Test : Council of Shadows

Test : Council of Shadows

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

Voilà une très belle pioche dans le style expert light. Dernièrement, c’est un des jeux qui m’a le plus enthousiasmé. Un mélange de course et de stratégie, avec un thème science-fiction qui passe vite au second plan, mais pas inintéressant visuellement. C’est Ravensburger qui localise ce jeu de Martin Kallenborn et Jochen Scherer (Race to the New Found Land).

Vous allez devoir gagner votre place au sein du Conseil, et celui qui apportera le plus d’énergie aura la chance d’y siéger. Vous devez être le premier à effectuer 3 tours quantiques. Retenez juste cet apport d’énergie et ces tours, c’est ce qui fait le sel du jeu.

La piste de course

Dans Council, ce qui m’a le plus accroché dans le jeu, c’est ces 2 pistes autour du plateau, 1 pour la consommation d’énergie, l’autre pour l’énergie que vous gagnerez durant la partie. Jouer une carte vous fera consommer de l’énergie, mais les actions de cette carte vous en feront gagner ensuite. Le tout sera de rattraper cette consommation d’énergie avec l’énergie gagnée par vos actions. On assiste à une vraie course autour du plateau, et c’est très intéressant de voir les pions évoluer au fur et à mesure de la partie. Chacun pouvant opter pour une stratégie différente, vous verrez certains dépenser sans compter, et leur consommation d’énergie faire des bonds à chaque tour. A l’inverse, certains seront économes, ou auront acheté les cartes leur permettant de réduire cette consommation. Pas de panique si l’écart se creuse, l’important est encore une fois de rattraper votre piste, et non celles des autres !

Par contre, quand un premier joueur commence à faire son 1er tour, la pression est de mise. Il va déjà avoir accès aux meilleures cartes « Dark Tech », des cartes certainement assez déséquilibrées, mais en même temps on se dit que ça colle à cette course. Le 1er arrivé est le mieux servi. Arrivez 4ème et vous verrez ce qu’il vous reste… Je doute que vous l’emportiez à la fin.

Quand un joueur dépasse sa piste pour la 2ème fois, et récupère une « Dark Tech » niveau 2, d’une part il va bénéficier d’un super avantage s’il ne fait pas le mauvais choix, et d’autre part la fin de partie se rapproche, et si vous en aviez encore besoin, la pression s’intensifie, surtout si vous êtes à la traîne !

Bref, des pistes à surveiller et à courser tout au long de la partie.

Ressources, achat de cartes actions et tuiles à poser sur la carte

Comme tout bon jeu allemand, Council a aussi sa part d’éléments classiques, mais bien utilisés je trouve. Vous allez donc devoir récupérer des ressources sur les planètes que vous utiliserez pour améliorer votre plateau et notamment étendre votre rayon d’action vers les systèmes solaires plus lointains et plus rentables. Vous pourrez aussi acheter de nouvelles cartes actions que vous pourrez jouer durant votre phase de programmation de vos actions. Soit en complément de vos cartes de départ, soit en remplacement de celles-ci. Et ne pas négliger vos tuiles qui vous permettent de « verrouiller » un système solaire, et d’y accroître votre influence ou augmenter votre capacité d’action.

Ça a donc le goût d’un eurogame, les couleurs d’un album de Prince, et les sensations d’un jeu de course. Sacré mélange !

Un rapport poids-durée très cohérent

J’aime jouer à Council of Shadows, il me semble vous l’avoir déjà dit. C’est aussi grâce à son rythme et sa durée de partie. Une fois que tous les joueurs ont déjà fait 1 partie, la durée de jeu se tient en 60-80 minutes. C’est vraiment parfait pour ce jeu. Ça permet de jouer à autre chose ou d’en refaire une, ça permet de ne pas se lasser de la partie, surtout si l’on est largué.

Et c’est aussi suffisant pour se mettre les neurones en ébullition, et adopter une stratégie ou d’en changer en cours de route (à vos risques et périls). Et enfin c’est aussi surtout parfait pour la dynamique du jeu. Sans joueurs atteints d’analysis paralysis, les tours s’enchainent, et la course à l’énergie prend tout son sens, surtout avec la pression mise par les pistes d’énergie des autres joueurs. Rien de plus frustrant que de voir les autres filer pour rattraper leur piste de consommation, alors que vous faites un tour très moyen. Ils ne vous laisseront pas les bons bonus et ne vous feront pas de cadeaux, alors dépêchez-vous ! Mais sauf erreurs de vos adversaires, 1 ou 2 tours très en-dessous des autres vous rendront la victoire vraiment difficile à atteindre.

En résumé, je vous conseille de l’essayer, et de ne pas vous arrêter à la 1ère partie. Il prend son sens quand les joueurs autour de la table savent un minimum ce qu’ils font, et que tout le monde se tire la bourre. Un joueur novice entouré de joueurs connaissant le jeu et traçant leur route risque de sortir de la partie, et de ne pas en garder un bon souvenir.

Par contre si vous aimez cette sensation de course et de prime au 1er arrivé, les mécaniques d’un eurogames, et que le violet et les couleurs criardes ne vous dérangent pas, Council of Shadows mérite votre attention.

