Test : Crime Zoom

Test : Crime Zoom

Pour ce test de crime zoom, je vais passer en mode narrateur, j’incarne donc l’enquêteur qui est mandaté pour résoudre ce crime.

Le texte va parler de beaucoup d’éléments du jeu pour vous plonger dans la thématique et l’ambiance.

Je ne pourrai pas éviter de spoiler l’intrigue puisque je tourne ce texte narratif sous forme de rapport d’enquête.

J’ai joué le jeu de manière normale en coopération puis de nouveau en solo, mais en examinant absolument toutes les pistes et cartes.

Vous n’aurez pas besoin de toutes les pistes pour arriver à la solution et ce rapport d’enquête n’est pas fait pour être un raccourci pour terminer rapidement l’enquête, prenez le temps de jouer et de l’apprécier à sa juste valeur.

Si vous ne voulez pas avoir la solution de l’enquête, ni même des indices sur quoi examiner, je vous recommande donc de sauter directement à la conclusion qui se trouve ici.

Je tiens aussi à préciser que j’utilise quelques expressions qu’on pouvait retrouver dans les années 80 pour l’ambiance et l’immersion, j’espère que ce sera assez immersif et que ces expressions vous permettront de retrouver des choses que vous avez déjà entendues ou de découvrir certaines expressions bien datées et que l’on n’utilise, heureusement, plus aujourd’hui !

Bonne lecture !

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Rapport d’enquête

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Inspecteur Jérémie McGrath.

Date : Mercredi 10 décembre 1980

Lieu : New-York, quartier de Brooklyn.

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Dimanche 7 à environ 7 P.M un appel anonyme au 911 averti que des coups de feu ont été entendus chez Frank Bucco, résident dans un quartier déshérité. La police est arrivée rapidement sur les lieux et a dû enfoncer la porte, qui était, étrangement, fermée de l’intérieur.

Bien entendu, ça a beau être un dimanche, qui est-ce que l’on appelle ? C’est bibi…

J’arrive sur les lieux et je demande ce qu’ont donné les interrogatoires des voisins.

Comme de bien entendu, dans un quartier plein de drogués, de familles pauvres et autres personnes miséreuses, la police a beaucoup de mal à les faire parler, ils ne nous sont donc d’aucune utilité. C’est donc à moi de mener l’enquête seul, par mes propres moyens, ça ne changera pas de d’habitude…

Quelle bande d’incapables ces flicaillons…

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La scène de crime est assez sordide, au mur, une inscription en rouge : « paye tes dette », j’irai vérifier si c’est du sang, mais une chose est sûre, celui ou celle qui a écrit ça ne sait pas écrire correctement, il manque un S…

Juste à côté ; un poster, qui représente une jolie pépée, ça vient d’une boite de strip-tease du coin, le « déjà-vu », la victime était probablement un habitué des lieux…

Sur une table, les restes d’un plat chinois à emporter, une bouteille de whisky et un verre qui n’a pas été terminé.

Sur un meuble, des courriers de relance pour les factures, de la banque et une lettre d’une assurance vie.

Par la fenêtre, je vois une silhouette dans l’immeuble voisin qui nous regarde, je note d’aller voir cette commère par la suite.

Ce qui me trouble le plus, c’est la plaque de police que je vois du côté des pieds de la victime.

Son nom ne me disait rien je n’aurais donc pas pensé qu’il était de la maison…

Je m’approche et je constate qu’il n’était pas de la maison, mais qu’il était contrôleur de l’hygiène dans le domaine de la restauration.

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Je m’intéresse enfin au cadavre, une balle dans la tête, propre, net.

Il semble s’être fait fumer ici, sur son canapé.

Logique, il y a une douille au sol, je l’examinerai après le cadavre.

Suicide ?

Meurtre ?

Exécution ?

L’inscription en rouge au mur me fait pencher pour le meurtre, mais je n’ai pas assez de preuves pour porter un jugement.

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Je jette un œil sur sa main gauche, j’y vois une alliance, il était probablement marié, j’imagine qu’il ne l’est plus vu l’état de la pièce, l’absence de traces d’une femme et le poster au mur. Je retire l’alliance de son doigt et constate que la bague annonce le nom de son épouse : Amy, et une date : mai 1962.

