aventure » avec 404 Edition, courant d’année !

Christopher : J’ai illustré un jeu qui arrive chez Studio H, un autre encore secret est dans les cartons, je fais quelques localisations pour Super Meeple également, et après…

Pour l’instant c’est le grand point d’interrogation ! Peut-être la suite de Crime Zoom si vous achetez assez de boîtes ?!

*rires* (ndlr : Christopher a écrit lui-même ce rire ainsi que cette ndlr qui n’en est de ce fait pas une)

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  • Essayons d’imaginer ensemble une situation : si nous nous retrouvions une nuit tous ensemble autour d’un feu de camp, en pleine nature, de quoi parlerions-nous ?

Christopher : MMhh… Peut-être qu’on pourrait remettre sur la table ma toute première discussion avec Alexis pour vous sensibiliser à une noble cause : celle de l’importance de la majestueuse case Zéro. Trop d’éditeur la négligent… Elle est pourtant la clé de voûte de l’ergonomie, et le premier lieu où tous les joueurs se rencontrent.

On pourrait réfléchir à monter une agence spécialisée dans le design de cases 0 ?

Lucie : Sans aucun doute : imaginer des histoires saugrenues !

Stéphane : J’espère qu’il y aurait à manger et à boire. On pourrait inventer des histoires qui font peur, ce serait amusant, et je suis sûr que tu es un très bon conteur.

Alexis : Difficile à dire. Entre un bébé et les confinements, je dois avoir passé moins d’une dizaine de soirées avec des gens en presque 1 an. Mais si on s’obligeait à ne pas parler boulot, édition et jeux, oui, ce serait chouette de raconter des histoires en mangeant des chamallows grillés.

Julien : Oh bah tant qu’il y a des chamallows on peut parler de tout !

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Revenons à nos enquêtes si vous le voulez bien !

Crime Zoom est donc un jeu d’enquête collaboratif basé sur des scénarios de polars. Les règles sont très limpides, simples au niveau de l’accessibilité pour un temps de jeu tout à fait cohérent pour cette figure de style (- d’une heure en moyenne).

On sent bien que la mécanique est là pour mettre en avant le côté narratif et cela fonctionne particulièrement bien, si tant est que les joueurs soient un minimum impliqués.

Dans tout jeu d’enquête, l’écriture du scénario est au centre des attentions, et ici point de sorties de virage. Le récit est impeccable, les embranchements logiques, les fausses pistes ne sont pas punitives ni en nombre, ce qui est fortement appréciable car le jeu se veut être réaliste et assez conformiste.

L’installation est faite pour rentrer de suite dans l’histoire, la lecture du petit livret de règles n’est presque pas indispensable tant les joueurs sont à l’aise et le matériel invitant à jouer.

Amateurs d’originalité, vous ne serez pas forcément ébahis car le jeu tire toutes les ficelles du bon vieux film policier classique, par contre si vous êtes accroc à la déduction, au croisement d’indices et si vous avez les compétences d’un fin limier, alors vous passerez un chouette moment c’est évident !

Un petit bémol me concernant, peut être dû à un formatage dans ce domaine ludique, tout de même : l’absence de barème de réussite venant accompagner vos conclusions. Certes, les protagonistes l’ont bien expliqué dans l’interview, le but n’est pas là, mais le fait de se voir attribuer des étoiles pour certaines réponses et pour les cartes non utilisées, nous avait mis dans l’idée que nous serions évalués, ce qui n’est pas le cas.

L’optimisation donc n’est pas une obligation, il faut juste s’immerger pleinement et se laisser transporter dans ces histoires, parfois noires, de crimes.

Le jeu se renouvelle légèrement de scénario en scénario au niveau de la présentation et de l’angle d’approche mais rien de bien méchant, ce n’est pas du « Unlock », apprécier une boite vous assure d’aimer les autres !

Bâtie sur des scénarios solides, des illustrations réussies, une mécanique sobre et efficace, et dotée d’un petit prix,  la gamme Crime Zoom est une vrai bonne surprise dans cet affut récent de jeux de cartes/enquêtes qui peut facilement noyer les joueurs.

