Critique rédigée à l’aide d’un jeu fourni par l’éditeur.
Le temps, en pire
Entre Time of Empires (ToE) et Black Angel, le précédent gros titre de Pearl Games, on assiste à un virage à 180°. Black Angel avait des mécaniques très proches des succès du studio (Troyes et Tournai) et des illustrations très originales (et clivantes) signées Ian O’Toole. ToE, lui, a une identité graphique beaucoup moins marquée mais un concept mécanique bien plus original.
Si Time of Empires dénote parmi les sorties actuelles, au moins il est simple à décrire. Prenez un jeu de civilisation (expansion géographique, conflits entre joueurs et avancée technologique) et faites gérer toutes ses actions par une mécanique classique de placement d’ouvrier. Imaginez maintenant qu’on remplace les meeples habituels par des sabliers. Voilà, vous avez ToE.
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A la recherche du temps perdu
Le fait que tout soit chronométré -les actions par les sabliers mais aussi la durée des manches via une application mobile- change complètement la donne en termes de sensations. Le moins qu’on puisse dire c’est qu’elles sont intenses. L’impression d’urgence ne nous quitte pas durant toute l’heure que dure la partie.
Malheureusement, sensations fortes ne riment pas forcément avec bonnes sensations. En ce qui me concerne, cela a même été l’inverse. La course contre le temps imposée par le jeu m’a épuisé, aussi bien mentalement que physiquement. Les amateurs d’adrénaline vont sans doute apprécier. Moi, j’ai juste eu le sentiment que le jeu me bousculait en permanence, me rappelant un peu le métro 13 aux heures de pointe. Loin d’être le meilleur souvenir de mon ancienne vie parisienne.
Même en cours de jeu, cette pression temporelle permanente a des effets néfastes. La panique provoque des erreurs, des maladresses, qui m’agacent. Même la victoire ne nous semble pas justifiée quand on ne nous laisse pas le temps de faire les choses correctement.
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Pas si société
Je ne mettrai jamais les pieds sur les serveurs de Fortnite ou de League of Legend. Me faire insulter en russe par des minots de 15 ans n’étant pas vraiment ma définition d’une bonne soirée. Par contre, dans le jeu de société, j’aime interagir avec les joueurs. Parce qu’en face à face, on a moins tendance à oublier qu’on s’adresse à un être sensible mais aussi parce qu’on a le temps. On prend des nouvelles quand ce n’est pas à nous de jouer. On se plaint d’un joueur trop agressif ou trop en avance. On se moque gentiment de Roger* dont le tour prend plus de temps que tous les autres réunis. Time of Empires interdit tout ça. Même pendant la pause entre les manches, on profite de ce répit pour souffler un peu et scruter la situation des autres joueurs et tout ce qu’on a pu manquer pendant le déroulé frénétique du tour.
Je dois confesser que pour le test de ToE, j’ai réduit le nombre de parties jouées au strict minimum. J’ai bien conscience que c’est un jeu qui s’apprivoise. Qu’après quelques parties, on doit pouvoir s’adapter à son tempo original mais rien, dans mes premières expériences, ne me donne envie d’y revenir.
Ce n’est pas parce que Time of Empires offre une expérience originale qu’elle est forcément plaisante. Lorsque le concept d’un jeu repose entièrement sur une course contre la montre, il faut s’attendre à ce que cela ne convienne pas à tout le monde. Les amateurs de jeux de stratégie temps réel comme Starcraft y trouveront peut-être leur compte. Ça n’a pas été mon cas.
*Afin de préserver son anonymat, le prénom a été modifié.
Dream Runners est l’œuvre de Joan Dufour (Flash 8), illustré par Jade Moch.
Il est prévu pour 2 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée de 30 minutes environ.
Parcourez des rêves et assemblez vos polyominos afin de repousser les cauchemars et récolter des ressources et fragments d’étoile. Ce jeu vous propose aussi une mécanique de temps réel avec un sablier qui vous mettra gentiment la pression, ainsi qu’une difficulté évolutive et paramétrable en fonction des joueurs et de leur âge.
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Le matériel
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Comme d’habitude avec Ankama, les illustrations sont magnifiques, le matériel de très bonne qualité, et un insert bien pensé (même s’il ne faudra pas trop tourner et retourner la boite 😉 ) vous permettra de gagner du temps lors de la mise en place et du rangement.
