L’éditeur OldChap fête ses 10 ans et pour l’occasion réédite son premier jeu, RimTik. C’est Michel Verdu qui donne ses couleurs à cette réédition, qui se voit aussi enrichie d’un mode avancé avec les arbres à palabres.
Les auteurs sont Paul-Adrien Tournier, Jean-Baptiste Fremaux et Thomas Luzurier.
Il est prévu pour 3 à 6 joueurs, à partir de 8 ans, et pour une durée de 15 minutes.
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A quoi ça ressemble ?
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C’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui.
Si j’emprunte cette citation de Rémi Gaillard, c’est que ce jeu RimTik va justement vous proposer de faire ou plutôt dire n’importe quoi. Par contre, il ne faudra pas le dire n’importe quand ! Comme d’autres jeux d’ambiance comme Ouga Bouga (mémorisez des mots indiqués sur des cartes qui s’entassent, pour les restituer dans le bon ordre), RimTik va vous mettre en situation de stress.
Déjà, il faudra comprendre les règles. Eh oui, ça a l’air simple comme ça, c’est tout joli tout mignon, et puis il n’y a que 48 cartes, d’où pourrait venir la difficulté ???
Pour commencer, il faudra lutter contre la logique de votre esprit, et assimiler ces règles à contre-courant de votre cheminement de pensée. Vous devrez vous débarrasser de vos cartes en les jouant sur la défausse, en prêtant attention à la couleur des perroquets représentés, ainsi qu’au type de perroquet qui définira le mot que vous devrez prononcer en vous débarrassant de la carte.
Sur une carte avec un ou des perroquet(s) sage(s), vous énoncez un mot qui rime avec le mot précédent. Avec des perroquets fous, il ne faudra pas rimer.
Une image valant parfois mieux que mille mots :
Il va donc falloir freiner votre envie de défausser votre carte qui a bien un perroquet de la couleur qui correspond, avant d’avoir trouvé un mot à énoncer qui satisfera la règle ! Et si vous êtes comme moi, vous verrez que souvent, vous n’avez prêté attention qu’à la règle du mot, donc déjà c’est pas mal, mais par contre il n’y a pas de perroquet de la bonne couleur sur votre carte …
Et allez hop, vous récupérez votre carte + une autre !
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Malin, malin et demi
Comme tout bon jeu d’ambiance, elle repose sur vous cette ambiance. A vous de vous lâcher et de jouer vite, sans vrai temps morts. C’est ce qui provoque les fautes, et l’hilarité autour de la table. C’est sûr que si vous attendez 2 minutes une fois la carte posée pour dégainer, ça va tout de suite être moins fun. 4 ou 5 joueurs me semble la configuration parfaite pour ce genre de jeu, qui deviendrait vite inaudible, illisible à trop de joueurs, certains risquant de rester en retrait. A 3 joueurs, ça peut sembler un peu moins dynamique, même si, encore une fois, c’est les joueurs qui font que cela fonctionne ou pas.
3 bons joueurs bien malins, feront parfois mieux que 6 joueurs !
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L’arbre à palabres
Pour ceux que la difficulté ne rebute pas, OldChap a décidé d’intégrer un mode avancé qui rajoutera des contraintes aux 2 déjà proposées dans les règles de base. Une carte sera révélée au début de chaque manche, et indiquera une contrainte valable pour tous les joueurs et pour toute la manche. Par exemple, les mots doivent être en rapport avec la nature, les mots doivent être des personnages célèbres, doivent être féminins, etc…
Après tout, pourquoi pas, certains aiment se faire du mal ! ^^
Moi, je vous avoue qu’avec les règles de base, c’est déjà largement suffisant pour m’embrouiller régulièrement et me faire commettre des fautes !!
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10 ans ça se fête
RimTik est un jeu qui peut se démarquer de la pléthore de jeux d’ambiance. J’aime quand un jeu essaie de nous stimuler et aller à contre-courant de notre logique habituelle. Un jeu basé exclusivement sur la mémoire semblera très simple et très vite fade à quelqu’un doté d’une excellente mémoire.
Avec RimTik, j’ai le sentiment que chacun doit faire un « effort » avant de jouer sa carte. Par moments, cela semblera évident, mais 2 cartes plus tard, la règle ayant changé, ainsi que les perroquets, vous n’aurez peut-être pas la solution qui vous viendra dans un éclair de génie, et surtout plus rapidement que vos adversaires ! Selon moi c’est ce que doit proposer un bon jeu d’ambiance, en + de déclencher des éclats de rire autour de la table. Je pense que RimTik est de ceux-là.