Comme le disait si bien l’inspecteur Colombo : Quand je vais dire ça à ma femme…

Je tiens à remercier Stéphane, pour la richesse de nos discussions ludiques ou non, Alexis, pour son professionnalisme sans faille et sa gentillesse, Christopher, pour sa grande disponibilité, Lucie et Julien, pour leurs magnifiques illustrations réalisées sur cette gamme, ainsi que Goliath (la 3d) et Leejun35 (la dominatrice) !

Test: Chronicles of Crime – la série Millenium – 1400

Test: Chronicles of Crime – la série Millenium – 1400

Deux ans après la sortie de l’excellent Chronicles of Crime, Lucky Duck Games édite la série Millenium comprenant 3 opus, chacun au nom de l’année au cours de laquelle se déroulent les événements concernés. Le 1er sort sous peu et se déroule au Moyen Age, comme son nom l’indique, en 1400. Les 2 suivants arriveront un peu plus tard et leur trame se déroulera respectivement en 1900 et 2400.

L’auteur du jeu d’origine, David Cicurel, est cette fois accompagné de Wojciech Grajkowski. Aux pinceaux, les illustrateurs de base (dont l’auteur) ont cédé la place à une jolie équipe composée de Barbara Gołębiewska, Mateusz Komada, Katarzyna Kosobucka et Mateusz Michalski.

Tout comme son ainé, 1400 est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée de 60 à 90 minutes, voire plus si vous êtes très lents ou aimez faire durer le plaisir. 😉

Entrez dans la peau du chevalier Abelard Lavel et vivez ses rêves prophétiques pour résoudre les mystères d’une époque troublée. Concentrez-vous, soyez attentif et éclairez les ténèbres !

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Le matériel :

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La belle boite contient un insert d’excellente facture doté d’un couvercle transparent contenant toutes sortes de cartes, elles aussi de bonne qualité. Au-dessus vous trouverez le livret de règles et le « plateau Preuves » coloré, un peu fin à mon goût puisqu’il s’agit simplement d’une feuille cartonnée épaisse de type bristol…

Comme le jeu nécessite l’utilisation d’une application, vous aurez besoin d’un smartphone ou d’une tablette, et éventuellement de lunettes 3D pour une meilleure immersion. Les 2 premiers n’étant bien évidemment pas inclus dans le jeu, c’est tout de même dommage qu’une simple paire de lunettes 3D en carton ne fasse pas partie du matériel… Un module de réalité virtuelle est disponible à l’achat pour une douzaine d’euros si vous souhaitez absolument enquêter en relief !

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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En immersion…

Abelard, de nombreuses personnes ont besoin de vos services pour résoudre des mystères auxquels elles ne comprennent rien !

Vos rêves prémonitoires vous aideront à y voir plus clair. Enfant, déjà, ces visions vous apparaissaient et vous guidaient. Aujourd’hui, vous œuvrez pour la vérité !

Visitez divers lieux, interrogez des personnages, collectez des indices et des preuves pour y parvenir.

N’hésitez pas à demander l’assistance de votre oncle, votre sœur, votre frère et de Perceval, votre fidèle ami à quatre pattes !

D’un point de vue plus technique…

Lors de la mise en place, le plateau Preuves est placé au centre de la table, les cartes Lieu face cachée sur le côté, tout comme les cartes Personnage et Objet Spécial. Les cartes Catégorie d’Indices sont, elles, placées face visible et sont consultables en permanence. Le lieu de départ avec les membres de votre famille est posé sous le plateau. Les cartes Vision restent sur le côté jusqu’à ce que l’application vous indique lesquelles utiliser pour tel ou tel scénario ; vous n’aurez alors plus besoin des autres. Gardez la carte Chien près de vous car votre fidèle Perceval vous suivra partout.

Il ne vous reste alors qu’à lancer l’application et choisir un scénario.

A partir de maintenant, si vous souhaitez vous déplacer, scannez le QR code du lieu d’arrivée. Si vous souhaitez interroger quelqu’un, scannez sa carte. Si vous avez besoin d’aide, rendez-vous chez vous pour demander assistance à vos proches…

Lorsque vous aurez démêlé l’intrigue, retournez chez vous pour « Résoudre l’affaire ». Vous devrez alors… Chut ! Je n’en dirai pas davantage !

