Test : Legacy of Yu

Test : Legacy of Yu

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

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Avant de commencer la lecture, j’aimerais préciser que je réalise ce test après avoir terminé la campagne une fois, et que j’ai joué 11 parties du jeu au moment de la rédaction de ce test, c’est donc un avis basé sur des victoires, des défaites et une campagne bien remplie.

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Il était une fois en Chine.

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(Pardon de briser vos espoirs, mais point de Jet Li dans Legacy of Yu !)

Nous sommes en 2324 av. J.C. et l’empereur Yao est à la tête de la Chine.

Le fleuve jaune, second plus grand fleuve chinois est très régulièrement en crue, trop régulièrement même, et l’empereur mandate un de ses officiers, Gun, pour trouver une solution, car le bon peuple chinois périt dans ces inondations.

Gun va s’employer, 9 années durant, à établir des digues et des barrages pour canaliser les flots tumultueux du fleuve jaune.

Malheureusement, ses efforts seront vains et Gun mourut dans des circonstances assez troubles…

C’est alors à son fils, Yu de prendre le relais et de tenter de sauver la population.

Mais ce n’était pas sa seule tâche, il devait aussi laver le nom de leur famille.

La tâche était colossale, mais Yu savait maintenant que des digues et des barrages étaient insuffisants pour canaliser le fleuve…

Canaliser, voilà la clé !

Yu commença donc à faire creuser des canaux pour que le fleuve jaune puisse s’écouler de manière moins tempétueuse et qu’il arrose les champs alentours pour les fertiliser.

Malheureusement, la nature n’est pas le seul ennemi implacable qui rôdait en Chine…

Les tribus barbares alentour n’allaient pas tarder à venir harceler le village de Yu et attaquer sans arrêt les travailleurs…

Yu serait sur tous les fronts et c’est de lui que dépendait la survie du peuple, mais aussi, en partie de la Chine toute entière.

Parviendra-t-il à sauver le peuple des invasions barbares et à assurer leur sécurité pendant les travaux ?

Le fleuve jaune sera-t-il dompté ? Cela ne dépend que de vous !

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Yu? Me! Who are Yu ? I am Yu !

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Si vous avez compris la référence, alors bravo, vous avez vu Rush hour 2 !

Pardon pour ce trait d’humour facile, mais le fait que j’incarne un personnage qui s’appelle Yu, m’y a fait penser immédiatement !

Je ne sais pas si c’est volontaire de la part de Shem Phillips, mais au moins, ça m’aura fait rire.

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Et c’est d’ailleurs bien la seule chose comique que j’ai pu trouver dans le jeu, car la thématique est vraiment sérieuse et grave au final.

Car oui, l’histoire que nous propose de vivre Legacy of Yu est tragique et basée sur la réalité de ce qui s’est passé en Chine avec le fleuve jaune qui a été extrêmement meurtrier.

Je n’ai pas pour but de vous plomber le moral, donc passons au jeu en lui-même !

Nous allons donc incarner Yu qui va devoir gérer un village et faire travailler ses habitants, tout en combattant les barbares qui vont arriver.

Il lui faudra aussi nourrir ses habitants et construire des habitations, des fortifications et des fermes pour prendre soin du peuple, défendre le village tout en construisant le canal.

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Mécaniquement, ça donne quoi ?

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Le jeu se présente donc sous la forme d’un jeu purement solo, narratif, avec une campagne qui prendra entre 7 et 13 parties pour connaitre le dénouement de l’histoire.

La campagne est totalement réinitialisable pour pouvoir rejouer, ou prêter le jeu.

Je réponds d’avance à la question que vous vous posez probablement : oui, même après avoir terminé la campagne, vous aurez encore des choses à découvrir, donc une seconde campagne minimum est possible, mais j’y reviendrai plus tard.

Ensuite on se retrouve avec une mécanique de deckbuilding, nous commençons avec un paquet de 10 villageois et allons pouvoir en recruter d’autres, ce sera même primordial car, entre la construction du canal et les attaques barbares qui vont tuer un certain nombre d’entre eux, si nous n’avons plus de villageois à un moment donné, c’est la défaite.


De même que si les barbares sont trop nombreux, c’est la défaite.

Et si le fleuve jaune déborde alors que les canaux ne sont pas terminés c’est la défaite aussi.

Que signifie une défaite ?

Prendre une des cartes de défaite dans la boite, lire l’entrée du journal correspondante et appliquer les effets.

Une victoire n’est possible qu’à l’issue du tour où la dernière section du canal est creusée et que l’on survit aux attaques barbares avec toujours des villageois dans notre pioche.

On joue ainsi jusqu’à ce qu’on ait accumulé 7 cartes victoire ou 7 cartes défaites, ce qui fait que, si vous avez beaucoup de chance ou de malchance, vous ferez 7 parties minimum pour terminer la campagne et que si, comme moi, vous avez des performances assez erratiques, vous pourrez monter jusqu’à 13 parties en alternant victoires et défaites.

