Interview-Test: I am a Banana !

Interview-Test: I am a Banana !

La folie est une notion extrêmement polysémique. Elle désigne le plus souvent des comportements jugés et qualifiés d’anormaux. Selon le contexte, les époques et les milieux, la folie peut désigner la perte de la raison ou du sens commun, le contraire de la sagesse, la violation de normes sociales, une posture marginale, déviante ou anticonformiste, une impulsion soudaine, une forme d’idiotie, une passion, une lubie, une obsession, une dépense financière immodérée.

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Non, ce monsieur n’a rien à voir avec le jeu, quoique …

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Et de la folie il y en a dans tous les jeux de l’éditeur Le Droit de Perdre, que ce soit dans « Comment J’ai adopté un gnou », « Taggle », « Crazy Theory » ou « Buzzer Fucker ».

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Une partie de la gamme de Le Droit de Perdre

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Mais la folie n’est pas le seul fil rouge de cette gamme. Ce qui définit au mieux l’ensemble de ces jeux, c’est la communication, l’interaction entre les joueurs, l’ambiance créée par cette rencontre entre le jeu et les acteurs ludiques.

On peut donc dire que la gamme est composée dans sa grande majorité de jeux d’ambiance. On peut se poser la question de savoir quelle est la proportion de sensations et de réactions entre le jeu lui-même et la participation des joueurs, lequel des deux ambiance l’autre ? L’œuf ou la poule ?

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La réponse n’est pas vite répondue, au contraire, bien malin celui qui pourrait y apporter une réponse nette, mais ce qui est sûr c’est que lorsque ce type de jeu vient épouser un groupe de joueurs, l’alchimie éclaire la table, sous forme de rires et de réactions positives partagées.

« I am a banana » ne déroge pas à la règle, je dirais même, c’est un jeu qui vient sublimer tout ce qui peut rapprocher les participants, qu’ils se connaissent ou qu’ils soient d’illustres inconnus.

Un exemple d’inconnus !

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Un jeu d’ambiance est donc une machine finement huilée, précise, dont les rouages, souvent intelligemment cachés, activent chez chacun d’entre nous des stimuli communs et presque innés, car le rire ne s’apprend pas, le rire ne s’apprivoise pas, il apparait parfois avec ses gros sabots là où on ne l’attend pas.

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« I am a Banana » est un jeu de Antonin Boccara (Panic Island ! , Par Odin, Fiesta de Los Muertos et son extension récente, La Catrina …) et Yves Hirshfeld (Ambition – oui oui ! – Taggle, Speech, Association 10 dés …), illustré par Yves également (c’est même son premier !) et édité par le Droit de Perdre.

Un jeu plein de folie pour 4 à 8 joueurs, à partir de 8 ans, pour des parties variables de 20 min à beaucoup plus !

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Essayons ensemble de comprendre comment on arrive à créer un tel chef d’œuvre d’ambiance et de finesse avec Antonin, Yves et François l’éditeur !

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  • Bonjour Docteur, présentez-vous et dites-moi : c’est quoi votre spécialité ? Si votre parcours ludique était une maladie mentale, ça serait laquelle et pourquoi ?

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Yves : Bien qu’ayant choisi le pseudo de @Monpsyvite sur Tweeter, je ne suis pas docteur pour un sou et en veux particulièrement à mes enfants de n’avoir aucun lien avec la médecine car j’aurais pu les déranger toute la nuit avec mes angoisses existentielles !

Bref ! Auteur de livres pour adultes ou enfants, ex comédien, metteur en scène, auteur et réalisateur à la TV, c’est le jeu qui, depuis pas mal d’années a pris le pas sur mes autres activités. Particulièrement depuis que je vis à la Rochelle. Et si mon parcours ludique était une maladie, ce serait la blennorragie de l’esprit mais je ne sais absolument pas pourquoi.

Yves, il est tout seul mais souvent à plusieurs !

Quant à ma spécialité… ce sont les jeux d’expression et de fantaisie, ceux qui côtoient le monde du théâtre où j’ai passé tant d‘années. Ceux où l’imaginaire, l’humour et la création dominent. Une autre de mes spécialités… les pâtes al vongole.

Mais telle n’est pas la question posée, présume-je.

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Antonin : Ma spécialité c’est d’être pour toujours un grand enfant. Depuis toujours je joue et j’aime jouer avec les autres. Alors au bout d’un moment, quoi de plus normal que de tenter de créer des jeux… Et comme j’aime bien rire, je fais donc souvent des jeux où on rigole… Les chiens ne font pas des chats !

Je suis atteint de manière incurable du syndrome de Peter Pan, pour mon plus grand bonheur : je ne serais jamais grand.

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François : J’édite avec Le Droit de Perdre des jeux humour et d’esprit depuis 2009, qui voyagent sur une délicate ligne de crête entre la crétinerie abyssale d’un côté et l’intelligence profonde de l’autre. La maladie mentale de notre ludographie me semble être un trouble bipolaire, où l’on bascule souvent du rire léger à l’émotion sincère et réciproquement.

