Test: Mū

Test: Mū

Moins connu du grand public que l’Atlantide, le continent Mû est tout autant mystérieux et énigmatique. Cette civilisation aurait ainsi propagé sa technologie avancée de par le monde, et aurait même aidé à l’édification des pyramides. Ce continent situé dans l’Atlantique fut aussi puni par les Dieux et détruit.

Légendes inventées de toutes pièces ou civilisation qui a réellement rayonné sur le monde entier, toujours est-il que nous arrive aujourd’hui un jeu qui s’inspire de ce mythe.

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Vous y incarnerez un citoyen cherchant à accéder à la caste dirigeante de Mû. Pour y parvenir, vous allez devoir construire une cité-source qui éclipsera celles de vos concurrents.

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On doit ce jeu à Johan Benvenuto et David Paput, les illustrations sont l’œuvre de Sylvain Aublin. Bankiiiz Editions est l’éditeur, et Blackrock Games le distributeur.

Le jeu est prévu de 1 à 5 joueurs, à partir de 10 ans et pour une durée de 25 minutes.

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On passe en salle d’imagerie pour voir à quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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Dans ce jeu vous allez bâtir une cité de 9 bâtiments sur votre plateau individuel quadrillé 3×3. Les bâtiments sont de plusieurs types (militaire, commercial, politique, religieux, agricole) et comportent un fragment d’un symbole Source sur chacun de ses côtés.

Reconstituer ces symboles Source en posant le bâtiment à côté d’un autre bâtiment avec le même symbole permettra de débloquer ce symbole pour l’ajouter sur ses cartes projets.

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Ces cartes sont distribuées au départ et vous donne en quelque sorte un fil conducteur sur votre stratégie de pose durant la partie. Compléter ces projets avec les différents symboles requis sur chaque carte vous fera remporter les PV indiqués sur la carte, et débloquer l’effet immédiat ou de fin de partie inscrit sur la carte projet.

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Une partie se déroule en 4 manches:

  • La manche projet. Chaque joueur reçoit 4 cartes projets, en choisit 2 et pose les 2 autres près de son voisin de gauche. On pose une des 2 cartes conservées à côté de son plateau, puis on récupère les 2 cartes données par le voisin. On en sélectionne 2 à nouveau et on recommence le manège. Après 3 tours de draft tournante, les joueurs ont 3 cartes projets devant eux, et défaussent la dernière carte non sélectionnée.

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  • Les manches de construction de la cité. A chaque tour, les joueurs reçoivent 4 cartes bâtiments. Ils en choisissent 2, et posent les 2 autres près de leur voisin de droite. Et ainsi de suite vous commencez quand même à connaître ce principe de draft tournante si populaire chez les concepteurs de jeu… Finalement on pose une carte bâtiment sur son plateau perso sur un emplacement vide. Certaines sources vont se compléter avec les fragments de sources des autres cartes ou des bords du plateau. Dans ce cas, on récupère un jeton Source de la couleur correspondante et on le place sur une de ses cartes projet. Dès qu’un projet est complet, on applique son effet et on récupérera les PV indiqués pour le décompte final. Enfin on récupère la main transmise par son voisin, et rebelote. Après 3 manches, chacun a construit 3 cartes bâtiments dans sa cité, et défausse la dernière carte non utilisée.

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A la fin des manches de construction ont lieu les affrontements.

Wait ça commence à me rappeler quelque chose cette histoire… draft tournante, construction de bâtiments, affrontements… Tant pis, ça me reviendra peut-être. 😉

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Il y a des cartes affrontements visibles au milieu de la table, et d’autres faces cachées. Au 1er tour, une seule carte affrontement dont la ligne ou colonne concernée est visible rentre en jeu. On compare donc les symboles militaires sur cette ligne ou colonne pour tous les joueurs. Le vainqueur remporte un jeton 3PV, le perdant 1 jeton dégât et le place contre son plateau, face à la ligne ou colonne concernée par l’affrontement. Aux prochaines phases d’affrontement, 1 carte est donc visible (on peut donc anticiper l’endroit de l’affrontement) mais on rajoute aussi une carte face cachée qui n’est révélée qu’au moment de l’affrontement.

Si 1 joueur possède un jeton dégât sur une ligne ET sur une colonne de son plateau, le bâtiment qui se trouve à l’intersection est détruit et ne rapporte plus de points en fin de partie.