J’ai remporté 7 victoires et 4 défaites au total lors de ma campagne.

Et ce que j’ai beaucoup apprécié c’est que, si on gagne, la difficulté du jeu va augmenter.

Le succès de notre entreprise va attirer les convoitises et donc il sera moins aisé de gagner par la suite.

A contrario, quand on perd, nous avons de l’aide qui arrivera et les prochaines parties vont pouvoir s’améliorer.

Le jeu s’auto équilibre pour rester à un niveau de difficulté relativement accessible.

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Etre sur tous les fronts.

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C’est un peu le maître mot du jeu.

Car il faut avoir des villageois, mais pour les recruter il faut des provisions, mais ces provisions servent aussi pour affronter les barbares.

Il faut des ouvriers pour creuser le canal et affronter les barbares, mais il en faut aussi pour bâtir nos bâtiments de défense, nos habitations et nos fermes…

Le jeu nous place toujours sur la brèche avec des dilemmes cruels…

Je sais que l’inondation va bientôt frapper, alors que fais-je ?

Construire le canal pour ne pas perdre, affronter tous les barbares ou seulement une partie ?

Construire un fort pour pouvoir être plus polyvalent ?

Tant de questions et plus encore que vous vous poserez au fil des parties.

Parfois les défaites seront frustrantes, parfois les victoires sembleront trop faciles, certaines se feront à l’arrachée et seront d’une extrême satisfaction.

Legacy of Yu propose des montagnes russes en terme de sensations de joie, de désespoir et de plaisir de jeu !

Le matériel du jeu étant limité, il faudra toujours jongler avec ce que nous avons.

C’est-à-dire qu’il est inutile de stocker encore et encore des ressources car elles ne seront plus récupérables et nous perdrons des tours et du temps.

Par contre le jeu est généreux aussi !

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Un équilibre précaire.

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La générosité du jeu vient dans le fait que nous pouvons pratiquer des échanges à n’importe quel moment du jeu !

C’est précieux car, si nous manquons d’une ressource dans la réserve comme les Cauri par exemple, le jeu autorise de pratiquer un échange (3 Cauri contre du bois ou de la brique par exemple) pour pouvoir en récupérer dans la réserve et avoir ainsi l’intégralité de la récompense acquise !

Peu de jeux permettent une telle largesse d’échanges car les possibilités d’échanges de ressources seront nombreuses !

Donc cette générosité est appréciable.

Mais ça sera à nous de trouver l’équilibre, chose peu aisée car certaines ressources ne manqueront pas dans certaines parties, mais seront parfois cruellement absentes dans d’autres.

Il faut toujours beaucoup d’ouvriers pour affronter les barbares, creuser le canal et gérer le village, mais parfois nous n’en aurons pas, donc l’équilibre se trouvera dans notre manière de gérer les pertes en villageois au bon moment et de déclencher des combos qui seront salvateurs !

Car oui, nous allons pouvoir déclencher des combos un peu à la manière d’un mur d’Hadrien où la pose d’un ouvrier nous permettra d’avoir un autre ouvrier qui nous donnera accès à une action qui nous permettra d’en effectuer une autre etc., etc..

Parfois un tour peut durer de longues minutes tant nous allons déclencher de possibilités en gérant bien nos cartes, ressources et ouvriers.

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Avis final.

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Me voici donc arrivé à la conclusion et je vais résumer : j’ai adoré cette campagne !

Montagnes russes de sensations, générosité des combos et liberté totale d’agir dans tel ou tel ordre.

Même si la courbe d’apprentissage fait qu’on saura prioriser certaines choses et en temporiser d’autres pour essayer de se faciliter la victoire, les rebondissements dans le jeu sont nombreux et des parties qui semblaient bien engagées vont tourner en eau de boudin ou inversement, une invasion barbare brutale qui se voit très vite endiguée grâce aux bonnes cartes et aux bonnes décisions prises vont procurer un plaisir de jeu intense et gratifiant !

Mais les défaites seront parfois brutales et enchainer 2 parties pour prendre 2 fessées fera monter le sentiment de difficulté intense, immédiatement contrebalancé par les effets bénéfiques accordés en cas de défaite !

Je reviens dessus justement !

Donc, certaines cartes disposent de numéros dorés qui nous font lire une entrée du journal.

Cette entrée nous donne des choix parfois, parfois nous impose de faire telle ou telle chose, mais c’est cela qui fait que chaque partie sera différente.

De nouveaux barbares vont arriver, de nouveaux villageois, des aides précieuses pour votre progression etc..

Je n’en dis pas plus pour ne rien gâcher de la découverte, mais le jeu est vraiment excellent pour ça !

Après mes 11 parties, je n’ai pas épuisé l’intégralité des cartes que l’on peut découvrir lors de notre campagne.

Car déjà selon que vous perdez une partie à cause des barbares ou de l’inondation, la fin ne sera pas la même.

Ce qui fait déjà 14 options de défaite possible !

Donc de ce côté-là, pas de soucis pour la rejouabilité !