Une recherche auprès de l’état civil m’apprendra que ce mariage a été annulé, Franck est donc officiellement célibataire et sans enfants.

La douille au sol vient d’un calibre 38 spécial, c’est un calibre courant, je vois une trace de doigt dessus, peut-être qu’on trouvera une correspondance. Je vais tout analyser et voir ce que ça donne.

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Je termine l’examen de la pièce et je vois que ce brave Franck doit s’adonner à des passe-temps peu légaux.

Un livre pour apprendre le poker, l’adresse d’un cercle de jeu couplé aux factures et à l’inscription sur le mur, tout semble indiquer qu’il avait des dettes et des ennemis dangereux. Un cadre brisé est au sol, il représente 2 personnes attablées à un restaurant. Sur la table basse, un ticket de cinéma avec une date, je regarderai aussi de ce côté.

Dernier élément en ma possession : une carte de visite au sol, elle vient d’un concessionnaire Chrysler, avec le nom du vendeur.

J’ai failli louper un élément à cause du manque d’éclairage : une balle est logée dans le mur, la munition semble analysable.

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C’est avec ces éléments que mon enquête commence.

Première étape : la silhouette qui nous observe du bâtiment voisin, il ne faudrait pas qu’elle file sans que j’ai pu lui poser quelques questions. Je me rends sur place, une femme noire m’ouvre la porte et, comme souvent dans ce quartier, difficile d’avoir des infos. Mais elle finit quand-même par me lâcher l’info comme quoi elle aurait vu deux hommes entrer par la fenêtre il y a quelques semaines, mais sans rien emporter, elle n’a donc pas vu l’intérêt de prévenir les policiers.

Je retourne à l’appartement de Frank et je m’attarde sur sa plaque. Un rapide coup de fil au QG et j’apprends qu’il a fait l’objet d’une enquête interne pour corruption, plusieurs restaurateurs se sont plaints de lui, la liste que me donne Stacy, mon assistante, comprend : le Blue moon à Chinatown, chez Carmine à Little Italy, le Nathan’s à Coney Island et le Vesuvio à Manhattan.

A ce stade de l’enquête, je ne sais pas encore s’il est pertinent d’aller leur parler, je verrai par la suite.

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Les autres preuves ont besoin d’être prises en compte elles aussi.

Et la prochaine preuve est le cadre brisé puisqu’il y a un restaurant sur la photo, il s’agit visiblement d’un restaurant italien, mais le nom n’est pas visible, par contre je reconnais les deux loustics qui sont pris en photo, à droite c’est Sonny Bucco, ancien restaurateur soupçonné de blanchiment d’argent et maintenant décédé, le lien est vite fait dans ma tête, il était le père de Frank. Il est accompagné d’une figure emblématique de la mafia : Joe Goti, aussi appelé « le boss ».

J’irai me rappeler au bon souvenir de cette crapule, c’est peut-être une coïncidence, mais je ne crois pas vraiment aux coïncidences.

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Si je résume, un mafieux, une inscription qui sonne comme une menace, des dettes de jeu, une carte d’un cercle de jeu et un cadavre d’un inspecteur qui ne semble pas être très clean, des lettres de relance de la banque et une carte au sol qui indique le nom d’un vendeur de Chrysler.

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La piste de la dette envers la mafia m’interpelle, mais je n’aime pas porter des conclusions hâtives, surtout qu’il reste d’autres éléments.

La trace de doigt sur la douille semble dire que le tueur est soit un amateur, soit un débile, car il ne faut pas être malin pour laisser une empreinte identifiable sur une douille bien visible. Je fais envoyer la douille à la balistique et demande une analyse d’empreintes, je saurai bientôt à qui elles appartiennent, ça m’aidera à écarter des suspects ou à en ajouter sur la liste.

J’apprends rapidement que l’empreinte est partielle, mais distincte et qu’elle ne correspond à aucun criminel enregistré dans la base de données.

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Les restes de bouffe chinoise et la bouteille de whisky, du Jack, typiquement américain, ne semblent pas être à l’origine de la mort, la bouffe semble de bonne qualité, rien ne semble être empli de drogue, mais le restaurateur m’intéresse.