Bon, cela arrivera aussi que 2 joueurs aillent bien + vite que les autres joueurs, et que ces derniers soient un peu spectateurs mais bon… on va pas tout faire à votre place, la réussite de ce genre de jeu est aussi et surtout dépendante des joueurs 😉
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Un humoriste qui crée un jeu de société ? Autant de chances de faire un bide auprès des ludistes que de voir Jean Marie Bigard reprendre ses spectacles alors qu’il a déclaré qu’il ferait tout pour « jouer » sans demander le pass sanitaire. Oh wait …
Jérémy Ferrari et Bigard dans la même phrase, normalement, c’est pas tous les jours que ça se passe. A peu près aussi souvent qu’une éclipse logiquement. Mais bon, là, il faut bien respecter le thème, pour vous parler de ce jeu de deckbuilding prenant place dans notre crise Covid encore bien actuelle.
Le mot est lâché, deckbuilding. Car oui, on ne va pas se retrouver avec un jeu s’inspirant de la bataille, du Monopoly ou de la Bonne Paye, oui, Jérémy Ferrari et Michael Dion, son co-auteur, revendiquent faire un VRAI jeu.
Alors on va voir ce que ça donne un VRAI jeu, sachant que pour commencer, il est surtout disponible… ailleurs que dans les boutiques de jeux, les vraies. Oui faudra plutôt lorgner du côté de la Fnac ou d’internet pour le trouver celui-là.
Il est prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée annoncée de 10 minutes par joueur.
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A quoi ça ressemble ?
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Jeu thème
Côté thème et immersion, on ne pourrait nier que cela fait écho à tout ce que l’on traverse depuis presque 2 ans maintenant. On se rappelle avec le sourire certains évènements qu’on a pu « oublier » ou du moins qui ont surtout été remplacés par certains plus récents. Avec le sourire, car il vaut mieux en rire effectivement. Certains épisodes médiatiques de cette crise pourraient donner l’impression d’avoir été créé pour le jeu, ou bien exagérés. On se dit parfois en parcourant telle ou telle carte, que l’idée est bonne, que ce serait quand même gros mais dans un jeu c’est marrant ! Malheureusement, et comme c’est rappelé dans la règle, toutes les cartes de ce jeu ont été conçues à partir de faits réels.
Au-delà de ce côté très thématique et plutôt bienvenu pour favoriser l’immersion, on peut se poser la question de la pertinence du jeu dans 1, 2 ou 5 ans, lorsque cette épidémie sera derrière nous, et il faut bien le souhaiter.
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La mécanique du cœur
Alors on va vite passer sur la mécanique qui est un deckbuilding basique, pour se poser la question de son intérêt pour nous autres ludistes. Parce que oui, au bout d’un moment, la question qui se pose est de savoir si nous allons apprécier ce jeu. Et là, le fait de distribuer ce jeu dans des réseaux orientés grand public, et pas vraiment à destination des ludistes vous donnera quelques indices.
Votre but sera d’être le dernier en « vie » ou plutôt le dernier qui conservera quelques points de confiance sur sa carte Team. Vous allez donc joyeusement attaquer à tire larigot, en vous déchainant sur un adversaire, ou sur tout le monde en même temps ! Ça sera donc plutôt offensif comme état d’urgence !
La rivière avec les cartes à acheter
Le jeu est chouette, bien illustré, propose une mécanique de deckbuilding simple et efficace, mais ne va pas tenir la comparaison avec du Dominion, Star Realms ou Shards of Infinity par exemple. Une fois passée la découverte des cartes, et l’humour noir qui caractérise l’auteur, un ludiste avec un minimum d’expérience ira voir ailleurs et c’est bien normal. Par contre, et là où je me demande si le choix du deckbuilding est judicieux, c’est que des ludistes débutants, ou des personnes déjà converties à l’humour de Ferrari et désireuses de passer une bonne soirée entre amis autour de ce jeu pourraient être surpris par les règles de cette mécanique bien plus difficile à appréhender qu’une mécanique de Monopoly, Blanc Manger Coco ou Aventuriers du Rail. Bah oui, il faut bien le comparer aux jeux qui seront à ses côtés dans les rayonnages, c’est pas moi qui l’ai choisi, c’est le choix de la distribution de ce jeu.
