Parfois on est étonné des cross-overs pas toujours logiques, et parfois on se dit que ce n’est pas trop mal trouvé. Et d’autres fois, ça n’enthousiasme pas vraiment…
On se retrouve ici avec d’un côté une licence de jeux présente dans le paysage ludique depuis plus d’une dizaine d’années, qui a vu de nombreux opus se succéder, certains avec du legacy, du temps réel, une rethématisation, etc … j’ai nommé Pandémic.
De l’autre, une licence jeu vidéo qui a marqué l’Histoire avec des jeux au début solo (Warcraft) puis massivement multijoueur avec WoW. Il y a un avant et un après WoW dans le jeu vidéo. La licence s’est même portée au cinéma. A noter que World of Warcraft avait déjà fait une incursion dans le jds avec WoW le jeu de plateau.
Le jeu qui nous intéresse aujourd’hui est l’œuvre de Alexandar Ortloff, Justin Kemppainen, Michael Sanfilippo, illustré par Atha Kanaani. Il est édité par Z-Man Games, et distribué par Asmodée.
Il est prévu pour 1 à 5 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée comprise entre 30 minutes et 1 heure.
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A quoi ça ressemble ?
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Si vous connaissez déjà les jeux Pandemic, vous ne serez pas surpris dans cet opus.
Si vous n’y avez pas joué, je vais vous décrire rapidement ce qui vous attend. Pandemic utilise une mécanique de coopération entre les joueurs afin de circonscrire une infection et la propagation du virus. Vous devrez intervenir dans les différents lieux du plateau, chaque joueur utilisant au mieux ses propres compétences, afin de stopper la propagation. Dans cet opus, c’est l’emprise du roi Liche qu’il faudra combattre, et survivre aux hordes d’ennemis qui ne manqueront pas d’apparaitre partout sur la carte, avant d’aller affronter le roi lui-même.
Comme tout jeu coopératif, il est grandement soumis aux joueurs autour de la table, et le fameux joueur alpha peut vous gâcher l’expérience de jeu. Mais si, vous savez, ce joueur qui sait tout mieux que tout le monde et qui veut tout contrôler. Avec lui dans votre équipe, vous êtes sûr de n’être que spectateur de la partie, et vous n’aurez qu’à exécuter ce qu’il vous dit.
Par exemple, et pour respecter son anonymat, nous allons le renommer Romain B. ^^
« Non mais attends, là il faut aller à cet endroit en premier et tuer tous les ennemis, sinon on se fera déborder. En + tu peux utiliser ta compétence d’attaque, et si tu te prends trop de blessures je ne serai pas loin pour t’aider, t’inquiète. Si tu ne fais pas ça, c’est sûr on va perdre la partie. »
Il ne s’agit bien sûr que d’une fiction et tout n’est purement que fiction dans cet exemple 😉
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Pour en revenir au jeu, vous devrez donc réaliser 3 quêtes dans 3 zones différentes avant de pouvoir aller défier le roi Liche. Déplacez-vous, buttez les monstres, lancez les dés pour avancer dans la quête, soignez-vous, et… recommencez.
Pandémic m’a toujours semblé bien trop mécanique pour être palpitant, et je décroche très souvent à la moitié de la partie. Cet opus ne déroge pas à la règle, même si le thème est bien retranscrit, et utiliser les différents héros pour se promener dans l’univers de WoW est très plaisant.
Evidemment il faudra lutter contre ce fléau qui progresse et se renforce à chaque tour, vous aurez la pression qui s’accumule au fur et à mesure des tours, et si vous vous laissez déborder, vous le paierez cher assez vite. Mais une bonne organisation (et de la chance puisque vous lancerez souvent les dés), vous permettra de juguler cette épidémie et d’arriver à vos fins.
Encore une fois, vous vous déplacerez sur un nouveau foyer où sont apparus les ennemis, vous leur mettrez la misère, et vous repartirez ailleurs. Vous gérez vos points de vie avec des actions de récupération, vous avez quelques cartes en main qui vous aideront à vous déplacer/soigner/attaquer/progresser dans les quêtes.