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VERDICT

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Un nouveau Chronicles of Crime ? Eh oui, et ce n’est pas pour déplaire aux fans du 1er du nom. 1400 reprend la même recette : de l’observation, de la déduction et des cartes avec un QR code à scanner.

Nous avons ici affaire à un univers plus sombre, mais bon, on est au Moyen Age ! Les personnages sont toujours aussi bien illustrés, même si j’ai une préférence pour le style du 1er opus. Les lieux sont tout simplement magnifiques.

Exit les plateaux Contact Scientifique, vos adjuvants sont maintenant directement disponibles sur votre lieu de départ, votre maison, où vous devez vous rendre pour les consulter. Eh oui, le téléphone n’existait pas encore à cette époque ! Et Perceval vous suit où que vous alliez ! Ce dernier est utile… mais je ne vous dévoilerai pas comment !

L’apport des cartes Vision est intéressant car elles vous fournissent de subtils indices.

J’ai particulièrement apprécié la nouvelle organisation du plateau Preuves : une partie est réservée aux objets que vous avez en votre possession, et l’autre concerne ceux dont vous connaissez l’existence mais qui ne sont pas présents physiquement. C’est très malin et tellement logique !

En outre, le contexte historique est prenant et donne envie de résoudre le mystère.

Concernant l’application, elle est simple d’utilisation et plutôt agréable. Le tutoriel est efficace et facile à prendre en main pour débuter sereinement, c’est un vrai plus !

Dommage qu’une cinématique du rêve prophétique ne soit pas proposée avant la désignation des cartes Vision.

Un petit point de détail qui m’a chatouillé les neurones (Ce qui n’étonnera pas les gens qui me connaissent !) : j’ai relevé quelques fautes d’orthographe et en ai informé l’éditeur qui se charge de vite les corriger. Pour en finir avec les (tout petits) points négatifs, j’ajoute que j’aurais préféré que chaque personnage porte son propre nom et ne serve pas à en incarner différents. C’est perturbant quand on enchaine les parties ! Mais, encore une fois, rien de grave ; je suis peut-être un peu (trop) tatillonne ! Un mot sur la bande-son : je préfère jouer sans.

Je botte en touche le côté répétitif du scan car cela ne nuit pas au plaisir des recherches et découvertes. C’est le type de jeu qui veut cela, tout comme, dans d’autres gammes, lorsque l’on passe son temps à chercher des numéros cachés sur des cartes ! 😉

Si vous me demandez dans quelle configuration j’ai préféré jouer à Chronicles of Crime 1400, je vous répondrai que j’ai bien du mal à me décider !

  • De 2 à 4, plus d’idées, davantage de réflexion, des échanges… sont utiles à l’avancée de l’« enquête » mais si les idées fusent, la progression est moins méthodique et peut donc être ralentie. Il faut que chacun soit discipliné !
  • En solo, une seule tête, un seul cerveau, donc moins d’idées et moins d’échanges pour faire avancer les choses peuvent vous ralentir, mais vous pourrez être méthodique et méticuleux. (Je crois que je préfère !)

A vous de voir donc !

Aussi facile à prendre en main que le tout premier opus, 1400 est très agréable à jouer pour peu que vous n’ayez pas de problèmes de mémoire à court terme. 😉 (Vous connaissez Dory ?) Il ne faut pas oublier le chien ni les cartes Vision !

Conclusion

Un très bon jeu de déduction fidèle à son grand frère, avec suffisamment d’apports pour ne pas se lasser (Si l’on aime le jeu, bien sûr !).

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance ! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici:

Prix constaté: 28 €

Test: Pocket Détective

Test: Pocket Détective

Article rédigé par Hélène « Harrie » G.

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Je vais vous parler d’une série de jeux d’enquêtes coopératives tenant chacune dans une toute petite boîte. Editées en France chez Matagot, il s’agit de Pocket Detective. Les 2 premiers, sous-titrés en français « Meurtre à l’Université » et « Liaisons Dangereuses » sont l’œuvre de Yury Yamshchikov. Et je peux vous dire que j’attends la suite avec impatience !

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Chaque jeu est prévu pour 1 à 6 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée d’environ 60 minutes.