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A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Lors des 8 tours de jeu qui composent la partie, vous devrez résoudre un rêve représenté par une tuile rêve (24 tuiles de 4 niveaux différents disponibles). Au début du tour, on révèle une tuile au centre de la table, que tous les joueurs devront résoudre simultanément. Pour cela, vous utiliserez les segments en formes de polyominos. Vous les assemblerez afin de les faire correspondre au contenu de la tuile rêve.
Par exemple sur cette tuile :
Vous devez assembler vos segments pour recouvrir les différents symboles. Les icônes avec du rose sont les cauchemars, les autres des ressources que vous devrez essayer de récolter.
Dès qu’un joueur est satisfait du placement de ses segments, il l’annonce et retourne le sablier. Les autres doivent se dépêcher de terminer leur composition.
On vérifie ensuite le résultat de chaque joueur. On perd des points pour les cases en trop, ou les cases manquantes du carré de 3×3 cases. Si vous avez placé une icône « repousser » sur la case correspondant au cauchemar, vous ne perdez pas de points. Si vous avez placé l’icône « récolter » sur la ou les cases correspondant aux récompenses, vous les gagnez (fragments d’étoile, sérénité, clé ou pièce).
Ajoutez à cela des cases spéciales comme un bonus de récolte x2, des cauchemars plus balèzes que d’autres, et des coffres que vous pouvez ouvrir avec les clés récoltées précédemment.
Vient ensuite une phase d’amélioration durant laquelle vous allez dépenser vos pièces pour acquérir de nouveaux segments avec des formes et des icônes différentes, vous permettant de mieux affronter les prochaines tuiles cauchemars, qui seront de + en + difficiles à appréhender !
A la fin des 8 tours, chaque joueur additionne ses points et celui qui en a le + … l’emporte !
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VERDICT
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Dream Runners est vraiment plaisant et bien ficelé. Il vous embarque dans un monde onirique où vous devrez repousser divers cauchemars tout en récupérant des ressources pour améliorer vos « outils ». Tout le monde débute avec la même configuration mais au fur et à mesure de la partie, vos choix vous permettront de vous différencier et de vous adapter + ou – bien à la difficulté croissante des rêves qui vous sont proposés.
Dextérité, observation, prise de décision, le tout en agissant le + vite possible, surtout quand le sablier est déclenché, voilà ce que vous propose ce jeu. Et ça fonctionne, on est embarqué dans cette chasse aux cauchemars. Tous les joueurs résolvent le même rêve mais aucun ne le fera de la même façon, surtout quand on arrive à la moitié de la partie. Les choix que vous aurez faits, les segments que vous aurez achetés feront la différence ou pas. Attention tout de même à ne pas trop sélectionner de tuiles complexes lors de la mise en place si vous êtes avec des + jeunes ou des joueurs ayant du mal avec la gestion du stress et la manipulation, vous pourriez les perdre très vite.
Côté thématique c’est une belle invitation au voyage dans le monde des rêves, qui passe quand même au second plan au fur et à mesure de la partie. Le côté mécanique du jeu prend le dessus et on se voit réfléchir de manière optimisée afin de recouvrir les icones avec tel ou tel segment, le + rapidement possible. Mais clairement ça n’enlève rien au jeu qui fonctionne très bien. Peu d’interactions hormis la pression mise par les autres joueurs, et qui nous force à nous dépêcher, ainsi que le déclenchement du sablier dès que le + rapide a composé son tableau. Mais faire preuve d’un peu de patience permettra parfois de récupérer encore + de ressources !
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Vous avez 5 minutes ? Oui ? Alors on peut se faire un donjon !
Dans Knock Knock Dungeon, Anthony Perone (Dive, Forms) vous propose de visiter un donjon composé de cartes en 6 minutes maximum. Le jeu est illustré par Pierre Waltch et édité chez Blue Orange.
Le jeu est coopératif et prévu pour de 1 à 6 joueurs, à partir de 7 ans et pour une durée de 6 minutes (oui c’est précis mais comme c’est un sablier qui indique la durée de partie … bah on ne peut pas se tromper !).
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Pour terminer la présentation je tiens à préciser que l’auteur est un ami rencontré à Cannes en 2017 autour du proto de ce Knock Knock. Un jeu qui avait bien buzzé sur la croisette et m’avait permis de rencontrer le personnage d’Anthony, un auteur à suivre.