On peut louer l’envie de gens que je crois joueurs dans l’âme (Mickaël Dion revendique 300 jeux dans sa ludothèque) et je ne crois pas que cela soit juste un intérêt commercial (dans ce cas-là il aurait été bien plus simple de faire un jeu bien plus abordable et passe-partout pour en vendre encore plus), mais je trouve cet Etat d’Urgence le « cul entre 2 chaises » si vous me passez l’expression, et je suis presque certain qu’il ne comblera pas vraiment le public déjà joueur, et en désarçonnera plus d’un curieux qui n’a jamais joué qu’à La Bonne Paye, Trivial Pursuit ou Limite Limite.
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En jeu on a de bonnes sensations avec une main de départ très basique, des cartes accessibles au début de partie qui ne feront que peu de dégâts aux adversaires, et dont ils pourront se guérir très vite. Par contre la montée en puissance se fait bien sentir, et dès l’ors qu’un des joueurs commence à ajouter à sa main les cartes les plus fortes de la rivière, c’est plus la même limonade ! Attention aux dégâts, car si l’un des adversaires se concentre sur vous ça peut vite tourner chocolat cette histoire, et c’est tout de même le but donc il aurait tort de s’en priver. Du deckbuilding très classique en somme, mais avec ce côté affrontement (et bien souvent acharnement ^^) qui peut plaire.
L’originalité de ce jeu réside dans certaines cartes qui sont utilisables pour leur dualité, et le choix offert au joueur de l’utiliser pour son côté attaque, ou son côté bénef. Ça c’est plutôt bien vu, et bien amené, j’apprécie l’apport !
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Un jeu ancré dans son époque
A prendre une crise sanitaire mondiale comme thème, on s’expose à ne plus vraiment être à la page lorsqu’elle sera passée. Actuellement, cela fait écho pour tout le monde. Les cartes, les illustrations, les textes sont très bien trouvés, et chacun pourra se remémorer tel ou tel « évènement ». Ah mais oui rappelle toi l’épisode sur les stocks de masques, ou bien les ricains qui achetaient les masques français sur le tarmac, ou encore le vaccin russe, la réouverture des écoles, etc… Tant et tant de références qui feront tilt.
Par contre il restera quoi plus tard ? Une mécanique basique et pas originale, et des références à des épisodes bien précis qui, j’espère, seront du passé. Insuffisant pour survivre vu la pléthore de sorties ludiques.
Je ne prends pas grand risque en indiquant que ce jeu sera sympa actuellement, et qu’il permettra de rigoler de cette crise autour d’un apéro entre amis. Je ne lui prédis par contre pas une grande durée de vie, et j’espère avoir raison, ce qui indiquerait que cette crise serait derrière nous.
Au final, une incursion plutôt sérieuse de l’humoriste et de son co-auteur, on sent que ça n’a pas été fait par dessus la jambe et c’est à souligner. Si vous êtes fans de son humour, qu’un deckbuilding assez simple vous convient, et que vous avez les joueurs pour, Etat d’Urgence va vous convenir !
Si je me trompe, rendez-vous pour le test de la 2ème et la 3ème extension. Oui la 1ère est déjà sortie et s’appelle Pass Sanitaire…
Mystic Vale : Le Val Sauvage est, comme son nom l’indique, une extension pour Mystic Vale. Comme le jeu de base, elle est l’œuvre de John D. Clair (Space Base, Ecos – Continent Originel), illustrée par pas moins de 9 personnes et distribuée en France par Atalia.
Prévue pour 2 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée annoncée de 45 minutes.
Si vous connaissez Mystic Vale, vous ne serez pas dépaysé par l’extension, sinon Romain B. vous dit tout sur le jeu de base dans son article.
Les druides de Gaïa continuent à lutter contre la malédiction due à un roi mourant et œuvrent pour restaurer la Vallée de la Vie. Certains, très puissants, émergent et utilisent leurs talents variés pour combattre le fléau.
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Le matériel :
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La petite boite contient de nouvelles cartes Evolution, de nouvelles cartes Val et 8 cartes Héros.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ? Les apports au jeu de base.
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Des druides héroïques arrivent pour prêter main forte aux druides venus à l’aide des Esprits de la Nature. Qu’ils (elles) soient guerrier, guérisseur, protectrice, voyageuse…, chacun(e) utilise ses compétences pour mettre fin à la malédiction.
Je ne vais pas récapituler les règles de Mystic Vale, elles ne changent pas. L’extension apporte de nouvelles cartes Evolution et Val à ajouter à celles du jeu de base. Les seules différences notables sont le nombre plus élevé de cartes permettant d’exiler et l’icône Eclipse offrant la possibilité de recouvrir les cartes Evolution la possédant.