Le Labo en Festival : Jeux & Cie Epinal 2023

Le Labo en Festival : Jeux & Cie Epinal 2023

Petit retour sur un chouette festival situé à Epinal dans les Vosges. C’est déjà la 11ème édition, et le succès est au rendez-vous. Le public comme les éditeurs et auteurs sont de plus en plus nombreux. J’ai lu à droite à gauche sur les rézos plusieurs personnes se plaignant d’allées trop chargées et de tables inaccessibles. Il semblerait que la journée de samedi était bien fréquentée effectivement, pour ma part j’y suis allé le dimanche, et j’ai retrouvé un festival à taille humaine très agréable.

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Once Upon a Line


J’ai pu faire le scénario prologue de Once Upon a Line, le jeu des vosgiens de Perte et Fracas. La campagne de financement du jeu vient de se terminer, et j’ai pu confirmer mon intérêt pour ce jeu, que j’avais déjà aperçu à Cannes l’an passé. Je ne vais certainement pas annuler mon pledge, et même réfléchir à prendre les extensions, tellement le prologue du jeu nous a plu. Encore merci et bravo aux 2 auteurs présents, très disponibles et prodiguant des explications claires et bienvenues.

Je suis ravi de voir un jeu proposant une vraie originalité, c’est tellement rare. Si vous aimez les jeux narratifs, vous devez y jeter un œil. La mécanique principale est de retrouver des mots sur une grille qui vous rappellera les jeux à gratter. Vous débloquerez des cartes au fur et à mesure de la partie, vous narrant l’histoire et son déroulé, et vous indiquant des mots à chercher et découvrir sur votre grille. A l’aide d’indices, vous gratterez pour découvrir les mots, ou avoir des malus si vous vous êtes trompés. Montée en compétence de votre personnage au fur et à mesure de la partie et de l’histoire complète, équipements à récupérer, choix à effectuer, … Un petit côté jdr pas désagréable qui promet une belle aventure à jouer idéalement en solo ou à 2 je pense.

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Kites

Je voyais aussi beaucoup de joueurs parlant de Kytes, le dernier jeu édité par Matagot. Nous avons pu faire 2 parties de suite et le plaisir de jeu est bien présent. Je ne suis pas convaincu de la rejouabilité avec toujours le même groupe de joueurs, puisque plus vous y jouerez, plus vous aurez les bons réflexes et les bons gestes. Il y a par contre cette envie de réussir le défi, quitte à en faire 2 ou 3 parties de suite. Une fois qu’on aura gagné contre le jeu, on passera certainement à autre chose.

crédit photo : https://floodgate.games/

C’est un coopératif dans lequel des sabliers de différentes couleurs sont présents au milieu de la table. Vous avez des cartes en main qui montrent 1 ou 2 couleurs. Vous jouez une carte, vous retournez les sabliers de la ou des couleurs présentes sur la carte. Vous jouez à tour de rôle, en veillant à ce qu’aucun sablier ne s’épuise. Vous l’emportez si toutes les cartes sont jouées, et aucun sablier épuisé. Vous pouvez corser un peu la difficulté en rajoutant des cartes évènements qui, par exemple, vous empêcheront de communiquer, ou vous forcent à donner une carte au joueur à droite et une au joueur à gauche.

On s’est pris au jeu, c’est dynamique et peut devenir frénétique, la tension augmentant au fur et à mesure des sabliers s’épuisant presque. « Vite, vite, il faut jouer une carte bleue ! Le sablier est presque vide ». Et ainsi de suite, les sabliers s’épuisant parfois tous ensemble. Je me prendrai certainement le jeu pour y jouer en famille.

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Carnegie

Enfin nous avons pu faire une partie complète de Carnegie (Xavier Georges, Ian O’Toole, Pixie Games), qui vient d’ailleurs de remporter le prix de l’Expert Game Award EGA ce week-end. Un bon gros jeu expert qui n’est pas forcément idéal à jouer sur un festival mais nous avons quand même apprécié cette partie. C’est costaud, vraiment bien édité (en même temps un animateur avait apporté la version KS Deluxe avec un matériel vraiment chouette). Il a fallu quelques tours pour voir où le jeu nous amenait, il y a pas mal d’informations à ingurgiter et je vous le déconseille si vous n’êtes pas en forme, ou pas concentré !

La spécificité vient du déclenchement des actions. Un joueur va à son tour activer une des zones géographiques de la carte, et déclencher les revenus pour les joueurs présents. Il y a aussi une des 4 actions qui s’enclenche ensuite, et que tous les joueurs pourront faire. Tout le monde joue donc pendant les tours des autres.  Parfois votre adversaire jouera une action qui vous arrange, ou déclenchera une zone géographique où vous êtes présents, parfois ça sera totalement l’inverse.

Les règles sont bien touffues, l’icono est plutôt claire, mais le jeu demande tout de même un investissement de votre part, ça sera compliqué de bien y jouer en dilettante. A confirmer avec une 2ème partie.

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Bref, 3 jeux joués durant cette journée, des discussions sur beaucoup de jeux croisés sur les tables, pas mal de rigolades, et un chouette festival gratuit et familial, qui en a pour tous les goûts, les plus petits, les familles, les amateurs de jeux experts.

Test : Biotopes

Test : Biotopes

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

Sur Game on Tabletop du 8 au 28 mars 2023, quelques dizaines de boîtes avaient été éditées pour le FIJ et j’ai eu la chance de rentrer en possession de l’une d’elles (Merci à Palladis Games.).