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Le matériel:
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Une toute petite boite, 63 cartes, quelques jetons et un sablier. Le matériel est minimal et c’est bien pratique pour le promener avec soi un peu partout. Les cartes sont au format 44 x 68, ce qui ne les rend pas des plus pratiques à manipuler mais… Oui, il y a un mais, vu que vous allez les étaler sur la table, vous les trouverez bien vite pratiques d’être à ce format.
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Un matériel tout riquiqui pour un jeu petit pimousse ! Petit… mais costaud !
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A quoi ça ressemble ?
Comment on joue ?
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Le jeu dure donc au maximum 6 minutes. Mais que va-t-on faire pendant ce laps de temps ? On va piller un donjon mais sans se faire repérer.
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La mécanique de jeu est très simple, chaque carte a, sur chaque coin, un chiffre de 0 à 4. La somme des coins des cartes salles vides vaut 5, ces salles sont les plus communes du jeu. Vous pourrez croiser des salles joker avec un 0 dans chaque coin et des salles avec des monstres avec une valeur de plus de 5.
A son tour de jeu, un joueur joue une carte de sa main sur un coin d’une carte déjà en jeu. La carte jouée ne peut recouvrir qu’un seul coin d’une carte mais peut recouvrir 2 coins de 2 cartes différentes.
Une fois la carte jouée, on vérifie que la carte qu’elle recouvre ne dépasse pas 5 par la somme de ses coins. Si c’est le cas, vous venez de déclencher l’alarme dans le donjon et votre partie est terminée !
Si la valeur est donc de 5 ou moins, le joueur pioche une carte et c’est au joueur suivant de jouer.
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Parlons maintenant des cartes monstres.
Elles ont une valeur supérieure à 5, ce qui devrait déclencher la fin de la partie. Heureusement, une fois qu’une carte monstre est jouée, vous placez dessus un nombre de jetons sabliers indiqués sur la carte. Tant qu’il reste des jetons, rien n’est perdu, mais les joueurs doivent jouer sur les coins du monstre pour le faire passer sous ou à 5 avant que les jetons sabliers soient épuisés.l
Et la dernière carte la carte avec un 0 dans chaque coin ne sera pas si simple à jouer ! En effet, à chaque fois que vous en posez une, retournez le petit jeton vert ou rouge. Ce jeton vous autorise à communiquer ou pas, il vous faudra donc jouer intelligemment ces cartes joker.
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Il faudra donc jouer vite et sans faire trop d’erreurs pour réussir à affronter le chevalier noir ! Pour pimenter vos parties, vous pouvez également essayer d’enchainer le plus grand nombre de coffres sur des cartes. Réaliser la plus grande suite possible vous prendra quelques parties !
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Et pour enrichir le jeu, 4 niveaux de difficulté sont ajoutables au jeu de base. Ils ajoutent chacun quelques cartes mais, avec le dernier niveau, il vous faudra une sacrée maîtrise pour venir à bout du donjon ! Quand vous terminez un niveau, vous pouvez récupérer un des 4 jetons joker, à savoir une boule de feu, un rayon gelé, un orbe ou une fiole de poison.
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Le mode solo
Il fonctionne de la même manière avec 6 cartes en main de départ mais attention ! À chaque fois que vous jouerez une carte joker (un 0 dans chaque coin), la pénalité est assez conséquente puisque vous ne piochez pas de nouvelle carte !
Une mécanique à bien prendre en compte qui complexifie pas mal vos affaires ! Jouer les cartes dès que vous les récupérez pour ne plus s’en soucier mais votre main va rapidement se retrouver à 4 cartes, voire même 3, ce qui devient rapidement catastrophique, ou les garder en « cartes mortes » ou joker de la dernière chance et en espérant les jouer contre le chevalier.
Le défi est très sympathique et la course aux coffres devient plus simple et donc bien plus agréable à jouer ce qui vous promet de bons moment de réflexion avec le sablier qui défile.
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Les jetons temps sont à mon avis l’élément en trop dans le jeu, leur manipulation est de trop et nuit au plaisir de jeu. Ils sont là pour ceux qui veulent jouer avec mais je ne saurai que conseiller de jouer sans.