Et même en ayant déjà vu certaines cartes, l’ordre d’arrivée des barbares, des villageois et des évènements feront que, même une seconde campagne sera différente de la première !

Pour résumer, on sent que Legacy of Yu a été fait pour du solo pur, il est excellent dans ce qu’il propose, l’immersion est excellente aussi et le plaisir de jeu est toujours là, même après 11 parties en moins d’un mois au total en ayant fait des pauses par manque de temps pour jouer.

Mais il n’était pas rare que je fasse 2 ou 3 parties de suite par moments car le jeu est prévu pour être facile à poser sur une table, facile à ranger et, pour une fois il faut le signaler, avec un thermoformage vraiment adapté et qui fait vraiment le taf !

C’est donc pour moi LE jeu conçu uniquement pour être joué en solo qui restera gravé dans ma mémoire et qui occupe actuellement la meilleure place des jeux purement solo auxquels j’ai joué !

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Disponible ici :

Prix constaté : 40 €

Le Labo en Festival : Jeux & Cie Epinal 2023

Le Labo en Festival : Jeux & Cie Epinal 2023

Petit retour sur un chouette festival situé à Epinal dans les Vosges. C’est déjà la 11ème édition, et le succès est au rendez-vous. Le public comme les éditeurs et auteurs sont de plus en plus nombreux. J’ai lu à droite à gauche sur les rézos plusieurs personnes se plaignant d’allées trop chargées et de tables inaccessibles. Il semblerait que la journée de samedi était bien fréquentée effectivement, pour ma part j’y suis allé le dimanche, et j’ai retrouvé un festival à taille humaine très agréable.

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Once Upon a Line


J’ai pu faire le scénario prologue de Once Upon a Line, le jeu des vosgiens de Perte et Fracas. La campagne de financement du jeu vient de se terminer, et j’ai pu confirmer mon intérêt pour ce jeu, que j’avais déjà aperçu à Cannes l’an passé. Je ne vais certainement pas annuler mon pledge, et même réfléchir à prendre les extensions, tellement le prologue du jeu nous a plu. Encore merci et bravo aux 2 auteurs présents, très disponibles et prodiguant des explications claires et bienvenues.

Je suis ravi de voir un jeu proposant une vraie originalité, c’est tellement rare. Si vous aimez les jeux narratifs, vous devez y jeter un œil. La mécanique principale est de retrouver des mots sur une grille qui vous rappellera les jeux à gratter. Vous débloquerez des cartes au fur et à mesure de la partie, vous narrant l’histoire et son déroulé, et vous indiquant des mots à chercher et découvrir sur votre grille. A l’aide d’indices, vous gratterez pour découvrir les mots, ou avoir des malus si vous vous êtes trompés. Montée en compétence de votre personnage au fur et à mesure de la partie et de l’histoire complète, équipements à récupérer, choix à effectuer, … Un petit côté jdr pas désagréable qui promet une belle aventure à jouer idéalement en solo ou à 2 je pense.

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Kites

Je voyais aussi beaucoup de joueurs parlant de Kytes, le dernier jeu édité par Matagot. Nous avons pu faire 2 parties de suite et le plaisir de jeu est bien présent. Je ne suis pas convaincu de la rejouabilité avec toujours le même groupe de joueurs, puisque plus vous y jouerez, plus vous aurez les bons réflexes et les bons gestes. Il y a par contre cette envie de réussir le défi, quitte à en faire 2 ou 3 parties de suite. Une fois qu’on aura gagné contre le jeu, on passera certainement à autre chose.

crédit photo : https://floodgate.games/

C’est un coopératif dans lequel des sabliers de différentes couleurs sont présents au milieu de la table. Vous avez des cartes en main qui montrent 1 ou 2 couleurs. Vous jouez une carte, vous retournez les sabliers de la ou des couleurs présentes sur la carte. Vous jouez à tour de rôle, en veillant à ce qu’aucun sablier ne s’épuise. Vous l’emportez si toutes les cartes sont jouées, et aucun sablier épuisé. Vous pouvez corser un peu la difficulté en rajoutant des cartes évènements qui, par exemple, vous empêcheront de communiquer, ou vous forcent à donner une carte au joueur à droite et une au joueur à gauche.

On s’est pris au jeu, c’est dynamique et peut devenir frénétique, la tension augmentant au fur et à mesure des sabliers s’épuisant presque. « Vite, vite, il faut jouer une carte bleue ! Le sablier est presque vide ». Et ainsi de suite, les sabliers s’épuisant parfois tous ensemble. Je me prendrai certainement le jeu pour y jouer en famille.

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Carnegie

Enfin nous avons pu faire une partie complète de Carnegie (Xavier Georges, Ian O’Toole, Pixie Games), qui vient d’ailleurs de remporter le prix de l’Expert Game Award EGA ce week-end. Un bon gros jeu expert qui n’est pas forcément idéal à jouer sur un festival mais nous avons quand même apprécié cette partie. C’est costaud, vraiment bien édité (en même temps un animateur avait apporté la version KS Deluxe avec un matériel vraiment chouette). Il a fallu quelques tours pour voir où le jeu nous amenait, il y a pas mal d’informations à ingurgiter et je vous le déconseille si vous n’êtes pas en forme, ou pas concentré !