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Entrez dans la peau d’un enquêteur ou d’un journaliste et résolvez le mystère !

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Le matériel :

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Comme je vous le disais, chaque jeu tient dans une toute petite boîte ressemblant fortement au format traditionnel de cartes à jouer. A raison d’environ 70 cartes (de bonne qualité) par enquête, les boîtes ne prennent vraiment pas beaucoup de place ! Eh oui, nous avons affaire ici à un pur jeu de cartes.

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A quoi ça ressemble ?

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lComment on joue ?

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En immersion…

« Meurtre à l’Université »

L’un des chercheurs de l’université a été retrouvé mort sur son lieu de travail ! En tant que détective, vous devrez menez l’enquête afin de révéler la vérité.

Interrogez les témoins sans trop les acculer, accumulez les preuves et trouvez le coupable.

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« Liaisons Dangereuses »

La rédaction de votre journal vous envoie réaliser un reportage sur un petit festival local. Rien de bien intéressant ne s’y passe… jusqu’à ce que vous entendiez une vitre se briser puis un bruit sourd. Vous vous précipitez sur les lieux et apercevez un corps étendu sur le sol au coin de la rue. Réalisez votre propre enquête et écrivez l’article qui lancera enfin votre carrière !

En tant que journaliste, menez votre enquête sans gêner la police pour écrire l’article qui vous apportera enfin la reconnaissance que vous attendez !

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D’un point de vue plus technique…

La mise en place est très rapide : sortez le paquet de cartes de la boîte, posez-le sur la table et suivez les indications de la 1ère carte.

Notez que les cartes sont faciles à repérer grâce à leur désignation sous forme de lettre + nombre dans le coin supérieur droit.

Un tour de jeu se résume à choisir une action, retourner une carte et à en suivre les instructions. Les joueurs jouent chacun leur tour mais se concertent bien sûr !

L’originalité de Pocket Détective réside dans l’utilisation de pictogrammes qui s’ajouteront les uns aux autres pour calculer votre score en fin de partie : le temps ¿ (#1 et #2), la tension L (#1) et les pistes ¶ (#2). Plus vous en cumulerez, plus votre score sera faible. Eh oui, un bon enquêteur agit vite et discrètement !

Précisons un peu :

  • Il n’est jamais bon de traîner à résoudre une enquête en prenant trop de temps ¿.
  • Si vous posez des questions trop intimes ou mettez la pression aux témoins lors des interrogatoires de la 1ère enquête, cela fera augmenter la tension L.
  • Si vous suivez trop de pistes étoiles réservées à la police dans le 2ème opus, vous énerverez le commissaire. Évitez d’empiéter sur les plates-bandes de la police !

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Pour éviter le spoil, je ne vous en dirai pas plus, il vous suffira de lire les indications des cartes et de faire les bons choix.

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VERDICT

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Une toute petite boîte, un prix riquiqui, 60 minutes d’enquête, un système de gestion du temps et de la tension / des pistes malin : je dis banco !

Le jeu est extrêmement simple à manipuler, il suffit de savoir lire (et réfléchir un minimum !).

Un petit bémol sur la taille de la police qui est très petite et m’a causé du souci, sans doute à cause de mon âge grandissant 😉, mais j’ai chaussé mes lunettes et tout s’est arrangé !

Le fait que les joueurs jouent chacun leur tour est un gros point positif : en effet, cela évite (ou au moins diminue fortement) l’effet « meneur » où un seul joueur prend les décision pour le groupe, cela sans empêcher la concertation !

En somme, j’ai apprécié les 2 opus et espère un n°3 très prochainement !

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Conclusion :

Un excellent petit jeu d’enquête dont le prix mini ne vaut pas de se priver !

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Meurtre à l’Université disponible ici: philibert

Prix constaté: 9€

Kickstarter: Legacy Hellas

Kickstarter: Legacy Hellas

Article rédigé par Hélène « Harrie » G.

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Argyx Games m’a permis de tester la démo de Legacy, leur jeu d’enquête ; merci à eux ! Il s’agit d’une version « quasi-définitive » du jeu dont la campagne Kickstarter lancée le 9 juillet 2020, intervient 2 ans presque jour pour jour après le financement réussi de leur escape box (et premier jeu) Apocalypse.