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  • 99.99% de vos jeux sont apparentés à la case des jeux d’ambiance, pourtant le jeu c’est sérieux non ? Comment fait-on pour rester professionnel quand on développe des jeux loufoques et barrés ?

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François : C’est sûr qu’entre le délire auquel invitent nos jeux et le niveau d’organisation qu’il faut pour les amener à exister, il y a comme un grand écart. L’évolution la plus importante pour réussir ce numéro d’équilibriste a sûrement été de travailler avec les auteurs.

J’ai démarré en créant les premiers jeux Le Droit de Perdre, puis en 2011 j’ai commencé à éditer Yves Hirschfeld et Fabien Bleuze. Cela a permis d’encourager l’énergie loufoque et barrée du côté des auteurs pour pouvoir me concentrer sur les contraintes et les joies du travail éditorial.

Comme quoi, il y a toujours 2 côtés, si ça c’est pas du trouble bipolaire !

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  • Dans ma tête on est plusieurs à se dire que c’est le jeu de la maturité, pouvez-vous me raconter l’histoire de ce jeu, en employant des rimes en « é », ou en « ou », ou en « on » ?

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Antonin :

« C’était », un point c’est tout

Deux idiots dans un salon

Dont les idées tournent en rond

Mais à force de tourner

L’une d’entre elles s’est éveillée

Et dans un rire un peu fou

Une règle s’est faite d’un coup

Ma foi le plus dur après

Ce fut de s’en rappeler

Antonin refuse de grandir…

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Yves :

Si ta question n’est pas con,

Pour les rimes ? Pas question.

Et le jour où j’atteins la maturité

Autant dans le lac me jeter.

Ce jeu est une superbe création

Née des esprits en fusion

De deux auteurs de renom :

Moi et Antonin Boccaron.

L’un comme l’autre, espérons,

Espiègles nous sommes et serons

Pour d’autres projets, non de non !

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  • La direction artistique à l’air aussi habitée par de multiples esprits dérangés ! Pourquoi avoir choisi des illustrations qui paraissent en décalage complet avec les standards actuels ?

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François : Nous aimons travailler avec une grande liberté chez Le Droit de Perdre. Les standards nous influencent rarement, si bien que nos jeux se retrouvent effectivement souvent en décalage…

Et parfois ça marche, parfois ça marche pas (c’est bipolaire !)… En l’occurrence, I am a banana a été enfin l’occasion d’assouvir un désir de longue date : mettre en valeur les dessins d’Yves Hirschfeld qui ont tous une forme de « précision imprécise » qui entrait vraiment en résonnance avec le jeu. Cela s’imposait comme une évidence dès les premiers tests avec les protos, notamment à travers les réactions des premiers joueurs.

Les dessins d’Yves sont tendres et mordants à la fois, ils font sourire sans jamais verser dans la caricature facile, en bref ils sont attachants comme leur dessinateur.

Les trois mousquetaires du rire !

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  • Quand on illustre ce genre de jeu, comment fait-on pour rester lucide ? Y a-t-il des inspirations, des modèles ? Quels ont été vos facilités ou bien vos contraintes sur ce jeu ?

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Yves : Le dessin a toujours été pour moi une petite manie que j’ai pratiquée dans tous les domaines de mes activités. Le dessin est un plus qui m’a permis d’abord de faire chier mes profs mais plus tard de concrétiser mes décors et costumes de théâtre, mes propres storyboards comme réalisateur, mes illustrations dans des bouquins et autres crayonnés pour mes protos de jeux.

Alors ? vous préférez Yves ou Léonard ?

Lorsque j’ai proposé quelques dessins à mes camarades Antonin et François pour faire tourner les premiers tests d’I AM A BANANA, je ne sais plus qui, du coauteur ou de l’éditeur a jugé en premier que le style que j’adoptais collait bien au sujet.

Mais je les en remercie car c’est mon premier jeu illustré par moi-même et je peux te dire que je me la pète sérieusement. Je me demande même si je ne vais pas arrêter là cette interview ou te demander du pognon pour poursuivre…

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  • On est tous conscients que vous vous êtes tous rencontrés dans un hôpital psychiatrique, mais imaginons que vous êtes sous un mélange d’opiacé et de morphinométique, imaginez votre rencontre idéale, celle qui aurait abouti à la création d’un super jeu d’ambiance ?

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Yves : Ma rencontre avec François, il y a bien 15 ans et avec Antonin, suffit à répondre à ta question. Et ça m’arrange car je n’ai pas compris ta question.

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Antonin : Une rencontre inopinée lors de Monaco-Manchester City en 2017 ! On se prend dans les bras lors du dernier but de Bakayoko et fous d’allégresse on décide de faire un jeu… Ça aurait été beau !