Premier jeu d’un tout nouvel éditeur, Biotopes vous propose de créer votre propre écosystème. Le thème est pointu mais l’auteur est naturaliste, alors… j’attendais beaucoup de la thématique et m’interrogeais sur les mécaniques.

M’a-t-il convaincue ?

Oui ! Et voici pourquoi.

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Bio … top ! Ou presque …

S’il est une chose qui mettra tout le monde d’accord, c’est le soin apporté aux illustrations. Alizée Favier a réalisé un travail exemplaire : de la boîte aux cartes, les « bestioles » en tout genre sont magnifiques. On s’y croirait !

Pour le reste, j’aurais bien aimé du bois pour les jetons territoire (assez fins et au diamètre peu conséquent) et des tuiles un peu plus épaisses, ce qui aurait augmenté le prix en conséquence, malheureusement. Quant au petit jeton initiative, il aurait mérité quelque chose de plus attrayant (je ne dis pas une figurine, quoi que…). [Edit :  j’apprends avec le lancement de la campagne que tout cela est arrangé : des jetons en bois et un marqueur initiative renard du plus bel effet ! Il ne reste plus qu’à savoir comment mettre la main sur le kit d’upgrade vendu comme add-on lors de la campagne. 😉]

Le jeu est produit en France et sans plastique (hormis le film transparent autour de la boîte), ce qui représente un énorme défi par les temps qui courent. Il s’agit donc d’une édition écoresponsable, fait assez rare pour être mentionné, et ça, ça me plaît déjà beaucoup.

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Montre-moi ton écosystème…

Pour créer votre écosystème, vous partez d’un milieu naturel composé de plantes, et vous allez y intégrer différentes espèces, tout en contrôlant un maximum de territoires du paysage central.

Côté cartes, qui se nourrit de plantes ? Les herbivores ! Ce sont les premiers que vous placerez via l’action d’adaptation (illimitée), puis viendront les insectivores et enfin les carnivores. Le plateau individuel propose 6 autres actions que vous pourrez effectuer chacune une seule fois par cycle, pour piocher des cartes, transférer des cubes, faire reproduire vos espèces, ou coloniser le paysage central par différents biais.

La mécanique des cubes est très intéressante. Ces derniers représentent… Eh bien, la règle simplifie cette donnée à l’extrême en parlant du « vivant » mais on les nomme surtout les cubes bleus, jaunes, gris et verts. Je dirais qu’ils sont tour à tour de la nourriture, des déchets à recycler et des animaux.

Au centre de la table, vous lutterez pour contrôler les territoires qui vous intéressent, tout cela en n’en formant qu’un seul grand (ou petit d’ailleurs), l’essentiel étant de ne pas posséder plusieurs territoires isolés sous peine d’un malus.

Vous allez faire tout cela tout en gardant un œil sur les objectifs de fin de partie tirés au sort au début. Restez concentré !

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Combien d’écosystèmes ?

Lorsque j’ai fait ma première partie sur un stand du FIJ (à 4), j’ai tout de suite adhéré au jeu et ai été extrêmement frustrée de ne pas faire une partie complète (au moins du mode de base en 6 cycles). La fin du quatrième cycle mettant fin à la partie, je n’ai pu qu’imaginer ce que j’aurais pu réaliser lors d’une « vraie » partie… Heureusement, je me suis rattrapée depuis !

En duo, Biotopes me semble plus gentil qu’à 4 ou 5 où l’on se bat plus facilement pour contrôler les territoires.

En solo, j’avoue n’avoir fait qu’une seule partie pour le moment, n’étant pas fan du « beat your own score ». Mais la partie fut tout de même agréable. A vous de voir si ce genre de challenge vous convient.

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Verdict

J’étais la cible de ce type de jeu et je l’ai plutôt apprécié.

Côté matériel de l’édition GoT, rien à redire si ce n’est l’épaisseur des tuiles un peu fines et une boîte un peu juste pour le rangement (mine de rien, les sacs prennent de la place !).

Malgré un abord plutôt aisé, le jeu est frustrant et la courbe d’apprentissage semble bien pentue. Cela laisse présager de bonnes parties avant de dominer la bête ! En tout cas, les mécaniques sont bien huilées et fonctionnent parfaitement.

Notez que le mode avancé est le plus intéressant avec le choix des biotopes de départ et la configuration du paysage central.

Biotopes me paraît être aussi sympathique à jouer dans toutes les configurations, peut-être un poil plus agressif à 4 ou 5. Juste une réserve sur le solo où battre son propre score n’est pas trop de mes goûts.

Le jeu est très thématique et il est facile de se laisser happer par une immersion que seuls les cubes de couleurs pourraient gêner.

Quant à la rejouabilité, elle est assurée par les 80 et quelques cartes, ainsi que par le système de scoring de fin de partie sur le plateau des conditions environnementales et les cartes biotopes de départ.

Joueurs initiés, voire experts, vous pourriez trouver un bonheur tout naturel dans Biotopes.

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Disponible ici du 08 au 28 mars 2023 :

Prix constaté : 55€

Test : Circadiens : Ordre du Chaos

Test : Circadiens : Ordre du Chaos

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

Circadiens l’Ordre du Chaos (Circadians Chaos Order en anglais) est un jeu de S J Macdonald (à qui l’on doit -en collaboration avec Shem Philipps- toute les sagas du Royaume de l’Ouest, de la Mer du Nord et plus récemment du Tigre du Sud) et Zach Smith.

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Les circadiens n’en ont pas fini avec la planète de Ryh !