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A la fin de la partie, le plateau 3×3 des joueurs est plein et on procède à la phase de décompte des points. S’ensuit alors un douloureux état des lieux de votre plateau où l’on se dit qu’un si petit plateau et ses éléments ne peut pas donner autant mal au crâne.

Et bien si. Clairement cette phase est LE point négatif du jeu. On s’y reprend dès fois à plusieurs fois avant d’être sûr de n’avoir rien oublié. Alors oui on gagne du temps au fur et à mesure des parties. Mais quand même.

Le plateau avec les 9 bâtiments posés, les cartes projets, les sources complétées ou non devient assez illisible. Et même chargé.

Quoi qu’il en soit on vous conseille de prendre une feuille et un stylo. C’est dire.

Vous allez décomptez les points des sources, des projets réalisés, des icônes sur les bâtiments, des points militaires, et de la moisson (on compte ses symboles nourriture, auquel on retranche le nombre de bâtiments non détruits, et on multiplie par 2).

La bonne grooooooooosse salade de points dont un bon gros jeu à l’allemande pourrait être jaloux.

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VERDICT

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Les avis furent partagés autour de la table. S’il en ressort que les illustrations et le thème sont très intéressants et bien réalisés, le jeu prend des allures de casse-tête alambiqué où l’on a du mal à voir la finalité et à mener à bien sa stratégie.

Les règles sont pourtant fluides, bien écrites et on rentre vite dans le jeu. Les mécaniques de draft et de pose sont connues et on rentre dans la partie avec plaisir. On construit sa cité au fur et à mesure, on essaie de compléter les sources, on garde un œil sur les effets de ses objectifs qu’on peut anticiper, on essaie de garder une certaine logique et on prépare les affrontements.

Mais vers la fin de la partie, on perd en clarté, le plateau est chargé de symboles, d’illustrations, de couleurs et d’éléments à prendre en compte pour les multiples décomptes de PV. Dommage. Pour un jeu qui peut s’adresser sans soucis à un public large, cette fin de partie laisse un goût de casse-tête qui en perdra plus d’un. L’un de nos joueurs a quand même apprécié cette complexité et ce côté « tête qui fume », mais je pense malgré tout qu’il peut gêner des joueurs novices ou moins enclins à se « prendre la tête ».

Très peu d’interactions dans ce jeu à part les cartes que l’on se passe dans la draft. On se concentre sur son plateau en optimisant ses poses, on ne garde pas un œil sur le voisin puisqu’il n’y a que peu de possibilités de blocages, ni de comparaison de plateaux à plateaux, sauf dans le cas des affrontements. Ces derniers, comme dans 7 Wonders (à ça y est je me suis rappelé le jeu que la lecture des règles m’inspirait!! 😉 ),  ne sont d’ailleurs pas indispensables à la victoire. Il faudra juste veiller à ne pas trop prendre de dégâts pour ne pas voir ses bâtiments être détruits.

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Sentiments mitigés pour ce Mû qui ne fera donc pas date chez nous malgré des illustrations et une thématique très intéressantes! On aurait souhaité une fin de partie plus digeste pour conserver cet agréable sentiment en cours de partie.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 23€

Test: The Binding of Isaac Four Souls

Test: The Binding of Isaac Four Souls

Binding of Isaac Four Souls est le résultat d’une campagne réussie de crowdfunding lancée en 2018 par Edmund McMillen, l’homme derrière les jeux vidéo Super Meat Boy, The End is Nigh et, bien sûr, The Binding of Isaac. Avec pas loin de 400 heures au compteur sur ce dernier, il ne m’a pas fallu plus de quelques minutes pour céder à la tentation.

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Livré en novembre dernier, le jeu se propose d’adapter la mécanique roguelike du jeu PC en un jeu de carte où les joueurs incarnent les personnages de l’univers d’Isaac tout en combattant des monstres, des boss. Des combats qui interviennent afin de collecter toujours plus de loot et de trésors avec, pour but ultime, d’être le premier à collecter quatre souls, ou « âmes » dans la langue de Molière. C’est d’ailleurs l’un des défauts que les plus francophones d’entre vous pourront lui trouver : le jeu n’est disponible qu’en anglais. Et vu la quantité de cartes ayant des effets en jeu ou modifiant tout ou partie des règles, une compréhension de cette langue est un prérequis presque indispensable.

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On passe en salle d’imagerie pour voir à quoi ça ressemble:

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Comment on joue?