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ATTENTION, cet article ne concerne que l’enquête Hellas, seule comprise dans la démo. Le jeu complet comprend 2 enquêtes : Hellas 2019 et Eiffel 1889.

La page de la campagne Kickstarter en français est disponible ici.

 

Les auteurs sont Johanna Pernot et Mathias Daval.

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Le jeu est prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée annoncée d’environ 240 minutes.

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Marseille, automne 2019. Vous recevez la lettre d’un notaire accompagnant une mystérieuse boîte noire. Dans son testament, votre père vous révèle l’existence d’un trésor familial, caché quelque part en Europe. Pour le trouver, il vous lègue des objets et documents lui ayant appartenu, ainsi qu’à l’aïeul auquel vous devez votre fortune. Ce n’est qu’après avoir fait toute la lumière sur le passé que vous pourrez prétendre à l’héritage...

Pour trouver le trésor de votre aïeul, menez l’enquête avec votre fratrie sans laisser quiconque de (quel) côté (de l’Atlantique que ce soit) !

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Le matériel :

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Une bouteille contenant un document roulé, la lettre d’un notaire, une brochure touristique, des lunettes 3D… la liste est assez longue et je vous laisserai le plaisir de la découverte. Notez juste que, en raison de l’éclatement de votre fratrie sur plusieurs continents, les documents sont bilingues (anglais / français).

Il vous faudra un ordinateur, une tablette ou un smartphone (non fournis !) pour accéder à Internet pour bénéficier d’instructions supplémentaires, d’indices et de la solution. Vous devrez également effectuer certaines recherches en ligne.

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A quoi ça ressemble ?

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Je vous le dis tout de suite : vous n’allez pas voir grand-chose. Barrière anti-spoil oblige 😉

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Comment on joue ?

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En immersion…

Il fallait que cela arrive… Votre père s’en est allé…

Dans son testament, il annonce qu’il vous faudra mener l’enquête pour trouver votre héritage qui n’est autre qu’un trésor ! Le notaire, maître Santini, vous explique comment procéder dans une lettre officielle, et vous fait parvenir des documents qui vous aideront dans votre (en)quête.

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D’un point de vue plus technique…

Pour commencer la partie : ouvrez la boîte noire contenant les documents (Dans le cas de la démo, une enveloppe bleue 😉), connectez votre ordinateur à Internet et c’est parti !

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Consultez les documents proposés, utilisez les objets fournis, effectuez des recherches en ligne, mettez tout cela en relation pour résoudre les énigmes et donnez vos réponses sur le site d’Argyx Games spécialement prévu à cet effet.

Je ne peux malheureusement pas vous en dire beaucoup plus, sous peine d’en dévoiler un peu trop sur l’histoire. Soyez attentifs et lisez bien les consignes !

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VERDICT

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On pourrait trouver le tarif un peu élevé mais rappelons qu’il ne s’agit pas d’une aventure composée de simples cartes ; donc finalement un tarif abordable pour 2 enquêtes d’une durée conséquente : j’aurais hésité si je n’avais pas essayé la démo. Mais voilà, je l’ai essayée… et ai été conquise par le matériel immersif et l’histoire. Lettre, brochure, photos, et j’en passe… tout est fait pour vous faire sentir « comme si vous y étiez ». Et cela fonctionne !

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Notez que la version finale propose une bouteille en verre (plastique dans la démo) et quelques améliorations d’un matériel déjà de bonne qualité.

Les énigmes sont de niveaux variés, (La progression dans la difficulté est notable.) et participent à l’immersion au travers des différents documents, utilisables plusieurs fois dans la partie.

La « réalité alternée », mettant en relation les documents fournis avec des sites Internet, offre aux joueurs un plaisir supplémentaire en élargissant leur champ de recherches.

L’éditeur est même allé jusqu’à justifier thématiquement la présence des 2 langues utilisées sur les documents : français et anglais. Bien joué !!!