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VERDICT
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Knock knock dungeon est un super petit jeu, dans la gamme des Palm Island, Vendredi ou Punto. Un jeu que l’on emmène facilement avec soi, qui fera toujours plaisir à faire découvrir ou à rejouer. Le thème est très bien ficelé avec ces monstres que l’on surprend dans des moments gênants et cette alarme à ne pas activer.
En résumé, c’est un super filler, ce jeu que l’on sort pour s’échauffer et rigoler avant d’attaquer un plus gros jeu.
Vous pourrez y jouer en famille sans problème, il suffit de savoir compter jusqu’à 16 (le plus gros monstre) et savoir faire des soustractions. Le sablier pouvant être mis de côté pour apprendre aux plus jeunes.
Le plaisir d’avoir les cartes sur toute la table en fin de partie est un de ces petits plus qui me font énormément apprécier le jeu. Personnellement, j’y vois la carte du donjon avec les tours et les oubliettes, oui je suis le seul je pense mais ça me plait à chaque fois !
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Je ne pouvais pas écrire cet article sans parler du prototype découvert au off de Cannes il y a déjà maintenant 3 ans ! Ce soir-là, je me retrouve devant un gars tout sourire et couvert de tatouages qui m’explique qu’il a eut l’idée du jeu en dormant… Ok…. Eh bien testons ! Et là, de suite, le jeu nous prend. C’est simple et fluide, le sablier nous pousse aux fesses et on s’engueule tout en se marrant et au final on gagne. L’auteur nous demande ce que l’on en a pensé et notre réponse fuse « on va y rejouer de suite en fait ».
Depuis, Anthony, l’auteur est devenu un ami qui crée des jeux un peu fous comme lui mais avec toujours cette part de rêve qui les rend uniques.
Et voir ce jeu sortir c’est mieux comprendre le travail d’un auteur, la patience et l’abnégation pour arriver au produit final qui est une belle réussite.
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En guise d’introduction pour ce jeu, j’aimerais vous indiquer qu’il est né lors de la JAM FLIP, un concours de création de jeux de société en 24 heures ! Il a remporté ce concours, ainsi que le trophée FLIP Créateurs 2019 dans la catégorie « Réflexion ».
Le FLIP est le Festival Ludique International de Parthenay et aurait dû voir se dérouler sa 35ème édition cette année … annulée pour cause d’épidémie de Covid 19.
Il s’agit de l’un des plus gros festivals ludiques français, et remporter l’un des prix est souvent gage de succès pour les auteurs et jeux primés !
Voyez plutôt !
Hybris de Damien Chauveau remporte le trophée coup de cœur du public en 2019 et réussit une campagne Kickstarter couronnée de succès cette année !
Pharaon de Henri Molliné et Sylvain Lasjuilliais remporte le trophée expert en 2018.
Targets de Wilfried Fort remporte le trophée coup de cœur du public en 2013.
Ouga Bouga a remporté le trophée divertissement en 2010.
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Magic Rabbit est le troisième jeu de la gamme Coffee Break, des jeux spécialement imaginés pour vos pauses café ou vos pauses déjeuner. Dans ce jeu, le temps sera contre vous. Alors que le rideau doit se lever, les chapeaux roulent sur la scène et les lapins dansent. Malheureusement, vous ne pourrez pas compter sur les colombes pour vous donner un coup de main. Le jeu utilise les mécaniques de memory, de temps réel, de communication limitée et de coopération.
Il est l’œuvre de Julie Dutois, Romaric Galonnier, Ludovic Simonet et Cécile Ziegler. Il est illustré par Jonathan Aucomte et Olivier Derouetteau pour le logo.
Le jeu est prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée de 2min30 par partie si vous n’en faîtes qu’une seule (mais il y a peu de chances! ).
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Le matériel:
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Le matériel est de très bonne facture. Les jetons sont faits dans un carton épais. J’aime le format mini de la boite et l’idée de la page qui s’ouvre tel un livre pour expliquer les principes du jeu. Une chose à noter est l’amélioration de l’ergonomie de la boite par rapport aux précédents jeux de la gamme. En effet, la boite se déchirait après plusieurs manipulations, aussi précautionneux qu’on soit, cela était quasi inévitable. Ceci était assez énervant surtout si, comme moi, vous aimez que vos boites restent intactes. Néanmoins le côté positif est un SAV très réactif et efficace qui ne pose aucune difficulté pour renvoyer une boite neuve.