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En jeu, les règles sont assez simples. Binding of Isaac Four Souls se joue jusqu’à 4 joueurs pour des parties allant de 30 minutes à 1 heure. Dans les faits, lors de nos parties tests, certains effets ont pas mal modifié cette durée annoncée, j’y reviendrai (spoiler alert). C’est Studio 71 qui s’est chargé de l’édition.

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Pour ce qui est de la mise en place, trois pioches sont réparties sur la table : le loot, les trésors et les monstres. Dans le cas de ces deux derniers paquets, les deux premières cartes de chacun sont dévoilées et posées faces visibles sur la table. Chaque joueur reçoit au hasard l’un des 15 personnages proposés, le trésor attaché au personnage reçu (on retrouve là Isaac et son D6, Judas et son Book of Belial… les joueurs ayant poncé la version vidéoludique du jeu ne seront pas dépaysés), trois cartes loot et trois pennys.

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Une fois que tout ça est fait, la partie peut démarrer. Durant son tour, chaque joueur a le choix entre plusieurs actions, obligatoires ou non. D’abord, il doit désengager toutes les cartes qui l’ont été le tour précédent (en activant la capacité de ladite carte par exemple) puis piocher une carte loot. Argent, bombes, cartes de tarot et autres bibelots peuvent ainsi être récupérés et ajoutés à la main du joueur. Celle-ci est d’ailleurs limitée à 10 cartes, toute carte surnuméraire étant défaussée à la fin du tour. Viennent ensuite les actions non obligatoires pouvant être exécutées dans n’importe quel ordre : jouer une carte loot, que ce soit pendant le tour du joueur ou celui des autres (c’est ce qui permettra aux plus vicieux d’influer sur les phases de combat des autres joueurs). Acheter un objet du paquet trésor pour 10 pennys (l’une des deux cartes face visible ou celle du dessus du paquet) et la poser dans la zone de son personnage pour pouvoir ensuite s’en servir. Combattre un monstre (idem que pour le paquet trésor). Engager sa carte joueur pour jouer une carte loot supplémentaire (là aussi, l’action peut être réalisée pendant les tours adverses).

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Voilà, c’est à peu près tout. Pour récupérer les souls, cela peut se faire en combattant les boss se trouvant dans le paquet monstres (s’y trouvent aussi des malédictions, des coffres et autres joyeusetés). Le système de combat se fait avec un simple dé à 6 faces. Un score minimal indiqué sur la carte du monstre est à atteindre pour lui infliger des dégâts, en cas d’échec, le joueur prend les dégâts indiqués. Le combat ne s’arrête qu’à la mort d’un des deux protagonistes. Si c’est le monstre, le joueur récupère les bonus associés et remplace la carte visible manquante du paquet. Si c’est le joueur qui meurt de décès, il défausser un trésor autre que celui attaché à son personnage, défausser une carte et perdre 1 penny. Chaque personnage à trois points de vie, ces derniers sont régénérés à la fin du tour.

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VERDICT

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Si le fonctionnement du jeu reste assez simple, le véritable sel vient de la pléthore d’effets différents que les cartes appliquent à la partie. C’est aussi sa plus grande faiblesse. Les parties virent vite au joyeux foutoir pour peu que chacun ait 5 ou 6 objets à disposition. Sachant qu’il faut aussi ajouter les éventuels effets des monstres lorsqu’ils sont posés face visible. Nous avons d’ailleurs été confronté à cet écueil assez rapidement. D’autant que trois cartes optionnelles existent, semblables aux « achievements » ou aux « trophées » du jeu original, et qui récompensent les joueurs en souls pour certaines actions. Lors de nos parties tests, elles ont considérablement raccourci les parties alors qu’elles sont censées être réservées aux parties « avancées ». A tel point que j’ai, pour ma part, ressenti une certaine frustration.

Pour ce qui est des joueurs qui ont partagé l’aventure avec moi, force est de reconnaître que Binding of Isaac Four Souls n’a pas vraiment fait l’unanimité. L’aspect deckbuilder empreint d’une trop grande part d’aléatoire casse un peu la dynamique de construction de son jeu. A chaque fois la victoire est revenue à celui qui réussissait le plus joli coup de poker. D’autant que nous n’avons pas particulièrement eu l’impression de pouvoir lutter contre l’ascension fulgurante de tel ou tel joueur. Bien sûr il est possible de prévoir quelques coups d’avance, mais on n’est jamais à l’abri d’une malédiction qui viendra vous abattre en plein vol, la victoire à portée de doigts, laissant le champ libre à celui qui a été numéro 2 tout le reste de la partie. Côté matériel par contre, rien à redire, un petit sac vient emballer les pennys, les cartes ont un aspect tissé des plus agréables sous les doigts et les illustrations, pour peu qu’on apprécie le style, sont vraiment superbes.