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François : Je nous vois tous les trois allongés sur le deck du yacht de Lady Gaga avec Fabien Bleuze habillé en masseuse égyptienne. Nous approchons du port de La Rochelle quand vient l’illumination : ça y est, nous tenons enfin la règle du jeu Attrape-Bite !

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  • Les fous sont facilement reconnaissables car quand on leur demande s’ils sont fous, ils répondent non ! Vous a-t-on déjà posé la question ? Et si non, pourquoi ? Et c’est quoi le petit plus de ce jeu ?

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François : J’adore cette folle question.

On m’a souvent demandé ce que nous prenions quand nous faisons nos jeux, mais pas si j’étais fou… Pourtant la question se pose ! Dans I am a banana, ce que je trouve particulièrement fort, c’est l’immédiateté avec laquelle on ressent la tension ludique dans son corps. La mission est simple : il faut faire un mime facile, mais pas n’importe comment et pas n’importe quand, alors dès la première seconde, le corps se tortille, poussé par l’envie de s’exprimer et contraint par le besoin de ne pas se faire repérer.

Et l’on rit tout de suite, parce qu’on voit les autres joueurs ressentir exactement cela. Tout cela a une chouette conséquence que vous remarquerez lors de votre prochaine partie : on s’échange de beaux regards dans I am a banana.

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Antonin : Comme dit ce cher Pascal : « Les hommes sont si nécessairement fous, que ce serait être fou, par un autre tour de folie, de n’être pas fou. »

Pascal ??

Le petit plus de ce jeu, c’est justement cette folie douce qui est en chacun de nous. Une folie ludique où l’on peut faire n’importe quoi mais pas n’importe quand car le docteur surveille. Une finesse dans le bazar !

Ce qui fait que le jeu peut plaire autant à des joueurs timides qu’extravertis.

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Yves : Ici, on est fou, avant tout pour bien se marrer.

Le petit plus c’est qu’on se chope des fous-rires parce qu’en tant qu’auteurs, on n’est pas fous, on introduit la folie douce (dont on a tant besoin).

C’est fou, non ?

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  • On dit que vous adorez les accessoires, mais qui a eu l’idée des lunettes ?

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Antonin : Je ne sais plus trop qui a eu l’idée, mais c’est une belle idée ! Et j’adore le jeu de mot qu’il y a sur les tranches : Ray Banana !

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Yves : I AM A BANANA tourne très bien sans les lunettes mais Antonin, François et moi cherchions ce petit supplément d’âme, ce petit objet qui permettrait de sublimer l’aspect « crétin » du jeu, apportant, par là même, une difficulté mesurée mais efficace pour le docteur.

Celles-ci étaient trop chères !

Comme au théâtre, un bon scénario, un bon gag est toujours apporté par une rupture. Un bon acteur a le sens de la rupture. Un bon jeu (si tant est qu’il le soit) contient des ruptures.

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François : Il y a tellement d’échanges entre auteurs et éditeur dans notre processus d’élaboration des jeux que nous ne prêtons pas vraiment attention à qui apporte quoi. Les idées fusent au service du jeu.

L’idée des lunettes a fait suite à d’autres idées pour accentuer l’expérience du jeu. Un temps, il était même question de fournir des menottes pour bloquer les mains des joueurs qui se sont fait griller ! Puis les lunettes se sont imposées, parce qu’elles collaient parfaitement au thème des fous et du docteur, qu’elles avaient l’intérêt de gêner légèrement la vue du docteur et qu’elles soulignaient l’originalité asymétrique du jeu : le docteur est seul contre tous.

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  • Pour être honnête avec vous, à la lecture des règles, je trouvais le jeu plat, sans grand intérêt. Et puis j’ai été assez fou pour y jouer… N’est-ce pas plus difficile de créer un bon jeu d’ambiance, qu’un jeu de placement d’ouvriers par exemple, parce que les vraies sensations arrivent pendant une partie et qu’il faut donc forcément jouer pour apprécier ?

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Yves : Pour moi (et je pense que mes camarades iront dans ce sens) il n’y a pas de recette pour un bon jeu. Pas plus qu’il y en a pour un bon film, un bon bouquin ou autre…Tout est question d’alchimie, de rencontres, d’opportunités, de travail et de gros coups de chatte pour que tout soit en place au bon moment.

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François : Si tu me demandais de bosser sur un jeu de placement d’ouvriers, je pense que j’aurais quelques gouttes de sueur sur le front… J’admire le travail de leurs éditeurs. Ils doivent souvent construire des cathédrales de règles qui pourtant fonctionnent harmonieusement ensemble. C’est le fruit de beaucoup de persévérance.

A l’inverse, les jeux d’ambiance paraissent plus simples à créer, mais c’est effectivement une illusion : il y a probablement autant de sueur dans leur création, le cheminement est juste très différent et l’expérience aide à se créer une méthode pour y parvenir. C’est un peu comme si on l’on comparait un recueil de poèmes et un roman en littérature.