Après avoir établi le premier contact et avoir tenté de négocier avec les factions autochtones, il est maintenant temps de passer à la vitesse supérieure : la guerre totale !

En effet, dans Circadiens l’Ordre du Chaos (que je nommerai CoC), la découverte et la diplomatie n’ont plus aucun intérêt, seule la guerre (ou presque) sera à l’ordre du jour, la gloire accumulée fera que l’une des factions dominera les autres !

CoC propose un jeu de contrôle de territoires, de gestion de ressources et de poutrage de tronche dans les règles.

Si je devais résumer mon ressenti sur la mécanique du jeu : on est très proche d’un 4X, je dirais même sans rougir qu’on est sur un 3X teinté d’eurogame.

J’ai vu des eurogames avec plus de hasard et des 2.5/3X qui avaient moins l’essence du 4X que leurs prétentions ne le laissaient penser (ou que leur auteur ou éditeur font passer pour des 4X, hein Scythe) !

Donc ici, le jeu n’est pas vendu comme un 4X, mais il peut y être assimilé.

En effet, on va tenter de prendre de l’eXpansion territoriale, de l’eXploitation de ressources et de l’eXtermination des gêneurs qui tenteraient de se mettre sur notre passage !

Seule l’eXploration n’est pas présente puisque la map est totalement connue de base et que rien ne viendra modifier sa morphologie.

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Première impression lors de la lecture des règles : le jeu semblait très bon, même si, je dois l’avouer, cette lecture peut s’avérer fastidieuse si vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit : peu d’exemples illustrés, quelques termes qui, pour coller à la thématique, ne semblent pas intuitifs.

Je recommande de poser le jeu sur la table, de bien identifier les zones du plateau et de garder quelques plateaux faction à côté pour bien comprendre comment cela se passe.

Mais sinon, sans fatigue et avec de l’application, les règles en français sont compréhensibles, je n’ai constaté qu’un petit oubli de mot dans une phrase, ça me semble très correct sinon côté traduction (même si je n’ai pas lu les règles en anglais car je n’en ai pas ressenti le besoin.)

Exception faite d’une fois où j’ai dû consulter un point de règle dans le livret en VO pendant une partie parce que j’avais un doute sur une action, mais la VO disait précisément la même chose que la VF, donc pas de soucis majeurs rencontrés de ce côté-là !

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Sinon que penser du jeu ?

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GUERRE ! GUERRE !!

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Comme le dirait si bien le roi burgonde : JOUER, GUERRE, SALSIFIS (enfin, disons plutôt ENERGIE pour coller à la thématique).

Le jeu va nous faire entrer dans un conflit pour le contrôle du territoire et la possession des reliques qui sont sur le terrain.

Ces reliques, sortes de grosses fusées, octroient la victoire dès lors qu’une faction contrôle toutes les reliques encore en jeu.

Si personne n’arrive à un tel exploit, le jeu se terminera quoi qu’il arrive à la 6ème manche ou lorsqu’une faction aura atteint le nombre de points de gloire qui lui sont requis. Des façons de remporter la partie claires dès le début ; de cette manière, chaque faction sait comment l’emporter ou à quel moment la partie prendra fin.

Car ces factions sont toutes asymétriques et ont toutes leur propre moyen de remporter la partie, leurs propres moyens de scorer des points de gloire.


Les seules choses communes aux factions sont le fait qu’elles sont sur la même planète, qu’elles auront accès aux mêmes actions, qu’elles ont toutes des unités à déployer, des leaders, des capacités uniques et les mêmes bâtiments à poser sur le terrain.

Sinon tout le reste va différer et ça, c’est vraiment excellent, à la manière d’un root, ça donne des manières d’appréhender le jeu différemment selon la faction que l’on jouera et selon les factions contre lesquelles on tombera.

Pour parler aussi de Root et de son asymétrie, je n’ai pas souvenir qu’on explique comment jouer la faction que l’on choisit et comment jouer contre.

Ici chaque faction a sa propre boite à assembler (assemblage pour lequel il faudra s’armer de patience si vous n’êtes pas agiles et souples de vos doigts, tout comme moi, ou que vous aurez une personne fan d’origamis ou de pliage à vos côtés pour le faire à votre place, tout comme moi aussi !), sa propre fiche d’aide pour la mise en place et sur les éléments propres à cette faction et, surtout, des éclaircissements sur les capacités de vos leaders, de vos tokens personnels ou d’autres infos sur vos forces, vos faiblesses, quelles améliorations cibler parce que de base une capacité vous donne un désavantage etc. etc.

Purement asymétrique jusque dans la façon de marquer des points de gloire, on vous explique comment marquer ces points ainsi que les points forts de la faction, mais aussi ses points faibles pour les adversaires, histoire que personne ne vous laisse un boulevard pour l’emporter.

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Un jeu de rôle sur un plateau

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J’ai vraiment aussi apprécié le fait que chaque faction ait un petit « lore » au dos de son plateau personnel, de cette manière on peut tenter de jouer RP (rôle play) sa faction.

Car le jeu à un petit côté JDR ou RPG pour les plus amateurs de jeux vidéo ou d’anglicismes.

En effet, autre point fort du jeu pour moi : tout, ou presque, peut être amélioré dans le jeu !