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En conclusion, Binding of Isaac Four Souls peut être sorti pour une petite partie en apéro, les règles sont suffisamment simples pour être expliquées en deux temps, trois mouvements, par contre pas sûr qu’il plaise aux joueurs les plus aguerris. Personnellement, malgré ses défauts, je l’aime beaucoup, mais bon, je ne suis pas vraiment objectif.

A noter qu’une première extension devrait voir le jour au mois de mai.

 

David.

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 40€

2019: les jeux qui nous font de l’œil!

2019: les jeux qui nous font de l’œil!

Bien que certains jeux soient tenus « secrets » encore aujourd’hui, et que nous ne disposions pas de toutes les informations, il y a déjà une dizaine de jeux que nous avons identifié comme très prometteurs, et que nous attendons avec une grande impatience durant cette année 2019!

Si elle est aussi riche que 2018, ça s’annonce + qu’intéressant et ça démarre d’ailleurs très tôt avec le 1er de notre liste:

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  1. Outlive – Underwater

prévu pour fin janvier 2019

auteur: Grégory Oliver

illustrateur: Miguel Coimbra

éditeur: La Boîte de Jeu

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Cette extension ajoute un nouveau plateau de jeu XXL et un nouveau lieu, la base sous-marine, ainsi qu’un mode solo.

Outlive, le jeu de base, avait conquis tout le monde chez nous, et on espère que cette nouvelle extension qui semble apporter encore + d’interactions entre les joueurs saura apporter son lot de nouveautés intéressantes.

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2. Wingspan

prévu pour mars 2019

auteur: Elisabeth Hargrave

illustrateurs: Ana Maria Martinez Jaramillo, Natalia Rojas, Beth Sobel

éditeur: Stonemaier Games

Jamey Stegmaier, l’un des éditeurs les + dynamiques outre-Atlantique, et qui a notamment édité Scythe, Viticulture, Euphoria, My Little Scythe, arrive avec de gros projets en 2019. Wingspan a pour thème l’ornithologie. Alors oui, clairement ça ne me fait pas vibrer non plus… Mais on peut s’attendre à un jeu avec des mécaniques bien pensées, un équilibrage aux petits oignons, et un résultat étonnant! Du moins on l’espère, mais on fait confiance à cet éditeur!

C’est Matagot qui se chargera de la localisation et la distribution dans nos contrées.

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3. Space Gate Odyssey

auteur: Cédric Lefebvre

illustrateur: Vincent Dutrait

éditeur: Ludonaute

Une bien belle équipe réunie sur ce projet avec Vincent Dutrait (Solenia, Robinson Crusoé, Rising 5, When I Dream, Elysium … ) et Cédric Lefebvre, Môssieur Ludonaute. Thème SF qui m’attire à la base, Space Gate Odyssey s’annonce prometteur avec un matériel aux petits oignons (Ludonaute sait proposer du matériel hallucinant, comme avec Last Heroes).

On incarne une confédération qui doit gérer un portail d’acheminement de colons vers des exoplanètes.

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4. Save the Meeples

auteur: Florian Sirieix

éditeur: Blue Cocker

Un jeu qu’on a aperçu à Essen et qui nous a fait baver d’envie devant son matériel à tomber par terre. Dans ce jeu, on incarne les meeples qui veulent s’échapper de leur sinistre condition et rejoindre leur planète pour vivre libres. En construisant votre fusée vous devrez y acheminer vos précieux meeples et les libérer!

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5. Between Two castles of Mad King Ludwig

auteurs: Matthew O’Malley, Ben Rosset

illustrateurs: Laura Bevon, Agnieszka Dabrowiecka, Bartłomiej Kordowski, Noah Adelman

éditeur: Stonemaier Games

Un bon jeu de draft de cartes et placement de tuiles. Vous travaillerez de concert avec votre voisin de droite pour construire un château, et avec votre voisin de gauche pour en construire un autre. Pour l’emporter il ne faudra pas négliger l’un ou l’autre des châteaux!