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Pas de point négatif ? me demanderez-vous… Eh bien, à part une musique un brin répétitive, je ne trouve pas grand-chose à reprocher à cette démo d’une grande qualité. J’attends maintenant énormément du « vrai » jeu et mettrai cet article à jour lorsque mon pledge arrivera (Eh oui, il m’a vraiment plu et j’ai pledgé !). Et hormis mon antivirus qui « pensait » que les pages Internet liées au jeu étaient dangereuses et en bloquait l’accès (un détail très vite réglé !), rien à signaler. Ah si : je vais aller jeter un coup d’œil aux autres réalisations d’Argyx Game !

Et je dis un grand OUI à la réalité alternée qui apporte beaucoup à l’immersion !

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Notez que vous pouvez également acheter d’autres enquêtes de cet éditeur pendant le KS, ainsi qu’un abonnement à des énigmes en ligne.

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Conclusion :

Une enquête interactive, riche et immersive dotée d’un matériel d’excellente facture : plongez-y sans hésiter ! (Je parle toujours de la version démo de Legacy : Hellas, bien sûr 😉)

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La campagne Kickstarter ici.

Pledge de base: 49€

The Fortune Seeker: 73€

Collector: 104€

Livraison prévue en février 2021, frais de port 8€.

Kickstarter: Chronicles of Crime

Kickstarter: Chronicles of Crime

Encore une semaine animée sur notre plateforme de financement participatif préférée. Voici venir Chronicles of Crime et son gameplay orienté nouvelles technologies! Un grand merci à Vincent Vergonjeanne de chez Lucky Duck Games qui nous a permis de mettre la main sur une version Print&Play du jeu afin de le tester et de vous donner notre sentiment sur ce jeu!

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Disséquons un peu ça et voyons voir ce que ça donne!

 

 

Chronicles of Crime vous met dans la peau d’enquêteurs de la police de Londres. Votre job est bien entendu d’enquêter et de résoudre des affaires. Dans la version que nous avons testé nous avions accès à la première enquête du jeu. Sans trop spoiler il s’agit d’un meurtre dans un parc de la ville, et au fur et à mesure que l’on enquête on s’aperçoit que l’affaire est loin d’être aussi simple qu’elle n’en a l’air. Et heureusement me direz-vous, on se doute que les enquêtes proposées doivent un peu nous tenir en haleine et proposer pas mal de rebondissements!

 

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– aperçu du matériel proposé –

 

Comme vous pouvez le voir sur la photo ci-dessus, le jeu est tributaire d’une application mobile pour fonctionner. Il faudra l’installer sur un téléphone ou une tablette tactile, que vous aurez en main tout au long du jeu. Une fois mis en place le jeu physique avec les cartes représentant les personnages, les indices, les lieux et les services de police (médecin légiste, technicien informatique etc…), vous allez devoir utiliser l’application comme guide de jeu, et comme élément d’interaction avec les cartes.

Pour ceux qui sont allergiques à ça, l’appli est indispensable et il est impossible de jouer sans. Par contre pas besoin de connexion internet ça c’est le bon point technique. Vous allez lancer le jeu à partir de l’appli en sélectionnant le scénario auquel vous voulez jouer. Les enquêtes sont divisées en chapitres, ce qui vous permet de « sauvegarder » la partie pour reprendre plus tard. L’éditeur propose 1 tutoriel + 5 scénarios au lancement, et promet que d’autres seront disponibles par la suite. 2 extensions sont déjà disponibles et vous pouvez les acheter en même temps que la boite de base lors de la campagne Kickstarter.

 

Cet apport technologique avec l’application permet à l’éditeur d’alimenter le jeu après la sortie. Il suffit de par exemple vendre un booster de cartes, et de faire une mise à jour de l’application pour télécharger le nouveau scénario, et le tour est joué. Malin et un système de jeu qui fait déjà des émules et que l’on verra peut être de plus en plus souvent dans les jeux.

 

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Il est possible d’acheter avec le jeu des lunettes sur lesquelles on peut positionner son smartphone pour donner un aspect réalité au jeu. Ainsi vous n’avez qu’à tourner la tête pour observer la totalité du scène ou d’un lieu. Nous n’avons pas testé ce dispositif nous n’avons donc pas de retour sur la qualité et l’immersion du système.

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Comment on joue?