Nos leaders, les capacités spécifiques à la faction, les ressources que l’on récolte, tout cela peut s’améliorer et rendra votre faction encore plus efficace et redoutable. Certaines améliorations sont plus compliquées à obtenir car il faudra posséder un certain nombre de territoires pour y arriver, et autant dire que ce n’est pas chose aisée.

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Pourquoi ?

Tout simplement parce que chaque faction va essayer de s’étendre et que, quel que soit le nombre de factions présentes, la map est prévue pour qu’au plus tard après 2 manches, vous soyez en train de vous taper dessus pour le contrôle du territoire.

Généralement même dès la première manche, ça va bastonner pour le contrôle de la relique de la manche en cours !

Si vous détestez vous faire taper dessus et parfois subir et vous faire assaillir de toute part, alors clairement CoC ne sera pas pour vous, vous allez détester ! (Fuyez pauvres fous, comme le disait si bien le capitaine groot.)

Tout est fait pour que la baston soit au cœur de la mécanique.

La baston plus le prix des actions.

De nouveau le roi Burgonde dirait : « Qu’est-ce à dire que ceci ? »

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Chaque faction va fixer les prix d’une action (2 lors d’une partie en duo) qu’elle veut réaliser.

Cette action sera gratuite pour elle et elle l’effectuera avant les autres, mais les autres devront payer un montant à la faction qui a fixé le prix et à la réserve générale pour pouvoir effectuer la même action !

Donc avoir l’œil sur l’action que voudrait prendre quelqu’un d’autre, fixer un prix abusif pour la dissuader de l’effectuer ou pour l’empêcher de faire une ou plusieurs autres actions sera aussi le cœur du jeu !

Car si on décide de se déplacer ou de recruter des troupes et que les autres ne le peuvent pas, on va s’assurer du contrôle de territoire et notre avance pourra s’accentuer.

Mais aussi, se déplacer et obtenir des troupes et remporter ou perdre des combats, blesser des troupes adverses, sont une grosse source de points de gloire pour certaines factions, donc vous l’aurez compris, l’aspect eurogame se situe dans le fait de placer les prix aux bons endroits, d’effectuer des actions avant ou après les autres et d’avoir toujours assez de ressources pour payer tous les coûts au risque de ne rien pouvoir faire et de se faire rouler dessus.

Cette gestion des prix et de nos ressources est primordiale !

Pas d’énergie ou de gemmes, et c’est l’assurance de ne pas pouvoir faire grand-chose lors des actions dont les autres factions ont fixé le prix, ce qui sera très punitif !


Il faut aussi avoir des cartes tactiques en main car, si on effectue un combat sans carte tactique, la seule option sera de battre en retraite et de céder le terrain à notre adversaire (et très certainement des points de gloire aussi) !

Je ne vais pas expliquer les règles, mais les manches seront de plus en plus longues, avec des combos à déclencher, des combats à répétition dans plusieurs lieux, entre plusieurs factions et de la réflexion intense quand on en vient à tenter de grapiller le moindre petit bonus pour espérer avoir le bon nombre de ressources, le nombre de territoires que l’on veut, le contrôle d’une relique et que l’on risque de se faire souffler cela !

Les retournements de situations peuvent être assez brutaux, comme cette partie où, lors de la dernière manche, 3 des 4 factions étaient pressenties pour la victoire, l’une devait juste contrôler la dernière relique ou remporter un combat face à un leader adverse, l’autre devait juste remporter 2 combats (elle était impliquée dans 4 combats, c’était jouable) et la dernière faction devait remporter 3 combats et n’était impliquée que dans 1 seul, elle était donc out.

Cette dernière faction, ignorée de tous, décida alors de fixer le prix de l’action se déplacer pour bouger en dernier, après tout le monde.

Et à son grand plaisir, étant ignorée de tous, elle remarqua qu’elle pouvait remporter 3 combats face à 3 bâtiments laissés à l’abandon par les troupes adverses trop occupées à vouloir occuper le territoire de la dernière relique.

Cette faction remporta donc les 3 combats qui ont immédiatement mis fin à la partie, lui offrant la victoire contre toute attente !

Il faut vraiment surveiller tout sur le plateau !

C’est un pur plaisir !

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Et j’en dis quoi au final?

Je dois avouer que je trouve assez peu de défauts au jeu, on est dans un esprit de 4X avec moins de hasard qu’un Eclipse Second Dawn for the Galaxy par exemple (qui reste LA référence pour moi en termes de 4X et de sensations procurées), la gestion des ressources est primordiale, le moindre oubli sur le terrain peut se payer cash, les interactions sont à tous les niveaux : fixation des prix, paiements qui vont permettre aux autres factions de faire des actions, contrôle des territoires, combats, course aux revenus juteux, tout est fait pour que la confrontation soit directe.

J’aurais aimé dire que le jeu en duo n’était pas optimal car, à la manière d’un scythe, si on veut rester dans son coin il n’y aura pas de combats, mais non !

Là aussi, en duo, la map est réduite, donc au bout d’un tour ou deux, on se colle déjà des mandales !

Allez, le vrai point noir c’est la pose du jeu sur la table et l’explication des règles aux novices, puisque, le temps qu’ils comprennent un peu les mécaniques globales, qu’ils choisissent leur faction, que chaque faction se pose sur la table, c’est facilement une bonne heure sacrifiée et dès qu’on sera 4-5 on part sur du 3-4H de jeu facilement.