Comme pour Wingspan, c’est Matagot qui se chargera de la localisation et la distribution dans nos contrées.

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6. On Mars

auteur: Vital Lacerda

illustrateur: Ian O’Toole

éditeur: Eagle-Gryphon Games

L’un des auteurs les + hypés de ces dernières années arrive avec plusieurs projets dont ce On Mars. Cette planète, décidément, inspire beaucoup les auteurs, et après le raz de marée Terraforming Mars, on attend beaucoup de l’association Lacerda avec un thème SF.

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7. Neta-Tanka

auteur: Hervé Rigal

illustrateur: Quentin Regnes

éditeur: La Boîte de Jeu

La Boîte de Jeu débarque avec ce projet qui a connu une campagne Kickstarter très fructueuse l’an passé. Dans ce jeu de placement d’ouvriers, nous incarnons une tribu qui doit trouver son nouveau chef. Vous allez être mis à l’épreuve pour prouver vos aptitudes à vous occuper de la tribu et subvenir à ses besoins.

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8. Victorian Masterminds

auteurs: Eric Lang & Antoine Bauza.

illustrateur: Davide Tosello

éditeur: CMON

Rien à ajouter cette association d’auteurs suffit à nous faire mouiller le pantalon !!! 😉

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9. Escape Plan

auteur: Vital Lacerda

illustrateur: Ian O’Toole

éditeur: Eagle-Gryphon Games

Un jeu que nous avions backé lors de sa campagne Kickstarter l’an passé. Je vous remets le lien de l’aperçu que nous avions rédigé à l’époque.

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10. Tang Garden

auteurs: Francesco Testini, Pierluca Zizzi

illustrateur: Matthew Mizak

éditeur: Thundergryph Games

Un autre jeu que nous avions backé lors de sa campagne Kickstarter l’an dernier. Grosse direction artistique et thématique très poétique. Le lien de l’aperçu.

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Voilà voilà 2019 s’annonce très forte en sorties ludiques et on a hâte de tester les projets cités plus hauts. Plein d’autres jeux sortiront aussi cette année et réserveront leur lot de surprises! On me murmure à l’oreille qu’Antoine Bauza aurait encore des choses sous le pied pour 7 Wonders, ainsi que pour Tokaïdo!!!! Et ça c’est une sacré bonne nouvelle!

Test: 7 Wonders Armada

Test: 7 Wonders Armada

Enfin!!!!!!!!!!! Voici le test de la nouvelle extension de 7 Wonders, le chef-d’oeuvre d’Antoine Bauza.

Sortie fin 2018, j’ai pu récupérer cette extension à Essen, où j’ai pu avoir ma photo de fanboy avec Môssieur Bauza! 😉

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Personne ne porte le catogan comme lui. Comment ça plus personne ne le porte tout court??? On voit que vous ne connaissez pas l’ami Karl!! pfff jaloux! 😉

Bon, ça c’est fait.

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Revenons-en à quelque chose d’intéressant, à savoir cette extension, 3ème du nom.

Armada propose selon moi une vraie évolution du jeu, et un vrai renouvellement contrairement aux 2 précédentes, qui n’apportaient que de modestes apports dispensables.

Clairement Armada accompagnera la grande majorité de mes parties, alors que Leaders ou Cities ne sortaient qu’occasionnellement.

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A quoi ça ressemble?

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Comment on joue?

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Armada amène donc un nouveau plateau à disposer à droite de votre merveille. Il contient 4 pistes sur lesquelles vous ferez évoluer vos flottes. Elles correspondent aux 4 couleurs rouge, jaune, bleue et verte qui se rapportent à 4 des couleurs des cartes bâtiments du jeu.

Concrètement, quand vous jouerez une carte bâtiment rouge, vous aurez la possibilité de faire avancer votre flotte le long de la piste rouge (si vous vous acquittez du coût associé). Et vous débloquerez ainsi des bonus qui sont inscrits sur les cases du plateau.