Je me rendrai chez lui pour découvrir que Frank était un habitué, tellement même qu’il faisait chanter le restaurant pour avoir de la bouffe livrée gratuitement ! Frank menaçait de dégrader la note du restaurateur et de faire fermer son établissement ! Ce qui fait que le patron a déposé une plainte aux services de l’hygiène contre Frank !

Intéressant, mais, est-ce pertinent ?

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A ce stade de l’enquête, je n’en savais rien, mais ce qui est sûr, c’est que Frank semblait être un petit fumier qui avait l’art de se faire des ennemis, pas étonnant qu’on lui ait fait sauter le caisson…

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Puis, le trou dans le mur me permet d’extraire une balle du même calibre que celle retrouvée par terre, même arme probablement, mais celle-ci reste introuvable pour le moment.

Dans le registre « qui ne mène nulle part » : l’inscription en rouge. Ce n’était pas du sang. C’était de la tomate séchée, avec une empreinte bien visible elle aussi, mais n’étant pas répertoriée non plus, j’étais dans une impasse pour savoir qui l’avait menacé.

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Preuve suivante : la carte de visite.

Je me rendis dans la concession Chrysler où Lee Lacolla, le vendeur, me confirmera qu’un crédit de 6000$ a été effectué par Frank pour acheter une bagnole, mais il était dans le rouge à la banque, comment a-t-il pu faire ?

Encore un point que j’allais devoir éclaircir…

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Examen d’une autre preuve :

L’affiche de la boite de strip-tease indique une adresse : la 45ème rue à Manhattan, dédicacée par une certaine « Gloria ». Une visite s’impose, non seulement elle est bien roulée, mais en plus elle doit connaitre notre victime.

J’ai failli oublier un détail : le ticket de cinéma.

Ce n’est peut-être rien, mais j’aime avoir tous les éléments en main, donc je file en premier au cinéma, avant sa fermeture, la boite de strip-tease peut attendre, elle ferme bien plus tard.

Je découvrirai, en allant voir sur place, que Frank était venu voir un film avec une petite jeune de 18 piges à peine et qu’ils étaient partis manger au Nathan’s, les ouvreurs sont vraiment de vraies sources d’informations, ils entendent tout ce qui se dit !

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Ça plus la photo du resto Italien, il ne m’en fallait pas plus pour que je sache chez qui poser des questions.

Direction le Nathan’s.

Je tiens une info intéressante après les déclarations du gérant : Il serait venu avec sa fille, 18 ans, une certaine Gina.

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C’est maintenant l’heure de rendre visite à Gloria.

Cette visite m’aura appris deux choses : non seulement cette Gloria est aussi bien roulée sur l’affiche qu’en vrai, mais j’ai acquis la certitude qu’elle n’est pas liée au meurtre, elle semblait sincèrement apprécier Frank, ils avaient une relation spéciale, mais saine, pas du tout celle d’une danseuse à son client.

Par contre, sa collègue, Cherry, elle, semble suspecte.

Non seulement elle semble avoir fricoté avec Frank mais sa brusque disparition sans prévenir et en oubliant des affaires derrière elle, dont un rouge à lèvres avec une belle empreinte bien visible qui, de plus, ressemble beaucoup à celle de la douille au sol de chez Frank, la fait monter direct au sommet de la liste des suspects !

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L’analyse des empreintes me prouvera que le rouge à lèvres et la douille au sol étaient bel et bien celles de « Cherry » !

Ok, c’est elle qui tenait l’arme, c’est aussi elle qui trainait avec Frank, mais quelque chose cloche, le témoignage du gérant du Nathan’s.

Frank avait présenté une jeune fille de 18 ans comme étant sa fille.

C’était peut-être une couverture pour ne pas afficher qu’il se tapait une gamine, mais ce n’est pas sûr non plus.

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Résumons à ce stade :

L’empreinte sur le rouge à lèvres et celle sur la douille sont les mêmes, Cherry pourrait être la fille de Frank et s’être barrée en courant sans motif valable d’après Gloria. Forcément, si elle a tué son père, je ne peux qu’imaginer qu’elle préfère se tailler !