En tout cas, bravo de ne pas t’être arrêté à la simple page de règles et d’avoir fait l’expérience du jeu ! C’est spécialement important dans I am a banana pour les raisons qui sont liées à ce que tu vas ressentir dans ton corps dont je parlais un peu au-dessus.

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Antonin : Je ne sais pas si c’est plus dur de faire un bon jeu d’ambiance mais c’est sûr que c’est un autre exercice que de faire un bon jeu de gestion.

Le premier repose généralement sur une idée simple et centrale quand le second est constitué souvent d’un mélange de nombreux ingrédients ludiques qui donnent ensemble toute sa spécificité au jeu.

Après, je trouve que dans les deux cas, les vraies sensations arrivent pendant une partie et qu’il faut donc forcément jouer pour apprécier les jeux. Et c’est très vrai pour « I am a Banana ».

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  • Le choix du titre, c’est fou mais ça me rappelle un jeu, où l’on se mettait un truc sur le front !! « Am I a Banana » ça vous parle ou vous êtes trop jeunes ? Pourquoi la banane ?

Coïncidence ?

Yves : Parce que le mot banane…ça donne la banane !

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Antonin : Pour la petite anecdote, le jeu s’appelait au début « Je suis une truelle » mais finalement la banane l’a emporté parce que c’est tellement drôle et universel.

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François : Je découvre grâce à toi « Am I a Banana » !

La banane a aussi un rapport avec le thème de la folie. En anglais, « bananas » est utilisé comme adjectif, au sens figuré, pour qualifier une personne ou une situation de folle ou complètement dingue.

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  • Si jamais on se recroise dans le grand hall de l’hôpital, chacun assis sur une chaise, agencées en rond au centre de la pièce, on parlerait de quoi ?

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François : De l’impératif catégorique selon Kant dans une perspective hégélienne de dialectique matérialiste, bien sûr, puis du repas à la cantine et enfin je redemanderai vos prénoms…

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Antonin : De football, de Jacques Brel et de jeux de société bien sûr !

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Yves : De moi. Les autres c’est que des cons.

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  • 2020 est une des années les plus folles après 1920, pour 2021 vous avez prévu quoi ludiquement ?

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Antonin : Plusieurs projets avec Yves ont été décalés en 2022, ce qui nous laisse du temps pour les peaufiner tendrement. Sinon pour 2021 j’ai un jeu un peu fou qui sort chez Gigamic mais pour l’instant je ne peux pas en dire plus… 😉

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Yves : C’est que… Antonin et moi, ensemble ou séparément, on a des tas de jeux qui devaient sortir en 2021 et, suite à la COVID, ils ne paraîtront qu’en 2022 ! Alors, j’aime autant te dire que ta question fait mal. Ô comme c’est moche ta question !

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François : Un jeu sur l’impératif catégorique selon Kant, puis un autre sur la perspective hégélienne de dialectique matérialiste… Ah non, attends : nos deux prochains jeux à paraître en 2021 sont un jeu de lettres et de rapidité signé Erwan Morin (auteur de Speed Colors chez Lifestyle ou Cupcake Academy chez Blue Orange) et un jeu d’ambiance par équipes du duo Benoit Turpin et Romaric Galonnier (parmi leurs nombreuses créations : Welcome chez Blue Cocker pour le premier, Profiler chez Cocktail Games pour le second).

Il y a également de chouettes projets en cours avec Yves & Fabien qui aboutiront peut-être l’an prochain.

Enfin, pourquoi pas sortir un bon gros jeu de figurines à écraser, intitulé « Fuck you, Corona ! »…

Chiche ???

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  • Sinon, quand est ce qu’on sort de cette chambre pour jouer avec nous ou vous !?

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Yves : Môrdi ?

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François : Dès que tu m’auras détaché, choupinou.

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Antonin : Je suis déjà dehors, moi !

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Je ne sais pas si la folie me guette mais, croyez-moi, ce jeu m’a ouvert les yeux !

Pour être honnête, ça ne partait pas franchement bien, car je suis des plus exigeants en jeu d’ambiance, il faut dire il y en a tellement, dont certains qui ne prennent pas avec tout le monde.

Celui-ci sonne comme une évidence, voire une référence naissante dans la catégorie « Je vais faire n’importe quoi, mais je vais me marrer ! ».

La magie opère à la seconde où l’explication des règles prend fin, on comprend tout de suite qu’on ne pourra pas faire semblant, qu’il va falloir donner de sa personne, de son talent d’acteur (ou de mime) le plus enfoui en nous.

Mais attention ! Ce jeu n’est pas un vulgaire jeu de mime, non, ce qui le caractérise c’est bel et bien la finesse et l’intelligence qui vous mèneront à la victoire. En parlant de victoire, compter les points dans ce jeu n’est pas forcément une priorité tant l’ambiance autour de la table vient écraser toute récompense matérielle.

Au bout de 3 minutes, on se prend tellement au jeu que tous les « fous » ont l’impression d’avoir attrapé un virus inconnu qui nous pousse à répéter des gestes et des mouvements saccadés, brefs et succins afin de ne pas se faire griller par le docteur à lunettes.

