Le Labo en festival : Vichy 2024

Le Labo en festival : Vichy 2024

On débriefe de ce que j’ai pu voir durant ce festival de Vichy réservé aux boutiques et à la « presse ». Ça devient une habitude, et je reviendrai pas en arrière là-dessus je pense, mais je n’ai pas pris de rendez-vous éditeurs. La perspective d’avoir des présentations du catalogue avec de pitchs de 30 secondes sur chaque jeu n’a aucun intérêt pour moi. On a donc choisi les jeux auxquels on a voulu jouer, et nous ceux que les éditeurs souhaitaient pitcher ou avoir le plus de communication dessus.

Ce festival offre un confort de jeu rarement comparable aux autres festivals. Les tables sont accessibles, pas ou peu d’attente, pas de piétinement pendant 10 minutes pour aller d’un bout à l’autre, vraiment royal. Du coup, on a joué. Beaucoup. Et à ce qui nous intéressait ! Royal au bar.

Akropolis l’extension

Vraiment chouette, une surcouche au jeu de base qui va plaire à ceux qui le maitrisent et le poncent. Les nouveaux joueurs pourront être submergés quand même, attention. Des tuiles uniques à récupérer qui pourront vous apporter notamment des étoiles, ou même des tuiles doubles couleurs ! Pour cela il faudra reproduire le motif indiqué sur les 4 cartes objectifs de la partie, et vous aurez aussi une partie de la statue d’Athéna. Récupérez les 4 parties pour avoir un bonus supplémentaire pour le scoring.

Bomb Buster

Un jeu coop de déduction. Jouez avec des débiles comme moi, et la bombe explose. 66 missions, la difficulté augmente, c’est assez classique. Un point de matos un peu pénible, vous avez chacun une réglette sur laquelle vous posez les chiffres à faire deviner aux autres et qui sont des petites réglettes en cartons qui ne demandant qu’un mouvement brusque ou des doigts-saucisses pour foutre le camp et révéler tout ce qui ne doit pas l’être aux autres joueurs. Amateurs du genre (coop, recommencer la partie parce qu’une erreur d’un joueur gâche tout, difficulté qui augmente) ça pourra vous plaire.

Tower Up

Ça m’a fait penser à un jeu des années 90 … J’ai trouvé ça très limité, même pour un public familial. Prenez une carte pour récupérer des morceaux de bâtiments de plusieurs couleurs, ou posez un morceau de bâtiment sur la carte pour construire ou faire grandir une tour. Des contraintes de placements (une tour grise ne peut pas être adjacente à une autre tour grise, vous devez construire aussi sur les tours adjacentes quand vous posez un morceau de tour …). À la fin on compte les points (vous lirez les règles pour plus de détails) et voilà. J’ai pas trouvé ça enthousiasmant, je ne doute pas que beaucoup vont très vite crier au génie, jouez-y pour vous faire votre idée. C’est efficace, bien édité, bien marketé et la machine de comm est déjà en marche pour vous convaincre.

Chandigargh

C’est pas ce qu’il y a de plus attirant quand on le voit posé sur la table, et ça ne change pas beaucoup en y jouant. C’est assez vite bordélique et difficile à lire malheureusement, la faute à un plateau quadrillé avec des emplacements pour y construire des bâtiments un peu partout. Le thème est très plaqué, on pose des bâtiments de couleurs pour reproduire les schémas des cartes objectifs et gagner les points. Tout le monde construit sur le même plateau donc les autres peuvent vous « aider » involontairement ou bien vous gêner en prenant l’emplacement que vous souhaitiez. C’est très passable.