Mais pourquoi ?

Il me fallait aller fouiller du côté de la pègre pour savoir.

Il était temps maintenant de m’intéresser « au boss », Joe Goti, en résidence surveillée, mais qui croit pouvoir berner le FBI en utilisant une cabine publique… le boulet, elle est aussi sur écoute.

Il n’était pas dans le coup visiblement, mais une conversation téléphonique enregistrée m’interpela, il parlait à Carlo Goti, son neveu à propos de Gina, la fille de son épouse, Amy. Mais Amy était la femme qui devait épouser Frank !

Mon cerveau analysa immédiatement la situation : les dates, le mariage annulé, Amy, la fille d’Amy…

La fille de Carlo était en fait la fille légitime de Frank !

Une visite chez Carlo s’imposait.

Il tenta de me baratiner, normal, c’est un italien, de fieffés menteurs… mais j’ai entrepris de fouiller son appartement !

Grand bien m’en a pris, puisque j’ai pu trouver une arme planquée dans les toilettes… pas très original, mais elle semblait être du même calibre que celle qui a tué Frank.

Carlo tenta de se défendre en affirmant qu’il n’avait rien à voir dans l’histoire car l’arme était du genre de celle des « petits fonctionnaires » et qu’il était impossible qu’il possède une telle arme j’avais du mal à y croire !

Malgré tout, c’était assez maigre pour prouver que c’était lui le tueur et mes soupçons étaient plus tournés vers Gina, la fille de Frank.

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Je me suis alors décidé à faire le tour des restaurants qui étaient sur la liste fournie par Stacy.

L’un d’eux s’avéra digne d’intérêt. Le Vesuvio.

J’ai vite découvert grâce à une annonce qu’il abritait une chambre.

En inspectant cette chambre je trouvais Gina, la fille de Frank.

Je l’interroge au sujet de son paternel et elle fait comme si elle le connaissait à peine et comme s’il n’était qu’un client de passage.


A d’autres !

J’ai vite compris ce qui s’était passé.

A cause de ses dettes (J’étais passé au cercle de jeu où j’ai appris que la Chrysler était faite pour rembourser des dettes, que la menace au mur était juste pour l’impressionner car le père de Franck était ami avec « le boss », donc pas touche !) notre brave Franck avait souscrit une assurance vie d’un montant de 50000$, assurance qu’il avait mise au nom de sa fille, Gina.

Ayant perdu sa future femme après avoir dilapidé toutes leurs économies au jeu, il ne savait pas qu’elle était enceinte.

Il ne le sût que plus tard, et quand il découvrit que sa fille jouait les strip-teaseuse, il a voulu faire quelque chose pour elle.

Etant en galère à cause de ses dettes, de l’enquête pour corruption qu’il avait sur le dos, il décidât de mettre fin à ses jours pour faire une bonne action envers sa fille et lui permettre d’avoir un meilleur avenir.

Malheureusement pour lui, comme toujours, le suicide n’est pas une cause valable pour les assurances vie.

Il s’était présenté à Gina, lui avait expliqué la situation et lui avait dit que si elle le tuait, elle pourrait empocher les 50000$.

Gina y avait vu aussi une occasion de faire accuser Carlo en planquant l’arme chez lui, il était vraiment innocent de ce meurtre.

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Pourquoi avoir voulu le faire accuser ?

Parce que Gina avait découvert que Carlo avait battu sa mère et qu’elle était morte sous ses coups.

Elle faisait d’une pierre deux coups, elle se débarrassait d’un père qu’elle ne connaissait pas en empochant une belle somme et elle faisait accuser son beau-père pour qu’il paye pour la mort de sa mère.

Si elle n’avait pas tremblé et raté son père au premier coup de feu et si elle avait pensé à ramasser la douille avant de s’enfuir, elle aurait peut-être pu échapper à la justice.

Les arnaques à l’assurance plus le meurtre, ça coute cher ça dans un tribunal…

C’est de cette manière que Frank vit sa vie se terminer, escroc jusqu’au bout, il aura entrainé sa fille avec lui alors qu’il voulait l’aider…

Une fin sordide pour une affaire sordide, rapidement bouclée, mais non sans rebondissements…

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Mon avis de joueur

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C’était ma première enquête de cette saga qu’est Crime zoom.