Une vraie mise en abîme qui nous pousse à la fois à essayer de faire découvrir aux autres fous l’image que l’on interprète, mais aussi d’essayer de retrouver les images des autres fous et le tout à l’insu du docteur à l’affut de nos moindres gestes ! Le tout sous le coup d’un minuteur le plus souvent trop court. La folie dans son plus bel apparat !

Voici l’arme qui m’a fait mourir … de rire

« I am a banana » est un vrai médicament pour soigner la morosité dans cette triste période, une bouffée d’air ludique, hors du temps et de l’espace.

Messieurs, ma folie se joint à moi pour vous tirer un chapeau gigantesque, à la hauteur de votre talent !

Je tiens à remercier sincèrement, Yves, pour sa passion de comédien qu’il arrive à transmettre à travers ses œuvres ludiques, Antonin, pour sa joie de vivre et ses multiples facettes, et François, pour nous permettre d’accompagner nos vies de rares moments de folie douce !

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Prix constaté: 16 €

Test: Magic Rabbit

Test: Magic Rabbit

Article rédigé par Mariana « DarkHell » & Fabien.

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En guise d’introduction pour ce jeu, j’aimerais vous indiquer qu’il est né lors de la JAM FLIP, un concours de création de jeux de société en 24 heures ! Il a remporté ce concours, ainsi que le trophée FLIP Créateurs 2019 dans la catégorie « Réflexion ».

Le FLIP est le Festival Ludique International de Parthenay et aurait dû voir se dérouler sa 35ème édition cette année … annulée pour cause d’épidémie de Covid 19.

Il s’agit de l’un des plus gros festivals ludiques français, et remporter l’un des prix est souvent gage de succès pour les auteurs et jeux primés !

Voyez plutôt !

Hybris de Damien Chauveau remporte le trophée coup de cœur du public en 2019 et réussit une campagne Kickstarter couronnée de succès cette année !

Pharaon de Henri Molliné et Sylvain Lasjuilliais remporte le trophée expert en 2018.

Targets de Wilfried Fort remporte le trophée coup de cœur du public en 2013.

Ouga Bouga a remporté le trophée divertissement en 2010.

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Magic Rabbit est le troisième jeu de la gamme Coffee Break, des jeux spécialement imaginés pour vos pauses café ou vos pauses déjeuner. Dans ce jeu, le temps sera contre vous. Alors que le rideau doit se lever, les chapeaux roulent sur la scène et les lapins dansent. Malheureusement, vous ne pourrez pas compter sur les colombes pour vous donner un coup de main. Le jeu utilise les mécaniques de memory, de temps réel, de communication limitée et de coopération.

Il est l’œuvre de Julie Dutois, Romaric Galonnier, Ludovic Simonet et Cécile Ziegler. Il est illustré par Jonathan Aucomte et Olivier Derouetteau pour le logo.

Il est édité par Lumberjack Studios et distribué par Blackrock Games.

Le jeu est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée de 2min30 par partie si vous n’en faîtes qu’une seule (mais il y a peu de chances! ).

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Le matériel:

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Le matériel est de très bonne facture. Les jetons sont faits dans un carton épais. J’aime le format mini de la boite et l’idée de la page qui s’ouvre tel un livre pour expliquer les principes du jeu. Une chose à noter est l’amélioration de l’ergonomie de la boite par rapport aux précédents jeux de la gamme. En effet, la boite se déchirait après plusieurs manipulations, aussi précautionneux qu’on soit, cela était quasi inévitable. Ceci était assez énervant surtout si, comme moi, vous aimez que vos boites restent intactes. Néanmoins le côté positif est un SAV très réactif et efficace qui ne pose aucune difficulté pour renvoyer une boite neuve.

Ici, vous n’aurez plus ce problème puisque le repli de la boite à l’intérieur a été renforcé et la règle de jeu s’y insère aisément, plus besoins de forcer. Malgré les nombreuses parties et manipulations, je n’ai observé aucune déchirure. C’est donc validé !

A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Les joueurs coopèrent pour mettre les chapeaux dans l’ordre croissant et placer chaque lapin sous le chapeau correspondant.

On mélange les tuiles lapin que l’on dispose en ligne face cachée. On mélange ensuite les tuiles chapeau et on les place aléatoirement face visible sur les tuiles lapin.

On place les jetons colombe sur les tuiles chapeau (2 à 4 joueurs, 3 à 3 joueurs, 4 à 2 joueurs et 5 à 1 joueur).

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Lancez la partie, retournez le sablier ! Vous avez 2min30 !

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Sans communiquer à son tour, le joueur actif doit effectuer l’une des 3 actions :

  • soulever une pile (chapeau + lapin) pour regarder le lapin en dessous sans le montrer aux autres.
  • intervertir 2 chapeaux de son choix
  • intervertir 2 piles de son choix (chapeau + lapin)

Enfin, s’il le souhaite, le joueur actif peut aussi déplacer une colombe pour la mettre sur un autre chapeau.