La nouveauté concrète tient en 8 cartes Héros. Choisissez-en un parmi 2 en début de partie et glissez-le dans une carte vierge. Vous ne pourrez lui ajouter aucune carte Evolution mais vous pourrez le faire évoluer ; il sera plus puissant et rapportera davantage de points de victoire.
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VERDICT
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Card-crafting et deck-building ? Stop ou encore ? Les mécaniques me faisaient rêver. Et puis… j’ai eu l’occasion d’essayer Mystic Vale. Je dois bien avouer que ça ne m’avait pas emballée plus que ça. J’avais trouvé le jeu froid, répétitif et peu immersif… La sortie de l’extension m’a donc donné l’opportunité de rejouer à un Mystic Vale que je pensais révolutionné grâce au Val Sauvage…
Tout rentre dans la boite de base, c’est appréciable !
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Allez, quelques parties du jeu de base pour oublier mes vieilles impressions… Le jeu est agréable et c’est rigolo de rajouter des Evolutions aux cartes de base et de collectionner les différentes icônes, même si j’ai trouvé cela répétitif après plusieurs parties. Ce qui l’est moins (drôle), c’est le rangement, mais passons.
Me voici prête (du moins davantage que lors de ma 1ère partie) à ajouter l’extension. C’est parti, on installe le matériel en y incorporant les cartes additionnelles, tout le monde choisit un héros, le glisse dans une carte vierge… On en refait plusieurs… à 2, puis à 4 (là, je me suis ennuyée). J’ai maintenant une impression de vide impossible à combler. La construction des cartes est pourtant agréable ; et je suis plutôt la cible des deck-buildings en général.
Il (me) manque quelque chose pour avoir envie d’y retourner. J’ai cherché de la profondeur mais n’en ai pas trouvé…
Toujours pas d’interaction directe (ce qui ne me dérange pas) entre les joueurs, ni d’immersion ( ☹ ), mais les héros sont bien réalisés et se fondent parfaitement dans le jeu de base, c’est toujours ça ! 😉
Côté rejouabilité, la quantité de cartes et les héros aident à renouveler les parties pour peu que l’on prenne du plaisir à jouer.
La mécanique de card-crafting est une idée géniale (oui, je sais, elle était là avant l’extension) ; dommage que le jeu soit si froid.
Bon, d’accord, les autres joueurs(euses) ont apprécié le jeu et l’extension, notamment l’ajout des Eclipses qui est très malin.
Je ne parviens pas à entrer dans ce jeu, je dois me faire une raison !
Une dernière chose : je ne ferai que paraphraser Romain, mais autant de plastique pour une thématique axée sur la nature, c’est incompréhensible.
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Conclusion
Si vous attendiez, comme moi, une extension qui dynamise le jeu de base, passez votre chemin. Mais… Les nouvelles cartes Evolution et Val permettent de renouveler le jeu et les héros offrent un petit défi supplémentaire. Cela plaira aux adeptes du jeu. Comme disait Romain : « Les amateurs de deck-building rapide et ultra optimisé seront ravis. ».
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Pour ma première boîte reçue directement d’un éditeur, l’équipe du Labo des Jeux me tint à peu près ce langage : « On t’a mis un jeu à deux, c’est plus facile à tester et puis comme il paraît que t’aimes bien ça, on t’a mis un jeu sur le thé ». Bon, même si pour le thème faudra repasser, avec Matcha j’aurais pu plus mal tomber.
Matcha est un jeu exclusivement pour deux joueurs, à partir de 10 ans, et pour une durée inférieure à 30 minutes.
Il est créé par David Harding, illustré par TJ Lubrano et édité en France par Matagot.
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Bien choisir ses ustensiles
Premier contact avec le jeu, la boite est toute petite. Elle va pouvoir se glisser facilement dans mes valises pour les vacances, c’est parfait. A l’intérieur, le matériel est minimaliste. Trois petits plateaux en forme de tatami, quelques cartes et des jetons “ustensiles”. Les aquarelles qui servent d’illustrations sont magnifiques, elles profitent tout à fait de son thème, le chanoyu. La cérémonie japonaise du thé.
Je m’étonne juste que seules des femmes soient dessinées. Dans mes souvenirs, la cérémonie est unisexe. Enfin, je peux me tromper. Je ne m’y connais pas trop en thé japonais, j’aime pas ça. Je trouve que ça a un goût de poisson.