J’ai apprécié l’ambiance, on est vraiment plongé dans l’époque tant par les illustrations que par les personnages et on sent l’inspiration des polars qui se passent dans les années 80, donc l’immersion est bonne.

La manière de placer les cartes, d’être libres d’enquêter dans tel ou tel ordre et de pouvoir avoir la liberté d’explorer chaque piste qui mène à une réponse, plus ou moins utile ou satisfaisante est agréable aussi.

Le temps de jeu est correct, comptez environ 1H30 à 2H selon votre manière de lire, de réfléchir et si vous voulez tout explorer ou aller directement à l’essentiel pour avoir la solution, mais on regrettera certainement le fait qu’une fois terminé, le jeu n’est pas rejouable puisqu’il n’y a qu’une seule solution.

On s’en doute puisque c’est un jeu d’enquête, mais j’avoue que j’ai toujours autant de mal à me dire que mon jeu n’est utilisable qu’une fois.

Après c’est aussi un bon moyen pour le faire tourner à des amis !

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J’ai noté une ou deux petites coquilles dans l’orthographe, mais rien de dramatique ni rien qui ne nuit à la lecture ou à la compréhension.

Il existe une manière de marquer des points selon que nous avons été directement à l’essentiel ou que nous avons pris notre temps, si nous avons toutes les preuves ou non.

C’est assez anecdotique pour moi car à part si vous prêtez votre jeu à de la famille ou des amis pour qu’ils y jouent à leur tour, il n’y a pas vraiment d’intérêt. Le score ne sert qu’à tenter de voir qui a été plus rapide à résoudre l’enquête. C’est très limité comme intérêt pour ma part.

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Sinon, pour moi cette première expérience était concluante, je reviendrai prochainement avec une autre enquête de la gamme que j’ai pu résoudre aussi, mais étant d’un autre temps et dans un autre style, je vais devoir prendre encore du temps pour refaire un rapport détaillé !

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Test : Kezao

Test : Kezao

Le Kezao est un oiseau rare au plumage multicolore vivant en Amazonie. Une fois la minute culture passée, il est aujourd’hui un petit jeu de défausse très malin et qui cumule quelques bons points. Il est aussi édité par un petit nouveau, j’ai nommé Laboludic, qui propose des jeux originaux, beaux et simples selon leur site web. Pour Kezao, c’est contrat rempli et on va voir pourquoi.

Il est l’œuvre de Pierre Bellet qui n’est pas un petit nouveau dans le monde du jeu puisqu’il a travaillé en tant que chef de produit chez Nathan notamment. Il est surtout aussi l’auteur, avec Pascal Thoniel, de A vos marques, qui a remporté l’As d’Or en 1994. Voilà voilà.

Le jeu est illustré par Aurélien Jeanney. Il est prévu pour 2 à 5 joueurs, à partir de 6 ans (mais on verra plus loin que ça peut être à partir de 5 ans sans problème) et pour une durée de 3 à 5 minutes par manche.

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Observation et rapidité

Je vous la fais courte, Kezao vous demandera de lancer 2 dés avec des indications de couleurs (permises ou interdites) et vous devrez trouver rapidement une carte qui satisfait ces conditions. Le but du jeu étant d’être le premier à se défausser de toutes ses cartes. Simple.

On ne réinvente pas la roue, et d’autres jeux utilisent ces mécaniques de défausse et d’observation. Dernièrement, parlons de Taco Chat Bouc Cheese Pizza qui proposait aussi de se défausser le plus rapidement, mais cette fois l’observation était double, visuelle et auditive (dès qu’une carte correspondant au mot énoncé était révélée, vous deviez taper la pile centrale).

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United Colors

Un point faible sur la colorimétrie dans un jeu qui se base sur l’observation des couleurs, c’est ballot. Heureusement, on s’y fait assez vite, mais c’est tout de même dommage. Pensez à prévenir vos joueurs en leur montrant des exemples sur les cartes, car la différence entre le bleu et le noir peut entrainer une méprise. Pas de souci sur le bleu, c’est plutôt le noir qui tire vers le bleu foncé. A part ça, pas de difficultés particulières, les formes dessinées sur les cartes sont diverses et variées, et les enfants (et les autres) apprécieront les dragon, clown, robot, camion, girafe… proposés.