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Secrets de magicien !

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Les joueurs ne sont pas autorisés à échanger des informations au cours de la partie !! C’est ce qui fait aussi en partie le sel du jeu, c’est que l’on doit réussir à ordonner tous ces lapins et chapeaux en ayant qu’une partie des informations. En 2min30 il est effectivement peu probable que vous ayez le temps de soulever chaque pile et de savoir où sont tous les lapins, sachant que vos équipiers, les déplaceront aussi à leur tour ! D’où la mécanique de memory !

Et bah oui ne comptez pas réussir en envoyant des sms durant les tours de vos équipiers, ou en regardant la télé. Vous allez devoir être attentifs et retenir les mouvements effectués par vos équipiers.

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Pour ne rien arranger, vous devrez faire avec les colombes, qui pourront vous aider, mais aussi vous ralentir ! En effet, dès qu’une colombe est posée sur une pile, vous ne pouvez plus interagir avec elle. La seule solution est de d’abord déplacer cette colombe sur une autre pile (qui devient « bloquée » aussi pour le coup …) et libérer la pile d’origine pour la déplacez ou y regarder le lapin. Mais on ne peut réaliser cette action qu’à la fin de son tour 😉

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Tada !

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Lorsque le sablier est écoulé, révélez les lapins cachés sous les chapeaux. Si les chapeaux sont dans l’ordre croissant, et que les lapins correspondants sont sous leur chapeau, vous avez gagné !

Mais ne criez pas victoire tout de suite, on pourrait dire qu’il ne s’agit que de l’introduction du jeu…

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3 enveloppes sont fournies dans la boite, avec un niveau de difficulté indiqué dessus. On ne va pas vous spoiler ça ne serait pas très utile ni très fair-play, mais sachez que la partie standard équivaut au tour de cartes que Mamie Tromblon fait à chaque Noël, et que les nouvelles contraintes imposées dans les enveloppes vous donneront l’impression de devoir réaliser les tours de David Copperfield, pour ceux qui se rappellent de lui 😉

Donc on augmente très nettement le challenge, mais aussi la durée de vie du jeu, puisque si vous recommencez avec de nouveaux joueurs, vous devrez leur réexpliquer les bases et y aller au fur et à mesure.

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VERDICT

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L’avis de Mariana « Darkhell »:

Magic Rabbit est un excellent party game rapide et fun. Les parties de 2 minutes 30 permettent de les enchaîner sans aucune lassitude. J’ai adoré le concept des enveloppes surprises à ouvrir uniquement si on réussit le défi précédent. Une seule envie, recommencer jusqu’à accéder à ces récompenses. Et ces dernières sont de vraies valeurs ajoutées avec de nouveaux modes de jeu et du matériel supplémentaire. En somme, de quoi renouveler vos parties et continuer à vous amuser pendant vos pauses repas ou n’importe quel autre moment.

Qu’en est-il des parties solo ? Le challenge est là, même si je regrette que la difficulté soit moindre.  Ce n’est certes pas la meilleure configuration mais elle reste un plus à mes yeux, offrant une expérience de jeu différente mais tout aussi plaisante si vous n’avez pas déjà découvert les enveloppes lors de vos parties à plusieurs joueurs.

L’avis de Fabien:

Et dire que ce jeu a été créé en 24 heures !!! Non pas que les mécaniques utilisées soient d’une complexité élevée, mais l’ensemble fonctionne à merveille ! Rien de bien complexe, un memory dans lequel vous devrez réordonner les chiffres cachés sous les chiffres visibles. Rajoutez la communication limitée qui vous fera rager en cours de partie, mais aussi éclater de rire, saupoudrez de temps réel qui fera grimper le stress au fur et à mesure que le sablier se vide, et enfin essayez de coopérer avec les différentes façons de réfléchir et de résoudre un puzzle.

Mélangez le tout, et en avant les artistes !

Sachez que le jeu peut s’adapter à presque tous les âges et joueurs, puisque vous pouvez réduire le nombre de chapeaux/lapins en jeu. A l’occasion d’une partie lors d’un apéro entre amis, j’avais avec moi 3 non-joueurs (dont 1 très peu encline à jouer), et j’ai choisi de commencer avec 6 chapeaux/lapins en jeu, et sans le sablier. Au bout de 2 parties, les joueurs se sont pris au jeu et ont voulu jouer avec les 9 chapeaux/lapins, puis rajouter le sablier, pour gagner la partie, et ouvrir les enveloppes et jouer avec les nouvelles contraintes ! C’est un signe imparable selon moi qu’un jeu a réussi sa mission !