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Faire chauffer l’eau à bonne température
Je poursuis ma découverte et ouvre le livret de règles et là, c’est le drame. Je m’y perds complètement entre ces histoires de sets, de manches et de tours de jeu. La formulation paraît inutilement compliquée pour un jeu qui ne l’est pas tant. Pas certain d’avoir tout compris, je propose le jeu à ma cobaye préférée, ma femme. Appelons-la Lucie. Ça tombe bien, c’est son nom.
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Dans une manche de Matcha, 6 cartes servent de mise. On va s’affronter en posant face cachée une carte devant chaque mise. Si la carte posée correspond le mieux à la mise associée, on remporte le jeton indiqué. Au bout de 3 jetons identiques ou de 5 différents, on gagne la partie.
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Lucie et moi pensons bêtement qu’il faut essayer de gagner le plus de mises possible. Après avoir posé mécaniquement nos cartes, la première partie se termine en dix minutes. “Je comprends pas l’intérêt de ton jeu.” me dit-elle.
J’utilise alors toute ma force de persuasion pour la convaincre de faire une deuxième partie. C’est là qu’on se rend compte de l’intérêt de perdre des mises. Car si on perd délibérément une mise et que l’autre la gagne, on récupère un jeton “joker”. Au bout de 4 jokers, la partie est gagnée. Là, c’est le déclic. Le guessing se met en place. La partie se termine en 15 minutes par une belle victoire de Lucie. “On en refait une ?” me demande-t-elle.
Troisième et dernière partie de la soirée. L’ambiance est feutrée. Chaque choix de carte est mûrement réfléchi. Chacun essaye de se mettre à la place de l’autre. J’essaye de prédire ses coups. Tu la veux vraiment cette mise ou tu bluffes ? Finalement, je tombe dans tous ses pièges et me prends une belle branlée. “Mais t’es nul en fait !” me lance-t-elle, cachant mal son petit air satisfait.
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Déguster
Matcha est un jeu de cartes minimaliste plus subtil qu’il n’y paraît. Et même si son thème est plaqué, il est très bien choisi. Tout comme le chanoyu, Matcha invite au calme et à la sérénité. Il mêle des calculs abordables (grâce au faible nombre de cartes) à un aspect psychologique très agréable. On peut bluffer à Matcha, c’est même ce qui lui donne tout son sel.
Les jeux à deux se résument souvent à des duels d’égo. C’est le cas ici. N’en attendez pas un jeu qu’on sort en couple pour se vider la tête le soir, après avoir couché les enfants. Par contre, si vous cherchez un jeu intelligent qui vous fera réfléchir 15-20 minutes dans une ambiance calme et sereine, Matcha est un très bon choix.
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Nous faisons partie du programme d’affiliation mis en place par Philibert sur leur site. Cela signifie que si un jeu que nous avons chroniqué vous plaît, et que vous l’achetez en cliquant sur le lien Philibert que nous proposons en bas de chaque article, nous percevrons une modeste contribution nous permettant de nous acheter d’autres jeux, pour pouvoir les chroniquer et vous donner notre avis. C’est une forme de soutien, et nous vous en remercions par avance! C’est grâce à vous que nous pouvons continuer à abreuver ce modeste blog avec toujours + de contenu.
Gasha, à part un nom tout mignon, c’est quoi ? C’est un jeu de cartes basé sur une mécanique dite de collection. En l’occurrence, vous allez devoir accumuler – ou collectionner – des cartes jusqu’à avoir réuni les symboles demandés, afin de valider un objectif qui vous rapportera des points de victoire.
Rien de bien neuf à l’horizon, mais le thème, le design, la facilité d’apprentissage, et la durée très courte des parties, font de ce Gasha un jeu très agréable que je propose avec plaisir à des non-joueurs, ou même à des joueurs initiés pour qui cela peut constituer un petit intermède rafraichissant.
Inspiré des gashapons, ultra populaires dans la culture asiatique, le design des talentueux Christine Alcouffe et Miguel Coimbra ne restera pas comme leur travail le plus mémorable, mais suffit à apporter un design kawai bien sympathique !
source : skdesu.com
On comparera les gashapons à nos tirettes surprises un peu en voie de disparition il est vrai, mais qu’on retrouve encore dans les halls d’entrée de beaucoup de supermarchés.