Suite à ma critique, l’éditeur a indiqué comme vous pourrez le voir en commentaire, que pour la prochaine édition, la valeur du noir était modifié pour éviter tout risque de confusion. Nickel !

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Un jeu pour tout le monde

C’est un peu facile de dire ça comme ça, mais oui, Keazo se joue vraiment avec tout le monde. Il est souvent difficile de trouver un jeu qui peut plaire à toute la famille, on se dirige souvent vers les jeux abstraits pour cela. Mais il est assez rare de trouver un jeu que vous allez pouvoir jouer entre parents et enfants, mais aussi uniquement entre adultes, ou encore que les enfants y jouent entre eux. Kezoa a ce côté universel qui fait que tout le monde peut se l’approprier. J’y joue avec mon fils de 5 ans et ma femme, et on a commencé à y jouer en ne lançant qu’1 dé lors des premières parties. Une seule condition à remplir, le petit bonhomme a vite pris le pli avec ses cartes étalées devant lui de sélectionner 1 carte qui remplit la condition. Au bout de quelques parties, il a bien sûr voulu jouer avec les 2 dés. Bon il a forcément parfois un temps d’observation plus long, mais il adore !

Je le joue aussi avec les adolescents de mon quartier, mais aussi en soirée entre amis, et enfin je me rappelle de belles parties à une terrasse d’un bar à Cannes un soir de FiJ ^^ Bref ce jeu est universel, et c’est un très bon point selon moi.

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Un beau travail d’édition

J’apprécie ce jeu simple et abordable, que je peux proposer en diverses occasions, et qui aura son succès en quelques parties rapides. Nul besoin d’en enchaîner dix bien sûr, la lassitude pourrait gagner les joueurs. Kezao se démarque de la production actuelle avec son design bien particulier, mais très attirant, original et révélateur de ce qui anime cet éditeur Laboludic. Observation et rapidité, un cocktail simple qui plait. Un beau travail de l’illustrateur qui en fait un jeu agréable à regarder, et original. Ici point de vikings, de trains, de fantasy ou de – nommez n’importe quel thème que vous avez vu dans 10 jeux ces derniers temps – et c’est très bien.

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Prix constaté : 15 €

Test: Pictures

Test: Pictures

On ne décroche pas le Spiel des Jahres comme ça par hasard, il faut être destiné à un public familial et regrouper un certain nombre de qualités ludiques.

Le Spiel des Jahres (Jeu de l’année en allemand) est le prix le plus prestigieux pour les jeux de société. Le prix a été créé en 1978, sa renommée dépasse largement l’Allemagne.

Le prix est décerné annuellement par un jury composé de journalistes spécialisés qui notent les jeux allemands ou étrangers édités en Allemagne pendant les 12 mois précédents. Les évaluations se font sur l’idée et l’originalité, les règles et la jouabilité, la présentation (graphisme et les pièces) ainsi que les mécanismes du jeu. Les nominations sont toujours annoncées dans le courant du mois de mai et le prix attribué dans le courant du mois de juin (au plus tard en juillet).

Avant de parler du lauréat de l’année 2020, jetons un œil à ce prix tant convoité par les éditeurs du monde entier, tant les répercussions sur les ventes sont importantes.

L’année 2019, c’est le jeu Just One (Repos Production) qui avait remporté le Graal, ce qui a été le cas de Azul en 2018, Kingdomino en 2017, Codenames en 2016, mais aussi Colt Express (2015), Hanabi (2013), Dixit (2010), Dominion (2009), et les Aventuriers du Rail en 2004.

C’est donc Pictures qui fût sacré l’année dernière, en 2020, car comme ses prédécesseurs il a su charmer les membres du jury par ses nombreuses qualités.

Pictures est un jeu d’observation et de devinettes de Daniela et Christian Stöhr, illustré par Dominik Mayer, édité par PD-Verlag et localisé en français par Matagot.

C’est un jeu de reproduction d’images à l’aide de matériel imposé pour 3 à 5 joueurs, à partir de 8 ans et pour des parties d’environ 30min.