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Extrêmement mécanique je disais. Pas grand-chose de plus.
Mais ça fonctionne ! Avec ce genre de licence, il est rare de voir un produit sortir qui dénaturerait totalement l’œuvre. Le cahier des charges et les différentes étapes de validation des ayants-droits doivent être tellement lourds que j’imagine aisément le casse-tête que représente la conception du jeu. Mais c’est un mal pour un bien, puisque dans le cas de ce jeu, l’univers est respecté, le matériel qualitatif, les illustrations, le plateau, la boite et les éléments du jeu vous immergeront dans WoW et rappelleront des souvenirs à certains.
On a donc un savant mélange entre un jeu coopératif multi-primé et mis à toutes les sauces, et un univers médiéval fantastique qui ravivera la nostalgie de certains. Tout cela pour un jeu familial efficace bien édité. N’en attendez pas +, mais ce fan service fera son boulot et c’est déjà pas mal.
En témoigne le commentaire sur une des photos publiées sur notre Facebook et que je reprends tel quel puisqu’il résume bien ce que vous pouvez en attendre : « Testé ici aussi. C’est pas mal. Ça me permet de faire de la coop avec ma fille de 7 ans. ». Un jeu sympa à partager en famille, entre amis, qui ne réinvente pas la roue et qui fait surtout du fan-service, mais la démarche est de qualité. Si vous ne connaissez pas Pandemic et que ce système vous intéresse, et que vous avez passé des nuits sur Wow, ce jeu mérite votre attention. Pour les autres, bah vous savez maintenant à quoi vous en tenir !
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Pandemic est créé en 2008 par Matt Leacock, et édité par Z-Man Games.
Jeu coopératif où les joueurs doivent agir ensemble pour juguler des épidémies, le jeu s’est vu doter de plusieurs extensions, et jeux basés sur le même système.
Ainsi, on a pu voir débarquer Au Seuil de la Catastrophe, In Vitro, Etat d’Urgence comme extensions, puis Contagion, Le Remède, le Règne de Cthulhu, Legacy saison 1 et 2, Montée des Eaux, La Chute de Rome, Iberia et donc Intervention d’Urgence pour les « suites », ainsi qu’une édition 10ème anniversaire.
Ouf!
On peut dire que le concept est bien rentabilisé par les auteurs et éditeurs.
Le premier jeu Pandemic fait partie des « classiques » des jeux coopératifs, et permet souvent d’initier de nouveaux joueurs à ce style. Il est dorénavant distribué dans de nombreuses enseignes, et fait partie de l’offre de jeux de société la plus visible pour les non-joueurs. Il est donc une porte d’entrée sur le monde du jeu que l’on ne peut négliger, que l’on aime ou pas.
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Intervention d’Urgence va amener le jeu en temps réel et la tension qui va avec à cette série Pandemic.
C’est Kane Klenko qui en est l’auteur, Jasmine Radue, Dan Gerlach, Bree Lindsoe, R. Shimota et Atha Kanaani qui l’ont illustré. Z-Man Games toujours l’éditeur, avec Edge et Asmodée pour la distribution.
Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée d’environ 45 minutes.
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A quoi ça ressemble?
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Comment on joue?
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Pour contrer les catastrophes naturelles qui menacent l’humanité, les nations du monde ont décidé de créer une unité spéciale: l’Unité d’Intervention d’Urgence. Grâce à un avion spécialement équipé pour permettre à des chercheurs et des spécialistes de préparer les ravitaillements et remèdes, l’unité va intervenir dans le monde entier pour remporter cette course contre la montre.
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Le plateau central représente l’avion et ses différentes zones dans lesquelles les joueurs et le spécialiste qu’ils incarnent vont devoir préparer les ravitaillements pendant qu’ils font se déplacer l’avion vers les villes qui sont menacées par des catastrophes.
Autour du plateau vont apparaître au fur et à mesure de la partie des cartes du nom des villes menacées, avec la quantité et le type de ravitaillement nécessaire pour contrer cette menace. On va faire déplacer la figurine représentant l’avion autour du plateau de ville en ville pour se rendre sur le théâtre des opérations.