La spécificité vient du déclenchement des actions. Un joueur va à son tour activer une des zones géographiques de la carte, et déclencher les revenus pour les joueurs présents. Il y a aussi une des 4 actions qui s’enclenche ensuite, et que tous les joueurs pourront faire. Tout le monde joue donc pendant les tours des autres.  Parfois votre adversaire jouera une action qui vous arrange, ou déclenchera une zone géographique où vous êtes présents, parfois ça sera totalement l’inverse.

Les règles sont bien touffues, l’icono est plutôt claire, mais le jeu demande tout de même un investissement de votre part, ça sera compliqué de bien y jouer en dilettante. A confirmer avec une 2ème partie.

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Bref, 3 jeux joués durant cette journée, des discussions sur beaucoup de jeux croisés sur les tables, pas mal de rigolades, et un chouette festival gratuit et familial, qui en a pour tous les goûts, les plus petits, les familles, les amateurs de jeux experts.

Test : Circadiens : Ordre du Chaos

Test : Circadiens : Ordre du Chaos

Cette critique a été rédigée à l’aide d’une boite fournie par l’éditeur que nous remercions.

Circadiens l’Ordre du Chaos (Circadians Chaos Order en anglais) est un jeu de S J Macdonald (à qui l’on doit -en collaboration avec Shem Philipps- toute les sagas du Royaume de l’Ouest, de la Mer du Nord et plus récemment du Tigre du Sud) et Zach Smith.

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Les circadiens n’en ont pas fini avec la planète de Ryh !

Après avoir établi le premier contact et avoir tenté de négocier avec les factions autochtones, il est maintenant temps de passer à la vitesse supérieure : la guerre totale !

En effet, dans Circadiens l’Ordre du Chaos (que je nommerai CoC), la découverte et la diplomatie n’ont plus aucun intérêt, seule la guerre (ou presque) sera à l’ordre du jour, la gloire accumulée fera que l’une des factions dominera les autres !

CoC propose un jeu de contrôle de territoires, de gestion de ressources et de poutrage de tronche dans les règles.

Si je devais résumer mon ressenti sur la mécanique du jeu : on est très proche d’un 4X, je dirais même sans rougir qu’on est sur un 3X teinté d’eurogame.

J’ai vu des eurogames avec plus de hasard et des 2.5/3X qui avaient moins l’essence du 4X que leurs prétentions ne le laissaient penser (ou que leur auteur ou éditeur font passer pour des 4X, hein Scythe) !

Donc ici, le jeu n’est pas vendu comme un 4X, mais il peut y être assimilé.

En effet, on va tenter de prendre de l’eXpansion territoriale, de l’eXploitation de ressources et de l’eXtermination des gêneurs qui tenteraient de se mettre sur notre passage !

Seule l’eXploration n’est pas présente puisque la map est totalement connue de base et que rien ne viendra modifier sa morphologie.

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Première impression lors de la lecture des règles : le jeu semblait très bon, même si, je dois l’avouer, cette lecture peut s’avérer fastidieuse si vous n’êtes pas dans le bon état d’esprit : peu d’exemples illustrés, quelques termes qui, pour coller à la thématique, ne semblent pas intuitifs.

Je recommande de poser le jeu sur la table, de bien identifier les zones du plateau et de garder quelques plateaux faction à côté pour bien comprendre comment cela se passe.

Mais sinon, sans fatigue et avec de l’application, les règles en français sont compréhensibles, je n’ai constaté qu’un petit oubli de mot dans une phrase, ça me semble très correct sinon côté traduction (même si je n’ai pas lu les règles en anglais car je n’en ai pas ressenti le besoin.)

Exception faite d’une fois où j’ai dû consulter un point de règle dans le livret en VO pendant une partie parce que j’avais un doute sur une action, mais la VO disait précisément la même chose que la VF, donc pas de soucis majeurs rencontrés de ce côté-là !

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Sinon que penser du jeu ?

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GUERRE ! GUERRE !!

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Comme le dirait si bien le roi burgonde : JOUER, GUERRE, SALSIFIS (enfin, disons plutôt ENERGIE pour coller à la thématique).

Le jeu va nous faire entrer dans un conflit pour le contrôle du territoire et la possession des reliques qui sont sur le terrain.

Ces reliques, sortes de grosses fusées, octroient la victoire dès lors qu’une faction contrôle toutes les reliques encore en jeu.

Si personne n’arrive à un tel exploit, le jeu se terminera quoi qu’il arrive à la 6ème manche ou lorsqu’une faction aura atteint le nombre de points de gloire qui lui sont requis. Des façons de remporter la partie claires dès le début ; de cette manière, chaque faction sait comment l’emporter ou à quel moment la partie prendra fin.