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Magic Rabbit est un petit délice parfaitement réalisé, magnifiquement édité (la gamme Coffee Break est un bijou d’édition), superbement illustré (quelle créativité avec « juste » des lapins et des chapeaux !), et son prix mini devrait achever de vous convaincre. Pour moi c’est un sans-faute en tout cas, et un jeu qui se classe directement dans les meilleurs jeux d’ambiance !

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 14 €

 

Test: Petits Secrets entre Amis

Test: Petits Secrets entre Amis

Article rédigé par Fabien.

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Le jeu est l’œuvre de Arno Steinwender et Markus Slawitscheck, illustré par Anna Medvedeva. Il est édité par Lifestyle Boardgame Ltd. et distribué par Blackrock Games.

Il est prévu pour 3 à 10 joueurs, à partir de 16 ans et pour une durée de 15 minutes environ.

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Petits Secrets entre Amis est un jeu d’ambiance qui utilise la mécanique de déduction. Les joueurs seront séparés en 2 équipes de façon secrète, et on va révéler 3 cartes question. Les cartes sont divisées en 2 parties, l’une s’adressant à l’équipe noire, l’autre à l’équipe blanche. Chaque joueur va alors répondre à la question qui concerne son équipe, en disposant l’un de ses jetons sur le haut de la carte si sa réponse est bob, ou vers le bas si la réponse est oui.

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Une fois que tout le monde a répondu aux 3 questions, les joueurs analysent les réponses des joueurs, et essaient de trouver un des joueurs qui se trouve dans la même équipe que lui.

Lorsque tout le monde est prêt, comptez jusqu’à 3 ! Puis tous les joueurs désignent un autre joueur de leur équipe (présumé tout du moins).

Marquez des points si vous avez désigné un membre de votre équipe, et si un membre de votre équipe vous a aussi désigné !

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Après 3 manches la partie prend fin, et comme souvent, celui qui a le + de points l’emporte !

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Le jeu est indiqué à partir de 16 ans en raison de certaines questions disponibles dans le jeu. Rassurez-vous, rien d’injurieux ou offensant, ni de vulgarité gratuite (coucou Blanc Manger Coco), ici c’est quand même + fin.

Par exemple :

Embrasser c’est tromper ?

As-tu déjà mangé un space cake ?

As-tu déjà visité une plage nudiste?

Mais aussi:

Es-tu déjà passé à la télé?

As-tu peur du sang?

Peux-tu nommer cinq films de Quentin Tarantino?

Est-ce que tu ronfles?

As-tu déjà travaillé ivre ?

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VERDICT

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Chouette jeu d’ambiance, Petits Secrets entre Amis vous en fera découvrir des vertes et des pas mûres sur vos amis ! Comme tout jeu de ce type, il ne fonctionne bien que si les participants y mettent du leur, et peut être encore mieux entre vrais amis plutôt qu’entre inconnus.

Une fois révélées les équipes, on revient sur les questions pour s’exclamer « Quoi tu as vraiment fait ça ? » ou  » J’ignorais !!  » (bon en vrai ça sonne mieux qu’écrit comme ça … mais vous avez compris l’idée).

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Attendez-vous à être surpris par vos amis !

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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 11 €

Kickstarter: Parasite Game

Kickstarter: Parasite Game

Article rédigé par LudodelaLudo.

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Qui n’a jamais rêvé de prolonger le plaisir de son jeu favori, usé par les parties, rincé par les différentes stratégies, épuisé par un nombre de joueurs gigantesque ?

Alors oui, il y a les extensions, mais comme beaucoup le savent il n’y en a pas pour tous les jeux de votre ludothèque, et puis même si elles existent, parfois elles sont introuvables, non traduites, voire peu intéressantes, ou bien que vous ne trouviez plus de place dans votre ludothèque.

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Chèvre édition a pensé à vous, vous les joueurs qui recherchez de la nouveauté, du plaisir varié, du changement, du chaos, du fun, sans investir encore et encore dans de nouveaux jeux, de nouvelles extensions.

Voici Parasite Game, l’extension universelle !

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Que vous jouiez à des jeux de cartes, de dés, de tuiles, avec des pions, ou des jeux où votre adresse sera mise à l’épreuve, alors les parasites s’inviteront à la fête.

 

Quel que soit le type de parasite, qu’il soit périodique ou permanent, qu’il ne s’utilise qu’une fois dans la partie, à vous seul, ou à tous les joueurs, qu’il soit le butin du perdant de la partie, le parasite viendra revisiter votre façon de jouer, viendra mettre de la folie dans votre partie « sérieuse », du chaos dans votre équilibre ludique.

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Oui, ils sont là pour ça et rien que pour ça, pour faire couiner à la table, pour mettre le grain de sable fatidique, pour ajouter cette pincée de fun à vos parties, et il y en a tellement de différents, en plus, ceux-là, pas besoin de les attraper tous pour s’en servir, qu’il vous faudra rejouer à beaucoup de vos jeux pour pouvoir les rencontrer tous et faire leur connaissance.

Vraiment Parasite Game vient d’une idée loufoque mais non moins intéressante de Léo Blandin et Arnaud Texier et illustré par le talentueux Armand Texier, encore !