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Lorsque vous sélectionnez un scénario vous avez quelques lignes d’introduction qui apparaissent sur l’écran et que vous devez partager avec l’ensemble des joueurs. Ensuite l’application devient votre guide et vous indique quel personnage aller rencontrer, ou dans quel lieu se rendre. Chaque carte, indice ou lieu est équipé d’un QR code, un code qu’il vous faudra scanner avec l’appli pour en visualiser le contenu.

 

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– les cartes avec les QR codes en bas à droite –

 

Scanner une carte vous permet d’interagir dans l’appli avec le personnage, le lieu ou l’indice. Par exemple, pour interroger un personnage, vous scannez le code, le personnage apparaît dans l’appli avec quelques lignes de dialogue. Vous souhaitez lui parler du cadavre trouvé dans son jardin? Scannez la carte personnage de la victime et il vous répondra ce qu’il en sait. Ou pas. Car évidemment les indices que vous récupérez et les personnages que vous rencontrerez ne vous mettront pas toujours sur le chemin de la vérité. Il faudra recouper vos déductions, confronter les suspects, vous déplacer dans plusieurs lieux, solliciter l’aide des différents services de police comme le médecin légiste ou les services informatiques. Bref un vrai travail d’enquêteur.

Bref vous allez passer la partie avec le téléphone ou la tablette à la main, à scanner des cartes pour avancer dans l’enquête. Lors de notre partie de test, nous avons fait tourner la tablette aux différents joueurs pour que tout le monde se sente concerné et puisse participer.

 

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Lorsque vous scannez une scène de crime vous avez la possibilité de l’observer en détails. Soit vous chaussez vos lunettes de réalité virtuelle, soit vous déplacez votre téléphone ou tablette pour observer la pièce comme si vous y étiez. Et là il y a une première claque technique. Le rendu est vraiment de très bonne qualité, et vous pouvez observer une pièce comme si vous y étiez, et poser votre regard où vous le souhaitez. De là vous allez pouvoir repérer des indices et les ajouter à votre enquête. C’est ce que vous observerez (ou ce que vous manquerez d’observer justement) qui fera avancer votre enquête.

Nous avons effectué notre test à l’aide d’une tablette tactile. Nous n’avons pas pu nous rendre compte de l’observation d’une scène de crime avec un téléphone mais cela nous semble petit comme écran, et à moins d’acquérir les lunettes de réalité virtuelle, nous vous conseillons l’utilisation d’une tablette pour un meilleur confort.

Chaque fois que vous interrogerez quelqu’un, que vous vous déplacerez, ou que vous observerez un lieu, le temps s’écoulera. Certains personnages ne seront visibles qu’à partir d’une certaine heure, et plus l’heure avancera plus votre chef vous mettra la pression pour résoudre l’enquête au plus vite. Lorsque vous lui ferez votre rapport vous devrez répondre à certaines questions, et si vous répondez correctement à tout ou partie de ces questions, vous obtiendrez un score de mission plus ou moins élevé.

 

 

VERDICT

 

Ce jeu est une belle prouesse d’édition. L’apport de l’application est indiscutable. Le rendu visuel et la direction artistique des lieux et personnages sont très réussis. Le talent de l’auteur David Cicurel et le savoir-faire des Lucky Duck Games y sont pour quelque chose! C’est propre et bien foutu!

Au-delà de cet aspect nouveauté et ludique du côté « réalité virtuelle », ce jeu ne correspondra pas à tous les joueurs. Aucun de nous n’est ressorti de notre test en se disant qu’il achèterait le jeu. Il ne correspond pas à notre type de jeux, et à notre façon de jouer. Les joueurs peuvent se sentir « exclus » de l’enquête puisqu’un seul téléphone ou tablette permet véritablement de voir le déroulé de l’enquête. J’insiste sur ce mot VOIR puisque la personne n’ayant pas en main l’appli n’aura face à elle ou lui qu’un plateau avec quelques cartes. Nous nous sommes fait la réflexion très tôt dans la partie que jouer en solo serait même une meilleure solution.

Malgré tout je ne pense pas que l’on soit la cible du jeu. J’imagine plus une famille ou bande d’amis sortir le jeu lors d’une soirée pour résoudre des enquêtes à la NCIS, avec un groupe disparate de personnes non habituées aux jeux de société.

Ce jeu propose une expérience ludique incroyable et vraiment bien réalisée ça ne fait aucun doute.