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Chaque joueur dispose d’un meeple à sa couleur, d’une carte décrivant son scientifique et sa capacité spéciale, et de dés à sa couleur. On se sert des dés pour se déplacer dans l’avion, pour faire déplacer l’avion et pour préparer le ravitaillement.
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Le principe est le jeu en temps réel. On va donc déclencher le sablier et le premier joueur commencera à jouer. Il lance ses dés et les alloue comme il le souhaite (déplacement, avion, ravitaillement). 2 fois par tour il peut relancer n’importe lequel des dés, en conservant, avant chaque relance, les résultats de son choix.
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Pour fabriquer du ravitaillement, un joueur va lancer ses dés et les allouer sur les emplacements dans la zone où il se situe. Par exemple, dans la zone Energie, pour fabriquer 3 caisses il faudra qu’un ou plusieurs joueurs allouent 5 de leurs dés dans cette zone. Il faut déjà que les dés donnent les faces énergie pour cela! En relançant les dés et en utilisant les capacités de certains scientifiques, on arrive à mettre le nombre de dés sur la bonne face souhaitée, et fabriquer les ravitaillements.
Il faudra faire vite et accomplir ses actions sans prendre trop de temps pour accomplir ses objectifs. Si le sablier n’est pas écoulé lorsque le joueur finit son tour, le joueur suivant joue et ainsi de suite. Une fois que le sablier est écoulé, on stoppe momentanément le tour du joueur. On défausse un jeton Temps de l’avion et on rajoute une carte ville face visible autour de l’avions.
Il y a donc maintenant une nouvelle ville menacée par une catastrophe, et si vous ne prêtez pas attention, les villes vont se cumuler et vous serez submergés. La quantité de ravitaillement est limitée dans sa production et dans son stockage. Il faudra donc faire preuve d’organisation et définir vos objectifs.
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Préparer des ravitaillements va aussi générer des rebuts qui vont s’accumuler dans l’avion. Il faudra gérer ce compteur de rebuts sous peine de perdre la partie. Un joueur dans la zone Recyclage pourra allouer ses dés pendant son tour, et faire diminuer ce compteur Rebut.
Lorsqu’un joueur active la zone soute, et que l’avion se trouve dans la ville souhaitée, vous livrez les ravitaillements à la ville concernée, qui n’est plus menacée. Vous gagnez aussi un jeton Temps.
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La partie est perdue lorsque le sablier est écoulé et que l’avion ne contient plus de jetons Temps. Ou lorsque le marqueur Rebut atteint la dernière case.
Vous l’emportez lorsque vous avez livré les ravitaillements à toutes les cartes Ville de la partie.
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VERDICT
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L’ajout de la gestion du temps réel dans la série Pandemic représente la vraie nouveauté et le principal intérêt de ce jeu. Sans organisation ni stratégie vous n’irez pas bien loin. Le système est punitif et plus vous perdez de temps, plus le nombre de menaces augmente, la pression aussi. C’est comme ça qu’on fait n’importe quoi …
Ajoutez à cela le fait que vous êtes dépendants de vos lancers de dés pour réussir vos actions, et bien vous voilà avec un cocktail hasard + pression qui en découragera plus d’un! 😉 On subit, c’est intense et vous ne contrôlez que peu de choses.
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Mais si vous relevez le défi, vous participerez à cette course contre la montre et tenterez de gérer tout en même temps. La fabrication des ravitaillements dans le bon nombre, le déplacement de l’avion vers la ville souhaitée, les déplacements de vos scientifiques dans l’avion, la gestion du stock de rebuts qui peut vous faire perdre la partie, la livraison des ravitaillements, le sablier qui n’en finit jamais de s’écouler, etc…
Bref c’est pas une mission de tout repos! Mais ça peut être fun si votre groupe de joueurs aime le coopératif, et les défis un peu stressant. C’est du familial, ça se comprend vite, la mise en place est rapide, et le sentiment de tension vite présent!
Allergiques à la série Pandemic, à part si le temps réel vous botte, ça vous en touchera une sans faire trembler l’autre…
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