L’absence d’un mode solo aussi est un point noir pour moi, mais je pense que mettre au point un automa vraiment performant et peu contraignant doit être bien compliqué sans utiliser une application qui visualise la position du joueur sur la map pour s’adapter.

Donc c’est un jeu qui va demander de l’investissement en termes de temps et de compréhension du fonctionnement des factions, un vétéran aura forcément l’ascendant sur les novices, mais leur revanche n’en sera que plus passionnante.

Par contre, le jeu est bien plus facilement exploitable qu’un Root ou un Eclipse justement, car l’explication des règles est plus simple et presque évidente quand on connait ce type de jeux.

Je ne peux pas critiquer le matériel, il est de très bonne qualité.

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La rejouabilité ?

Avec 6 factions et 5 maximum sur le plateau toutes avec un point de départ choisi par la personne qui la contrôle (contrairement à Scythe aussi où tout le monde débute toujours au même endroit, sauf si vous optez pour l’extension de la map modulaire), le temps de jouer toutes les factions assez régulièrement pour vous lasser, je pense qu’elle est largement assurée !

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La complexité des règles ?

Franchement, si vous êtes familiers avec les gros jeux, ça ne vous posera pas de problèmes.

Ce mix d’eurogame et de 3X pur jus, l’interaction forte, le matériel de qualité, la rejouabilité et le plaisir de jeu ressenti sont vraiment les points forts du jeu.

Si l’un de ces points vous rebute, alors le jeu ne sera pas pour vous.

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Je n’ai pas parlé de la direction artistique…

Là je sais que le jeu divise, personnellement j’adore ce style et j’adhère depuis le premier Circadiens, Le Mur d’Hadrien ou encore Pillards de Scythie (que je possède tous aussi), mais je sais que ça rebute certaines personnes.


Si vous aimez ou que vous pouvez passer par-dessus, vous avez là un super 3X teinté d’eurogame qui occupera vos journées jeux dans la bonne humeur, les larmes, les éclats de rire, de joie, de déception et les retournements de situation mémorables !

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Disponible ici :

Prix constaté : 53,90 €

Le Labo en Festival : Fij 2023 Cannes

Le Labo en Festival : Fij 2023 Cannes

Le Fij de Thibault :

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Une organisation hyper agressive et légèrement dépassée, des food trucks sous-dimensionnés, mais aussi un gros coup de cœur ludique, la possibilité d’essayer plusieurs jeux qui me faisaient de l’œil, des éditeurs au taquet pour présenter leur bébé et des rencontres toujours aussi sympathiques, on a encore passé un moment à part au FIJ 2023.

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Heredity (Darucat) : la claque du salon.

Un tout premier jeu pour l’auteur et le studio Darucat. A travers 5 scénarios, on incarne une famille de fermiers sans histoire dans un univers post-apocalyptique à la Mad Max/Fallout. Un coopératif avec une narration forte, immersive, et un gameplay suffisamment étoffé pour nécessiter une vraie réflexion de la part du groupe. La liberté dans l’approche, la sensation d’urgence, les rebondissements de l’histoire, tout contribue à vraiment se prendre au jeu. Hâte de voir le produit final en fin d’année.

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East India Companies (Atalia)

La découverte du capitalisme avec le développement du commerce entre l’Europe et l’Inde. On part acheter des marchandises en Inde pour les revendre plus cher en Europe. Mais comme on n’est pas seul à le faire, il faudra anticiper sur la variation de l’offre et la demande pour maximiser les profits, qu’on réinjectera dans notre compagnie ou qu’on dépensera pour prendre des parts dans celle des autres. Le jeu est hyper thématique, chaque mécanique s’explique très naturellement, sans que le jeu en devienne trop complexe. Hâte de refaire une partie pour voir s’il y a suffisamment de rejouabilité (le setup de départ ne variant pas d’un iota).

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Earth (Lucky Duck Games, Inside Up Games)

Jeu expert très plaisant dans son déroulé, à la courbe de progression importante, sans temps mort ou presque, où l’on construit son moteur à partir des cartes piochées, et dans la limite d’un tableau de 4 par 4 que l’on constituera au fur et à mesure. Il faudra donc optimiser, ne pas s’entêter dans une voie, parce que c’est surtout une course, à l’objectif et à la complétion de son tableau de carte. Ne vous laissez pas par les jolies illustrations et le thème bucolique, c’est un jeu frustrant, notamment à cause du choix permanent à faire entre les cartes à poser pour leur pouvoir ou leur scoring, et celles à défausser.

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Motu (Superlude)

Derrière le matériel et les règles qui le classent dans la catégorie des jeux légers, Motu est une succession de dilemmes pervers, puisqu’il s’agit de collectionner des icônes dans notre île, alors que la construction de celle-ci impose justement d’écraser systématiquement l’une de ces icônes. Quand on rajoute le fait que chaque joueur choisissent quand scorer les différentes icônes, que les volcans doivent se trouver à une distance bien précise de notre village et que le bord de mer doit être le plus long possible, on transpire à grosse gouttes lorsqu’il faut choisir une carte dans la rivière.

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Starship Captains (Iello)

L’explication des règles peut faire peur, mais on reste sur un jeu initié, où l’on améliore et pilote son vaisseau à travers la galaxie pour réaliser des missions, gagner des technologies et monter en influence auprès des différentes guildes. Le système de gestion des ouvriers est malin et plaisant, entre la réflexion à avoir sur l’ordre dans lequel les jouer (étant donné que les 3 derniers ne seront pas dispos pour la manche suivante) et la possibilité de les respécialiser à la volée ou presque. Nous avons dû écourter notre partie, mais elle avait un sacré goût de reviens-y.