Ici, vous n’aurez plus ce problème puisque le repli de la boite à l’intérieur a été renforcé et la règle de jeu s’y insère aisément, plus besoins de forcer. Malgré les nombreuses parties et manipulations, je n’ai observé aucune déchirure. C’est donc validé !
A quoi ça ressemble ?
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Comment on joue ?
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Les joueurs coopèrent pour mettre les chapeaux dans l’ordre croissant et placer chaque lapin sous le chapeau correspondant.
On mélange les tuiles lapin que l’on dispose en ligne face cachée. On mélange ensuite les tuiles chapeau et on les place aléatoirement face visible sur les tuiles lapin.
On place les jetons colombe sur les tuiles chapeau (2 à 4 joueurs, 3 à 3 joueurs, 4 à 2 joueurs et 5 à 1 joueur).
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Lancez la partie, retournez le sablier ! Vous avez 2min30 !
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Sans communiquer à son tour, le joueur actif doit effectuer l’une des 3 actions :
soulever une pile (chapeau + lapin) pour regarder le lapin en dessous sans le montrer aux autres.
intervertir 2 chapeaux de son choix
intervertir 2 piles de son choix (chapeau + lapin)
Enfin, s’il le souhaite, le joueur actif peut aussi déplacer une colombe pour la mettre sur un autre chapeau.
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Secrets de magicien !
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Les joueurs ne sont pas autorisés à échanger des informations au cours de la partie !! C’est ce qui fait aussi en partie le sel du jeu, c’est que l’on doit réussir à ordonner tous ces lapins et chapeaux en ayant qu’une partie des informations. En 2min30 il est effectivement peu probable que vous ayez le temps de soulever chaque pile et de savoir où sont tous les lapins, sachant que vos équipiers, les déplaceront aussi à leur tour ! D’où la mécanique de memory !
Et bah oui ne comptez pas réussir en envoyant des sms durant les tours de vos équipiers, ou en regardant la télé. Vous allez devoir être attentifs et retenir les mouvements effectués par vos équipiers.
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Pour ne rien arranger, vous devrez faire avec les colombes, qui pourront vous aider, mais aussi vous ralentir ! En effet, dès qu’une colombe est posée sur une pile, vous ne pouvez plus interagir avec elle. La seule solution est de d’abord déplacer cette colombe sur une autre pile (qui devient « bloquée » aussi pour le coup …) et libérer la pile d’origine pour la déplacez ou y regarder le lapin. Mais on ne peut réaliser cette action qu’à la fin de son tour 😉
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Tada !
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Lorsque le sablier est écoulé, révélez les lapins cachés sous les chapeaux. Si les chapeaux sont dans l’ordre croissant, et que les lapins correspondants sont sous leur chapeau, vous avez gagné !
Mais ne criez pas victoire tout de suite, on pourrait dire qu’il ne s’agit que de l’introduction du jeu…
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3 enveloppes sont fournies dans la boite, avec un niveau de difficulté indiqué dessus. On ne va pas vous spoiler ça ne serait pas très utile ni très fair-play, mais sachez que la partie standard équivaut au tour de cartes que Mamie Tromblon fait à chaque Noël, et que les nouvelles contraintes imposées dans les enveloppes vous donneront l’impression de devoir réaliser les tours de David Copperfield, pour ceux qui se rappellent de lui 😉
Donc on augmente très nettement le challenge, mais aussi la durée de vie du jeu, puisque si vous recommencez avec de nouveaux joueurs, vous devrez leur réexpliquer les bases et y aller au fur et à mesure.
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VERDICT
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L’avis de Mariana « Darkhell »:
Magic Rabbit est un excellent party game rapide et fun. Les parties de 2 minutes 30 permettent de les enchaîner sans aucune lassitude. J’ai adoré le concept des enveloppes surprises à ouvrir uniquement si on réussit le défi précédent. Une seule envie, recommencer jusqu’à accéder à ces récompenses. Et ces dernières sont de vraies valeurs ajoutées avec de nouveaux modes de jeu et du matériel supplémentaire. En somme, de quoi renouveler vos parties et continuer à vous amuser pendant vos pauses repas ou n’importe quel autre moment.