Babylon

Ouille j’ai mal à mon ergonomie. Nous sommes 2 ou 3 joueurs sur 4 (je sais plus) à avoir tout renversé durant la partie. Moi c’est pas de ma faute, c’est même l’animateur qui a tout viré en voulant pointer du doigt un élément sur mon plateau ^^ Construction en 3D avec des éléments en carton, soutenus par des petits piliers en plastique … Pendant les 5 minutes d’attente pour s’asseoir, on était en train de se dire en voyant le matos qu’on espérait qu’ils avaient une solution miracle de pièces en cartons perforées ou des butées sur les piliers pour les maintenir en place. Et bien non… En plus c’est long … mais genre 3 ou 4 tours trop long. Oui c’est joli quand on voit le jeu posé sur une table, ça attire l’œil. Mais bon… on est ressorti de là vraiment pas convaincu.

Happy Days

Un jeu de plis avec un thème zombis. Un jeu d’ambiance à ne pas trop prendre au sérieux comme un jeu de plis classique. Ici le but c’est de gagner bien sûr, mais surtout de pourrir l’adversaire avec divers effets, et lui refiler le plus de cartes zombis faisant office de points négatifs à la fin. Plutôt fun, rapide, on suit la couleur, pas d’atout. 3 effets à révéler à chaque partie qui changent un peu la donne d’une partie à l’autre. 2 boites seront dispo, avec des « peuples » différents, les boites sont mélangeables pour renouveler vos parties. 1 boite semble déjà suffisante.

Black Forest

Quelle purge … déjà c’est à peine plus beau qu’Agricola qui est quand même vachement daté visuellement. Prévoyez 2 tables si vous jouez à 4, ça déborde de plateaux et de matériel. Prévoyez aussi 1 heure 30 pour les règles et surtout prendre connaissance des dizaines de tuiles des bâtiments disponibles à l’achat durant la partie. Une mécanique intéressante de roues liées qui font que quand vous en faites bouger une, ça impacte et fait tourner aussi l’autre. Déjà vu dans La Route du Verre notamment.

Le reste c’est un déplacement de votre pion sur le plateau pour recueillir des ressources, faire de la dinette en échangeant des ressources pour récupérer celles qui vous manquent, réaliser des objectifs, acheter d’autres tuiles, agrandir (oui même si vraiment y’avait pas besoin d’agrandir quoi que ce soit) votre plateau individuel etc … On a écourté la partie, personne n’a accroché.

Château Combo

Là c’est le jeu parfaitement édité aux petits oignons par ceux qui commencent à savoir faire ce genre de jeu qui cartonne (coucou Faraway). C’est d’une telle évidence quand on y joue que c’en est déstabilisant. Château Combo n’invente rien, on construit son tableau de cartes, on essaye d’optimiser les effets des cartes et d’en faire combotter entre elles un maximum, on essaie de gérer ses pièces et ses clés pour pouvoir acheter d’autres tuiles. Du classique mais j’ai cette envie d’y rejouer pour améliorer mon score, pou optimiser, pour me creuser la tête à nouveau pendant 10-15 minutes. Comme Faraway je disais. Mais plus évident encore car Faraway peut désarçonner avec sa résolution à l’envers un peu contre-intuitive. Chapeau bas le château combo.

Zenith

Le proto de Gregory Grard et Mathieu Roussel à venir chez Playpunk l’an prochain, et qui a mis tout le monde d’accord autour de la table. 1 contre 1 ou 2 contre 2, on y a joué à 4. Jeu de tire à la corde sur 5 cordes, remportez 3 planètes de même couleur, ou 4 différentes si je me rappelle bien, et vous l’emportez et déclenchez la fin de partie. En main vous aurez des cartes aux couleurs de 5 couleurs différentes, jouez-en une à votre tour pour déclencher ses effets. Récupérer des crédits, attirez une planète de x emplacements vers vous, etc … Pas mal de combos à faire, l’adversaire à surveiller, et une sorte d’arbre technologique à faire grimper pour déclencher des effets en cascade. C’est vraiment agréable, certainement très stratégique et peut-être plus froid à 1 contre 1. En 2 contre 2 c’est vraiment bien car vous ne pourrez jouer que 3 couleurs de cartes parmi les 5, 2 que vous serez le seul à jouer, et 1 en commun avec votre équipier. Il vous faudra jouer les cartes qui ne vous sont pas autorisées pour leur effet de défausse, ou utiliser l’action qui vous permet de les passer à votre équipier. Communication fortement conseillée, la contrainte est que ce que vous vous direz avec votre équipier doit pouvoir être entendu par les adversaires, pas de messes basses ! ^^