  • la flotte rouge ouvre l’accès au conflit maritime. Ce conflit est différent du conflit terrestre auquel vous êtes sûrement habitués. Les icônes sont des ancres bleues (boucliers maritimes), et la résolution du conflit n’est plus avec vos voisins de droite et de gauche (comme pour le conflit terrestre), mais avec l’ensemble des joueurs. Ainsi on compare la force navale des joueurs, et celui ayant la + faible reçoit 1 jeton défaite maritime, celui ayant la + forte 1 jeton victoire, le 2ème et 3ème recevant aussi 1 jeton. La valeur de ce jeton est bien entendu + forte pour le vainqueur.
  • la flotte jaune permet de remporter des pièces et de lever des taxes qui impactent les autres joueurs. A la fin du tour où une flotte atteint le symbole taxe, les autres joueurs perdent le nombre de pièces indiquées moins leur niveau commercial, qui correspond à l’avancée de leur flotte jaune dans leurs pistes respectives.
  • la flotte bleue fait gagner des PV en fin de partie, 10 étant le maximum que l’on débloque sur la dernière case de la piste de la flotte.
  • la flotte verte permet d’explorer des îles inconnues. Toutes les 2 cases de cette flotte, le joueur pourra tirer piocher des cartes îles et conserver celle qui l’intéresse. En bref l’île pourra produire des ressources au même titre qu’un bâtiment ressource amélioré, vous donner des boucliers pour le conflit terrestre, des PV, vous faire avancer gratuitement une flotte d’une case, vous permettre de ne plus subir les taxes déclenchées par les autres joueurs, vous donner un symbole scientifique, etc…l

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Le changement dans le déroulement de la partie est donc une nouvelle étape après la pose d’une carte bâtiment ou la construction d’une étape de merveille. Vous aurez alors à ce moment là, la possibilité de réaliser une construction navale, et donc d’améliorer la flotte de la même couleur que la carte construite. Vous devrez bien sûr payer en + le coût de la construction navale. Pour l’étape de merveille, chaque plateau de chantier naval contient une icône merveille apposée à côté de la couleur d’une des flottes. C’est donc cette flotte que l’on pourra améliorer suite à une construction d’étape de sa merveille.

A noter que chaque plateau de chantier naval est différent et propose donc un départ asymétrique. Sans forcément changer la face du monde, le plateau pourra orienter un peu votre stratégie. Un bon point pour la rejouabilité!

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Il y a 24 nouvelles cartes dans cette extension, qui s’ajoutent aux cartes Âges du jeu de base (8 par âge). Voici en vrac quelques unes d’entre elles:

  • l’embarcadère vous donne 3 boucliers terrestres, et vous permet de créer un nouveau conflit terrestre avec le joueur se situant à droite de votre voisin de droite. Vous suivez? 😉
  • le port fortifié vous donne 2 boucliers maritimes.
  • le hangar vous donne 3 PV et vous permet d’avancer gratuitement un de vos navires sur votre plateau chantier naval.
  • le repaire pirate vous donne 6 pièces et fait perdre aux autres joueurs 1 pièce par niveau commercial atteint.
  • la salle des cartes vous permet de piocher la première carte île et de la mettre en jeu.

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Comme d’habitude, on compte les PV à la fin de la partie, pas de changement de ce côté là, si ce n’est que le nouveau carnet de score intègre les nouveaux types de PV à compter.

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VERDICT

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La voici la voilà la VRAIE extension que 7 Wonders méritait! Un bijou que ce chantier naval dont chaque joueur devra s’occuper, en parallèle de sa civilisation. Les 2 sont étroitement liés et les stratégies des joueurs en seront grandement impactées. Amateurs de combos vous allez adorer! Le matériel est de très bonne qualité, les illustrations superbes (même si Miguel Coimbra a laissé la main à Etienne Hebinger, Dimitri Chappuis et Cyril Nouvel, on a pas perdu au change! Bravo!) et l’équilibrage est toujours aux petits oignons.

L’interaction entre les joueurs a été accrue, et vient palier une remarque que j’entends régulièrement, à savoir « Ah bon on ne peut pas attaquer d’autres joueurs que ses voisins de droite ou de gauche?« . Petit guerrier trop pressé, Môssieur Antoine (à ne pas confondre avec un autre célèbre Antoine, qui bien que aussi porté sur les bateaux et les îles, l’était tout autant sur la chansonnette et les lunettes 😉 ) a pensé à toi et te propose dorénavant de combattre tous les joueurs de la partie par la voie des mers! Fourbi tes armes et affronte les! On a aussi la possibilité d’assécher les caisses des adversaires en levant des taxes.