Qu’en est-il des parties solo ? Le challenge est là, même si je regrette que la difficulté soit moindre. Ce n’est certes pas la meilleure configuration mais elle reste un plus à mes yeux, offrant une expérience de jeu différente mais tout aussi plaisante si vous n’avez pas déjà découvert les enveloppes lors de vos parties à plusieurs joueurs.
L’avis de Fabien:
Et dire que ce jeu a été créé en 24 heures !!! Non pas que les mécaniques utilisées soient d’une complexité élevée, mais l’ensemble fonctionne à merveille ! Rien de bien complexe, un memory dans lequel vous devrez réordonner les chiffres cachés sous les chiffres visibles. Rajoutez la communication limitée qui vous fera rager en cours de partie, mais aussi éclater de rire, saupoudrez de temps réel qui fera grimper le stress au fur et à mesure que le sablier se vide, et enfin essayez de coopérer avec les différentes façons de réfléchir et de résoudre un puzzle.
Mélangez le tout, et en avant les artistes !
Sachez que le jeu peut s’adapter à presque tous les âges et joueurs, puisque vous pouvez réduire le nombre de chapeaux/lapins en jeu. A l’occasion d’une partie lors d’un apéro entre amis, j’avais avec moi 3 non-joueurs (dont 1 très peu encline à jouer), et j’ai choisi de commencer avec 6 chapeaux/lapins en jeu, et sans le sablier. Au bout de 2 parties, les joueurs se sont pris au jeu et ont voulu jouer avec les 9 chapeaux/lapins, puis rajouter le sablier, pour gagner la partie, et ouvrir les enveloppes et jouer avec les nouvelles contraintes ! C’est un signe imparable selon moi qu’un jeu a réussi sa mission !
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Magic Rabbit est un petit délice parfaitement réalisé, magnifiquement édité (la gamme Coffee Break est un bijou d’édition), superbement illustré (quelle créativité avec « juste » des lapins et des chapeaux !), et son prix mini devrait achever de vous convaincre. Pour moi c’est un sans-faute en tout cas, et un jeu qui se classe directement dans les meilleurs jeux d’ambiance !
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Pandemic est créé en 2008 par Matt Leacock, et édité par Z-Man Games.
Jeu coopératif où les joueurs doivent agir ensemble pour juguler des épidémies, le jeu s’est vu doter de plusieurs extensions, et jeux basés sur le même système.
Ainsi, on a pu voir débarquer Au Seuil de la Catastrophe, In Vitro, Etat d’Urgence comme extensions, puis Contagion, Le Remède, le Règne de Cthulhu, Legacy saison 1 et 2, Montée des Eaux, La Chute de Rome, Iberia et donc Intervention d’Urgence pour les « suites », ainsi qu’une édition 10ème anniversaire.
Ouf!
On peut dire que le concept est bien rentabilisé par les auteurs et éditeurs.
Le premier jeu Pandemic fait partie des « classiques » des jeux coopératifs, et permet souvent d’initier de nouveaux joueurs à ce style. Il est dorénavant distribué dans de nombreuses enseignes, et fait partie de l’offre de jeux de société la plus visible pour les non-joueurs. Il est donc une porte d’entrée sur le monde du jeu que l’on ne peut négliger, que l’on aime ou pas.
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Intervention d’Urgence va amener le jeu en temps réel et la tension qui va avec à cette série Pandemic.
C’est Kane Klenko qui en est l’auteur, Jasmine Radue, Dan Gerlach, Bree Lindsoe, R. Shimota et Atha Kanaani qui l’ont illustré. Z-Man Games toujours l’éditeur, avec Edge et Asmodée pour la distribution.
Prévu pour 1 à 4 joueurs, à partir de 8 ans et pour une durée d’environ 45 minutes.
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A quoi ça ressemble?
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Comment on joue?
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Pour contrer les catastrophes naturelles qui menacent l’humanité, les nations du monde ont décidé de créer une unité spéciale: l’Unité d’Intervention d’Urgence. Grâce à un avion spécialement équipé pour permettre à des chercheurs et des spécialistes de préparer les ravitaillements et remèdes, l’unité va intervenir dans le monde entier pour remporter cette course contre la montre.
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Le plateau central représente l’avion et ses différentes zones dans lesquelles les joueurs et le spécialiste qu’ils incarnent vont devoir préparer les ravitaillements pendant qu’ils font se déplacer l’avion vers les villes qui sont menacées par des catastrophes.