crédit photo : playpunk

Présages

Quelques illustrations sont manquantes sur ce jeu qui est donc sur le point d’être finalisé au niveau de l’édition, sortie prévue pour Cannes 2025. Au niveau du gameplay c’est bouclé et c’est tant mieux, ça nous a permis que son auteur Maxime Rambourg nous le fasse jouer. Ça se joue en équipe, il faut jouer une carte à son tour qui aura un chiffre et un effet. On résout les effets en même temps, le chiffre le plus haut à la fin du « pli » l’emporte et est défaussé, les autres reprises en main. Le but est de défausser ses cartes, pour n’en avoir plus qu’une en main et l’emporter. Un jeu très agréable et qui promet de beaux retournements de situations avec les effets se déclenchant et changeant la donne (défausser la rouge la plus forte, la plus faible l’emporte etc..).

Cités royales

Un flop complet autour de la table, un jeu ramassé (petite boîte, des cartes) mais finalement très fouillis sur la table et en y jouant. 3 cartes en main, vous draftez une à droite une à gauche, la dernière vient dans votre cité. Défausser une carte de votre main ou de votre cité pour jouer son effet (piocher une carte, détruire ou ramener dans votre cité une carte d’une cité adverse…) puis achetez une carte du marché une fois par saison. A la fin de la saison, vous pouvez construire des cartes de votre main dans votre cité en respectant quelques contraintes. A la fin vous comptez vos PV sur vos cartes et un décompte de majorité se met en place pour remporter d’autres PV. Vraiment très dispensable.

Beyond the horizon

Beyond the sun avait ses détracteurs qui n’aimaient pas son esthétique particulière (ou son manque d’esthétique en fait), son interaction, etc… du coup on enlève tout ça ou presque, et voilà ! Je ne suis malheureusement (ou pas) pas passé outre les erreurs d’édition et d’ergonomie qui ruinent l’expérience de jeu. Imaginez un pion en forme de sablier ou de calice, sur lequel vous devrez faire tenir un token, et déplacer ce calice sur une map qui se construit au fur et à mesure des tours. Cette map est d’ailleurs complètement illisible et chargée. Autre joyeuseté, le token va évoluer durant la partie et il faudra régulièrement le changer pour un autre, zu fur et à mesure que la force de votre calice monte ou descend. Une tannée au niveau de la manipulation, il ne se passe pas grand chose pour vous quand les autres joueurs jouent. A déconseiller à 4 ou même 3, voir 2 ou 1 finalement. Il y a longtemps que je n’ai pas joué à bts mais je me souviens qu’il m’avait laissé un bien meilleur souvenir que celui ci.

Sur les traces de Marie curie

C’est bien foutu, bien édité, bien sous tous rapports. Pas mal de dînette avec des cubes de 3 couleurs, on récupère, on transforme pour avoir ceux qu’on veut, on améliore un peu son plateau pour récolter et conserver plus de cubes, à la fin on compte. C’est bien fait, mais c’est assez fade je trouve…

Duck & cover

Encore un que vous allez beaucoup voir, les influenceurs sont très sollicités sur celui-ci. Un produit construit pour le succès en boutique. Je joue beaucoup à skyjo, dekal ou d’autres petits jeux dans ce genre avec mes parents, eux même y jouent avec leurs amis. Je sais ce qu’ils aiment retrouver dans ce type de jeux, et pourquoi ça leur plaît. Duck & cover m’apparaît comme une tentative assez paresseuse de s’approprier le succès de son grand aîné skyjo, sans aucune prise de risque. Une sorte de recherche du jeu qui assure à un éditeur des ventes sur le long court, qui pérennise son activité avec des rentrées d’argent régulières, afin de sortir d’autres projets. Chaque éditeur aimerait avoir ce genre de projet qui nécessite peu de développement, peu d’investissement, et se vend par palettes pendant des années.