Car ces factions sont toutes asymétriques et ont toutes leur propre moyen de remporter la partie, leurs propres moyens de scorer des points de gloire.


Les seules choses communes aux factions sont le fait qu’elles sont sur la même planète, qu’elles auront accès aux mêmes actions, qu’elles ont toutes des unités à déployer, des leaders, des capacités uniques et les mêmes bâtiments à poser sur le terrain.

Sinon tout le reste va différer et ça, c’est vraiment excellent, à la manière d’un root, ça donne des manières d’appréhender le jeu différemment selon la faction que l’on jouera et selon les factions contre lesquelles on tombera.

Pour parler aussi de Root et de son asymétrie, je n’ai pas souvenir qu’on explique comment jouer la faction que l’on choisit et comment jouer contre.

Ici chaque faction a sa propre boite à assembler (assemblage pour lequel il faudra s’armer de patience si vous n’êtes pas agiles et souples de vos doigts, tout comme moi, ou que vous aurez une personne fan d’origamis ou de pliage à vos côtés pour le faire à votre place, tout comme moi aussi !), sa propre fiche d’aide pour la mise en place et sur les éléments propres à cette faction et, surtout, des éclaircissements sur les capacités de vos leaders, de vos tokens personnels ou d’autres infos sur vos forces, vos faiblesses, quelles améliorations cibler parce que de base une capacité vous donne un désavantage etc. etc.

Purement asymétrique jusque dans la façon de marquer des points de gloire, on vous explique comment marquer ces points ainsi que les points forts de la faction, mais aussi ses points faibles pour les adversaires, histoire que personne ne vous laisse un boulevard pour l’emporter.

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Un jeu de rôle sur un plateau

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J’ai vraiment aussi apprécié le fait que chaque faction ait un petit « lore » au dos de son plateau personnel, de cette manière on peut tenter de jouer RP (rôle play) sa faction.

Car le jeu à un petit côté JDR ou RPG pour les plus amateurs de jeux vidéo ou d’anglicismes.

En effet, autre point fort du jeu pour moi : tout, ou presque, peut être amélioré dans le jeu !

Nos leaders, les capacités spécifiques à la faction, les ressources que l’on récolte, tout cela peut s’améliorer et rendra votre faction encore plus efficace et redoutable. Certaines améliorations sont plus compliquées à obtenir car il faudra posséder un certain nombre de territoires pour y arriver, et autant dire que ce n’est pas chose aisée.

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Pourquoi ?

Tout simplement parce que chaque faction va essayer de s’étendre et que, quel que soit le nombre de factions présentes, la map est prévue pour qu’au plus tard après 2 manches, vous soyez en train de vous taper dessus pour le contrôle du territoire.

Généralement même dès la première manche, ça va bastonner pour le contrôle de la relique de la manche en cours !

Si vous détestez vous faire taper dessus et parfois subir et vous faire assaillir de toute part, alors clairement CoC ne sera pas pour vous, vous allez détester ! (Fuyez pauvres fous, comme le disait si bien le capitaine groot.)

Tout est fait pour que la baston soit au cœur de la mécanique.

La baston plus le prix des actions.

De nouveau le roi Burgonde dirait : « Qu’est-ce à dire que ceci ? »

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Chaque faction va fixer les prix d’une action (2 lors d’une partie en duo) qu’elle veut réaliser.

Cette action sera gratuite pour elle et elle l’effectuera avant les autres, mais les autres devront payer un montant à la faction qui a fixé le prix et à la réserve générale pour pouvoir effectuer la même action !

Donc avoir l’œil sur l’action que voudrait prendre quelqu’un d’autre, fixer un prix abusif pour la dissuader de l’effectuer ou pour l’empêcher de faire une ou plusieurs autres actions sera aussi le cœur du jeu !

Car si on décide de se déplacer ou de recruter des troupes et que les autres ne le peuvent pas, on va s’assurer du contrôle de territoire et notre avance pourra s’accentuer.

Mais aussi, se déplacer et obtenir des troupes et remporter ou perdre des combats, blesser des troupes adverses, sont une grosse source de points de gloire pour certaines factions, donc vous l’aurez compris, l’aspect eurogame se situe dans le fait de placer les prix aux bons endroits, d’effectuer des actions avant ou après les autres et d’avoir toujours assez de ressources pour payer tous les coûts au risque de ne rien pouvoir faire et de se faire rouler dessus.

Cette gestion des prix et de nos ressources est primordiale !

Pas d’énergie ou de gemmes, et c’est l’assurance de ne pas pouvoir faire grand-chose lors des actions dont les autres factions ont fixé le prix, ce qui sera très punitif !


Il faut aussi avoir des cartes tactiques en main car, si on effectue un combat sans carte tactique, la seule option sera de battre en retraite et de céder le terrain à notre adversaire (et très certainement des points de gloire aussi) !