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A quoi ça ressemble ?

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Comment on joue ?

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Faire découvrir quelque chose aux joueurs est assez courant dans les jeux de société, que ce soit dans les plus anciens, comme Taboo, ou plus récent comme Dixit (Libellud) ou très récemment Au creux de ta main (La Boite de jeu).

La grosse différence avec Pictures, c’est l’utilisation imposée d’un set d’éléments pour faire deviner votre image aux autres, alors que la carte de la liberté est plutôt jouée dans les autres jeux. Et chaque joueur passera par chaque atelier, il faudra donc s’adapter au mieux.

L’autre différence est la possibilité d’avoir la même image à faire découvrir, car chaque image (il y en a 16 à chaque tour) est présente 3 fois sous forme de jeton de coordonnées et donc vous ne pourrez pas utiliser la méthode de l’élimination systématique.

On peut penser que ces différences sont justes anecdotiques mais elles font pourtant le sel de ce jeu, et lui permettent de se démarquer vraiment des autres jeux du même genre.

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Regardons de plus près les quelques règles à respecter afin de s’amuser avec Pictures, en commençant par le matériel du jeu qui est plutôt original et ensuite son utilisation en jeu.

Dans Pictures, vous trouverez donc des éléments très classiques comme des cartes représentant des photos, principalement de paysages, 1 sac en tissu contenant 48 jetons localisation des photos, quelques cubes en bois colorés et 1 bloc de score.

Mais vous trouverez aussi des éléments plus originaux que les autres comme 4 bâtons et 4 pierres, 2 lacets, 6 blocs en bois et un petit cadre pour contenir les cubes en bois.

Et c’est avec ce matériel particulier appelé « set » que vous allez devoir faire deviner la photo que vous avez tiré au hasard dans le sac.

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Pour cela, le déroulement du tour est des plus simple et fluide :

  1. Chaque joueur pioche un jeton coordonnées au hasard dans le sac.
  2. Tous les joueurs, simultanément, essaient de représenter leur photo à l’aide de leur set.
  3. Chaque joueur va inscrire sur sa feuille de score les suppositions pour les autres joueurs.
  4. Révélations ! On note les scores des suppositions trouvées pour sa photo et celles des autres.

On répète ensuite cela jusqu’à ce que tous les joueurs soient passés par tous les sets. Le joueur ayant fait le plus de points à l’issue des 5 manches gagne la partie.

Simple. Efficace.

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VERDICT

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N’allons pas jusqu’à affirmer que Pictures révolutionne ce genre de jeu, mais en revanche il lui amène un peu de fraicheur, de défi et de tension, là où souvent on arrête de compter les points après quelques manches.

Le côté compétitif est boosté ici par les tentatives de supposition des photos à découvrir et cela associé également à sa propre création qui, selon le set utilisé et la photo à faire découvrir, sera plus ou moins difficile mais jamais impossible.

Les cubes seront utilisés pour faire apparaitre les teintes de la photo, les lacets pour des formes particulières, les cartes feront appel à un concept ou un détail, les pièces en bois s’utiliseront au mieux pour faire apparaitre des structures et enfin les bâtons et les pierres aideront à faire découvrir des formes plus géométriques en 3 dimensions. Mais bien sûr comme vous ne choisissez pas les photos, il y a des chances que cela soit plus compliqué que prévu, et les photos « faux amis » seront légions !

Le jeu est efficace et produit les sensations espérées, c’est-à-dire de la concentration, de la déduction, du fun, sans que cela soit l’extase non plus, mais assez pour passer un très bon moment en famille ou entre amis.

Et on regrette même de ne pas pouvoir y jouer à plus de 5 joueurs, mais on imagine aussi qu’une extension rajoutant un ou deux sets et quelques cartes pourraient y pallier aisément, à voir donc.

Pictures est donc un jeu efficace de déduction, assez classique dans sa mécanique mais innovant dans son matériel, plaisant à manipuler, et qui vous fera passer de bons moments autour de la table en famille ou avec vos amis.