Je n’ai pas joué mais ça a l’air sympa :

Seti

Le prochain CGE qui semble rentrer dans le rang après 2 tentatives de jeux plus originaux avec Kutna Hora qui est génial, et Deal with the Devil qui ne fonctionne pas du tout, mais je souligne tout de même l’effort de proposer quelque chose de différent. Pour Seti ça a pas vraiment l’air d’être le cas ^^ Ca a l’air assez frileux en terme de prise de risque, pour quelque chose qui semble assez convenu. À voir en y jouant bien sûr. Y’a comme souvent un plateau géant, un truc central à faire tourner, 2 civilisations alien à étudier et qui interviendront en jeu quand elles seront suffisamment découvertes.

Flatiron

Vous développerez votre plateau avec des cartes à acheter et à glisser au-dessus ou au-dessous du plateau pour renforcer les actions à votre disposition. Construire le building, surveiller sa réputation, et gagner des points. Rien de bien épatant mécaniquement parlant mais une élégance folle dégage de cette boîte et ce jeu illustre par Weberson Santiago, un illustrateur pas banal. Bref après se l’être fait présenter par l’éditeur, on a tous eu envie d’y jouer, et ça sera possible à partir d’essen.

Une grosse tendance du salon et du marché du jeu en général, c’est la foultitude de versions 2 joueurs de jeux existants qui sortent. King of Tokyo, living forest, Splendor Duel, Charlatans de Belcastel duel, Tokaido Duo, Monumental Duel, Res Arcana Duo … encore un autre problème des éditeurs cherchant à ratisser au plus large en indiquant 1 à 5 joueurs sur une boîte, sachant que le mode solo est parfois inintéressant au possible, que le jeu est injouable à 5 et la config optimale est 3 joueurs. Malheureusement ca fait moins vendre… et voici donc les modes 2 joueurs des jeux, ce qui valide en quelque sorte que le 2 joueurs de la boîte de base n’est vraiment pas développé aux petits oignons. Pas grave vous rachèterez bien une boîte de votre jeu préféré pour y jouer à 2 quand même ??

N’hésitez pas à vous rendre sur notre boutique partenaire pour retrouver les jeux dont je parle dans ce compte-rendu. Certains ne sont pas encore disponibles mais patience ! 😉

Le Labo en Festival : Vichy 2023

Le Labo en Festival : Vichy 2023

1er festival de Vichy pour ma part, je continue mon tour des festivals. Je doute de retourner à Cannes qui est un peu une usine, et d’autant plus avec l’évolution dernière de leurs tarifs. Essen, j’ai fait je peux cocher la case mais pas une grosse envie d’y retourner non plus. PEL prochaine étape je pense.

Je me rends compte que je préfère largement les festivals à taille humaine, il y en a d’ailleurs un qui se lance dans ma ville fin septembre, à Pont à Mousson 54. A Vichy donc, un festival pro, qui démarre le dimanche. Coup de bol, le samedi c’est en fait déjà accessible, il n’y a aucune espèce de contrôle à l’entrée, chacun entre ou soir à sa guise pour cette journée réservée à l’installation.

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Humanity

Et on démarre par du costaud avec Yoann Levet himself qui a la gentillesse de nous présenter son prochain jeu Humanity. Merci encore à lui et à Céline.

Donc ça sort chez Bombyx le mois prochain, et c’est un jeu qui attire l’œil déjà visuellement avec un plateau central en forme de base spatiale représentant la rivière de tuiles à acheter. Un système de rotation d’une partie de la zone centrale vient renouveler cette rivière et surtout « libérer » les astronautes que vous y envoyez afin d’acquérir les tuiles permettant d’agrandir et développer votre base. À vous d’anticiper son mouvement (en fonction des tuiles achetées durant le tour notamment) afin de récupérer vos « ouvriers » pour le tour suivant sous peine de ne pas pouvoir les utiliser tout de suite.