Je ne vais pas expliquer les règles, mais les manches seront de plus en plus longues, avec des combos à déclencher, des combats à répétition dans plusieurs lieux, entre plusieurs factions et de la réflexion intense quand on en vient à tenter de grapiller le moindre petit bonus pour espérer avoir le bon nombre de ressources, le nombre de territoires que l’on veut, le contrôle d’une relique et que l’on risque de se faire souffler cela !

Les retournements de situations peuvent être assez brutaux, comme cette partie où, lors de la dernière manche, 3 des 4 factions étaient pressenties pour la victoire, l’une devait juste contrôler la dernière relique ou remporter un combat face à un leader adverse, l’autre devait juste remporter 2 combats (elle était impliquée dans 4 combats, c’était jouable) et la dernière faction devait remporter 3 combats et n’était impliquée que dans 1 seul, elle était donc out.

Cette dernière faction, ignorée de tous, décida alors de fixer le prix de l’action se déplacer pour bouger en dernier, après tout le monde.

Et à son grand plaisir, étant ignorée de tous, elle remarqua qu’elle pouvait remporter 3 combats face à 3 bâtiments laissés à l’abandon par les troupes adverses trop occupées à vouloir occuper le territoire de la dernière relique.

Cette faction remporta donc les 3 combats qui ont immédiatement mis fin à la partie, lui offrant la victoire contre toute attente !

Il faut vraiment surveiller tout sur le plateau !

C’est un pur plaisir !

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Et j’en dis quoi au final?

Je dois avouer que je trouve assez peu de défauts au jeu, on est dans un esprit de 4X avec moins de hasard qu’un Eclipse Second Dawn for the Galaxy par exemple (qui reste LA référence pour moi en termes de 4X et de sensations procurées), la gestion des ressources est primordiale, le moindre oubli sur le terrain peut se payer cash, les interactions sont à tous les niveaux : fixation des prix, paiements qui vont permettre aux autres factions de faire des actions, contrôle des territoires, combats, course aux revenus juteux, tout est fait pour que la confrontation soit directe.

J’aurais aimé dire que le jeu en duo n’était pas optimal car, à la manière d’un scythe, si on veut rester dans son coin il n’y aura pas de combats, mais non !

Là aussi, en duo, la map est réduite, donc au bout d’un tour ou deux, on se colle déjà des mandales !

Allez, le vrai point noir c’est la pose du jeu sur la table et l’explication des règles aux novices, puisque, le temps qu’ils comprennent un peu les mécaniques globales, qu’ils choisissent leur faction, que chaque faction se pose sur la table, c’est facilement une bonne heure sacrifiée et dès qu’on sera 4-5 on part sur du 3-4H de jeu facilement.

L’absence d’un mode solo aussi est un point noir pour moi, mais je pense que mettre au point un automa vraiment performant et peu contraignant doit être bien compliqué sans utiliser une application qui visualise la position du joueur sur la map pour s’adapter.

Donc c’est un jeu qui va demander de l’investissement en termes de temps et de compréhension du fonctionnement des factions, un vétéran aura forcément l’ascendant sur les novices, mais leur revanche n’en sera que plus passionnante.

Par contre, le jeu est bien plus facilement exploitable qu’un Root ou un Eclipse justement, car l’explication des règles est plus simple et presque évidente quand on connait ce type de jeux.

Je ne peux pas critiquer le matériel, il est de très bonne qualité.

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La rejouabilité ?

Avec 6 factions et 5 maximum sur le plateau toutes avec un point de départ choisi par la personne qui la contrôle (contrairement à Scythe aussi où tout le monde débute toujours au même endroit, sauf si vous optez pour l’extension de la map modulaire), le temps de jouer toutes les factions assez régulièrement pour vous lasser, je pense qu’elle est largement assurée !

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La complexité des règles ?

Franchement, si vous êtes familiers avec les gros jeux, ça ne vous posera pas de problèmes.

Ce mix d’eurogame et de 3X pur jus, l’interaction forte, le matériel de qualité, la rejouabilité et le plaisir de jeu ressenti sont vraiment les points forts du jeu.

Si l’un de ces points vous rebute, alors le jeu ne sera pas pour vous.

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Je n’ai pas parlé de la direction artistique…

Là je sais que le jeu divise, personnellement j’adore ce style et j’adhère depuis le premier Circadiens, Le Mur d’Hadrien ou encore Pillards de Scythie (que je possède tous aussi), mais je sais que ça rebute certaines personnes.


Si vous aimez ou que vous pouvez passer par-dessus, vous avez là un super 3X teinté d’eurogame qui occupera vos journées jeux dans la bonne humeur, les larmes, les éclats de rire, de joie, de déception et les retournements de situation mémorables !

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Disponible ici :

Prix constaté : 53,90 €

Test : Tabannusi

Test : Tabannusi

Tabannusi : Les Bâtisseurs d’Ur est l’œuvre de Daniele Tascini qui poursuit sa gamme d’eurogames commençant par la lettre T (Teotihuacan, Trismegistus, Tekhenu) et David Spada. Il est illustré par le binôme Zbigniew Umgelter et Aleksander Zawada (Tawantinsuyu, Origins : First Builders), édité par Board&Dice et distribué en France par Pixie Games.

Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 14 ans et pour une durée annoncée de 120 minutes.

Située en Mésopotamie (l’actuel Irak), Ur en fut la plus grande et la plus importante cité. C’est en tant que grand architecte que vous œuvrez au renforcement de son prestige : construisez des maisons et créez de vastes jardins dans les différents quartiers de la ville, tout en glanant de précieuses ressources ; contrôlez son port et de puissants navires ; et érigez des sanctuaires sur les ziggourats pour solliciter la faveur des dieux.

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A quoi ça ressemble ?

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Un pesant d’or dans la boîte d’Ur

La boîte de Tabannusi est bien remplie, avec du matériel de bonne facture : un grand plateau de jeu, des cartes, moults dés, pléthore de bâtiments en plastique (mais bien réalisés), de nombreuses tuiles et, pour chaque joueur, des marqueurs en bois et des maisons en plastique.

Les couleurs du matériel propre à chaque joueur sont chatoyantes, alors que celles des bâtiments et du plateau sont un peu plus ternes, mais ce n’est qu’une question de goûts et de… couleurs ! 😉 Le tout est assez sobrement illustré pour permettre une lecture aisée du jeu. Quant à l’iconographie, elle est claire et l’on s’y habitue vite.

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La cité d’Ur, dur ?

Le plateau de jeu représente donc la cité d’Ur, divisée en 5 quartiers numérotés à partir de 1. Les joueurs s’y déplacent chacun leur tour d’une façon bien particulière : à son tour, le joueur actif envoie son assistant travailler là où se trouve son architecte, y choisit un dé ressource et envoie son architecte sur le quartier correspondant au dé ; c’est là que se rendra son assistant au prochain tour.

Cette mécanique de base est donc intéressante car elle demande un minimum de planification.

Et ce dé, que devient-il ? Eh bien, il s’agit en fait d’une ressource que vous allez pouvoir utiliser pour effectuer des actions.

Mais ce n’est pas tout : le jeu offre également la possibilité de prendre des bonus à effet immédiat dans les différents quartiers, de grimper sur les pistes de maîtrise (Eh oui, il faut maîtriser l’art de construire pour que les bâtiments soient beaux et solides !), de récupérer des bonus à long terme au port… Vous pourrez également créer des jardins… Mais je ne suis pas là pour vous expliquer les règles.

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Action(s) !

Les actions possibles sont donc basées sur le placement (ouvriers, bâtiments, tuiles, marqueurs) qu’il vous faudra optimiser pour marquer un maximum de points de victoire en essayant de faire les bons choix pour éviter d’être à la traine. Et n’oubliez pas de planifier astucieusement les déplacements de votre binôme architecte / assistant ! Certaines actions sont payantes et coûtent des ressources (dés et/ou or), d’autres sont gratuites 😉.

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Verdict

Je suis tout à fait la cible des jeux de placement mais moins lorsqu’il s’agit de planifier trop à l’avance. Ici, il va bien falloir se mettre à la planification car il ne s’agit pas d’envoyer son architecte n’importe où, n’importe quand… Votre assistant risquerait d’en payer les pots cassés !

Chaque lieu du plateau principal propose des actions, dont certaines sont identiques. Notez qu’elles s’assimilent assez vite mais Tabannusi n’en est pas moins complexe à maîtriser.

Je ne reviendrai pas sur la bonne qualité du matériel. J’ajouterai simplement que la règle est facile à lire / comprendre et regorge d’exemples précis, ce qui est très agréable.

Les seules interactions que vous trouverez dans ce jeu sont indirectes, lorsque vous prendrez des bonus convoités par d’autres ou que vous construirez sur leurs plans pour payer moins cher ! Cependant, le degré de frustration est moindre grâce à certaines compensations. Et à aucun moment vous n’irez détruire les bâtiments de vos adversaires !

Pour l’immersion, on repassera… En revanche, la rejouabilité est assurée par les différents objectifs, les tuiles Barge qui permettent de modifier le plateau principal, et les jetons Bateau dont le placement en début de partie est aléatoire.

Tabannusi est jouable agréablement dans toutes les configurations. Notez que le plateau est recto-verso : un côté pour 1 ou 2 joueurs et un autre pour 3 ou 4 joueurs.

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Conclusion

Le jeu ne m’a pas paru transcendant, mais on trouve tellement de jeux de nos jours qu’il faut beaucoup d’originalité et de profondeur pour sortir du lot.

Pour ceux que le visuel ne rebute pas et qui aiment les multiples façons de scorer, Tabannusi est un bon jeu expert, sans toutefois se hisser sur le dessus du panier.

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Disponible ici :

Prix constaté : 49,90 €

Test : Zapotec

Test : Zapotec

A vous de développer la province de Zapotec durant l’époque pré-colombienne ! Sous la protection des 3 dieux locaux, vous allez développer vos industries durant les 5 manches du jeu.