Autour du plateau vont apparaître au fur et à mesure de la partie des cartes du nom des villes menacées, avec la quantité et le type de ravitaillement nécessaire pour contrer cette menace. On va faire déplacer la figurine représentant l’avion autour du plateau de ville en ville pour se rendre sur le théâtre des opérations.
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Chaque joueur dispose d’un meeple à sa couleur, d’une carte décrivant son scientifique et sa capacité spéciale, et de dés à sa couleur. On se sert des dés pour se déplacer dans l’avion, pour faire déplacer l’avion et pour préparer le ravitaillement.
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Le principe est le jeu en temps réel. On va donc déclencher le sablier et le premier joueur commencera à jouer. Il lance ses dés et les alloue comme il le souhaite (déplacement, avion, ravitaillement). 2 fois par tour il peut relancer n’importe lequel des dés, en conservant, avant chaque relance, les résultats de son choix.
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Pour fabriquer du ravitaillement, un joueur va lancer ses dés et les allouer sur les emplacements dans la zone où il se situe. Par exemple, dans la zone Energie, pour fabriquer 3 caisses il faudra qu’un ou plusieurs joueurs allouent 5 de leurs dés dans cette zone. Il faut déjà que les dés donnent les faces énergie pour cela! En relançant les dés et en utilisant les capacités de certains scientifiques, on arrive à mettre le nombre de dés sur la bonne face souhaitée, et fabriquer les ravitaillements.
Il faudra faire vite et accomplir ses actions sans prendre trop de temps pour accomplir ses objectifs. Si le sablier n’est pas écoulé lorsque le joueur finit son tour, le joueur suivant joue et ainsi de suite. Une fois que le sablier est écoulé, on stoppe momentanément le tour du joueur. On défausse un jeton Temps de l’avion et on rajoute une carte ville face visible autour de l’avions.
Il y a donc maintenant une nouvelle ville menacée par une catastrophe, et si vous ne prêtez pas attention, les villes vont se cumuler et vous serez submergés. La quantité de ravitaillement est limitée dans sa production et dans son stockage. Il faudra donc faire preuve d’organisation et définir vos objectifs.
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Préparer des ravitaillements va aussi générer des rebuts qui vont s’accumuler dans l’avion. Il faudra gérer ce compteur de rebuts sous peine de perdre la partie. Un joueur dans la zone Recyclage pourra allouer ses dés pendant son tour, et faire diminuer ce compteur Rebut.
Lorsqu’un joueur active la zone soute, et que l’avion se trouve dans la ville souhaitée, vous livrez les ravitaillements à la ville concernée, qui n’est plus menacée. Vous gagnez aussi un jeton Temps.
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La partie est perdue lorsque le sablier est écoulé et que l’avion ne contient plus de jetons Temps. Ou lorsque le marqueur Rebut atteint la dernière case.
Vous l’emportez lorsque vous avez livré les ravitaillements à toutes les cartes Ville de la partie.
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VERDICT
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L’ajout de la gestion du temps réel dans la série Pandemic représente la vraie nouveauté et le principal intérêt de ce jeu. Sans organisation ni stratégie vous n’irez pas bien loin. Le système est punitif et plus vous perdez de temps, plus le nombre de menaces augmente, la pression aussi. C’est comme ça qu’on fait n’importe quoi …
Ajoutez à cela le fait que vous êtes dépendants de vos lancers de dés pour réussir vos actions, et bien vous voilà avec un cocktail hasard + pression qui en découragera plus d’un! 😉 On subit, c’est intense et vous ne contrôlez que peu de choses.
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Mais si vous relevez le défi, vous participerez à cette course contre la montre et tenterez de gérer tout en même temps. La fabrication des ravitaillements dans le bon nombre, le déplacement de l’avion vers la ville souhaitée, les déplacements de vos scientifiques dans l’avion, la gestion du stock de rebuts qui peut vous faire perdre la partie, la livraison des ravitaillements, le sablier qui n’en finit jamais de s’écouler, etc…
Bref c’est pas une mission de tout repos! Mais ça peut être fun si votre groupe de joueurs aime le coopératif, et les défis un peu stressant. C’est du familial, ça se comprend vite, la mise en place est rapide, et le sentiment de tension vite présent!
Allergiques à la série Pandemic, à part si le temps réel vous botte, ça vous en touchera une sans faire trembler l’autre…
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