Les ressources sont rares, le jeu exigeant, et les erreurs nombreuses lors de cette première partie de découverte. Le travail d’édition et de recherche pour ce jeu est sublimé par un livret de règles qui se présente sous forme de livre relié comme un art book, couverture rigide, préface du directeur d’une administration spatiale dont j’ai oublié le nom. Effet waouh garantit.

Niveau sensations de jeu on alterne entre des tours où l’on développe sa base (ce qui nous apportera des ressources supérieures lors des prochains tours, et participera à notre montée en puissance), et des tours un peu frustrants de génération de ressources où l’on ne fera pas grand-chose. Le jeu est exigeant et c’est une bonne chose, mais c’est donc bien difficile de se baser sur une partie en plein festival à 4 joueurs pour s’en faire une idée définitive. Il nécessite certainement d’y revenir pour essayer d’autres choses, ce que je ferai avec intérêt.

Yoann Levet, illustrations Paul Chadeisson, Remy Paul, Fred Augis, Pierre Lazarevic, éditeur Bombyx.

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5-3-5

Durant tout le week-end, on a joué à des dizaines de jeux de plis, la nouvelle marotte de Romain B. Je n’ai pas retenu tous les noms, mais il y a du très très bon, de l’excellent, du ok pli, et du dispensable. Malheureusement la plupart sont indisponibles dans nos contrées, pas (et peut être jamais) localisés, et presque tous importés d’Asie, où les jeux de plus sont légion.

S’il ne fallait en retenir qu’un seul, je mentionnerai 5-3-5 qui est un pur bijou, et voici le pitch par Romain B. :

Chaque joueur dispose de cartes en main dont les valeurs vont de 1 à 15 sans 6 ni 10. Le but est de vider sa main en jouant de 1 à 3 cartes à ton tour. Tu joues des cartes simples ou paires ou brelan (15>1), des suites (14-15<1-2).

Et tu peux aussi compléter ce qui est posé par un joueur avant toi ! (agrandir la suite, faire d’un brelan un carré).

C’est là que 5-3-5 est malin !

Quand un joueur vide sa main, fin de la manche. Les autres scorent les PV sur leurs cartes.

Dès que l’un atteint 20 PV fin de la partie. Le joueurs avec le moins de PV gagne.

Kenichi Kabuki, illustrateur Jyujin Ohtsubo, Sai Beppu, éditeurs Game Nowa, Portland Game Collective

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Faraway

Il fait partie de mon top 4 du week-end. Ce jeu qu’on commence à voir un peu partout m’a vraiment plu. Une envie d’enchaîner les parties se déclenche immédiatement avec ce jeu, je suis conquis. Le twist c’est un scoring inversé. Vous récupérez des cartes à chaque tour, et vous en placez une dans votre tableau. À la fin (8 cartes posées), vous scorez chaque carte. Et donc, on comptabilise à l’inverse, c’est-à-dire depuis la dernière carte posée, et non la première. C’est contre intuitif, c’est pas grand-chose finalement mais ça apporte une originalité et un feeling à ce jeu, qui se joue en 20 minutes quand tout le monde connait. Un jeu vraiment agréable à jouer.

Est-ce une révolution en soi ? Non, on continue à scorer pour pas grand chose. La finalité est la même, un énième jeu qui nous demande de faire des PV. Mais cette originalité du scoring est suffisante pour susciter de l’enthousiasme, est-ce révélateur du marché ludique ? 😉

Johannes Goupy, Corentin Lebrat, illustrations Maxime Morin, éditeur Catch Up Games.

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A la recherche de l’espèce disparue

2ème de la gamme de jeux de déduction avec application mobile en support. Après A la recherche de la planète X, et A la recherche de l’OVNI (titre tbc). C’est édité chez Origames qui le présentait sur son stand, et nous avons passé un très bon moment. Je n’avais eu l’occasion que de regarder de loin une partie du 1er jeu, donc j’ai mis 1 bon tour pour bien me mettre dedans. Alors oui, il y a une application indispensable pour jouer, et je suis plutôt réticent à cela en général. Là j’ai trouvé ça intéressant, bien implémenté et cohérent. J’ai hâte de tester le 1er avec la planète, car celui-ci (l’espèce disparue) apporte une couche en + et le rend un peu plus complexe. Donc un peu plus long aussi.