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« Kevin, met du parasite dans mes jeux, Kevin ! »

Nous ici on aime bien sortir quelques parasites de temps en temps pour embêter les adultes quand les enfants jouent, ou pour bouleverser nos habitudes de jeu.

Parasite Game est vraiment fun, vos jeux ne seront plus comme avant !

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Actuellement sur la plateforme de financement participatif Kickstarter à partir de 10€ frais de port compris !

Test: Just One

Test: Just One

Article rédigé par LudodelaLudo.

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Just One, un jeu peut en cacher un autre !

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Just One est un jeu de devinettes. Non, pardon, Just One est LE jeu de devinettes !

Mais tout d’abord, rendons à César, ou plutôt à Fun Consortium ce qui lui appartient, car Just One est avant tout We Are the World.

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We Are The World est sorti dans nos boutiques en 2017, et du fait que cela soit à l’origine un jeu développé et édité par un éditeur peu connu, le jeu n’a pas eu le destin que les auteurs, Ludovic Roudy (et illustrateur) et Bruno Sautter avaient imaginé.

Pas évident de gagner sa place dans le monde ludique actuellement et c’est un bon exemple que même lorsque l’on a un jeu efficace, le succès n’est pas au rendez-vous systématiquement.

Bref, il n’est pas passé inaperçu par tout le monde et surtout pas par un autre éditeur, beaucoup plus médiatique, nos amis belges de Repos Production.

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Dans ce métier d’éditeur, il faut avoir beaucoup de qualités, le flair en est une indéniablement, et Repos Prod n’en a pas manqué sur ce coup-là. Car, il faut le souligner, ce n’est pas non plus une pratique des plus courantes de reprendre un jeu, qui a déjà été édité récemment sur son marché, et après quelques modifications (principalement visuelles et matérielles), le rééditer et en faire un hit intersidéral !

Bienvenu donc à Just One, un jeu de Ludovic Roudy et Bruno Sautter (eh oui c’est étonnant hein !), avec aux pinceaux Éric Azagury et Florian Poullet, édité par Repos Production (Y’en a qui suivent !) et distribué par Asmodée.

C’est un jeu pour 3 à 7 joueurs, à partir de 8 ans (je dirais plutôt 10 de mon côté), et pour des parties d’une petite trentaine de minutes.

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Comment on joue?

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Donc nous avons vu d’où vient Just One, maintenant intéressons-nous au jeu en lui-même.

Just One est communément ce que l’on appelle un jeu de devinettes, mais si on reste là, ce serait bien trop réducteur.

On joue à Just One autour d’un café, lors d’une soirée entre amis, une réunion familiale, dans le train, avec des inconnus, bref on joue à Just One avec qui on veut (joueurs ou moins joueurs), où l’on veut et quand on veut, et ça déjà ça sent bon le jeu hyper efficace !

Un autre atout, et pas des moindres, surtout pour ce genre de jeu d’ambiance, les règles sont simples et courtes comme bonjour.

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A son tour de jeu, le joueur principal prend une carte et la pose sur son chevalet, le côté avec le petit rebord, et choisi un numéro. Le numéro fait référence à un mot (il y en a 5 par carte) que les autres joueurs voient mais pas lui.

Ensuite chaque joueur muni de son feutre effaçable et de son chevalet va inscrire en mode caché des autres joueurs, un mot faisant référence au mot à faire deviner.

Le joueur principal ferme ensuite les yeux pendant que les autres joueurs comparent leur proposition. Seules celles en unique exemplaire vont pouvoir exister encore et être soumises dans la dernière phase du tour au joueur principal qui, en ouvrant les yeux, va prendre en compte le ou les mots « survivants », et aura le droit à une seule réponse.

Voilà la règle !

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Et comme dans tout bon jeu d’ambiance qui se respecte, tout se joue pendant le jeu, les émotions, les réactions, les grognements de frustration, les sourires, les rires, et la satisfaction quand le mot est trouvé.

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VERDICT

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Le gameplay est vraiment sensationnel, on réfléchit à un indice peu évident, et malin, pour ne pas que son mot se retrouve chez les autres joueurs, mais du coup à trop vouloir être original on s’écarte du mot à faire deviner.

Et comme tout le monde inscrit un mot non évident, alors ces derniers ne sont jamais inscrits et la tâche du joueur pour découvrir le mot s’en trouve plus ardue.

On comprend par ailleurs pourquoi le jeu a reçu en 2019, le célèbre prix allemand du Spiel des Jahres, véritable consécration sur le marché ludique.

Personnellement je n’avais jamais autant joué à un jeu d’ambiance sans m’en lasser au bout de quelques jours, alors bravo aux auteurs, et également à Repos Prod pour avoir réussi à faire renaître un titre qui aurait passé sa courte vie ludique sans entendre les rires des joueurs et sans voir leur bonheur s’afficher sur leur visage.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 18€