Test : Les Ruines Perdues de Narak – extension chefs d’expédition
Les Ruines Perdues de Narak est un jeu de premier de la classe. Studieux, réussi mais manquant un peu de personnalité. Typiquement un jeu qui gagnerait à avoir une extension avec une proposition originale qui le ferait sortir des clous de la gestion à l’allemande.
On va tout de suite mettre fin au suspense, c’est pas le cas. Le résultat est assez convenu. Quelques cartes en plus, deux nouvelles pistes de temple, une variante pour faire tourner plus vite les objets et les artefacts. Ça apporte un peu de variété mais rien de transcendant non plus.
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C’est qui le patron ?
Le gros de l’extension, ce sont bien sûr les chefs d’expédition. On y retrouve les qualités du titre, les illustrations sont magnifiques, ça colle avec le thème et mécaniquement c’est très bien fini. Chaque joueur va incarner un chef d’expédition et commencera avec un deck et des pouvoirs qui lui sont propres. Les personnages sont tous très différents, bien pensés et ne nous enferment pas dans une stratégie. Ils redynamisent efficacement le jeu et on a qu’une envie, c’est de tous les essayer. Là-dessus, c’est une réussite, mais j’ai quand-même du mal à être dithyrambique.
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Archéologie de salon
Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’ajouter de l’asymétrie, ça reste le niveau zéro de l’originalité en termes d’extension mais si ce n’était que ça, ça pourrait passer. Le vrai problème, à mon sens, c’est que tous ces apports ne changent pas tant que ça la recette originale. Elle renforce les points forts de Narak sans chercher à en corriger les faiblesses et l’expérience ne jeu ne s’en retrouve pas vraiment renouvelée.
D’autant que l’extension n’est pas donnée. 30 euros, pour le contenu de la boîte, me paraît une somme un poil excessive.
Chefs d’expédition est un produit bien fini et on sent le travail réalisé pour créer des personnages aux pouvoirs singuliers et intéressants. Je comprends tout à fait les joueurs qui ont pu l’encenser mais je ne peux m’empêcher de regretter que les auteurs n’aient pas choisi de proposer quelque chose qui sorte un peu plus des sentiers battus. Surtout qu’ils avaient à disposition un thème certes respecté mais sous-exploité. Pour un jeu à la Indiana Jones, on sent bien l’archéologie mais ça manque un peu de pulp.