Matthew O’MalleyBen Rosset, illustrations Anh Le Art, éditeurs Renegade Studios, Origames.

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Empire’s End

Localisé chez Lucky Duck Games (oui Guillaume Poueys j’ai aimé un de vos jeux 😉 ) est une vraie belle surprise. La campagne KS m’avait attirée car John D. Clair, et DA très attirante. Finalement je ne m’étais même pas intéressé aux règles, mais c’était à des années lumières de ce à quoi nous avons joué ^^

Ce jeu vous veut du mal ! 12 tuiles devant chaque joueur représentant ses bâtiments. Une valeur sur chaque pour arriver à 250 points au total. Et 1 action sur chaque à activer selon la phase en cours. Le jeu va enchainer les fléaux qui vont s’abattre sur votre empire. Une tuile fléau indique quel emplacement de votre territoire va bruler. Soit vous payez le cout demandé, soit votre tuile brûle. Les joueurs payent ou subissent à tour de rôle, si tout le monde paye, le magot sur le fléau devient de plus en plus intéressant. Stop ou encore et gestion de risques, puisque vous pourrez finalement décider de prendre le fléau quand cela revient à votre tour, votre tuile indiquée brûle (et vous perdez son action) mais vous récupérez tout ce que les joueurs ont payé depuis des fois plusieurs tours ! Et vous aurez ainsi peut être les ressources suffisantes pour reconstruire cette tuile lors de la phase reconstruction. Les phases s’enchainent, les fléaux pleuvent sur vous, et si vous arrivez au bout de la partie, vous comptez vos PV de vos tuiles restantes et non brulées, et quelques scorings de fin de partie.

Un sentiment de jeu incroyable, avec mes acolytes c’en est presque devenu un jeu d’ambiance, et nos éclats de rires ont attiré pas mal de gens autour de notre table. Merci à Nicolas l’animateur de LDG qui nous a très bien expliqué le jeu, et a supporté notre partie bien bruyante.

« Vas-y prend le fléau, t’as vu toutes les ressources qui sont dessus ??? Tu peux pas laisser passer ça ! »

C’est génial de voir les joueurs tiraillés entre le fait de payer ou subir le fléau. Une vraie expérience ludique originale, c’est tellement rare.

John D. Clair, illustrations Kwanchai Moriya, éditeurs BrotherWise Games, Lucky Duck Games (VF)

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Je n’avais pas pris de rdv avec les éditeurs, et je pense que je n’en prendrai plus. Cet aspect présentation de catalogue et de tous les jeux ne me convient plus, je sais ce qui m’intéresse, je sélectionne, je n’ai pas besoin qu’on me présente 150 jeux, je n’ai pas le temps pour ça. J’ai donc été tester les jeux que je voulais, j’ai déambulé dans le festival et j’ai demandé des infos sur ce que je voyais. Trop de sorties, overdose, ça fait aussi partie de ma volonté de rationaliser mon rapport au jeu. Je me fiche depuis déjà quelques temps d’avoir un jeu à l’avance, je ne court plus après. Vous parler de 150 jeux que j’aurais pu avoir en présentation au festival n’a aucun sens, c’est un relais de communication pour les éditeurs, et je vais vous faire passer leur argumentaire de vente puisque je n’y aurai pas joué.

J’ai assisté avec un regard amusé à ce ballet des influenceurs et instagrameurs, qui vont de stand en stand, passent 30 secondes sur chaque jeu avec l’éditeur qui leur susurre l’argumentaire et les bons mots à faire passer, et prennent quantité de photos sous tous les angles.

Ah et bien sûr « c’est possible d’avoir une boite ? ».