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Space Aztecs (Lumberjacks Studio)

Jeu de collection avec de l’interaction, puisqu’on pourra tenter de voler les cartes que les autres joueurs ont posé devant eux. Une petite dimension memory également, les joueurs devront choisir à chaque début de manche quel paquet consulter parmi 9 pour y prendre la carte qui les intéresse. Petit jeu pour lancer l’ambiance en début de soirée, assez efficace.

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Look at the stars (Bombyx)

Un petit jeu de Flip & Write où l’on tente de créer des constellations dans notre ciel, la contrainte venant des formes imposées par le paquet de cartes qui se dévoile au fur et à mesure. Vite expliqué, vite joué, sans prétention.

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Founders (This Way !)

Malgré l’explication des règles assez tarabiscotée et la possibilité de faire uniquement quelques tours de jeu, on sent le concept hyper original et plutôt malin, pour un KS prévu pour juin. Chaque joueur se voit assigner secrètement 2 couleurs, et un pattern pour chacune. Il s’agira alors de placer chacun son tour et sur un plateau principal des tuiles afin de réaliser le plus possible ces patterns. Le petit twist c’est que chaque joueur a deux alliés cachés parmi les autres participants, un pour chacune de ses deux couleurs. Et comme à la fin, chaque couleur rapporte autant de points que le plus petit score entre les 2 joueurs concernés, on a tout intérêt à ne pas mettre de bâtons dans les roues de cet allié.

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Rivality (Nostromo Editions)

Après Aetherya, François Bachelet propose à nouveau un jeu aux règles simples de prime abord, presque simplistes. Il s’agit de remporter les majorités sur les tuiles qui vont venir petit à petit constituer le plateau de jeu, chacun en posant une à son tour, et plaçant ses golems en fonction des icones inscrites sur la tuile en question. Mais les règles avancées rendent le jeu plus stratégique et rendent l’aléatoire de la pioche beaucoup moins impactant. On aurait quand même aimé un mode 4 joueurs purement compétitif, et non pas en équipe.

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Mind Up (proto chez Catch Up Games)

Petit jeu très malin de collection de cartes, où l’on essaye de gagner les cartes dans un certain ordre afin de maximiser les points, et dans lequel les cartes ainsi acquises constitueront notre main pour la manche d’après. Parfait pour se fâcher avec ses amis dès le début de la soirée.

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Voyageurs du Tigre du Sud (Pixie Games)

Un peu dans le style de Narak, le nouveau jeu de Shem Philips demande de monter le plus vite possible sur une piste commune, dont les différents échelons ne sont accessibles qu’après avoir collectionné sur son plateau personnel les différentes icônes demandées. Il s’agit donc d’une course qui nécessite d’optimiser au maximum l’utilisation des dés et des ouvriers à notre disposition. Le casse-tête est de taille, peut-être un peu trop au détriment du fun.

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Sabika (Ludonova)

Jeu clairement expert de pose d’ouvriers où tout l’intérêt réside dans l’enchainement des emplacements où l’on choisit de déplacer nos ouvriers : comme ils circulent le long d’un disque dans un sens horaire, et qu’il devient tout de suite très cher de viser un emplacement déjà occupé ou un peu trop loin sur la piste, le joueur a vite fait de se retrouver bloqué et de subir, obligé de réaliser des actions sous-optimisées ou carrément de faire un tour à vide. Quant tout clique, le feeling est hyper satisfaisant, mais l’expérience devient rapidement très frustrante quand on a le sentiment d’être à contre-temps.

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Resonance (DTDA Games)

Jeu de plis (?) et de bluff où l’on joue une carte face cachée en espérant que le motif victorieux permettra de compléter les patterns nécessaires pour activer les 3 niveaux de notre démon personnel. On espionne donc ce qui intéresse les autres joueurs, on essaye d’anticiper la carte qu’ils vont jouer, on tente des crasses dans un jeu qui laisse la part belle à l’aléatoire. Un peu trop à mon goût.

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Challengers ! (Z-Man Games)

L’As d’Or 2023 m’a laissé sceptique, pour être honnête. On construit son deck pour ensuite le dérouler contre un adversaire qui aura fait de même de son côté, en espérant que les cartes sortent dans le bon ordre, histoire d’exploiter les combos espérés. Malheureusement, le côté deckbuilding prometteur est largement saboté par l’aspect totalement random des affrontements avec les autres joueurs.

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Marvel Zombies – Heroes Resistance (CMON)

Alors que la Core Box proposant le mode Zombie vient d’être livré aux backers, il était possible d’essayer la version low cost du mode Héros (avec des standees à la place des figurines), qui se rapproche plus des précédents Zombiecide. Quelques différences néanmoins qui nécessitent de prendre un peu plus de précaution avant de foncer tête en avant dans un bâtiment inexploré, et qui en font un jeu assez tactique au final.

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L’année des 5 Empereurs (Game Flow)

Jeu de commande du musée Gallo-Romain de Lyon, ça reste un deck-building plutôt classique mais avec un twist assez malin, où l’on construit son deck dans les premiers tours, avant de briguer la charge d’empereur et de passer dans un mode où l’on va surtout exploiter le deck afin de remplir 3 objectifs communs avant les autres joueurs. Il s’agira donc de timer précisément quand faire la bascule entre les deux modes, sachant que c’est irréversible.