Un des visuels de la boite, différent de celle en vente

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Prix constaté : 33 €

Test: Bourpif

Test: Bourpif

Sur les terres de Mornifle se trouve le donjon de Bourpif!! Avec un nom pareil il y a forcément quelques baffes à distribuer… et d’autres à recevoir!

On va donc tenter notre chance et aller retourner ce donjon pour voir ce qu’on y trouve!

Pour commencer, c’est à Florent Wilmart que l’on doit ce jeu. Tomek Larek en est l’illustrateur, et Paille Editions le distributeur. Ce jeu d’ambiance et de rapidité est prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 7 ans et pour des parties de 15 à 30 minutes selon les joueurs.

 

On branche les scanners et on regarde à quoi ça ressemble!

 

 

Comment ça se joue??

 

Nous avons donc pénétré dans ce donjon et on ne sait pas ce qui va nous tomber sur le coin de la tronche. Chaque joueur possède 4 tuiles qui peuvent former 4 motifs différents: une hache, un arc, un grimoire et un bouclier. Il suffit de faire pivoter les tuiles indépendamment pour faire concorder les coins et reconstituer les motifs devant soi.

Une pile de cartes est disposée au milieu avec les faces parchemins visibles. A chaque tour, on va retourner autant de cartes que le nombre indiqué sur la première carte visible. On les pose sur une autre pile cette fois-ci côté monstre. Une fois les cartes retournées, on se retrouve donc avec une combinaison carte parchemin, et carte monstre.

C’est là que la capacité d’observation et de réaction de chacun fera (ou non) la différence. En fonction de la combinaison qui apparaît il faudra réagir. Et ne pas se tromper sous peine de se prendre un bon gros Bourpif!

Rien ne vaut une illustration pour expliquer les règles:

 

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Monstre rouge + carte parchemin contenant un grimoire rouge = un objet de la même couleur que le monstre! GRIMOIRE

On reconstitue l’objet en question avec les tuiles placées devant soi et on pose sa main sur le tas de cartes monstres.

Le 1er à avoir posé sa main gagne la moitié du tas de cartes monstres situé sous le tas de mains. Le 2ème la moitié de ce qu’il reste et ainsi de suite…

 

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Une carte monstre rouge + une carte parchemin contenant un arc vert, une hache bleue et un grimoire rose = pas de concordance entre le monstre et un objet donc on se protège!!!! BOUCLIER!!!

A vous de reconstituer le bouclier en faisant pivoter vos tuiles pour reconstituer le bouclier. Dès que c’est fait vous posez (ou frappez selon si vous êtes en retard) votre main sur le tas de cartes monstres. Si vous êtes le 1er, les autres joueurs vous paient 1 carte de leur butin mis de côté.

 

Voilà en gros les règles.

C’est simple.

Ça tourne bien.

N’importe quel aventurier bas de plafond devrait pouvoir y arriver.

Par contre, il faudra de l’observation, de la dextérité et de la rapidité pour vaincre!

Et ça c’est pas donné à tout le monde!

 

Après une ou plusieurs parties on peut introduire le dragon qui viendra corser un peu le jeu. En gros quand la dernière carte révélée est le dragon, tout le monde se sauve! Il faut donc poser sa main sur l’une des 4 nouvelles tuiles représentant les portes pour s’échapper.

 

Celui qui gagne est celui qui aura le plus de cartes en sa possession.

Simple.

 

 

VERDICT

 

Bon apéro game qui plaira aux petits et grands, Bourpif est un jeu qui mettra vos talents d’observation et de dextérité à rude épreuve. On y trouvera quelques similitudes avec Jungle Speed le roi des jeux du genre, mais avec un thème qui pourra vous parler un peu plus.

Et avec des illustrations vraiment chouettes! Le bestiaire du jeu est très bien travaillé et on y découvre des monstres originaux et colorés! Le jeu aura certainement un franc succès auprès des familles puisqu’il pourra plaire à tous.

Entre adultes, les plus malins d’entre vous comprendront assez vite la clé du mécanisme du pivotement des tuiles, et auront un avantage certain sur leurs adversaires. En famille il y a moins de risque que cela se produise et Bourpif pourra avoir sa place dans votre ludothèque familiale!

 

Disponible ici: philibert

Prix constaté: 15,90€