Le nouveau jeu de Fabio Lopiano est prévu pour 1 à 4 joueurs pour des parties plutôt courtes dépassant rarement 1 heure. La version française nous arrive par Pixie Games et est déjà disponible.

Alors, ce Zapotec c’est pour moi tout d’abord un nom sur la boite : Lopiano.

Le papa du récent Merv est surtout pour moi l’auteur de Ragusa et Calimala. Un grand auteur de jeux pour initiés et surtout sur des durées de jeu contenues. Sa marque de fabrique, pour moi, c’est l’interaction positive. Mes actions entraînent des évènements positifs pour les autres joueurs.

Avec Zapotec, il met de côté cet aspect de ses mécaniques et part sur un jeu plus classique.

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Le jeu est court. À peine plus d’une heure à 4 joueurs mais attention ! Il vous demandera d’être concentré et d’anticiper quasiment toute votre partie avant même que celle-ci commence. En effet, les cartes de scoring de fin de partie vous demanderont d’anticiper vos poses de maison pour optimiser au mieux le potentiel scoring de fin de partie.

Champ de maïs, carrière de pierres ou scierie, à vous de vous développer au mieux et surtout de bien choisir les emplacements où vous allez vous implanter.

Cette phase de construction en suit 2 autres, tout d’abord vous récupérez de 1 à 7 ressources, puis une phase que l’on peut voir comme la phase principale. Elle vous propose plusieurs actions pour récupérer des bonus, construire des pyramides pour vous ouvrir du scoring en fin de partie, placer un marqueur sur une carte de scoring et également une piste pour récupérer des ressources ou des capacités.

Pour comprendre tout cela, je vous explique la règle des 3 du jeu :

  • 3 dieux pour disposer de 3 régions sur le plateau central
  • 3 reliefs dans chaque région : marais, forêt, montagne
  • 3 types de bâtiments

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Avec cela, vous pourrez activer du scoring sur un de ces paramètres en lançant la construction d’une pyramide. Elle peut se construire en 2 ou 3 étages et tous les joueurs peuvent y participer pour obtenir le scoring également.

Les 3 cartes de scoring sont tirées en début de partie et vous devez les consulter avant le début de la partie pour anticiper entièrement ce que vous allez faire par la suite. Personnellement, cela me dérange, je ne suis pas un joueur qui anticipe trop à l’avance et du coup je dois me faire violence pour bien repérer quoi jouer et où le jouer. Le genre de paramètre qui peut vous aider à savoir si le jeu est fait pour vous.

Et pour faire tout ceci, 3 ressources seront nécessaires : prêtre, or et maïs. Des ressources que vous pourrez récupérer par la pose de vos bâtiments durant la phase de construction. Chaque pose vous permet de récupérer une tuile à placer sur votre plateau personnel, tuile que vous activerez en phase de revenu.

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Et pour huiler cela des cartes. Chaque carte se divise en…. 3 parties !

  • Un chiffre qui définira votre initiative (le plus petit joue en premier)
  • Un type de terrain (région, relief ou bâtiment) qui définira votre restriction de construction.
  • Une ressource pour savoir quelles tuiles vous allez activer en revenu

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Pas mal de mécaniques à aligner pour réussir vos tours ! Ça peut paraître compliqué ou chargé mais au final non, le jeu est fluide et on attend peu son tour (même à 4). Cela vient des ressources que l’on produit qui sont limitées et rendent les tours rapides, on sait ce que l’on va faire avant de jouer.

Le jeu est malin, il est également fin dans cet enchainement de mécaniques, l’aide de jeu est très bien faite et tient sur une simple carte recto/verso. Avec tout cela, vous obtenez un jeu dont la partie ne dépasse que rarement les 75 minutes (on oublie les 2 premières parties de découverte), plaisant de 2 à 4 joueurs, l’interaction en cours de partie étant quasi inexistante.

Les premières parties m’ont un peu dérouté, l’impression que tout va trop vite, que la partie est trop courte et je n’anticipais pas les cartes de scoring ; je me retrouvais donc à mi-partie à coté de la plaque.

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Voilà donc le tour du propriétaire, personnellement Zapotec ne restera pas dans ma ludothèque à long terme. Le jeu n’est pas mauvais, soyons très clairs mais il ne me plait tout simplement pas. Lopiano, pour moi, c’est l’interaction positive dans un format court et, dans le cas présent, je ne retrouve que la moitié de ce que j’attendais. Je ne le garderai pas mais j’y rejouerai avec plaisir, après tout c’est juste une histoire de goûts et nous n’avons pas des ludothèques infinies.

En résumé, Zapotec est un bon jeu, avec des mécaniques fluides et une durée de partie courte. Il ne m’a pas enchanté de par ma hype déçue à la vue du nom de l’auteur, et également par cette planification trop importante qui n’est pas une mécanique dont je raffole.

Alors, à vous les pyramides précolombiennes, l’or et le maïs !

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Disponible ici :

Prix constaté : 42 €