Mais si, vous savez bien, vous avez fait comme moi et comme tout le monde je pense, étant gosse (ou même plus âgé c’est vous que ça regarde), vous avez tourné avec excitation cette poignée de la tirette histoire de voir si un jouet ou une surprise n’était pas coincée, et allait sortir comme par hasard au moment où vous vous ruiez dessus, alors que le petit garçon ou la petite fille qui serait passé avant n’aurait pas eu son cadeau ! Ben voyons… perso ça ne s’est jamais passé comme ça !!
Pas grave, ici on va surtout parler du jeu créé par Jason Levine, illustré donc par Christine Alcouffe et Miguel Coimbra. Il est édité par Bankiiiz Editions et distribué par Blackrock Games.
Prévu pour 2 à 6 joueurs, à partir de 7 ans et pour une durée de 20 minutes environ.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Simple !
Chacun démarre avec 4 cartes gasha en main, ce sont les cartes qu’il faudra collectionner afin de valider les cartes collection qui sont les objectifs placés au centre de la table et visibles de tous.
Ce qui veut dire que n’importe qui pourra valider l’objectif.
Les cartes gasha représenteront l’un des 5 symboles du jeu sur leur recto, et sur leur verso seront symbolisés 3 symboles, dont l’un est celui représenté au recto. Comme pour les machines à surprises, vous ne savez jamais vraiment ce qui va tomber de la machine, vous avez une vague idée en voyant les images des surprises disponibles dans la machine mais le hasard fera le reste ! C’est la même pour vos cartes gasha ! Ce twist est central dans le jeu et vous permet de savoir quels objets vous pourrez potentiellement tirer en prenant telle ou telle carte.
Enfin les jetons bonus sont disposés face cachée, et vous les obtiendrez en récupérant des cartes collection.
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A votre tour vous pourrez :
– piocher 2 cartes gasha qui viendront s’ajouter aux cartes de vote main.
– échanger des cartes gasha de votre main pour valider et récupérer une carte collection visible au centre de la table.
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Les cartes collection récupérées vous permettent de scorer des points de victoire pour la fin de partie (bah oui faut bien qu’il y ait un vainqueur, et c’est souvent celui qui a le plus de points) et aussi de récupérer des jetons bonus lorsque les jetons présents sur les cartes se complètent. Ces jetons vous donneront divers bonus utiles comme des PV supplémentaires, ou même des jokers à utiliser pour remplacer un symbole manquant afin de valider une carte collection !
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La fin de partie se déclenche lorsque le dernier jeton bonus a été pris, ou lorsque la pile de cartes collection est vide, ou lorsqu’il ne reste que 3 cartes gasha à piocher. On termine le tour, et on compte les points !
Vous additionnez vos points des cartes collection, des jetons bonus, et 1 point supplémentaire par carte gasha en leur possession. Celui qui a le + de points l’emporte !
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VERDICT
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Gasha c’est une évidence. Un mélange entre simplicité, facilité d’apprentissage et plaisir ludique simple. Pas de prise de tête, n’importe qui peut y jouer et rejoindre la partie, ça s’explique en 2 temps 3 mouvements, et ça fonctionne.
Ça ne révolutionne en rien le jeu de société et ce n’est pas son objectif. Un peu de simplicité fait parfois du bien, ici pas d’enrobage dispensable pour en mettre plein les yeux. D’autres jeux de majorités existent et fonctionnent tout autant. Je ne vais pas vous dire que vous serez sur votre séant après avoir joué à ce jeu, ça ne servirait à rien et ça ne serait pas vrai. Mais par contre à chaque fois que je l’ai présenté, les joueurs ont joué avec plaisir, en 2 minutes chacun comprend et on lance la partie ; c’est d’une efficacité redoutable et c’est bien ce qu’on lui demande, à ce Gasha !
Ça sera donc une course sans merci à la conquête des cartes collection ! Car, si vous avez suivi, vous avez retenu qu’elles sont face visible à la vue de tous !!! Donc si vous essayez de piocher ce symbole qui vous manque, attention au joueur qui va jouer avant vous et qui va potentiellement vous rafler la carte sous le nez ! Pas d’inquiétude pour autant, d’autres cartes collection apparaissent, mais il vous manquera peut-être à nouveau une carte pour valider cet objectif si intéressant avec les PV qu’il rapporte, et le ticket qui vous permet de compléter celui que vous possédez déjà, et donc d’obtenir un jeton bonus !!! Bref, la frustration vous gagnera peut-être puisque vos adversaires ne seront peut-être pas tendres avec vous, et vous rafleront peut-être les objectifs sous le nez !! ^^
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