La spécialisation des stratégies est encore accrue puisque le bâtiment que vous construisez dans votre civilisation vient maintenant impacter le chantier naval. Il vous faudra parfois privilégier une couleur plutôt qu’une autre, puisqu’elle vous permettra peut-être de débloquer la récompense d’une case de votre flotte qui fera pencher la balance de votre côté. Encore une fois, pas de stratégie meilleure qu’une autre, mais l’homogénéité dans vos choix est encore + primordiale qu’avant. Dorénavant il est risqué de construire au petit bonheur la chance et de ne pas élaborer et mettre en pratique votre stratégie.

Un pur bonheur donc que cette extension Armada qui pourra réveiller les fans du jeu de base qui s’endormaient peut-être à force de connaître les cartes et les Âges par cœur, et qui proposera un challenge accru aux autres! Foncez!

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 27€

Test: 7 Wonders Cities

Test: 7 Wonders Cities

2ème extension du jeu de Antoine Bauza, 7 Wonders, Cities est parue en 2012 apporte un mode de jeu par équipe (dispensable) et la possibilité de jouer jusqu’à 8.

Si vous souhaitez lire le test de 7 Wonders cliquez ici.

Si vous souhaitez lire le test de la 1ère extension, Leaders, cliquez ici.

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Cette extension Cities est composé de 27 nouvelles cartes bâtiments, 3 guildes, 6 leaders et 2 merveilles. Les cartes bâtiments sont de couleur noire et représentent une nouvelle catégorie de bâtiments à part entière.

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  • Les cités pourront désormais contracter des dettes, qui pénaliseront le joueur lors du décompte des PV en fin de partie. Parmi les nouvelles cartes il y a les cartes dettes qui, lorsqu’elles sont mises en jeu par un joueur, provoquent la perte de pièces chez les autres joueurs. Si ceux-ci ne peuvent pas payer, ils récoltent des jetons dettes, qui ne peuvent pas être remboursées + tard dans la partie!

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  • Avec cette extension, les joueurs reçoivent une main de 8 cartes au début de chaque âge (et non plus 7 comme avant).

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  • Autre nouveauté, les jetons diplomatie qui permettent à un joueur de ne pas participer à la prochaine phase de conflits terrestres. Aucun jeton victoire ou défaite ne lui est attribué, il est considéré comme absent, ce qui a aussi pour effet de rendre voisines les 2 cités se situant à sa droite et à sa gauche. Ces deux dernières devront dorénavant s’affronter lors de cette phase de conflits terrestres!

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Exemples de cartes bâtiments:

  • Le pigeonnier permet à la fin de la partie de copier un symbole vert (scientifique) d’une carte présente dans l’une des 2 cités voisines.
  • La confrérie rapporte 4 PV au joueur mais fait aussi perdre 3 pièces aux autres joueurs.
  • Le consulat rapporte 3 PV et 1 jeton diplomatie.

Nouvelles cartes Leaders:

  • Caligula permet de construire gratuitement une carte noire par Âge.
  • Aspasie permet au joueur de prendre un jeton diplomatie, et rapporte aussi 2 PV en fin de partie.
  • Darius fait gagner 1 PV par carte noire en jeu dans la cité du joueur en fin de partie.

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VERDICT

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2ème extension pour 7 Wonders encore + dispensable. En même temps le jeu de base est tellement bien léché, équilibré, bordé et presque parfait qu’il est délicat d’y ajouter quoi que ce soit!

L’ajout des jetons diplomatie peut créer un effet de surprise puisque vos adversaires se préparent en fonction de vos boucliers, et se retrouvent finalement à devoir combattre une autre cité! Effet piège assuré!

Les dettes apportent à nouveau un effet aléatoire pour les joueurs qui verront leurs pièces durement gagnées retourner à la banque, ou les jetons de PV négatifs s’accumuler.

La nouvelle couleur de bâtiments noirs ajoute .. une nouvelle couleur. 

Voilà.

Ces nouveaux bâtiments bouffent un peu à tous les râteliers, en octroyant PV (comme les bleus), boucliers (comme les rouges), ressources (comme les marron et grises). Bref.

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Dispensable donc indispensable si vous êtes fans du jeu comme nous le sommes, si vous ne savez pas quelle extension choisir, préférez Leaders, ou si vous voulez vraiment une extension vraiment mais vraiment « bad ass », foncez sur Armada!

(oui on tease un peu notre prochain test sur cette nouvelle extension 2018) 😉

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Disponible ici: philibert

Prix constaté: 18€