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Bien évidemment, on essaie de vous mettre en ligne des critiques ludiques après avoir fait + de parties sur tout ou partie de ces jeux, et bien d’autres encore !!

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Le Fij d’Hélène :

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Le Festival International des Jeux de Cannes est l’un des rendez-vous de référence dans le milieu ludique. Avec son lot de nouveautés, le cru 2023 n’a pas failli à sa réputation.

Mon FIJ a commencé dans le train cette année.

En effet, j’ai voyagé en compagnie du Meeple Barbu, des Jeux et des Bières, des Ch’tis Meeples et d’une partie de l’équipe Gigamic. Nous avons bravement utilisé les tablettes du TGV pour jouer au jeu des cochons, à Hungry Hamsters et à Fency Sheep. De belles parties de rigolade en somme, du meilleur augure pour la suite !

Je ne parlerai ici que des jeux, pas de l’organisation, ni des food-trucks, ni de la météo… Et dans l’ordre chronologique, histoire de me remémorer tous ces bons moments.

On commence par un Ark Nova ? Y’a de la place. Allons-y pour le futur As d’Or ! (Il était dans mes pronos.) On ne le présente plus, je passe donc à la suite.

Chez la Boîte de Jeu, j’ai découvert Foxy, le mignon petit jeu où l’on doit savoir, à chaque nouvelle illustration, combien de fois on a vu chaque animal. Sans prétention, il a retenu toute mon attention !

Chez le même éditeur, Nimalia nous emmène créer une réserve animalière, avec des objectifs actifs à différents moments, parfois en même temps et parfois pas. Draftez et placez chaque carte en recouvrant au moins une case d’une carte précédemment posée. Un petit jeu sympathique à découvrir.

Avec Dice Theme Park chez Super Meeple, construisez votre parc d’attractions et envoyez-y les visiteurs qui s’y présentent. Rien de révolutionnaire ni de particulièrement intéressant ici par rapport à ce l’on trouve déjà sur le marché du JDS ; vous l’aurez deviné, je n’ai pas adhéré.

Carnegie, chez Pixie Games, avait pourtant tout d’un jeu qui pouvait me plaire… Mais je n’ai pas accroché. Pourtant un jeu de pose d’ouvriers où l’on incarne un entrepreneur et bienfaiteur du 19ème siècle, cela m’avait attirée. Je pense qu’une autre partie sera nécessaire, je reste sur l’envie de réessayer !

S’en est suivi un Earth, jeu devant lequel je suis restée dubitative tant on joue dans son coin. Dans le très demandé jeu de chez Lucky Duck Games, même si tous suivent l’action du joueur actif, on ne prête pas d’importance à ce que font les autres. Optimiser son moteur est le maître-mot ici, et peut-être qu’au bout d’un certain nombre de parties, on y fait davantage attention. A vérifier. Et de toute façon, on vous en parle bientôt au Labo. 😊

Et puis je suis tombée sur Coal Baron, la réédition de Gueules Noires chez C&C Publishing (financement participatif terminé depuis peu). C’est LE jeu qui m’a fait tomber dans la grande marmite des JDS, j’étais donc obligée de faire une partie ! Pas objective pour 2 sous, j’aime ce jeu de pose d’ouvriers et de commandes. Mes acolytes du jour ont aimé leur partie et demandé le lien pour le late pledge, il doit tout de même bien y avoir une raison ! 😉

Chez le nouvel éditeur Salty Knights, j’ai pu essayer Vorex, un jeu de pose de tuiles où l’on fait fleurir des plantes carnivores. On vous en parle bientôt au Labo.

Vint ensuite le proto de Sky Team chez Le Scorpion Masqué. Que dire ? Si le thème ne me parlait pas au départ, force est de constater que cette simulation d’atterrissage pour 2 joueurs (1 pilote et 1 copilote, donc asymétrique) m’a scotchée. J’attends sa sortie avec grande impatience !

Toujours chez le Scorpion Masqué, j’ai été agréablement surprise par le proto de Turbo Kidz, un jeu de rapidité par équipes où un joueur a les yeux fermés et trace la route en fonction des indications de son binôme qui lui indique le chemin en utilisant son pouce comme un joystick.

J’ai ensuite eu l’opportunité de faire un début de partie de Dead Cells, chez le même éditeur. Je ne connaissais pas le jeu vidéo mais le peu que j’ai joué m’a plu, même si ce n’est pas mon type de jeu, l’exploration de château et le dézingage de monstres n’étant pas forcément ma tasse de thé.

Au détour d’une allée, je me suis arrêtée devant Biotopes chez Palladis Games. J’ai enfin réussi à l’essayer et il m’a beaucoup plu. Vous créez votre écosystème, vous le gérez et vous luttez pour contrôler les territoires qui vous conviennent. On vous en reparle rapidement au Labo, au moment du financement participatif.

Chez Pixie Games, j’ai essayé Voyageurs du Tigre du Sud qui ne manque pas de promesses. Collection, influence, placement… A réessayer au calme !

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A l’année prochaine avec le plus grand des plaisirs ! D’ici là, bons jeux et bons festivals !

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Tous ces jeux (ou presque) sont ou seront disponibles chez notre partenaire

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crédit photo de couverture : © Palais des Festivals et des Congrès de Cannes / Snapmotion